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Texte original

Accueil >> Plan du site >> Index des "Cahiers" >> Sommaire de juin 1943.

Traduction automatique de cette fiche :
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Catéchèse du samedi 5 juin 1943.


La deuxième venue du Christ : l’heure du jugement.

Supplication à Notre-Dame des douleurs.


 









 

48> Midi.

Jésus dit : 

 "Vous voudriez que je vienne et que je me montre afin de terroriser les coupables et de les réduire en cendres. Oh ! Misérables ! Vous ne savez pas ce que vous demandez ! [1]  

Malheureusement, je vais venir. Je dis "malheureusement" parce que ma venue annoncera le
Jugement, et un épouvantable jugement. Si je devais venir pour vous sauver, je ne parlerais pas ainsi et je ne chercherais pas à éloigner le temps de ma venue, mais au contraire, je me hâterais de venir vous sauver de nouveau. Mais mon second avènement sera l’avènement d’un sévère jugement, inexorable et universel, et pour la plupart d’entre vous, ce sera un jugement de condamnation.  

 Vous ne savez pas ce que vous demandez. Et même si je me montrais, où est dans les cœurs, et surtout dans ceux qui sont principalement coupables des malheurs d’aujourd’hui, ce résidu de foi [2] et de respect qui leur ferait incliner le visage vers le sol pour me demander pitié et pardon ? Non, enfants qui demandez la vengeance au Père alors qu’il est Père de pardon ! Même si mon visage brillait dans les cieux et si ma voix, qui a fait les mondes, tonnait de l’Orient à l’Occident, les choses ne changeraient pas. Mais seulement un nouveau chœur blasphématoire, seulement un nouveau flot d’injures seraient lancés contre ma personne.

Je répète : je pourrais faire un miracle et je le ferais si je savais qu’après vous vous repentiriez et deviendriez meilleurs. Vous, les grands coupables qui amenez les petits à désespérer et à demander vengeance, et vous, les petits coupables qui demandez vengeance.  

Haut de page.      

49> Mais ni vous, les grands coupables, ni vous, les petits coupables, ne vous repentiriez et vous ne deviendriez pas meilleurs après le miracle. Au contraire, vous piétineriez dans une frénésie de joie coupable les corps des punis, déméritant aussitôt à mes yeux, et vous monteriez dessus pour opprimer les autres à votre tour du haut de ce trône fondé sur une punition.       
 C’est ça que vous voudriez. Que je frappe pour pouvoir frapper à votre tour. Je suis Dieu et je vois dans le cœur des hommes et je ne vous écoute donc pas dans ceci. Je ne veux pas que vous vous damniez tous. Les grands coupables ont déjà été jugés [3]. Mais vous, j’essaie de vous sauver. Et cette heure, pour vous, est le crible du salut. Ceux qui portent déjà en eux la zizanie du diable tomberont sous l’emprise du prince des démons, tandis que ceux qui ont dans le cœur le grain de blé dont germe le pain éternel germeront en moi à la vie éternelle[4]."           


 Supplication à Notre-Dame des Douleurs.           

Marie, qui nous as pris pour tes enfants au pied de la Croix, Marie qui es notre Mère et la Mère de notre Dieu et de notre Frère Jésus, écoute la voix de tes enfants.     

Voici : nous nous traînons au pied de la croix sur laquelle agonise ton Fils et où tu agonises aussi, le cœur déchiré, Oh ! Mère, qui vois mourir ton Enfant. Regarde-nous, Marie. Nous sommes tous aspergés du Sang de ton Fils. Il est mort pour nous, pour nous donner la vie et la paix en ce monde et dans l’autre. Et nous nous tournons vers toi, qui fus la première pierre de notre rédemption
[5], pour avoir vie, salut et paix, que nous avons démérités par notre façon de vivre rebelle et contraire à la doctrine de ton Fils.        

Oui, nous savons avoir mérité le fléau qui maintenant nous frappe. Nous le reconnaissons humblement afin de te ressembler, toi qui fus la très humble en outre de la très pure. Mais, Oh ! Mère, en plus d’être pure, tu es compatissante. Aie donc pitié de nous, Marie, qui as engendré la Miséricorde même au monde !          

Sauve-nous, Oh ! Marie, sauve-nous, de la furie de l’ennemi ! Sauve nos églises et nos maisons, les églises et les maisons de cette ville
[6] qui te reconnaît pour sa Reine et Patronne[7].         

