Un vœu partagé par Joseph
Jésus commente lui-même ce point
"Cette
porte restera fermée ; on ne l'ouvrira pas ; personne n'entrera par là ; car
le Seigneur, le Dieu d'Israël, est entré par là ; elle restera fermée."
"O
Seigneur, Père et Dieu de ma vie, ne me donne point l’arrogance des yeux et
détourne de moi la convoitise. Que l’appétit sexuel et la luxure n’aient pas
de prise sur moi, ne me livre pas au désir impudique !"
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Marie, élevée au Temple dès
l'âge de trois ans (1.13), a
fait vœu de virginité (1.18) pour
ne consacrer son amour qu'à Dieu : "Toute
enfant, je me suis consacrée au Seigneur. Je sais que cela ne se fait pas en Israël,
mais j'ai entendu une voix qui me demandait ma virginité en sacrifice d'amour
pour l'avènement du Messie. Il y a si longtemps qu'Israël l'attend Ce n'est
pas trop de renoncer pour cela à la joie d'être mère !..."
confie-t-elle à son mari récemment désigné. (1.19)
Aussi, la phrase qu'elle prononce à l'Annonciation : "Comment cela se
fera-t-il puisque je suis vierge ?", (Matthieu
1,18 - Luc
1,26-38) ne s'entend pas comme
l'état transitoire d'une jeune fille avant la consommation du mariage, mais
comme l'affirmation d'un état permanent. Ainsi pourrait-on dire : "je
suis infirmière ou institutrice, …". En effet, si Marie avait affirmé un
état transitoire, cela aurait été surprenant de la part d'une fiancée
puisqu'alors il ne lui suffisait que de consommer le mariage.
Dans "La vie de Marie selon les
révélations des mystiques", Mgr René Laurentin note que les voyantes,
telles Marie d'Agréda ou Anne-Catherine
Emmerich, donnent le même sens que Maria Valtorta à la réponse de la
Vierge Marie : "Toutes retiennent
en son vrai sens biblique la parole de Marie en Luc 1,34 "je ne connais
pas d'homme" au sens obvie "j'ai résolu de n'en pas connaître
(sexuellement)" : Elles l'explicitent à divers degrés".
Un vœu partagé par
Joseph
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Ce vœu était connu de Simon
Boëthos, le Grand Prêtre. En
raison de l'appartenance de la Vierge Marie à la race de David, il procède
lui-même à son mariage et convoque les jeunes célibataires de même lignée. Il
lui recommande de confier son vœu à Dieu. Lui-même, ne sachant comment
résoudre le conflit entre un vœu qu'il respecte et la tradition qu'il défend,
laisse la Providence désigner l'élu : chaque prétendant met dans le Saint des
Saints un rameau. Seul celui de Joseph
fleurit. Ce fait est rapporté de façon concordante par les autres voyantes
(M. d'Agreda, A.C. Emmerich), comme par la tradition ancienne
. Selon
ces sources, cette épreuve du rameau fleuri lui avait été inspiré dans le
Saint des Saints par cette parole de l'Écriture : "un rameau sortira (fleurira) de la souche de Jessé,
le grand-père de David" (Isaïe 11,1).
Joseph, de son côté, avait fait vœu de chasteté selon l'usage du naziréat. Il
confie à sa fiancé : "j'ai voulu cueillir ce rameau dans le cas où le choix serait tombé
sur moi - mais je ne l'espérais pas parce que je suis naziréen
et j'ai obéi à la convocation parce qu'elle émanait du Prêtre, non par désir
du mariage". Le vœu des fiancés, réciproquement connu, est alors
scellé pour que "l'Éternel donne plus tôt le Sauveur à toute la
terre" (1.19).
On imagine, dans ce contexte, l'extrême douleur de Joseph, (sa véritable
"Passion" dit Maria Valtorta) lorsqu'il découvre la maternité de
Marie sans en connaître l'origine.
Jésus
commente lui-même ce point
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En commentant certaines épreuves qui entourent sa naissance,
Jésus argumente Lui-même en faveur de la virginité de sa Mère (1.59)
"Cette dernière vision (la fuite en Égypte) éclaire un point particulier
cité deux fois dans l'Évangile de Matthieu, une phrase répétée deux fois :
"Lève-toi, prends l'Enfant et sa
Mère et parts en Égypte" (Matthieu 2,13); "Lève-toi, prends l'Enfant et la Mère de
Celui-ci et regagne le pays d'Israël" (Matthieu 2,20). Et tu as vu que Marie
était seule, dans sa pièce, avec le Bébé.
