La deuxième venue du Christ : l’heure du jugement.
Supplication à Notre-Dame des
douleurs.
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48> Midi.
Jésus dit :
"Vous voudriez que je vienne et
que je me montre afin de terroriser les coupables et de les réduire en
cendres. Oh ! Misérables ! Vous ne savez pas ce que vous demandez ! [1]
Malheureusement, je vais venir. Je dis "malheureusement" parce que ma
venue annoncera le Jugement, et un épouvantable jugement. Si je devais venir pour vous
sauver, je ne parlerais pas ainsi et je ne chercherais pas à éloigner le
temps de ma venue, mais au contraire, je me hâterais de venir vous sauver de
nouveau. Mais mon second avènement sera l’avènement d’un sévère jugement,
inexorable et universel, et pour la plupart d’entre vous, ce sera un jugement
de condamnation.
Vous ne savez pas ce que vous
demandez. Et même si je me montrais, où est dans les cœurs, et surtout dans
ceux qui sont principalement coupables des malheurs d’aujourd’hui, ce résidu
de foi [2] et de respect qui leur ferait
incliner le visage vers le sol pour me demander pitié et pardon ? Non,
enfants qui demandez la vengeance au Père alors
qu’il est Père de pardon ! Même si mon visage brillait dans les cieux et si
ma voix, qui a fait les mondes, tonnait de l’Orient à l’Occident, les choses
ne changeraient pas. Mais seulement un nouveau chœur blasphématoire, seulement
un nouveau flot d’injures seraient lancés contre ma personne.
Je répète : je pourrais faire un miracle et je le ferais si je savais
qu’après vous vous repentiriez et deviendriez meilleurs. Vous, les grands
coupables qui amenez les petits à désespérer et à demander vengeance, et
vous, les petits coupables qui demandez vengeance.
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49> Mais ni vous, les grands coupables, ni vous, les petits coupables, ne
vous repentiriez et vous ne deviendriez pas meilleurs après le miracle. Au
contraire, vous piétineriez dans une frénésie de joie coupable les corps des
punis, déméritant aussitôt à mes yeux, et vous monteriez dessus pour opprimer
les autres à votre tour du haut de ce trône fondé sur une punition.
C’est ça que vous voudriez. Que je frappe pour pouvoir frapper à votre
tour. Je suis Dieu et je vois dans le cœur des hommes et je ne vous écoute
donc pas dans ceci. Je ne veux pas que vous vous damniez tous. Les grands
coupables ont déjà été jugés [3]. Mais vous, j’essaie de vous
sauver. Et cette heure, pour vous, est le crible du salut. Ceux qui
portent déjà en eux la zizanie du diable tomberont sous l’emprise du prince
des démons, tandis que ceux qui ont dans le cœur le grain de blé dont germe
le pain éternel germeront en moi à la vie éternelle."
Supplication à Notre-Dame des Douleurs.
Marie, qui nous as pris pour tes enfants au pied de
la Croix, Marie qui es notre Mère et la Mère de notre Dieu et de notre Frère
Jésus, écoute la voix de tes enfants.
Voici : nous nous traînons au pied de la croix sur laquelle agonise ton Fils
et où tu agonises aussi, le cœur déchiré, Oh ! Mère, qui vois
mourir ton Enfant. Regarde-nous, Marie. Nous sommes tous aspergés du Sang de
ton Fils. Il est mort pour nous, pour nous donner la vie et la paix en ce
monde et dans l’autre. Et nous nous tournons vers toi, qui fus la première
pierre de notre rédemption, pour avoir vie, salut et
paix, que nous avons démérités par notre façon de vivre rebelle et contraire
à la doctrine de ton Fils.
Oui, nous savons avoir mérité le fléau qui maintenant nous frappe. Nous le
reconnaissons humblement afin de te ressembler, toi qui fus la très humble en
outre de la très pure. Mais, Oh ! Mère, en plus d’être pure, tu es
compatissante. Aie donc pitié de nous, Marie, qui as
engendré la Miséricorde même au monde !
Sauve-nous, Oh ! Marie, sauve-nous, de la furie de l’ennemi ! Sauve nos
églises et nos maisons, les églises et les maisons de cette ville [6] qui te reconnaît pour sa Reine
et Patronne.
Sauve nos hommes, ces hommes que tant de fois tu sauvas, Etoile des mers, des
malheurs au large.
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50> Sauve-nous tous qui sommes ici,
prosternés à tes pieds; sauve ceux que l’infirmité empêche d’être ici avec
nous, mais qui y sont avec leur âme et par leur souffrance.
Sauve aussi ceux qui sont absents à cause de leur obstination, tes enfants
qui se sont fourvoyés, les plus malheureux, car ils ont perdu la Lumière, la
Voie, la Vie en perdant ton Fils, la Vérité vraie.
Et pour pouvoir pénétrer ton cœur de notre prière, voici, Oh ! Marie, que
nous nous dépouillons de nos rancœurs, de notre esprit de vengeance, de la
soif d’être cruels comme les autres le sont avec nous. Nous nous rappelons,
en cette heure, que nous sommes tous créés par le Père, que nous sommes tous
frères et sœurs du Fils, que nous sommes tous aimés de l’Esprit. Nous nous
rappelons, en cette heure, la prière de ton Jésus, martyr pour nous :
« Père, pardonnez-leur » et nous la répétons pour tous, sur tous,
pour être à notre tour pardonnés par l’Éternel et sauvés par toi.
Salut, Marie ! De ton cœur transpercé, fais descendre sur nous la grâce du
salut pour cette ville, pour notre patrie, pour le monde entier qui se meurt
dans les ruines, car il a perdu de vue le Ciel.
Sainte Marie, prie pour nous. Et si la volonté de Dieu devait s’accomplir
cruellement pour nous, sois à nos côtés à l’heure de notre mort pour nous
amener avec toi, Marie, te voir et te remercier au milieu des splendeurs
éternelles de Dieu. Amen. [8]
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