Marie s’offre à la contemplation sous ses traits terrestres puis dans sa
gloire céleste, et elle justifie la diversité des apparitions.
Le portrait le plus approchant de la Vierge Marie (cliquez sur l’image).
VOIR
AUSSI.
Apparitions.
Marie.
Transfiguration.
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451>
Marie a comblé d’elle-même ce mois de décembre en restant toujours présente -
elle seule à partir du 8,
toute belle, Lys du Paradis, sous sa forme d’Immaculée, Lumière
indescriptible qui est chair et a la beauté immatérielle...
non, pas immatérielle, parce qu’elle a un vrai corps... je dirais qu’elle a
la beauté idéale, transfigurée, des corps glorifiés; elle descend
aujourd’hui, en ce jour des saints Innocents, de sa niche de lumière (la
lumière qui émane de son corps bienheureux) et devient Marie de Nazareth,
Marie pure, belle, douce, maternelle et humble qui vécut en Palestine il y a
vingt siècles.
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de page
452> Elle s’approche de mon lit, vêtue
de blanc, portant un léger voile de lin tissé de façon lâche sur ses cheveux
blonds divisés au sommet de la tête, telle que je l’ai si souvent vue dans
les visions... Elle est douce, mais légèrement triste. Posant ses très belles
mains au bord du lit, elle me dit cependant :
"Je suis là, pour que tu puisses me
contempler, étudier mes traits une fois encore, et pour que tu puisses
comprendre en quoi réside la différence entre celle que j'étais sur terre et
celle que je suis maintenant au ciel.
À Lourdes, à Fatima, dans les apparitions en général,
j'apparais telle que je suis maintenant au ciel, et mon apparence possède
déjà l’indescriptible beauté lumineuse des corps glorifiés. Cette beauté, les
voyants de ces apparitions-là ne la saisissent jamais complètement, dans tous
ses détails. Remarque qu’ils savent décrire le vêtement que je portais, le
chapelet que j'égrenais, le rocher ou l’arbre sur lequel je me pose, les
gestes que je fais, l’expression de mon visage, mais ils sont toujours
indécis et, involontairement, ils ne sont jamais véridiques lorsqu’il
s’agit de décrire mon visage, la couleur de mes yeux, de mes cheveux ou de ma
peau. Ils s’efforcent de le faire. Ils n’y parviennent pas, ils ne le peuvent
pas.
Aucune âme voyante ne m’a autant vue que
toi, en tant qu’Enfant, Épouse, Mère sur la terre, ou en tant que Reine des
cieux. Chaque fois, tu dis : "C’est toujours elle. Mais comme elle
est différente lorsqu’elle est la glorieuse Reine du ciel, assumée corps et
âme parmi les anges, de lorsqu’elle est l’humble Marie de Nazareth !″
Regarde-moi bien, ma fille, et apaise ta douleur. Regarde-moi. Est-ce que je
suis Marie de Nazareth ? "
Je l’observe attentivement ; elle était tout
près de mon visage. J’examine sa peau, qui a la chaude pâleur du
magnolia teintée d’un léger rose sur les joues, les lèvres charnues et
purpurines comme il faut, le nez fin et droit, les yeux parfaitement
proportionnés et d’une couleur de ciel limpide sous un front haut et lisse,
l’ovale parfait de son visage d’enfant...
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de page
453> Je ne sais pourquoi sa figure me
fait penser à une flamme pure ou à un bouton de lys prêt à s’éclore, tant les
courbes de cet ovale sont douces... J’observe bien ses beaux cheveux d’un
doux blond, fins, soyeux et légèrement ondulés. Je pense que si, au lieu
d’être serrés en lourdes tresses qui les tirent sur la tête, ils étaient
dénoués, les ondulations en seraient plus profondes... Et surtout je me perds
à sentir la légère chaleur de son corps qui respire à mes côtés, et son
parfum... son parfum caractéristique, l’odeur de Marie... l’odeur de la
Vierge...
Marie devine mon désir de m’abandonner sur son bras maternel pour être
soulagée de mes nombreuses peines de toutes sortes, et elle m’attire à elle.
Je reste comme ça... je ne sais combien de temps. Puis elle me lâche et
dit : "Écris que je t’ai prise sur mon cœur." J’écris ces cinq
dernières lignes.
