Maria Valtorta en 1943

Maria Valtorta
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Maria Valtorta et les autres voyantes.
par François-Michel Debroise.

 










 











 

 

 La découverte de la sublime passion des mystiques.     

Quand j’ai découvert Maria Valtorta, j’avoue avoir eu une vision binaire de ce monde que je découvrais : il y avait d’un côté Maria Valtorta qui était tout et les autres qui n’étaient rien. Puis en 2007, j’ai rencontré fortuitement, Mgr Laurentin qui n’était encore que l’Abbé Laurentin. Nous avons entrepris alors une étude sur quatre ans et 14.000 pages de livre pour explorer la vie de Marie à travers les révélations des mystiques[1] : ces mystiques avaient vu nécessairement la même chose : disaient-ils de même ?     

La conclusion s’est imposée : oui les trois principales voyantes
[2], - que des femmes -, avaient vu la même chose mais le racontaient différemment. Ce n’étaient pas l’authenticité des visions qui étaient à contester, mais l’action des hommes qui pour de bonnes ou mauvaises raisons avaient déformés le don authentique de Dieu.        

Et pourtant, pour toutes, ce don a été acquis au prix terrible de la souffrance, du rejet, de la persécution, de l’incompréhension qui les a faites montées à côté du Christ en croix selon la phrase de Paul

Maintenant je trouve la joie dans les souffrances que je supporte pour vous ; et je complète en ma chair ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ en faveur de son corps qui est l’Église[3].

Marie d’Agréda a subi de terribles souffrances internes et l’angoisse d’un procès de l’Inquisition espagnole. Anne-Catherine Emmerich était stigmatisée et clouée au lit, comme Thérèse Neumann. Maria Valtorta vécut dans un désert affectif une vie de souffrance offerte.        

À la fin de ce premier travail avec Mgr Laurentin, nous avons poursuivi la collaboration sur un deuxième puis un troisième ouvrage. Comme je le
raconte par ailleurs, ce livre ne s’est réellement calé, après deux essais qu’au moment où nous avons rapproché mystiques et prophéties. Alors, telle la loupe sous les rayons du soleil, tout s’est mis à converger dans une même incandescence.    

De même que la Parole de Dieu, la Bible, fait converger des dizaines de prophètes en une même "Lumière", de même les révélations privées du Ciel ne prennent toute leur ampleur qu’en les rapprochant. C’est pourquoi, sur ce site, quand cela est possible ou opportun, les visions de Maria Valtorta s’entourent désormais du halo d’autres révélations privées.      

Je complèterais la découverte des révélations privées que propose ce site (voir les dossiers ci-contre) par un rappel de certains points et en laissant la place au regard que portait le
Père G.M. Roschini sur ces faits, principalement sur la mariologie[4], son domaine d’excellence..

 La longue tradition des visions et des révélations.
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Visions et révélations ont commencées dans le christianisme, peu de temps après l'Ascension, terme de la vie terrestre de Jésus-Christ.       

C'est le cas de la conversion de Paul sur le chemin de Damas
[5], celui de son envoi en mission avec Barnabé[6]. Paul témoigne aussi d'une extase au cours de laquelle il bénéficie de révélations "ineffables[7]. Pendant plusieurs années, il annonce un Évangile reçu directement de Dieu sans le truchement des hommes[8].     

Cela renvoie aux visions et apparitions courantes dans l'Ancien Testament. C’est tout le Ciel qui se manifeste aux hommes, pas seulement le Christ.      

De même les apparitions mariales se manifestent très tôt : la tradition rapporte que Jacques le majeur (le frère de l'apôtre Jean) parti évangéliser l'Espagne, aurait bénéficié d'une apparition de la Vierge Marie à Saragosse (Cesaraugusta) fondant le sanctuaire de N.D. Del Pilar.   

Depuis ce temps, jusqu'à nos jours le "
Dictionnaire des apparitions de la Vierge Marie" de René Laurentin et de Patrick Sbalchiero, en recense 2.400, porteuses d'annonce d'évènements à venir (Fatima, La Salette), de confirmation de vérités théologiques (Lourdes) et plus généralement d'exhortation à la sainteté. L’introduction de l’ouvrage constitue une excellente synthèse de ce sujet souvent controversé.       

Les visions de Maria Valtorta ne sont donc pas inaccoutumées. Elles ne sont pas non plus anormalement abondantes : ses 15.000 pages autographes sont dans la norme des 22.000 pages de sainte Véronique Giuliani (1660-1727) et loin des 65.000 pages de la vénérable Conception de Armida (1862-1937).     

La place et la nature de la Révélation publique (l’Unique révélation) et les révélations privées sont largement débattues sur deux autres articles pour qu’on s’étende sur ce point :    

- L’Église et les révélations privées.   
- Les révélations privées selon le P. Roschini.

