VOIR AUSSI.
Les évangélistes.
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En 2000
ans, l’Évangile a fleuri.
"Il vaut mieux se contenter de
l’Évangile !". Que de fois entend-on cette recommandation de
personnes qui pensent que les révélations privées pervertissent la foi ou en
détournent. C’est tout le contraire. D’ailleurs l’Église leur réserve une
place insigne :
Elle honore par exemple Brigitte de Suède,
auteure des "révélations célestes", qu’elle proclame co-patronne de l’Europe. De même, elle élève au rang des
Docteurs de l’Église, Hildegarde von Bingen,
indiquant par là que les révélations privées sont aussi sources de sainteté
et d’enseignement pour y parvenir.
En effet, en 2.000 ans, l’arbre de l’Évangile a fleuri et Dieu n’est pas
devenu muet après l’Ascension :
- Dans les Pères et les docteurs de l’Église, qui explicitent les trésors
légués par les évangélistes, mais n’en sont pas eux-mêmes.
- Dans les écrits du Magistère de l’Église qui complètent la foi par des
dogmes, tel l’Assomption de Marie, que l’Évangile ne rapporte pas.
- Dans la liturgie qui, par exemple, honore dans la sixième station du chemin
de croix, le voile de Véronique que nul évangéliste ou écrit du nouveau
testament n’évoque pourtant.
- Dans le flot continu des apparitions et des révélations étrangères à la
Révélation publique, qui jalonne pourtant le chemin de l’Église en marche au
point que certaines d’entre elles ont fondés des temps liturgiques majeurs ou
des lieux reconnus de miracles et de conversions.
- Dans les homélies qui actualisent, à chaque messe, l’éternelle parole.
- etc.
Sauf à dénier toute compétence à l’Église catholique, il ne viendrait à
l’idée de personne de dire que tout ce fleurissement de l’Évangile en
détourne ou pire, qu’il annonce une autre révélation. Au contraire, tout ce
que nous venons de décrire concoure à ce que dit l’Église catholique :
Même
si la Révélation est achevée, elle n’est pas complètement explicitée ; il
restera à la foi chrétienne d’en saisir graduellement toute la portée au
cours des siècles.
Les révélations privées, dans
lesquelles s’inscrit Maria Valtorta, et beaucoup d’autres allons-nous voir,
sont des aides que le Ciel nous propose pour vivre la vie de foi :
Au fil
des siècles, dit le catéchisme de l’Église catholique, il y a eu des
révélations dites "privées", dont certaines ont été reconnues par
l’autorité de l’Église. Elles n’appartiennent cependant pas au dépôt de la
foi. Leur rôle n’est pas "d’améliorer" ou de "compléter"
la Révélation définitive du Christ, mais d’aider à en vivre plus pleinement à
une certaine époque de l’histoire. Guidé par le Magistère de l’Église, le
sens des fidèles sait discerner et accueillir ce qui dans ces révélations
constitue un appel authentique du Christ ou de ses saints à l’Église.
Nous sommes donc fors capables de
"discerner et d’accueillir" ce que tel ou tel mystique a reçu au
prix fort d’une vie de
souffrance offerte et bien souvent incomprise, voire
combattue. Et même si certains considèrent leur lecture comme une foi de
seconde zone, nous allons voir que les révélations privées sont riches du
Ciel.
Plusieurs
mystiques ont reçu des visions de l'Évangile.
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Les visions reçues par Maria
Valtorta (1897-1961) sont loin d'être les seules dans l'histoire du
Christianisme. D'autres voyantes célèbres comme la Vénérable Marie d'Agreda
(1602-1665) ou la bienheureuse Anne-Catherine
Emmerich (1774-1824) en ont bénéficié.
Ces visions peuvent être accueillies légitimement avec enthousiasme, mais
aussi avec discernement. Même authentiquement inspirées, ces œuvres ont
parfois subit des déformations dans leur narration. Ainsi :
- Il s'est écoulé plus de trente ans entre les visions de Maria d'Agreda et
leur narration écrite. Un procès de l'Inquisition espagnole a eu lieu entre
temps.
