Les
démons, émules des anges.
Les sept plaies de l’Apocalypse.
Le règne de la grande Babylone.
Première et seconde mort, première et seconde résurrection.
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Jésus dit :
246> "Je t’ai dit un jour
que l’éternel envieux cherche à copier Dieu dans toutes ses manifestations.
Dieu a ses fidèles archanges, Satan a les siens. Michel, témoignage de Dieu,
a son émule infernal, tout comme Gabriel, force de Dieu, a le sien.
La première bête, sortie de la mer,
laquelle, d’une voix de blasphème, fait proclamer aux naïfs : "Qui est
semblable à la bête ? ",
correspond à Michel .
Vaincue et brûlée par lui dans la bataille entre les troupes de Dieu et celles
de Lucifer, au commencement du temps ,
guérie par Satan, elle porte à Michel une haine mortelle et amour à Satan, si
toutefois on peut parler d’amour entre les démons - il vaut mieux dire
soumission absolue.
Ministre fidèle de son roi maudit, elle se sert de son intelligence pour
nuire à la descendance de l’humain, créature de Dieu, et pour servir son
maître. Elle emploie une force sans fin et sans limites pour persuader l’être
humain d’effacer de soi mon Signe qui fait horreur aux esprits des ténèbres.
Une fois enlevé ce signe, par le péché qui supprime la grâce, le chrisme
lumineux sur votre être, la bête peut s’approcher et induire la créature
à l’adorer comme si elle était un Dieu et à la servir dans le crime.
Si l’être humain réfléchissait à quoi il s’assujettit en épousant la faute,
il ne pécherait pas. Mais il ne réfléchit pas. Il ne regarde que le moment et
la joie du moment, et pire qu’Ésaü ,
il troque le divin engendrement pour un plat de lentilles.
Mais Satan ne se sert pas seulement de ce
violent séducteur des humains. Si en général ils réfléchissent peu, il y a
encore trop d’humains qui, non par amour, mais par crainte du châtiment, ne
veulent pas pécher gravement. Et voilà qu’entre en scène l’autre ministre
satanique, la deuxième bête. Sous l’aspect d’un agneau, elle a l’esprit d’un dragon .
C’est la deuxième manifestation de Satan et elle correspond à Gabriel, parce
qu’elle annonce la bête et elle est sa plus grande force : celle qui
démantèle sans en avoir l’air avec une feinte douceur qui convainc qu’il est
juste de suivre dans les traces de la bête.
Il est inutile de parler de pouvoir politique et de pouvoir de la terre. Tout
au plus, vous pouvez donner au premier le nom de pouvoir humain et au
second celui de science humaine. Et si le pouvoir de par lui-même produit
des rebelles, la science, lorsqu’elle est uniquement humaine, corrompt
sans susciter la révolte et entraîne à leur perte un nombre infini d’adeptes.
Combien se perdent par l’orgueil de l’esprit qui leur fait mépriser la Foi et
tuer l’âme par l’orgueil qui sépare de Dieu !
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247> Au dernier jour, je moissonnerai les
moissons de la terre, mais il y a déjà un moissonneur parmi vous. Et c’est
cet esprit du Mal qui vous fauche et fait de vous, non pas des épis de blé
éternel, mais de la paille pour les demeures de Satan.
Une science, une seule science est
nécessaire. Je le répéterai mille fois : connaître Dieu et le servir, le
connaître par les choses, le voir dans les évènements et savoir le distinguer
de ses antagonistes pour ne pas tomber dans la perdition. Au lieu de cela,
vous vous préoccupez d’augmenter le savoir humain au détriment du savoir
surhumain.
Je ne condamne pas la science. Je suis même heureux que l’être humain
approfondisse par son savoir les connaissances qu’il a accumulées, pour
pouvoir me comprendre et m’admirer toujours davantage dans mes œuvres. Je
vous ai donné l’intelligence pour cela. Mais vous devez vous en servir pour
voir Dieu dans la loi de l’astre, dans la formation de la fleur, dans la
conception de l’être, et non vous servir de l’intelligence pour violenter la
vie ou nier le Créateur.