Elle est très combattue par ceux qui étant fange et pourriture n'admettent
pas qu'une créature humaine, comme eux, puisse être aile et lumière, la
virginité de Marie après l'enfantement et la chasteté de Joseph. Ils sont
déchus en leur âme tellement corrompue, en leur esprit prostitué à la chair,
au point d'être incapables de penser qu'un homme puisse respecter la femme en
voyant en elle l'âme et non la chair et s'élever au point de vivre dans une
atmosphère surnaturelle, désirant non ce qui est charnel, mais ce qui est
divin.
Eh bien, à ces négateurs de la beauté suprême, à ces vers incapables de
devenir papillons, à ces reptiles souillés de la bave de leurs passions,
incapables de comprendre la beauté d'un lys, Moi, je dis que Marie fut et demeura vierge, et que l'âme seulement
fut mariée à Joseph, comme son esprit fut uniquement uni à l'Esprit de Dieu et
par son opération conçut l'Unique qu'Elle porta : Moi, Jésus Christ,
Fils Unique de Dieu et de Marie.
Ce n'est pas une tradition qui a fleuri par la suite à cause d'un amoureux
respect pour la Bienheureuse qui fut ma Mère. C'est une vérité et dès les
premiers temps elle fut connue.
Matthieu n'est
pas né dans les siècles suivants. Il était contemporain de Marie. Matthieu
n'était pas un pauvre ignorant, un sauvage crédule et susceptible de croire à
une quelconque histoire. C'était un receveur, diriez-vous maintenant, un
gabelou, disions-nous alors. Il savait voir, entendre, comprendre, distinguer
la vérité de l'erreur. Matthieu n'a pas appris les choses par ouï-dire, par
des personnes interposées. Il a recueilli ses renseignements des lèvres de
Marie à laquelle son amour pour le Maître et la vérité, l'avait engagé à
demander des renseignements.
Je ne pense pas que ces négateurs de l'inviolabilité de Marie pensent qu'elle
ait pu mentir. Mes parents eux-mêmes auraient pu la démentir si elle avait eu
d'autres enfants. Jacques, Jude, Simon et Joseph étaient des contemporains de
Matthieu. Il était donc facile à ce dernier de confronter les versions s'il
avait existé plusieurs versions. Or Matthieu ne dit jamais : "Lève-toi
et prends ta femme". Il dit : "Prends la Mère de
Celui-ci". Il dit d'abord : "Vierge épousée à Joseph";
"Joseph son époux".
Qu'ils ne viennent pas me dire, ces négateurs, que c'était une manière de
parler des Hébreux, comme si le terme de "femme" eût été
infamant. Non, négateurs de la Pureté. Dès les premières paroles de la Bible,
on lit : "...et il s'unira à sa femme" (Genèse 2,23-24). Avant la
consommation du mariage, on l'appelle "compagne" et après "femme"
à diverses reprises et en plusieurs chapitres. Il en est ainsi pour les
épouses des fils d'Adam. De même de Sara appelée "femme" d'Abraham :
"Sara ta femme" (Genèse 17,15). Et : "Prends
ta femme et tes deux filles", est-il dit à Lot (Genèse 19,15). Dans le livre de
Ruth est-il écrit : "La Moabite femme de Mahlôn"
(Ruth 4,10). Dans le premier Livre des
Rois, on dit "Elqana eut deux femmes"
(1Samuel 1,2); et de plus :
"Puis Elqana connut sa femme Anne"
(1Samuel 1,19); et encore "Elle
bénit Elqana et la femme de celui-ci" (1Samuel 2,20). Et, toujours au
Livre des Rois, il est dit : "Bethsabée, femme d'Urie le Hittite, devint femme de David et lui donna un
fils" (2Samuel 12,24). Et que lit-on dans
le Livre de Tobie, livre d'azur que l'Église vous chante à vos noces pour vous
conseiller d'être saints dans le mariage ? On lit : "Or
quand Tobie accompagné de sa femme et de son fils arriva..." et
encore : "Tobie réussit à s'enfuir avec son fils et sa femme"
(Tobie
1,20).
Et dans les Évangiles, c'est-à-dire à l'époque du Christ où par conséquent on
écrivait en langage moderne - moderne pour ce temps-là - et où il n'y avait
pas lieu par conséquent de supposer possibles des erreurs de transcription,
il est dit précisément dans Matthieu au chapitre 22 : "...et le
premier, ayant pris femme, mourut et laissa sa femme à son frère" (Matthieu 22,25). Et Marc au chapitre
10 : "qui répudie sa femme" (Marc 10,11). Et Luc appelle Élisabeth
femme de Zacharie, quatre fois de suite et au chapitre 8 : "Jeanne,
femme de Chouza" (Luc 8,3).
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