La petite mort de la chair et la grande mort de l’esprit.
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424> Jésus dit :
"Il y a deux genres de mort. Je l’ai déjà expliqué . Il y a la petite mort,
celle qui vous enlève à la terre et libère votre esprit de la chair, et il y
a la grande mort, celle qui tue ce qui est immortel, votre esprit. Vous ressuscitez de la première. Il n’y
aura pas de résurrection de la deuxième pour l’éternité. Vous serez séparés
de la vie pour toujours, c’est-à-dire séparés de Dieu, votre Vie.
Vous êtes plus sots que
les animaux qui, en obéissant à l’ordre de l’instinct, savent se régler pour
ce qui est de l’alimentation, des accouplements, du choix du logis; au
contraire, par vos continuelles désobéissances à l’ordre naturel et
surnaturel, vous vous donnez souvent la première mort et la deuxième par
vous-mêmes. Les actes d’intempérance, les abus, les imprudences, les modes
stupides, les plaisirs, les vices tuent votre chair comme autant d’armes que
vous maniez dans la frénésie. Les vices et les péchés tuent ensuite votre
âme. C’est pourquoi je dis :’N’allez pas chercher la mort par les erreurs de
votre vie et la perdition par les œuvres de vos mains’.
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425> Je vous l’ai dit : Dieu, qui a tout créé,
n’a pas créé la mort. Le soleil qui brille depuis des siècles de millénaires
est son œuvre; la mer, retenue à l’intérieur de ses limites sur un globe qui
tourne dans l’espace, est son œuvre; les innombrables étoiles, qui font
ressembler le firmament à une étendue jonchée des bijoux tombés d’un
coffre-fort démesuré, sont son œuvre; les animaux et les plantes sont son
œuvre, des espèces colossales, telles que l’éléphant et le baobab, aux plus
frêles, telles que la mousse légère et l’éphémère moustique du fraisier ; vous aussi êtes son
œuvre, humains au cœur plus dur que le jaspe et à la langue plus tranchante
que le diamant, créés et ensevelis par l’Éternel dans les viscères de la
terre; à la pensée plus sombre que le charbon qui s’est formé dans les
couches de la terre par la décomposition de millénaires, à l’intelligence
puissante comme l’aigle des airs, mais à la volonté têtue et rebelle comme
celle d’un singe.
Mais il n’a pas créé la mort. Ce sont vos épousailles avec Satan qui
l’ont engendrée. Adam, votre père dans l’ordre du temps terrestre, l’a
engendrée avant même d’engendrer son fils. Il l’a engendrée en ce jour où,
faible devant la faiblesse de la femme, il céda à la volonté de celle qui
avait été séduite et il pécha là où on n’avait jamais péché
, pécha sous le sifflement
du Serpent, sous les larmes et le rougissement des Anges. Mais la petite mort n’est pas un grand mal
quand avec elle tombe seulement la chair, telle une feuille qui a terminé son
cycle. Au contraire, elle est un bien, car elle vous amène là d’où vous venez
et où un Père vous attend.
S’il n’a pas fait la
mort de la chair, il n’a pas fait la mort de l’esprit non plus. Il a même
envoyé son Fils, le Rédempteur éternel, vous donner la vie quand vous étiez
déjà morts. Les miracles de Lazare , du jeune de Naïm et de la fille de Jaïre ne sont pas grand-chose.
Ils n’étaient qu’endormis : je les ai réveillés. Mais le miracle est grand
lorsque, d’un Zachée, d’un Dismas, d’un Longin (Longinus), morts dans l’esprit,
j’ai fait des ‘vivants dans le Seigneur’.
Être vivants dans le Seigneur ! Il n’y a rien de plus grand en beauté, en
joie, en durée, en splendeur. Croyez-le, mes enfants, et tâchez d’être ‘vivants’.
Vivants en Dieu, Unique et Trin, vivants dans le Père, vivants pour
l’éternité.
Vous qui appelez la Terre : enfer — et
quoique infernale que vous l’ayez rendue par la barbarie de vos systèmes,
c’est un paradis comparé à la demeure de Satan — ne donnez pas l’enfer
comme destination ultime à votre esprit et laissez l’enfer aux divinités
infernales, aux damnés, aux maudits qui ont rejeté la Vie, nourriture
répugnante à leur cœur perverti, et qui ont accueilli la mort dont ils
étaient bien dignes.
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426> Si tout finissait sur terre, ce serait encore peu de mal que
de paraître mauvais pendant quelque temps. Les humains oublieraient vite, car
le souvenir est un nuage de fumée qui se dissipe. Mais la terre n’est pas
tout. Le tout est ailleurs. Et dans ce ‘tout’, vous trouverez ce que vous
aurez accompli sur terre.
Rien ne restera sans
jugement. Pensez-y. Et ne dilapidez pas, comme des personnes démentes, les
substances que Dieu vous a données, mais faites-les fructifier pour votre
immortalité. Ceux qui vécurent dans le Seigneur ne meurent pas. Ce qui fut
ici-bas douleur, affliction, épreuve se transformera pour eux dans l’au-delà
en récompense, triomphe, joie.
Et ne pensez pas que Dieu soit injuste dans la façon dont il distribue les
biens de la terre et la durée de la vie. C’est ce que pensent ceux qui vivent
déjà hors de Dieu. Ceux qui vivent en Dieu se font une joie des privations,
des peines, des maladies, de la mort précoce, car ils voient en toute chose
la main du Père qui les aime et qui ne peut que leur donner des choses bonnes
et utiles, ces mêmes choses d’ailleurs qu’il m’a données à moi, son Fils.
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