Les Limbes.
« …est descendu aux enfers » - d’après un tableau de Nicolaï Koshelev, 1900.
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La tradition des Limbes.
L’existence des limbes était,
semble-t-il, une croyance assez répandue dans le Judaïsme aux 1er et 2ème siècle avant Jésus-Christ.Il
s’agit d’un lieu où les justes, les innocents et les patriarches
attendaient la délivrance du Messie. Le Nouveau Testament s’en fait écho
par plusieurs périphrases : le sein d’Abraham, les prisonniers de la
mort, etc.
Le Credo (symbole) des apôtres, l’atteste dans son cinquième article :
«Il est descendu aux enfers», ce que le catéchisme de Pie X traduisait par
«les limbes».
Dans ses visions, sainte
Françoise romaine (1384-1440) les définissaient comme «une prison où toutes
les âmes justes de la terre attendirent si longtemps la venue du
Libérateur. Ce lieu, quoique contigu à l’Enfer, n’a aucune communication
avec lui».
Limbus, veut dire : bordure, frontière. Il
s’agit du séjour des Patriarches (Limbus patrum) vidé de ses occupants par la Passion qui en
ouvrit les portes au profit du Ciel. Vidé ne veut pas dire supprimé.
Jusqu’alors, le Ciel n’était rempli que d’anges, mais
vide des bienheureux qui le peuplent maintenant.
Selon les visions de Françoise Romaine, le lieu existe toujours.
Tardivement, on a réservé ce lieu aux seuls enfants morts sans baptême (Limbus infantium :
Limbes des nourrissons). Cette notion a fini par éclipser le reste des
Limbes. Longtemps, ils firent partie de l’enseignement catholique officiel,
mais en 2007, la commission théologique internationale s’est éloignée de la
croyance ancestrale sur le séjour des enfants morts sans baptême, tout en
reconnaissant que le Limbe des enfants «demeure une opinion théologique
possible». À
noter que la commission ne traite que du sujet particulier des enfants
morts sans baptême et qu’elle lui préfère un long développement théologique
qui tranche avec la brièveté du catéchisme dit de saint Pie X :
100° Ou vont les enfants morts sans baptême ?
Les enfants morts sans baptême vont aux limbes, ou il n’y a ni récompense
surnaturelle, ni peine ; comme ils ont le péché originel et celui-là
seulement, ils ne méritent pas le paradis, mais ne méritent pas non plus
l’enfer ou le purgatoire.
Saint Augustin ne l’envisageait
pas, mais saint Thomas d’Aquin le défendait. Le Catéchisme de l’Église
catholique de 1992 n’aborde pratiquement plus la question des Limbes.
Sans l’ériger en dogme, l’Église a plusieurs fois évoqué
ce lieu proche de l’Enfer, mais distinct et séparé de lui, cependant.
Progressivement s’est insinuée l’idée que l’Enfer étant éternel, les Limbes
le seraient aussi. Il n’en est rien : les Limbes, comme le Purgatoire,
disparaîtront à la fin du monde. Tous ses occupants rejoindront le Ciel.
Le limbe des justes.
Sainte François Romaine affirmait
que le Limbe des justes demeurait après avoir été vidé de ses occupants par
la Rédemption. C’est ce que confirme Maria Valtorta.
En effet, il est logique que les justes qui "sans qu’il y ait de leur
faute, ignorent l’Évangile du Christ et son Église, mais cherchent pourtant
Dieu d’un cœur sincère et s’efforcent, sous l’influence de sa grâce, d’agir
de façon à accomplir sa volonté telle que leur conscience la leur révèle et
la leur dicte", puissent arriver au salut éternel.
En affirmant cela, le saint concile reprenait un enseignement antérieur exprimé
notamment par Lettre du Saint-Office à l'archevêque de Boston, 8
août 1949, dans la suite du concile de Trente.
On ne peut imaginer en effet que des personnalités comme Anouar El Sadate
ou le Mahatma Gandhi subissent les peines de l’Enfer. Ils ne peuvent pas
non plus bénéficier du Paradis, n’étant pas incorporés au Christ. On ne
peut non plus les soumettre aux flammes du Purgatoire en raison du martyre
qu’ils ont subi pour la paix et la fraternité. Il faut bien que le Limbe
des justes les accueille dans l’attente des derniers temps.
Ce qu’en dit Maria Valtorta.
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page.