Rationalisme, humanisme, philosophisme,
théosophisme, naturisme, classicisme, darwinisme, vous avez des écoles et des
doctrines de tous les genres et vous faites grand cas de toutes, bien que la
vérité y soit dénaturée ou supprimée. Il n’y a que l’école du Christianisme
que vous ne voulez pas suivre ou approfondir.
C’est du reste une résistance naturelle. En approfondissant la culture
religieuse, vous seriez obligés ou de suivre la Loi, ce que vous ne voulez
pas faire, ou de confesser ouvertement que vous voulez piétiner la Loi. Et
cela aussi, vous ne voulez pas le faire. Par conséquent, vous ne voulez
pas devenir savants dans la science surnaturelle.
Mais pauvres sots ! Que ferez-vous de vos petites écoles et de vos petits
mots quand vous aurez à subir mon examen ? Vous avez éteint en vous la
lumière infinie de la vraie science et vous avez cru éclairer vos âmes avec
des succédanés de lumière, comme de pauvres fous qui prétendraient éteindre
le soleil et faire un nouveau soleil avec beaucoup de petites lanternes. Mais
même si le brouillard cache le soleil, le soleil est toujours dans le
firmament. Mais même si par vos doctrines vous créez des brouillards qui
voilent le savoir et la vérité, la vérité et le savoir demeurent puisqu’ils
viennent de moi qui suis éternel.
Cherchez la vraie sagesse et vous comprendrez la science comme elle doit être
comprise. Débarrassez vos âmes de toutes les superstructures artificielles et
érigez-y la vraie Foi.
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248> Comme les flèches d’une cathédrale spirituelle,
la science, la sagesse, l’intellect, la force, l’humilité et la continence
s’y élèveront, car le vrai savant sait, non seulement ce qui est humainement
connaissable, mais aussi la plus difficile des choses : se dominer dans les
passions de la chair et faire de sa partie inférieure le piédestal pour
élever son âme et lancer son esprit vers les Cieux, à ma rencontre, moi qui
viens et suis en chaque chose et qui aime être le Maître véritable et saint
de mes frères et sœurs."
Plus tard le même jour.
Jésus dit :
"Les sept dernières plaies
correspondent aux sept tonnerres non décrits .
Comme d’habitude, ce sont des descriptions figuratives dont cependant la
réalité n’est pas totalement exclue. Je t’explique ce que j’estime
opportun de t’en expliquer.
La première est l’ulcère .
Dès l’époque de Moïse, je punis par de répugnantes maladies les créatures qui
avaient commis d’impardonnables péchés envers moi. Marie, sœur de Moïse, eut le
corps recouvert par la lèpre pour avoir dit du mal de mon serviteur Moïse.
Comment n’arriverait-il pas la même chose et plus à ceux qui disent du mal de
leur Dieu ? La lèpre, ou l’ulcère le cas échéant, s’étend de plus en plus parce
que vous avez étendu vos péchés contre Dieu et contre l’admirable œuvre de
Dieu que vous êtes.
Quand vous vous vautrez dans la luxure, ne pensez-vous pas faire un péché
contre Dieu ? Mais bien sûr que vous en faites un, car vous profanez votre
corps dans lequel réside l’esprit pour m’accueillir moi l’Esprit suprême. Et
à quel point est en train d’arriver la luxure des humains, à laquelle ils se
livrent avec une froide et consciente volonté ? Il vaut mieux ne pas sonder
cet abîme de répugnante dégradation humaine. Moi, je te dis qu’on a qualifié
d’immondes certains animaux, mais que l’être humain les a déjà dépassés et il
les dépassera encore plus, et que si on pouvait créer un nouvel animal en
croisant les singes avec les serpents et les porcs, il serait encore moins
immonde de certains humains, qui ont l’apparence d’un humain, mais qui à
l’intérieur sont plus lubriques et répugnants que le plus sale des animaux.