Sauve nos hommes, ces hommes que tant de fois tu sauvas, Etoile des mers, des malheurs au large.  

Haut de page.      

50> Sauve-nous tous qui sommes ici, prosternés à tes pieds; sauve ceux que l’infirmité empêche d’être ici avec nous, mais qui y sont avec leur âme et par leur souffrance.  

Sauve aussi ceux qui sont absents à cause de leur obstination, tes enfants qui se sont fourvoyés, les plus malheureux, car ils ont perdu la Lumière, la Voie, la Vie en perdant ton Fils, la Vérité vraie.    

Et pour pouvoir pénétrer ton cœur de notre prière, voici, Oh ! Marie, que nous nous dépouillons de nos rancœurs, de notre esprit de vengeance, de la soif d’être cruels comme les autres le sont avec nous. Nous nous rappelons, en cette heure, que nous sommes tous créés par le Père, que nous sommes tous frères et sœurs du Fils, que nous sommes tous aimés de l’Esprit. Nous nous rappelons, en cette heure, la prière de ton Jésus, martyr pour nous : « Père, pardonnez-leur » et nous la répétons pour tous, sur tous, pour être à notre tour pardonnés par l’Éternel et sauvés par toi.        

Salut, Marie ! De ton cœur transpercé, fais descendre sur nous la grâce du salut pour cette ville, pour notre patrie, pour le monde entier qui se meurt dans les ruines, car il a perdu de vue le Ciel.           

Sainte Marie, prie pour nous. Et si la volonté de Dieu devait s’accomplir cruellement pour nous, sois à nos côtés à l’heure de notre mort pour nous amener avec toi, Marie, te voir et te remercier au milieu des splendeurs éternelles de Dieu. Amen.
[8]

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Fiche mise à jour le 15/03/2018.

 



[1] Dans la dictée du 3 juin.

[2]Cette question fut aussi posée dans l'Évangile quand Jésus parlait de sa seconde venue. Voir Luc 18, 8

[3] Cf. Jean 16, 11.

[4] Référence à la parabole du bon grain et de l’ivraie. Jésus confirme ici le terme de "zizanie" employé pour désigner l’ivraie. Terme parfaitement conforme à la Vulgate et qui fur contesté à tort. Voir le commentaire.

[5] La Vierge Marie fut en effet rachetée par anticipation pour devenir la Mère immaculée du Sauveur (Immaculée conception).

[6] Viareggio. Depuis la mi-avril, les bombardements touchent le port militaire de la Spezia, proche de Viareggio. Voir le texte du 15 août.        
Viareggio sera bombardé a plusieurs reprises à partir du 1 novembre, 19 h 30, D'abord par les forces aériennes alliées qui, en 62 raids aériens, larguèrent plus de 1.600 bombes sur la ville.          
Ce fut ensuite le tour des Allemands qui, après s'être retirés de Viareggio, tentèrent de contrer l'avance des unités américaines en tirant au canon. La maison de Maria Valtorta ne fut jamais atteinte (localisée en jaune, à droite,
sur la photo montage).

[7] Viareggio fut consacrée à Notre-Dame des Douleurs (Maria Addolorata) sur l’initiative de saint Antonio Maria Pucci (1819-1892) un servite de Marie qui exerça son ministère dans le village de pêcheurs qu’était Viareggio à cette époque. Il gagna le surnom de "curatino", diminutif affectueux d’une personne qui prend soin des gens. Les Servites de Marie établissent le culte de Notre-Dame des Douleurs à laquelle ils sont consacrés, dès leur arrivée en 1841. En 1847, à son arrivée, Antonio Maria Pucci place la ville sous la protection de sa protection et fait  de la "Société de Notre-Dame des Douleurs" son centre d'action. À cette même période, Viareggio connaît une autre figure spirituelle : la bienheureuse Clelia Merloni (1861-1930), fondatrice des "Suore Apostole del Sacro Cuore di Gesù".

[8] Dans les écrits du 7 juin Maria donne cette explication au père Migliorini: "Mais ce n’est pas "ma" supplication. De moi, il n’y a que le travail d’écriture. L’idée n’est pas de moi. Je ne suis pas assez sublime pour savoir tirer de mon cœur des pensées de pardon si surhumaines."