 Nos grands mystiques, ainsi que leurs écrits, ne doivent pas être sous-estimés.    
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En introduction de son livre "La Vierge Marie dans l'œuvre de Maria Valtorta", le P. G.M. Roschini, fondateur de l’université pontificale mariale Marianum, écrit (page 19) :

Nos grands mystiques, ainsi que leurs écrits, ne doivent pas être sous-estimés. Dieu, notre Père, nous a parlé et continue de nous parler non seulement par les prophètes, par le Christ son Fils (Sagesse infinie, Parole incarnée), par les apôtres et les évangélistes (dans les écrits canoniques), par l'Église et son chef visible, le Pontife romain, et ses docteurs, mais il nous a parlé et continue de nous parler aussi par les mystiques, c'est-à-dire ceux qu'il a enrichis de dons extraordinaires, de ce qu'on nomme charismes (grâces gratis datae, accordées aux individus, mais au profit de tous). Par l'intermédiaire de ces mystiques, Dieu a parlé et nous parle non seulement de lui-même et de ses mystères ineffables, mais il a parlé et nous parle encore de sa très sainte Mère, de sa dignité incomparable, de sa mission unique et de ses singuliers privilèges.      
Quels sont ces mystiques par lesquels Dieu nous a parlé de la Sainte Vierge ? Ils sont nombreux. Étant dans l'impossibilité de les traiter tous, j'ai pensé me limiter aux seules mystiques, en commençant par une des plus grandes mystiques contemporaines: Maria Valtorta".

 Les dix-huit principales mystiques mariales, selon le P. G.M. Roschini.      
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Dans ce même ouvrage, il énumère, page 24/25, les principales mystiques mariales de son point de vue. Il concentre donc le choix et émet un avis personnel. Selon lui :

Les principales mystiques des temps anciens et modernes sont :       

 Ste Hildegarde de Bingen, bénédictine (1098-1179) dite "le Professeur de l'Allemagne",
 Ste Mathilde de Hefta, cistercienne (1241-1299); [9]    
 Ste Gertrude la Grande, cistercienne (1256-1302 ou 1309), la plus grande mystique du 13e siècle;       
 Bse Angèle de Foligno, tertiaire franciscaine (1246-1309), dite "la Maîtresse des théologiens";           
 Ste Brigitte de Suède (1309-1373), dite "la Mystique du Nord";[10]   
 Ste Catherine de Sienne, tertiaire dominicaine (1347-1380), docteur de l'Église;         
 Ste Marie-Madeleine de Pazzi, carmélite (1566-1607);         
 Vénérable Marie de Jésus d'Agréda, franciscaine (1602-1665);       
 Ste Véronique Giuliani, capucine (1660-1727);           
 Bse Marie-Madeleine Martinengo, capucine (1687-1737),    
 La Vénérable Marie de Ste Thérèse, tertiaire carmélite (1623-1677);[11]       
 Vén. Marie-Archange Biondini, des Servantes de Marie (1641-1712);         
 La servante de Dieu Cécile Bay, bénédictine (1694-1766);   
 Bienheureuse Anne-Catherine Emmerich, augustinienne (1774-1824) [12];
 La servante de Dieu Marie-Véronique du Cœur de Jésus, fondatrice de l'Institut des Victimes du Sacré-Cœur de Jésus (1825-1883);   
 Guglielmina Ronconi (1864-1936), tertiaire carmélite ;         
 La servante de Dieu Lucie Màngano, ursuline (1896-1946);            
 Maria Valtorta, tertiaire de l'Ordre des Servîtes de Marie (1897-1961)

La vision de scènes de l'Évangile par Maria Valtorta n'est donc pas un cas isolé. Dans la liste dressée par le P. G.M. Roschini, on retrouve de grandes saintes qui en ont bénéficié comme sainte Hildegarde de Bingen, sainte Angèle de Bohême (+ 1243) qu'il ne cite pas, sainte Gertrude, sainte Brigitte de Suède, sainte Thérèse d'Avila (1515-1582) qu'il ne cite pas , sainte Marie-Madeleine de Pazzi, et d'autres.          

Plus récemment, ce fut le cas de Sainte Faustine Kowalska ou de Thérèse Neumann.

Toutes fournissent des visions limitées sur divers aspects de la vie de Jésus, généralement la Passion.         

Trois voyantes ont reçu des visions complètes de la vie de Marie et/ou de Jésus: la bienheureuse
Marie d'Agréda (María Jesús de Ágreda; 1602-1665), la bienheureuse Anne-Catherine Emmerich (Anna Katharina Emmerick; 1774-1824) et Maria Valtorta.

