L'œuvre de Maria Valtorta. |
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du dossier Traduction automatique de
cette fiche : María Jesús
de Ágreda (1602-1665). |
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Qui est Marie d'Agréda. María
Fernandez Coronel, plus connue sous le nom de Sr. Marie de Jésus, est née à
Agreda, Province de Soria (Castille et Léon), le 2 avril 1602, dans une
famille de quatre enfants, de Francisco Coronel et de Catalina Arana
(Catherine de Arana). La Province de Soria est une des plus désertiques de
l'Espagne. |
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"La Cité mystique de Dieu". Le contenu. Les huit livres de la Mistica Ciudad de Dios,
réécrits trente-trois ans après les visions primitives, suivent l'ordre de la
vie de la Vierge Marie. L'ouvrage comprend trois parties : Le style. Il
ne s'agit pas d'un exposé doctrinal et théologique, (même si l'on y trouve beaucoup
de théologie et de doctrine spirituelle). La narration des épisodes de la vie
de Jésus et Marie, alternent avec les enseignements donnés par Marie pour une
portée spirituelle et universelle. Dans les siècles passés quelques-uns des mystères qui me
concernent ont été successivement manifestés; mais la plénitude de cette
lumière vous a été communiquée, […] afin que les hommes cherchent leur remède
et le salut éternel par mon intercession[9]. Le
texte adopte le genre narratif, clair et méthodique. La situation d'autorité
dans laquelle Marie d'Agreda vécut toute sa vie et l'époque où elle écrivit,
donne une tonalité particulière à son style. La traduction française, 1715,
date son œuvre qui se lit pourtant facilement. Les souffrances de son auteur. Maria
d'Agreda s'explique elle-même sur le tourment que fut l'élaboration de cette
œuvre : Le Très-Haut a crucifié mon
cœur durant toute ma vie par une continuelle frayeur que je ne puis exprimer,
et qui est causée par l'incertitude où je me trouvais, ne sachant si j'étais
dans le bon chemin, si je perdais son amitié ou si je jouissais de sa grâce[10]. Le
témoignage de son dernier confesseur, Fr. Fuenmayor, consigné par le tribunal
de l'Inquisition, confirme que la composition de cette œuvre "fut une douloureuse passion et une
croix pour son auteur"[11]. |
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La polémique. À
la mort de Marie, d'autres difficultés surgirent. En effet, le procès en vue
de sa béatification demandait l'examen de la Cité mystique de Dieu.
Une commission diocésaine rendit un jugement favorable en 1667. En même temps
l'ouvrage était révisé par une commission de huit théologiens franciscains,
révision qui servit de base à l'édition princeps de 1670. Plus tard, en 1674,
l'ouvrage fut déféré à l'Inquisition espagnole, qui l'approuvait en juillet
1686 après un long examen de quatorze ans. Entre-temps, les adversaires de la
Cité mystique de Dieu avaient fait appel à l'Inquisition romaine. Ce
tribunal suprême publia un décret prohibant la lecture de l'œuvre, le 4 août
1681, mais les rois d'Espagne obtinrent des Papes Innocent XI, puis
d'Innocent XII que la publication de ce décret soit suspendue là où elle
n'avait pas encore été faite[12].
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Les autres écrits. Les lettres échangées avec Philippe IV
d'Espagne. Les
Cartas del Rey nuestro Señor para Sor Maria de Jesùs y sus Respuestas
forment 614 lettres publiées en deux volumes. On les a étudiées sous les
aspects historique, politique et spirituel comme témoins du siècle d'Or
espagnol. Le roi [...] passa en ce lieu
et entra en notre couvent le 10 de juillet de 1643, et il me donna
commandement de lui écrire; je lui obéis. Peut-être
ce monarque chercha-t-il ainsi une consolation dans les malheurs qui
atteignaient son règne. L'examen du tribunal de l'Inquisition. En
1635 s'ouvrit un procès sur ce qu'on disait de la moniale; on se borna alors à
interroger divers témoins et informateurs. Mais en 1649 le procès reprit et
Marie y prit part directement. Le 18 janvier 1650 son interrogatoire commença
au couvent d'Agreda et dura jusqu'au 29, à raison de six heures par jour sauf
le dimanche. Les réponses de Marie donnèrent satisfaction aux qualificateurs
du Saint-Office; ils approuvèrent la sainteté et la science de Marie, et
l'inquisiteur général confirma leur approbation. |
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L'œuvre et l'Église catholique. L'Église et les révélations privées. La
position de l'Église catholique sur les révélations privées est rappelée dans
les articles 66, 67 et 514 du Catéchisme de l'Église Catholique (1992). Au fil des siècles il y a eu
des révélations dites "privées", dont certaines ont été reconnues
par l’autorité de l’Église. Elles n’appartiennent cependant pas au dépôt de
la foi. Leur rôle n’est pas "d’améliorer" ou de
"compléter" la Révélation définitive du Christ, mais d’aider à en
vivre plus pleinement à une certaine époque de l’histoire. Le
troisième en souligne cependant tout l'intérêt : Toute la vie du Christ est un
mystère et […] Beaucoup de choses qui intéressent la curiosité humaine au
sujet de Jésus ne figurent pas dans les Évangiles. Il
ne fait ainsi que reprendre ce que dit Jean à la fin de son évangile (Jean
20,30-31 et Jean 21,24-25). Valeur théologique de l'œuvre. Dans
l'œuvre de Marie d'Agreda, la doctrine relative aux prérogatives et aux fonctions
de la Mère de Dieu s'inspire de l'Écriture, en particulier de l'Apocalypse de
Jean. Parmi les enseignements de Marie d'Agreda sur l'Immaculée
Conception, l'assomption, la corédemption, la médiation universelle, la
royauté, sur le rôle de mère et de maîtresse que remplit la Vierge Mère
envers l'Église, certains ont été par la suite confirmés dogmatiquement[15]. Sans
aucun doute, il est parfois difficile de distinguer entre ce qui relève de la
révélation privée et ce qui est le fruit d'un savoir. Il arrive que Marie
d'Agreda dise ne pas pouvoir bien discerner l'un de l'autre. Mais elle est
très consciente de la clarté plus ou moins grande des lumières qu'elle reçoit[16]. |
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Marie d'Agreda et les autres voyantes. Marie
d'Agréda n'est pas la première voyante à recevoir des visions de l'Évangile.