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249> Comme
je t’ai dit, l’humanité se scinde de plus en plus. La partie spirituelle,
exiguë au sommet, monte. La partie charnelle, très nombreuse, descend. Elle
descend à d’épouvantables profondeurs de vice. Quand viendra le temps
de la colère, l’humanité aura atteint la perfection du vice.
Et tu voudrais que la puanteur des âmes mortes ne transpire pas à l’extérieur
et ne corrompe pas les chairs, adorées plus que moi et employées pour toutes
les prostitutions ?
Et comme vous provoquerez les ulcères, vous
remplirez de sang la mer et les eaux des rivières. Vous êtes déjà en train de
les remplir par vos carnages, et les habitants des eaux diminuent, tués par
vous, contribuant ainsi à votre faim. Vous avez tellement piétiné les dons
que Dieu vous a faits pour satisfaire vos besoins matériels que la terre, le
ciel et les eaux sont en train de devenir vos ennemis et vous refusent les
fruits de la terre et les habitants des eaux, des fleuves, des bois, des
airs.
Tuez, tuez, piétinez la loi de l’amour et du
pardon, versez le sang fraternel, et surtout le sang des bons, que vous
persécutez justement parce qu’ils sont bons. Mais prenez garde qu’un jour
Dieu ne vous oblige à satisfaire votre faim et votre soif avec le sang que
vous avez versé, contre mon commandement de paix et d’amour.
Vous êtes rebelles aux lois que je vous ai
données; rebelles contre vous seront les astres et les planètes qui vous ont
jusqu’ici donné la lumière et la chaleur dont vous aviez besoin, obéissant,
eux, aux règles que j’ai établies par bonté envers vous.
Des maladies répugnantes comme marque de
votre vice; du sang dans l’eau comme témoignage de tout le sang que vous avez
voulu verser, et dans celui-ci le mien; le feu du soleil pour vous donner un
avant-goût des braises éternelles qui attendent les maudits; ténèbres pour
vous avertir que les ténèbres attendent ceux qui détestent la Lumière; tout
cela pour vous inciter à réfléchir et à vous repentir.
Et cela ne servira à rien. Vous
continuerez à tomber Vous continuerez à faire vos alliances avec le mal, préparant
le chemin aux ‘rois d’Orient’, c’est-à-dire aux appuis du Fils du Mal.
Il semble que ce soient mes anges qui apportent les plaies. En réalité,
c’est vous. Vous les voulez et vous les aurez.
Étant devenus dragons et bêtes vous-mêmes pour avoir épousé le Dragon et
la Bête, de vos parties internes corrompues vous accoucherez d’êtres immondes
: les doctrines démoniaques absolues, lesquelles, en accomplissant de
faux prodiges, séduiront les puissants et les entraîneront à lutter contre
Dieu. Vous serez si pervertis que vous prendrez pour des prodiges célestes
ce qui est création infernale.
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250> Maintenant,
Maria, je te prends par la main pour te conduire au point le plus obscur du
livre de Jean. Ses glossateurs
ont épuisé leur science en nombre de déductions pour s’expliquer et expliquer
aux foules qui est la ‘grande Babylone’. Avec une vision humaine, à
laquelle les chocs provoqués par des évènements souhaités ou arrivés
n’étaient pas étrangers, ils ont donné le nom de Babylone à plusieurs choses.
Mais comment se fait-il qu’ils n’aient pas pensé que la ‘grande Babylone’ est
toute la Terre ? Je serais un Dieu Créateur bien petit et limité si je n’avais créé que la Terre comme
monde habité !
D’un battement de ma volonté, j’ai suscité des mondes et
des mondes du néant et je les ai projetés, poussières lumineuses, dans
l’immensité du firmament.
La Terre, dont vous êtes si fiers et si férocement jaloux, n’est qu’une de
ces poussières tournant dans l’infini, et pas la plus grande. Mais
certainement la plus corrompue. Des vies et des vies pullulent dans les
millions de mondes qui font la joie de votre regard dans les nuits sereines, et
la perfection de Dieu vous apparaîtra quand vous pourrez voir, avec la vue
intellectuelle de l’esprit réuni à Dieu, les merveilles de ces mondes.