- Les visions d'Anne-Catherine Emmerich n'ont été rapportées que par un
confident, Clemens Brentano, et bien souvent à partir des notes qu'il avait
laissé à sa mort.
Dans les trois cas cités, la matière est importante : 1.800 pages de livre
pour la "Cité mystique de Dieu" de Maria d'Agreda, 16.000 feuillets
de notes laissés par Clemens Brentano à partir des confidences
d'Anne-Catherine Emmerich, 15.000 pages de cahiers, écrites sans aucunes
ratures, pour les visions de Maria Valtorta.
Chaque mystique porte un témoignage pour son époque et toutes peuvent être
lues avec profit. Mais l'œuvre de Maria Valtorta est la plus proche de la
source, la plus factuelle, la plus authentiquement renseignée puisqu'elle
écrivait elle-même et immédiatement.
Les
révélations privées sont un don pour notre époque.
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Les révélations privées sont
parfaitement admises dans le corpus de la Foi à la condition qu'elles soient
subordonnées à la Révélation publique. (Catéchisme
de l'Eglise catholique, § 65 et suivants).
Elles sont une aide pour notre époque.
Au-delà des craintes légitimes et des aversions aveugles que peuvent inspirer
ce type d'œuvre, on ne peut mépriser ni leur Inspirateur divin, ni ces
mystiques qui ont payées, au prix de grandes souffrances, ce don extraordinaire
cautionné par leur sainteté.
Si Paul a clairement condamné les auteurs d'un Évangile différent (Lettre aux Galates 1,8-9), mais dans cette même lettre, quelques versets plus
loin (11-12), il indique annoncer un Évangile directement reçu par
révélation, sans la médiation d’un homme.
Jésus lui-même a annoncé lors de son dernier repas que l'Esprit-Saint
rappellerait aux temps futurs, son Évangile (Jean
16, 13-14). C'est donc bien le
même Évangile dont il s'agit.
L’œuvre de Maria Valtorta ne peut être donc différente de l’Évangile, ni
détourner le lecteur de celui-ci, bien au contraire. C’est ce que prouve la
référence constante que nous faisons à l’Évangile comme à l’ancien Testament
(Bible avant Jésus) ou aux textes fondamentaux de l'Église.
L'œuvre de
Maria Valtorta a été examinée avec succès.
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Même si l'œuvre de Maria Valtorta a
été mise un temps à l'Index des livres prohibés, ce le fut pour un motif
disciplinaire : le défaut d'imprimatur et non pour un motif contraire à la
foi. Cela aurait d'ailleurs été surprenant car un tel motif aurait condamné tous
ceux qui ont lu l'œuvre et s'en sont fait les promoteurs explicites ou
implicites : trois Papes, un Préfet de congrégation, trois biblistes de
renom, trois théologiens d'universités pontificales, etc… Autant de soutiens
incompatibles avec une œuvre oiseuse ou nocive pour la foi.
Il est curieux de noter d'ailleurs que l'article de l'Osservatore Romano croyant se moquer de
l'œuvre fait l'apologie de sa haute valeur théologique en y pointant "des leçons de théologie dans les termes
mêmes qu’emploierait un professeur de nos jours […] des leçons d’une
théologie mariale mise à jour selon les plus récentes études des spécialistes
actuels en la matière […] un si grand étalage de connaissances
théologiques". Qui peut donc être ce théologien des
théologiens inspirateur de l'œuvre ? Maria Valtorta ? Sûrement pas : toute sa
vie le prouve.
Sur le plan de la véracité historique, les travaux de Jean Aulagnier, puis de
Jean-François Lavère ont démontrés le haut degré d'authenticité et de
cohérence de l'œuvre. Ce dernier chercheur a systématiquement répertorié les
données historiques, géographiques, chronologiques, astronomiques, botaniques,
zoologiques, archéologiques, … contenues dans l'œuvre : plus de 12.000,
validées scientifiquement à 99,6%. Il a publié ses conclusions en 2012 dans
L'énigme Valtorta (voir ci-contre) et d’autres par la suite.