Elle est par contre la première à recevoir des visions aussi complètes,
(relatées en 1.800 pages environ) même si des pans entiers de la Vie Publique
de Jésus ne sont pas mentionnés. Elle inaugure ainsi les visions monumentales
que recevront plus tard la bienheureuse Anne-Catherine Emmerich (Anna
Katharina Emmerick; 1774-1824) et Maria Valtorta (1897-1961) ou, à un degré
moindre, Consuelo, une contemporaine qui semble reprendre à son compte le
récit de Marie d'Agréda [17]. Certains désirent en savoir plus sur l’énigme de Maria de
Jesús de Agreda. Qu’est-ce qui a gâché l’œuvre vraiment sainte de Maria de
Agreda ? : La précipitation des hommes [l'intervention de son
directeur]. Elle a suscité l’attention et des rancœurs. Elle a contraint
cette femme illuminée à remanier la partie descriptive. En ce qui concerne la
partie instructive, l’Esprit a pourvu, et son enseignement reste identique.
Or quelles ont été les conséquences de ce remaniement ? Une grande
souffrance, de la fatigue et des troubles chez Maria de Agreda, ainsi que la
corruption de la magnifique œuvre primitive. |
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Bibliographie. Les
sources biographiques majeures sont : Œuvres de Marie d'Agreda. Mistica Ciudad de Dios.
Première édition espagnole en 1670. Cette œuvre a donné lieu à 168
traductions diverses. La traduction française du P. Thomas Croset, "La
Cité mystique de Dieu", date de 1715. Elle a dernièrement été
réédité en fac-similé par les éditions Téqui (éditions Saint-Michel) 2006 – F
53150 Saint-Cénéré. On peut la consulter en ligne sur le site de l'abbaye Saint-Benoît
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[1] La Cité mystique de Dieu - Introduction à la vie de la
Reine du Ciel - § 19
[2] Idem
[3] La Cité mystique de Dieu – Introduction à la vie de la
Reine du Ciel, § 6 et 7
[4] Ib - § 19. Cette phrase est une interprétation de la
consigne de saint Paul : les femmes de doivent pas parler dans l’Assemblée
(1 corinthiens
14,34).
[5] Idem
[6] La Cité mystique de Dieu - Livre 8, chapitre 23, § 18, page
667
[7] 24 août 1672 selon le chanoine Viala, dans son introduction
à la Vie divine de la Très sainte Vierge Marie
[8] La Cité mystique de Dieu – Introduction à la vie de la
Reine du Ciel, § 15
[10] La Cité
mystique de Dieu – Introduction à la vie de la Reine du Ciel, § 6
[11]
Questions 45 et 58.
[12]
Autrement dit l’empire espagnol de l’époque. Ainsi, juridiquement, on pourrait
lire la Cité Mystique à Bruxelles, mais pas à Paris, à Madrid, mais pas à Rome.
[13] Remarques sur … La mystique cité de Dieu. Jean-Bénigne Bossuet.
[14] Dom Prosper Guéranger
(1805-1875), abbé de Solesmes, publia une série de 28 articles sur Marie d’Agréda dans le
journal L’Univers, du 23 mai 1858 au
6 novembre 1859.
[15] Notice
de Julio Campos - "Dictionnaire de la spiritualité" Éditions
Beauchesne 1960 – Tome 10, page 511.
[16] La Cité
mystique de Dieu, livre 1, chapitre 2, § 14 et 15
[17] "Marie
Porte du Ciel" (María, puerta del cielo) éditions du Parvis, 1992 et "Marie
Etoile de l'évangélisation" (María, Estrella de la Evangelization)
éditions du Parvis, 1995