La Terre n’est-elle pas la grande prostituée qui a forniqué avec
toutes les puissances de la terre et de l’enfer, et les habitants de la Terre
ne se sont-ils pas prostitués, corps et âme, pour triompher dans le jour
terrestre ?
Oui, c’est comme ça. Les crimes de la Terre ont tous des noms de
blasphèmes, comme la Bête avec laquelle la Terre et ses habitants se sont
alliés pour triompher. Les sept péchés
se tiennent comme un horrible ornement sur la tête de la Bête
qui transporte la Terre et les terriens aux pâturages du mal, et les dix
cornes, nombre métaphorique ,
illustrent les infinies scélératesses commises pour obtenir, à n’importe quel
prix, ce que veut sa féroce cupidité.
La Terre n’est-elle pas trempée du sang des martyrs, enivrée de cette liqueur
sainte qui, bue par sa bouche sacrilège, s’est muée en elle en philtre
d’ivresse maudite ? La Bête qui la porte, résumé et synthèse de tout le mal
commis d’Adam à nos jours pour triompher dans le monde et dans la chair,
traîne à sa suite ceux qui, en l’adorant, deviendront rois d’une heure et
d’un royaume maudit. En tant qu’enfants de Dieu, vous êtes rois, et votre
règne est éternel. Mais vous devenez rois d’une heure et d’un royaume maudit
lorsque vous adorez Satan, qui ne peut vous donner qu’un triomphe éphémère
payé au prix d’une éternité d’horreur.
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251> La
Bête - dit Jean - fut et n’est pas .
Il en sera ainsi à la fin du monde. Fut, parce qu’elle a existé vraiment;
n’est pas, parce que moi, le Christ, je l’aurai vaincue et ensevelie, car
alors elle ne sera plus nécessaire aux triomphes du monde .
La Terre n’est-elle pas assise sur les eaux de ses mers et ne s’en est-elle
pas servie pour nuire ? De quoi ne s’est-elle pas servie ? Peuples, nations,
races, confins, intérêts, aliments, expansions, tout lui a servi à forniquer
et à exécuter de vastes homicides et des trahisons comme celle de Judas.
Ses propres enfants, qu’elle a nourris du sang du péché, accompliront la
vengeance de Dieu sur elle, la détruisant, se détruisant, portant la somme
des crimes contre Dieu et contre l’humanité au nombre parfait qui exige que
je tonne mon : "Assez !"
À cette heure-là, le sang des martyrs et des prophètes bouillira, fumant
d’une odeur agréable à mon trône, et les mottes de la terre, lesquelles ont
recueilli les gémissements de ceux qu’on a tués par haine pour moi et leurs
derniers tressaillements, jetteront un grand cri fait de ces saints
gémissements et, secouées de convulsions d’angoisse, elles feront trembler
les villes et les maisons des humains où l’on pèche, où l’on tue, et
rempliront la voûte des Cieux d’une voix qui réclame justice.
Et justice sera faite. Je viendrai. Je
viendrai parce que je suis Fidèle et Véridique .
Je viendrai donner la paix aux fidèles et saint jugement à ceux qui ont vécu.
Je viendrai avec mon Nom dont je suis seul à connaître le sens et dont les
lettres contiennent les principaux attributs de Dieu dont je suis Partie et
Tout.
Écris Gesù [Jésus en italien ]
: Grandeur,
Éternité,
Sainteté,
Unité.
Écris Cristo : Charité, Rédemption, Immensité, Sagesse, Trinité, Omnipotence (de Dieu condensée dans le nom du Verbe fait
homme). Et s’il te semble qu’il manque quelque attribut, dis-toi que la
Justice est comprise dans la sainteté, car celui qui est saint est juste, la
Royauté dans la grandeur, la Création dans l’omnipotence. Les louanges de
Dieu sont donc proclamées dans mon Nom.