Son récit
chronologique explique certaines différences.
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"Les
quatre Évangiles sont on ne peut plus différents pour le choix des épisodes :
111 péricopes
sur 373 sont propres à un seul Évangile (4 chez Marc, 30 chez Matthieu, 36
chez Luc, 41 chez Jean), les 262 autres étant communes tantôt à trois, tantôt
à deux évangélistes (parfois quatre, notamment pour la Passion). Les deux
Évangiles de l'enfance (Matthieu 1 – 2 et Luc 1 – 2) n'ont pas un seul
épisode en commun" rappelait Mgr Laurentin dans son étude comparative
sur les "vies de Marie" (voir ci-contre).
On s'interroge sur les différences de narration entre évangélistes et on
pense parfois y discerner des contradictions, mais il n'en est rien. Les
enseignements-clés de Jésus ont été dits et rappelés pour mieux s'enraciner
dans l'esprit des apôtres. Lors de son dernier repas Jésus constate qu'il n'a
pas été compris et s'étonne : "Voilà si longtemps que je suis avec vous,
et tu ne me connais pas, Philippe ? " (Jean 14,9).
Les évangélistes ont donc pu rassembler en un seul récit les détails épars
d'un même enseignement, voir retenir un contexte plutôt qu'un autre, sans
trahir le témoignage qu'ils rendent. Ainsi Jean choisit de mettre le texte de
son si beau prologue "Au commencement était le Verbe, et le Verbe était
auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu, …" (EMV 244) non pas
au moment où Jésus, sur le Mont Thabor, confie ce message aux apôtres, mais
au moment où il fait sens : en prologue.
"L'ordre des Évangiles est bon, mais pas parfait comme ordre
chronologique. Un observateur attentif le remarque" note Jésus dans une
dictée du 23 septembre 1944.
La démarche chronologique et complète de Maria Valtorta conforte la vérité
historique des évangiles et explique les écarts de détails que l’on a pu
constater entre les quatre récits évangéliques.
Le
contexte qu'elle décrit éclaire le sens de certains épisodes.
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Nous
n'avons pas fini de découvrir la richesse et la profondeur de l'Évangile dit
l'Église.
Jésus, dans Maria Valtorta, précise en écho : l'œuvre qu'il lui a inspirée
n'est pas un livre canonique, mais un don précieux pour mieux comprendre
l'Évangile canonique.
Un exemple ? On s'interroge encore sur la dureté inhabituelle de Jésus envers
la cananéenne
: il compare cette mère éplorée à un chien et lui refuse le miracle dans un
premier temps. La scène de Maria Valtorta éclaire ce point
: Jésus exprime intentionnellement à haute voix les reproches des apôtres :
ils sont mécontents de le suivre dans une terre païenne qui leur répugne, où
personne ne croit en Jésus. Il faudrait mieux, disent-ils, retourner vers
"les brebis perdues d'Israël". Leur doute et leur répugnance
reçoivent, avec la foi éclatante de la cananéenne, un cinglant démenti. C'est
une leçon indispensable pour leur futur apostolat en terres païennes.
La parabole des talents
prend un sens plus conforme au reste de l'Evangile si l'on sait que celui qui
ne reçoit qu'un seul talent et se fait pénaliser, a en fait reçu un talent
d'or là où les autres recevaient des talents d'argent. C'est donc bien à
celui qui a le plus reçu qu'il a été le plus demandé et à celui à qui l'on a
beaucoup confié qu'il a été réclamé davantage (cf. Luc 12,48)
et non l'inverse.
Enfin, on s'interroge sur ce qu'écrivait Jésus sur le sol quand on lui amène
la femme adultère.
Ce sont les péchés des interlocuteurs.
Il n'est pas étonnant qu'ainsi remis devant la réalité de leurs fautes, les
interlocuteurs s'en aillent "en commençant par les plus vieux".
Avant Maria Valtorta, seul, semble-t-il, saint Jérôme avait avancé une telle
explication.
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