Elle affirme l’existence des Limbes
jusqu’à la fin des temps et ne les réserve pas spécifiquement aux enfants
morts sans baptême. Les Limbes accueillent les justes d’autres
religions : «ceux qui suivent la justice pour honorer le Dieu de leur
foi, et pour s’approcher de lui, tel qu’ils le connaissent, de toutes leurs
forces».
Les Limbes sont distincts du Purgatoire. Ils sont un lieu de «purification
des âmes qui auront vécu en justes dans d’autres religions (non-catholiques
est-il précisé par ailleurs, mais cela doit être pris au sens élargi de
notre point de vue) mais n’auront pas pu entrer dans la vraie Foi ayant connu
pourtant son existence et la preuve de sa réalité».
Le Purgatoire est pour ceux qui auront cru au Dieu vrai mais n’auront pas
su être héroïquement saints. Pour certains, le Purgatoire ne se terminera
qu’à la fin du monde.
Les justes des Limbes seront absous et justifiés à la fin des temps et
recevront alors la récompense des vertus pratiquées sur terre.
Leur
baptême, dit Jésus, adviendra par le baiser que l’Éternel leur donnera quand,
dépouillés de la prison de la chair, ils voleront vers Dieu, leur but, leur
nid, la préoccupation de tout leur séjour en exil sur terre.
Ils auront alors le baptême dont
ils n’ont pas voulu en toute sincérité de leur vivant. Dans les Limbes, ils
auront été, selon les propos de Pie VI, privés
de la vision béatifique (peine du dam), mais non pas punis du «feu de
l’Enfer».
Le
Salut universel aux voies différenciées.
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Les précisions apportées par Maria
Valtorta associent donc tous les croyants dans un même plan de Salut aux
voies différenciées. Ce que proclame la constitution apostolique Lumen Gentium vingt ans après :
seul le Christ est médiateur et voie du Salut. La vie éternelle est ouverte
par le Baptême. Mais, dit le Catéchisme de l’Église catholique «ceux qui,
sans qu’il y ait de leur faute, ignorent l’Évangile du Christ et son
Église, mais cherchent pourtant Dieu d’un cœur sincère et s’efforcent, sous
l’influence de sa grâce, d’agir de façon à accomplir sa volonté telle que
leur conscience la leur révèle et la leur dicte, eux aussi peuvent arriver
au salut éternel». C’est
une expression extensive de l’adage : «Hors de l’Église, point de
salut». Le salut n’est plus restreint aux murs d’une église, c’est l’Église
qui s’étend aux dimensions du salut universel.
Le catéchisme de Pie X abordait déjà cette notion
extensive, bien que façon plus restreinte :
Mais
celui qui, sans qu'il y ait de sa faute, se trouverait hors de l'Eglise,
pourrait-il être sauvé ?
Celui qui, se trouvant hors de l'Eglise sans qu'il y ait de sa faute ou de
bonne foi, aurait reçu le Baptême ou en aurait le désir au moins implicite
; qui chercherait en outre sincèrement la vérité et accomplirait de son
mieux la volonté de Dieu, bien que séparé du corps de l'Eglise, serait uni
à son âme et par suite dans la voie du salut.
L’existence des Limbes résout, pour
partie, l’apparent paradoxe entre l’universalité du Salut et l’unique
Sauveur.
Les Limbes décrits par Maria Valtorta font écho aux différents niveaux du
Purgatoire décrits par Françoise Romaine et que confirme la Vierge de
Medjugorje :
Au
purgatoire, il y a des niveaux : les plus bas, ceux qui sont les plus
proches de l’enfer, et ensuite des sphères de plus en plus élevées qui se
rapprochent du Ciel.
Si la porte du Purgatoire s’ouvre à
la fin de la purification, celle des Limbes ne s’ouvrira qu’à la fin des
temps. Les justes reposent dans la paix, non dans la jubilation qu’il leur
faudra attendre.
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Dans
"l'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
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Maria Valtorta cev onlus.