Nom saint, dont le son terrifie les démons. Nom de vie qui donnes Vie, Force,
Lumière à quiconque t’aime et t’invoque.
Nom qui est la couronne sur ma tête
de vainqueur de la Bête et de son prophète, lesquels
seront pris, enfoncés, submergés, ensevelis dans le feu liquide et éternel
dont la morsure féroce est inconcevable au sens humain.
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252> Ce
sera alors le temps de mon Royaume de la Terre .
Il y aura donc une trêve dans les crimes démoniaques pour donner le temps aux
humains de réentendre les voix du ciel. Une fois écartée la force qui
déchaîne l’horreur, de grands courants spirituels descendront comme des
chutes de grâce, comme des rivières d’eaux célestes, pour dire des paroles de
Lumière.
Mais les hommes resteront sourds, comme ils n’ont pas recueilli au cours
des siècles les voix isolées, à commencer par celle du Verbe, qui ont parlé
de bien, toujours sourds - excepté ceux qui sont marqués de mon signe ,
mes amis bien-aimés, résolus à me suivre - sourds aux voix de beaucoup
d’esprits, aux voix semblables au ruissellement des eaux qui chanteront le
nouveau cantique pour guider les peuples à la rencontre de la Lumière et
surtout de leur Jésus, Parole éternelle. Lorsque la dernière tentative sera achevée ,
Satan viendra pour la dernière fois et il trouvera des disciples aux quatre
coins de la terre, et ils seront plus nombreux que les grains de sable de la
mer.
Oh ! Christ ! Oh ! Jésus qui es mort pour sauver
l’humanité ! Seule la patience d’un Dieu peut avoir tant attendu, avoir tant
fait et avoir obtenu si peu sans retirer son don aux humains et les faire
périr bien avant l’heure établie ! Seule ma patience qui est amour pouvait
vous attendre, tout en sachant que, comme du sable qui filtre à travers un
crible très fin, quelques rares âmes seraient venues à la gloire parmi
la masse qui ne sait pas, qui ne veut pas passer à travers le crible de la
Loi, de l’Amour, du Sacrifice pour parvenir jusqu’à moi.
Mais à l’heure de ma venue ,
quand, en qualité de Dieu, de Roi et de Juge, je viendrai pour rassembler les
élus et maudire les réprouvés, en les jetant là où l’Antéchrist, la Bête et
Satan seront déjà pour l’éternité ,
après la victoire suprême de Jésus Christ, Fils de Dieu, Vainqueur de la mort
et du mal, à mes élus qui ont su rester ‘vivants’ dans la vie, vivants
dans l’esprit en attendant notre heure de triomphe, je donnerai la possession
de la demeure céleste, je me donnerai moi-même sans cesse et sans mesure.
Tu dois tendre à cette heure-là, Maria. Appelle-la et appelle-moi j de
toutes les forces de ton esprit. Voilà, déjà je viens quand une âme
m’appelle. Avec le Bien-aimé qui, de cette terre, vit la gloire de
l’Agneau, Fils de Dieu, la gloire de son Jésus qui est ton Jésus, dis
avec chaque battement de ton cœur : "Viens, Seigneur Jésus ”.
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253> Je
suis une loque, une pauvre petite loque. Je n’ai que l’âme qui baigne dans la
douceur.
Dans sa dictée, Jésus me fait comprendre que, lorsqu’il dit Terre, il veut
dire monde pris au sens, non pas de globe de poussière et d’eau, mais
plutôt d’union de personnes. Je ne sais si je m’explique bien.
Lorsqu’il dit Terre, il entend, si je peux m’exprimer ainsi, personne
morale, et quand il dit terre, il veut dire simplement planète composée
de mottes, de monts, d’eau. Coupable la première, innocente la seconde.