Elle ajoute alors : "Regarde-moi
maintenant". Elle se transfigure, s’élève du sol,
s’écarte du lit; entourée de sa lumière très pure, elle repose sur un nuage
d’argent. Son corps resplendit, son vêtement, passant de la couleur blanche à
une "lumière blanche", resplendit, tout comme son visage qui
s’affine comme si la lumière le spiritualisait, et son regard en extase
resplendit. La lumière est si vive que le bleu ciel de ses yeux devient
"rayon" et l’or des cheveux ne se distingue presque plus pour ce
qu’il est, il paraît foncé par rapport à la lumière qu’émane le corps
glorifié de la Mère de Dieu.
Elle baisse les yeux vers moi, me sourit et demande :
"Est-ce bien moi ?
- Oui.
- Mais est-ce que je ressemble à la femme qui fut la Mère de
Jésus ?"
Je réponds courageusement :
"Oui... et non." Il faut en effet du courage pour faire certaines
comparaisons et certains aveux.
"C’est pourtant moi, tu le vois, telle
que je suis au ciel. C’est ainsi que je suis apparue
à Lourdes et à Fatima. C’est là que les voyants m’ont le mieux vue, car
c’étaient "des innocents" comme toi, ma fille. Plus la personne est
innocente, plus elle me voit telle que je suis, et elle me décrit avec le
plus d’exactitude possible pour une créature, elle me fait sculpter de façon
ressemblante, dans la mesure où une image peut me ressembler."
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de page
454> Elle revient près de moi,
humaine... Elle m’interroge : "Est-ce que ton tourment s’apaise
?" Je pleure. Elle me caresse... Je pleure parce que, depuis que j’ai lu
qu’elle est apparue à Cornacchiola
Bruno
(je connais maintenant son nom) avec les cheveux noirs et le type oriental,
je crois être dans l’erreur quand j’affirme que Marie est blonde. Et
pourtant, elle l’est, d’un blond pâle même, presque couleur paille,
presque de l’or pur. Je le vois bien: elle est ici et sa tête est à moins de
trente centimètres de la mienne !
Elle me caresse pour me consoler et me dit :
"Ne crains rien, Maria. L’ombre de la grotte et de mon manteau a
beaucoup contribué à cette erreur. Il n’était d’ailleurs pas nécessaire qu’un
pécheur me dévoile parfaitement comme Bernadette, Lucie, Jacinthe, François
ou le petit Jean de mon Jésus, qui sont innocents.
Mais, écoute-moi bien, je te dis, à toi qui
es servite de Marie,
que l’artisan qui m’a sculptée d’une manière telle que je ne me reconnais
pas, aurait bien fait d’évoquer les statues de Lourdes et de Fatima, là où je
suis représentée aussi bien que l’homme peut reproduire l’image de la Mère de
Dieu... Il aurait surtout dû s'inspirer de mon visage du portrait de Notre-Dame de l’Annonciation de
Florence
: si l’homme et le temps n’en avaient altéré l’image, chacun pourrait en
effet me connaître telle que j’étais quand l’Esprit de l’Esprit de Dieu me
rendit enceinte de Dieu. La fumée des cierges et le temps en ont assombri les
couleurs, et l’homme l’a endommagé... Mais on voit encore à quoi ressemblait
la petite fille de Dieu, la fiancée de Joseph en ce printemps de mes années,
en ce printemps fleuri de Nazareth.
Regarde-moi et oublie ta peine, tes peurs, tout. Souviens-toi : “Puis
voici que l’Agneau apparut à mes yeux ; il se tenait sur le mont Sion, avec
cent quarante-quatre milliers de gens portant inscrits sur le front son nom
et le nom de son père...
ils chantent un cantique nouveau... que nul ne pouvait apprendre, hormis les
cent quarante-quatre milliers, les rachetés à la terre... comme prémices pour
Dieu et pour l’Agneau. Jamais leur bouche ne connut le mensonge."
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455> Tu as l’impression de ne pas
pouvoir appartenir à cette armée parce que tu n’es pas innocente ? Il
est encore dit que l’ange du Seigneur marque du signe de Dieu cent
quarante-quatre mille serviteurs du Seigneur qui, vêtus de robes blanches,
louent éternellement Dieu après avoir traversé la grande tribulation.
Tu le portes toi aussi. Mais je t’imprime par un baiser
ce signe sur le front, moi, la Reine des anges et la Mère de Dieu.
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