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Je sais que je n'y irai pas vers Dieu, si
le Messie ne vient. La maman nous dit que pour l'heure, nous les gens
d'Israël, nous sommes comme autant de Moïses et mourrons en vue
de la Terre Promise. Elle dit que
nous devrons attendre pour y entrer et que seul le Messie nous permettra
d'y entrer. 2.10
Qu'est-ce que la vie ? C'est un temps
d'attente, je dirais les limbes 2.41
Ceux qui sont morts dans le Seigneur, déjà
tressaillent de joie pour leur prochaine libération des Limbes. 2.53
Dans les Limbes, les saints innocents font
la joie des patriarches et des justes 3.70
En vérité, je te dis que la mort sera
bonté suprême pour beaucoup qui de cette façon connaîtront jusqu'à quel
point l'homme devient démoniaque pour arriver à un point où la paix les
consolera de cette connaissance et la changera en hosanna parce qu'elle
sera unie à l'inexprimable joie de la libération des Limbes. 4.177
Jésus à des gentils : "Oh !
Seigneur ! Nous avons l'âme enveloppée de formules et d'erreurs.
Comment ferons-nous pour lui ouvrir les portes du Ciel ?" -
"Moi, je desserrerai les portes de l'Enfer. J'ouvrirai les portes de
votre Hadès et de mes Limbes. Et je
ne pourrai pas ouvrir les vôtres ? Dites : "Je veux" et
comme une serrure faite d'ailes de papillons, elles tomberont en poussière
au passage de mon Rayon." 6.95
Mais quelle attente avant qu'un païen
vertueux arrive à cette récompense (le Paradis) ! ...Vous n'y pensez
pas ? Et cette attente, spécialement du moment où la Rédemption avec
tous les prodiges consécutifs se sera produite et où l'Évangile sera
annoncé au monde, sera la purification des âmes qui auront vécu en justes
dans d'autres religions mais n'auront pas pu entrer dans la vraie Foi ayant
connu son existence et la preuve de sa réalité. Pour eux, les Limbes pendant
des siècles et des siècles jusqu'à la fin du monde. Pour ceux qui auront
cru au Dieu vrai et n'auront pas su être héroïquement saints, le long
Purgatoire; et pour certains, il pourra se terminer à la fin du monde. (6.136
- p.368)
Dans l'Enfer, la haine et la punition
provoquent un aveuglement féroce. Dans le Purgatoire, la soif d'expiation
anéantit toute autre pensée. Dans les Limbes, la
bienheureuse attente des justes n'est profanée par aucune sensualité. 6.148
Sintica
écrit à Jésus d'Antioche pour lui annoncer
la mort de Jean d'Endor :
"Je connais le Livre comme une vraie Israélite. Mais je sais aussi
ce que le Livre ne spécifie pas : que
désormais ta passion ne tardera pas à s'accomplir puisque Jean (d'Endor)
est mort et que tu lui as promis un court séjour dans les Limbes" 6.153
Vous ne comprenez pas que si j'acceptais
la couronne, la royauté comme vous la comprenez, j'avouerais que je suis un
faux Christ, je mentirais à Dieu, je me renierais Moi-même, et je renierais
le Père, et je serais pire que Lucifer, car je priverais Dieu de la joie de
vous avoir, je serais pire que Caïn pour vous, car je vous condamnerais à
être perpétuellement exilé de Dieu dans les Limbes
sans espérance de Paradis ? (7.173 - p.
122).
"Mais si tu meurs, tu ne verras plus
(le Fils de Dieu). Tu seras dans les Limbes..." - "Pour
peu de temps. Tu dois te rendre compte toi aussi que le temps est arrivé.
Et elle va arriver l'heure où l'Agneau prendra sur Lui tous les péchés du
monde et portera tous nos maux et toutes nos douleurs, et pour ce motif sera
transpercé et immolé pour que nous soyons guéris et en paix avec l'Éternel.