C’est pour cela qu’il peut affirmer sans se contredire que le sang des
martyrs est devenu poison pour la Terre qui l’a bu (par ses habitants) avec
une colère sacrilège et l’a versé (par ses puissances d’état) avec un abus
blasphématoire du pouvoir temporel; tandis que la terre-globe, tournant dans
l’espace d’éther, a bu avec respect et accueilli avec amour le sang des
martyrs et les convulsions de leur agonie, et présente les unes et l’autre à
l’Éternel, en lui demandant, maternelle et compatissante, qu’il n’ait pas été
versé et qu’elles n’aient pas été souffertes pour rien et que justice leur
soit faite.
Je suis contente d’avoir eu l’explication directe du Livre que j’aime tant, mais
je vous
assure qu’humainement je suis défaite. J’ai l’impression
d’être une chose pressée, vidée. Je n’ai plus rien au dedans de moi après
avoir tant eu.
Ces derniers jours, écrasée par les grandes voix qui résonnaient au fond de
moi, je ne pouvais supporter le bruit humain, et j’en ai tant eu autour de
moi ! J’ai souffert énormément, prise entre les entraves ordinaires de la vie
et les exigences surnaturelles du Maître.
Bien. C’est fait. Et maintenant je dis : “Un peu de repos, sinon la pauvre
écrivailleuse de Jésus va finir par se briser comme une machine qui a été
trop utilisée”. À vous maintenant pour la copie. Cependant, quand vous
m’apporterez le fascicule, rapportez-moi aussi ce cahier. J’ai moins de mal à
corriger si j’ai le manuscrit sous les yeux. Autrement, comment vais-je faire
pour me rappeler et ajouter les mots qui manquent ? Qui se les rappelle ? Je
vais vous le rendre après.
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254> Au
lieu de cela, il y a encore à dire. Jésus dit :
“Avant de clore ce cycle ,
il faut parler des deux résurrections.
La première commence au moment où l’âme se sépare du corps et paraît devant
moi pour le jugement individuel. Mais ce n’est qu’une résurrection partielle.
Plus qu’une résurrection, on pourrait l’appeler une libération de
l’esprit de son enveloppe charnelle et l’attente de l’esprit du moment
où il sera réuni à la chair pour reconstruire le temple vivant créé par le
Père, le temple de l’humain créé à l’image et à la ressemblance de Dieu.
Une œuvre à laquelle manque une partie est incomplète et par conséquent
imparfaite. L’œuvre-humain, parfaite dans sa création, est incomplète et
imparfaite si elle n’est pas unie dans ses diverses parties. Destinés au
Royaume lumineux ou au séjour ténébreux, les êtres humains doivent y être
pour l’éternité avec leur perfection de chair et d’esprit.
On parle donc de première et de deuxième résurrection. Mais
observe.
Celui qui a tué son esprit par une vie terrestre de péché vient à moi, pour
son jugement individuel, avec un esprit déjà mort. La résurrection finale
fera en sorte que sa chair reprenne le poids de l’esprit mort pour mourir
avec lui totalement. Tandis que celui qui a vaincu la chair pendant sa
vie sur terre vient à moi, pour son jugement individuel, avec un esprit
vivant qui, au Paradis, augmente son potentiel de vie.
Ceux qui purgent leur peine sont aussi des ‘vivants’. Malades, mais
vivants. Une fois obtenue leur guérison par l’expiation, ils entreront dans
le lieu qui est la vie. Dans la résurrection finale, leur esprit, vivant de
ma vie à laquelle ils seront indissolublement unis, reprendra la chair
pour la rendre glorieuse et vivre avec elle totalement, comme moi je vis avec
elle.
Voilà pourquoi on parle de première et de deuxième mort et,
par conséquent, de première et de deuxième résurrection. L’être
humain doit parvenir à cette éternelle possession de la Lumière - puisqu’au
Paradis, vous possédez Dieu et Dieu est Lumière - par sa propre volonté,
tout comme par sa propre volonté il a voulu perdre la Lumière et le Paradis. Moi,
je vous donne l’appui nécessaire, mais vous devez le vouloir vous-mêmes.
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