 La malheureuse tradition de la polémique.         
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Toutes ces voyantes ont en commun d'avoir vu une très grande polémique autour de leur œuvre et d'avoir eu une vie de souffrance acceptée, comme nous l’avons dit. 

La Vénérable Marie d'Agréda fut condamnée par l'Inquisition romaine, mais soutenue par l'Inquisition espagnole. Juridiquement on pourrait donc la lire à Bruxelles, mais pas à Paris (sic !).   

Anne-Catherine Emmerich a attendu près de deux siècles sa béatification. Ses stigmates et ses visions furent un des problèmes si "passionnément controversés" signale le P. Winfried Hümpfner
[13] qui étudia son cas de près.

Maria Valtorta n'échappe pas à ce destin de polémique, malgré les soutiens éminents qu'elle reçut. Le temps faisant, elle recevra aussi son destin de sainteté reconnue
[14].     

C’est le lot de tous dépositaires de révélations du Ciel, semble-t-il. Saint Paul, lorsqu’il expose son Évangile reçu par révélation, doit faire face à certains de l’entourage du Magistère qui veulent le "réduire en esclavage". Il les appelle intrus, espions, faux-frères
[15].

 Les points particuliers qui distinguent les visions de Maria Valtorta.          
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L'intérêt de l'œuvre de Maria Valtorta tient principalement en trois points :

Vision complète des Évangiles : Les visions de Marie d'Agréda, concernent la vie de Marie, peu connue des Évangiles, celles de Maria Valtorta, comme d'ailleurs celles d'Anne-Catherine Emmerich, relatent au-delà de cette vie de Marie, la vie de Jésus, autrement dit l'Évangile.     

L'œuvre de Maria Valtorta, la plus complète, est si précise dans cette relation qu'une concordance exacte a pu être établie entre les quatre Évangiles et l'œuvre de Maria Valtorta
[16], comme ses fondements scientifiques surprenants.        

Narration directe : Les visions authentiques de Marie d'Agreda souffrent d'une narration tardive (à plus de trente ans de distance) et celles d'Anne-Catherine Emmerich d'une narration indirecte (Clemens Brentano et ses héritiers).

Les visions de Maria Valtorta sont retranscrites immédiatement et directement après les visions, diminuant ainsi le risque de déformation.      

Narration factuelle : Plus encore qu'Anne-Catherine Emmerich, Maria Valtorta rapportent la vision historique des scènes d'Évangile, sans interférer dans leur narration. Les enseignements (de Jésus) sont distincts et rapportés dans la série des trois "Cahiers". Cette dimension de l'œuvre, ouvre des nouvelles pistes à la recherche historique (personnages, lieux, faits, …).    

L'étude comparative des œuvres de ces trois voyantes met en lumière des différences mineures, probablement dû à leur mode de retransmission. On ne peut réellement conclure à l'influence de l'une sur l'autre ou à l'influence des textes apocryphes sur elles. Par contre, il y a des convergences intéressantes entre ces voyantes : Marie confiée au Temple à l'âge de trois ans, les modalités de choix de Joseph comme époux, des détails peu connues sur le mode de crucifixion, …  

Toutes restent fidèles à l'Évangile et aucunes ne prétend promulguer un cinquième évangile. Toutefois, l'adhésion à de telles œuvres, même passées aux cribles les plus objectifs, restera toujours un acte personnel. C'est ce que
rappelle l'Église.

François-Michel Debroise.
le lundi 12 janvier 2015.
Mis à jour le mercredi 14 février 2018.

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Fiche mise à jour le 21/06/2020

 



[1] Voir ci-contre : La vie de la Vierge Marie d'après les révélations des mystiques.

[2] Marie d’Agréda, Anne-Catherine Emmerich, Maria Valtorta.

[3] Colossiens 1, 24.

[4] Ensemble des disciplines étudiant la Vierge Marie, sa place et son rôle

[5] Actes 9, 3-16.

[6] Actes 13, 1-3.

[7] 2 Corinthiens 12, 2-4.

[8] Cf. Galates 1,11-12.

[9] Voir aussi en ligne "Livre de la grâce spéciale".

[10] Vie de Sainte Brigitte.

[11] Marie de Sainte-Thérése (Maria Petyt, 1623-1677), Tertiaire du Carmel. Nous n'avons pas trouvé d'extraits de son œuvre.

[12] Devenue Bienheureuse (béatifiée) depuis 2004.

[13] Notice du "Dictionnaire de spiritualité", éditions Beauchesne 1960.

[14] Voir les étapes de sa béatification.

[15] Cf. Galates 2, 4-5.

[16] Voir la Bible et Maria Valtorta.