Et alors, pour les esprits aussi, ce sera la paix... Je l'espère en me
confiant à la miséricorde de Dieu." 7.217
Jésus commente le "est descendu aux
enfers" : "Tu as dit que certains deviendront tout de suite
glorieux au Ciel. Le Ciel n'est-il pas fermé ? Est-ce que les justes ne
sont pas dans les Limbes en
attendant d'y entrer ?" -
"C'est ainsi : le Ciel est fermé, et il ne sera ouvert que par le
Rédempteur. 7.231
Jésus rencontre sa Mère après la
Résurrection : J’ai senti venir à Moi tes prières. Elles sont venues avec
Moi sur la Croix et dans les Limbes. 10.04
Pense, Jean, quelle félicité s’est
répandue dans tous les royaumes de Dieu”. Je lui ai demandé : “Quels
royaumes ?”. Je pensais qu’elle connaissait quelque merveilleuse révélation
sur le royaume de son Fils qui avait vaincu même la mort. Elle m’a répondu
: “Dans le Paradis, dans le Purgatoire, dans les Limbes. Le
pardon pour ceux du Purgatoire, la montée au Ciel de tous les justes et des
pardonnés. Le Paradis peuplé de bienheureux. 10.16
|
Dans
les autres ouvrages de Maria Valtorta
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Cahiers de 1943
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16 août : C’est
moi qui ai vaincu la mort et la mort (de l’âme). Moi qui ai rappelé à la
vie les morts des Limbes. Ils dormaient. Tels que Lazare, dont la résurrection
voile celle-ci, plus vraie. Je les ai appelés. Et ils sont ressuscités…
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Cahiers de 1944
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15 janvier : Je vous
le dis, moi qui pourtant ai créé cet endroit (l’Enfer) : quand j’y
suis descendu pour tirer des limbes ceux qui attendaient ma venue,
j’ai eu horreur, moi qui suis Dieu, de cette horreur (l’Enfer), et, si une chose
faite par Dieu n’était immuable parce que parfaite, j’aurais voulu le
rendre moins atroce, car je suis l’Amour et j'ai souffert de cette horreur.
29
mai, page 324 : Voyons les grandes catégories pour lesquelles
il faut souffrir, celles pour lesquelles j’ai souffert, moi aussi, dans ma
Passion: le clergé, les désespérés, les pécheurs, les idolâtres, les âmes
en attente de retourner à Dieu, en d’autres termes, pour toi, les âmes du
purgatoire; pour moi, il s’agissait alors des justes des limbes.
11 juin : Pour
pouvoir vivre la vie de victime d’une manière équilibrée, il faut se placer
résolument au niveau spirituel et oublier absolument ce qui n’est pas à ce
niveau.
J’ai parlé d’ "équilibre" car, dans les réalités de la terre, ce
terme est utilisé pour désigner une chose ou une personne qui est placée
sur son axe de façon si ajustée qu’aucune secousse quelle qu’elle soit ne
saurait la faire tomber. Même si elle en subit, puisqu’il est naturel
qu’elle en subisse, elle supporte le choc avec un léger vacillement qui,
loin d’être de la faiblesse, prouve au contraire sa stabilité, puisqu’il ne
tourne pas à la catastrophe mais aboutit à un retour à la même position
qu’avant.
Il en va de même des réalités non terrestres, et par conséquent
spirituelles. L’âme placée sur son axe de façon ajustée ne tombe pas sous
les chocs qu’elle peut endurer. Elle subit l’assaut, elle en souffre
puisque c’est une irruption de forces mauvaises dans l’atmosphère de paix
surnaturelle qui l’entoure, un vacarme de voix basses qui dominent un
instant les harmonies célestes dont elle fait ses délices; comme la tige d’une
plante sous la tempête, sa couronne fleurie ondule, mais elle ne se
déracine pas puis, une fois l’assaut passé, elle se stabilise à nouveau
dans sa paix, tout occupée à écouter les mots que l’amour de Dieu ne cesse
de murmurer à son esprit.
Où se trouve ce niveau spirituel ? Ah, bien haut! Là où l’humanité n’arrive
pas. Celle-ci est encore perceptible, car l’âme n’est pas aveugle et sa vie
dans l’atmosphère vitale ne la rend pas stupide. Non, car cela accroît au
contraire sa capacité à voir et à entendre. Mais la raison en est qu’elle
vit déjà dans l’atmosphère de l’Amour, puisque le niveau spirituel est
l’antichambre du paradis bienheureux: les limbes actuels de ceux qui
ne sont pas encore nés à la vie éternelle, mais dont l’âme attend déjà d’y
entrer, en enfants spirituels.
4
août, page 494 : Au temps de Job, le ciel était uniquement
peuplé d’anges. Les justes attendaient le Christ dans le séjour des limbes
pour devenir citoyens des cieux. Mais maintenant, les processions des
saints du ciel et de la terre se joignent aux anges.
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Cahiers de 1945 à 1950
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25
décembre 1946, page 304 : Certains de mes humbles bergers (de la
Nativité) sont morts avant que je ne sois devenu le Maître, et n’ont pu
faire davantage que m’adorer cette nuit-là de tout leur être, inclinés
devant ma mangeoire et mon berceau, puis de toute leur âme durant quelques
jours ou quelques années, jusqu’à leur mort, après que la férocité d’Hérode
m’eut séparé d’eux: mais croyez-vous qu’ils jouissent tous au ciel d’une
gloire et d’une joie moindres que celle des trois Sages d’Orient qui furent
les chefs de file de tous les savants et les puissants qui allaient m’aimer
par la science, au cours des siècles? Non, au contraire, Je vous le dis:
nombre de personnes instruites, après m’avoir aimé, se sont perdues pour
avoir voulu me connaître par une science excessive, ou bien purifient
encore leur culte scientifique et compliqué — ce culte assailli par les
rafales glacées de la science — dans le feu purificateur qui leur apprend à
aimer sans vouloir analyser l’amour ni l’Objet de l’amour; mais les bergers
qui m’ont servi comme disciples sont tous passés de la mort à la Vie, et
ceux qui se sont éteints avant que je ne monte vers le Père, de la mort à
une paisible attente de moi dans les limbes.
31
janvier 1947, page 340 : Dans la dictée du 15 janvier 1944 à ma
Maria, j’ai dit: “Lorsque j’y suis descendu pour tirer des limbes
ceux qui attendaient ma venue, cette horreur m’a fait horreur et, si ce que
fait Dieu n’était immuable parce que parfait, j'aurais voulu le rendre
moins atroce, car je suis l’Amour et j'ai souffert devant une telle
horreur." Je voulais parler des différents lieux d’outre-tombe où se
trouvaient les défunts pris en général et appelés "enfer" par
opposition au paradis, où se trouve Dieu.
Lorsque, dans ma surabondance de joie après que le Sacrifice eut été
consommé, je pus ouvrir les Limbes aux justes et tirer du purgatoire
une foule d’âmes, j'ai frémi d’horreur en contemplant en esprit que seul le
lieu de damnation ne connaissait ni rédemption ni transformation de
l’horreur. Mais je n’y suis pas entré. Il n’était ni juste ni utile de le
faire.
Vous vous étonnez que j'aie pu faire sortir une foule d’âmes du purgatoire?
Pensez donc: si une messe peut délivrer des âmes du purgatoire et leur sert
toujours à abréger et adoucir leur purification, que n’aura pas été le
Sacrifice réel de l’Agneau de Dieu pour elles? Moi, qui suis Prêtre et
Victime, je leur ai appliqué mes mérites et mon Sang, et cela a blanchi les
étoles pas encore complètement purifiées par le feu blanc de la charité
purificatrice (Cf. Apocalypse 7, 13-14).
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Livre d’Azarias
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Fête du
Christ-Roi : Il ne convenait pas que l'esprit de l'homme,
accordé par Dieu, émanation de Dieu, germe de Dieu, se perde après la mort
de la chair. Il ne convenait pas non plus qu'un perpétuel exil retienne les
esprits des justes loin de la demeure du Père, dans les limbes
éternels. La première chose ne convenait pas en raison de la dignité de
tout ce qui vient de Dieu, la seconde en raison de la justice de Dieu. Les
justes devaient avoir une récompense. Laquelle, sinon le paradis ? Mais il
ne pouvait entrer au paradis des âmes blessées par la faute originelle
qu'aucun purgatoire ne peut effacer. Il s'ensuit qu'il était nécessaire
d'effacer cette faute. Il fallait donc qu'un Dieu rétablisse l'ordre et le
rende même encore plus beau afin que, désormais, la purification de la
faute ne vienne plus seulement d'un héritage tel qu'aurait été celui des
hommes issus d'un Adam et d'une Ève fidèles, mais du sacrifice d'un
Dieu-Homme, de ses mérites infinis et de son enseignement qui, s'il est
accueilli par des âmes de bonne volonté, leur communique la capacité
d'imiter le Fils de Dieu dans ses œuvres et dans ses vertus.
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Leçons sur l’épître de saint
Paul aux romains
Voir le sommaire.
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Leçon n°9 : Les
Gentils. À présent on utilise ce terme pour désigner ceux qui ne sont pas
chrétiens catholiques. Nous continuerons à employer ce terme le temps de
notre méditation sur les paroles de Paul. Les Gentils, qui même sans
connaître la Loi font naturellement ce que la Loi impose, sont loi à
eux-mêmes. À leur manière, ils témoignent que leur esprit aime la vertu et
tend au Bien suprême. Lorsque Dieu, dans la personne de Jésus-Sauveur,
jugera les actions secrètes des hommes, ces Gentils seront justifiés.
Ceux-là sont nombreux. Leur nombre est vraiment considérable. Ils sont la
foule immense... rassemblée de toutes nations, langues, tribus, peuples,
sur lesquels au dernier jour sera imprimé le sceau du Dieu vivant, signe de
salut et de récompense, avant le jugement dernier, qui est sans appel (Cf.
Apocalypse 5, 9-10). Tous ceux-là seront sauvés grâce aux mérites infinis
du Christ, qui a accepté d'être immolé en versant sang et sérum jusqu'aux
dernières gouttes; c'est grâce à lui que tous ceux-là seront sauvés.
La vertu de ces Gentils, leur obéissance spontanée à la loi de la vertu,
les aura baptisés sans autre baptême; elle les aura consacrés sans autre
chrême que les mérites infinis du Sauveur. Les limbes ne seront plus
la demeure de ces justes en attente. De même qu'au soir du Vendredi-Saint
les justes ont quitté les limbes, car le Sang versé par
Jésus-Rédempteur les avait purifiés de leur tache originelle (Cf.
Genèse, chapitre 3 - Romains 5,12-21), de même, au soir du Temps, quand les mérites
du Christ auront triomphé de tous ses ennemis, les justes, qui par ferme
conviction d'être dans la juste religion auront appartenu à un troupeau non
catholique, seront par lui absous et justifiés. Ils recevront la récompense
des vertus pratiquées sur terre.
S'il n'en était pas ainsi, Dieu aurait trompé ces justes qui se sont donnés
une loi de justice, et ont défendu la justice et la vertu. Or Dieu ne
trompe jamais. Sa récompense, même si parfois elle se fait attendre, est
toujours certaine.
Leçon n°24 : Le
jour viendra, ce sera lors du Jugement dernier, où le Purgatoire sera aboli
et ses occupants passeront au Royaume de Dieu. Les Limbes, eux aussi
disparaîtront car le Rédempteur a racheté tous les hommes qui suivent la
justice pour honorer le Dieu de leur foi, et pour s'approcher de lui tel
qu'ils le connaissent, de toutes leurs forces.
Mais, qu'il sera long pour eux le chemin de l'exil après leur vie terrestre
! Qu'il sera long aussi pour ceux qui, bien que catholiques, font le strict
minimum pour garder allumée la flamme de leur amour, se contentant de faire
à peine le nécessaire pour ne pas mourir en état de péché mortel !
Quelle différence entre ces derniers, — sauvés plus que par leurs mérites,
par les mérites infinis du Sauveur, par l'intercession de Marie, par les
trésors de la communion des Saints, les prières et les sacrifices des
justes — et ceux qui auront voulu la gloire non par égoïsme mais par amour
de Dieu !
Leçon n°46 : Adam
est une figure emblématique de ce qu’il advient lorsqu’on tombe dans la
réprobation de Dieu. Pour son péché il a dû attendre aux enfers
pendant des siècles et des millénaires, malgré la longue expiation qu'il
avait déjà fait sur la Terre. Après il a pu être au moins admis au lieu où Enoc et Élie jouissaient déjà depuis des siècles de
l'heureuse amitié de Dieu.
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Dans les textes fondamentaux
chrétiens
Dans la Bible
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La
Bible n'en parle pas, ou du moins explicitement.
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Dans
le catéchisme de l'Église catholique
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La croyance aux Limbes fit partie, pendant longtemps, de
l’enseignement catholique, principalement pour les enfants morts sans
baptême, mais le Catéchisme de l’Église catholique, publié en 1992, n’en
parle pas.
En 2007, le Pape Benoît XVI a relancé la question des Limbes (Limbo en tialien) en
demandant à une Commission Théologique Internationale (CTI) de réfléchir à
la question. Cette commission rappelle l'affirmation des théologiens du
Moyen-âge et invite à aller plus loin dans la réflexion sur laquelle elle
ne statue pas. En effet, le Concile Vatican II a évoqué les Limbes. Le CEC
de 1992 n'en parle pas. Mais ce n'est pas parce qu'il n'en parle pas qu'il
condamne le concept. (Voir le texte de la commission sur le site du Vatican)
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Fiche mise à jour le 23/12/2017.
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