Qu’est-ce que l’Esprit saint ?
|
L’Esprit
Saint se constate plus qu’il ne se définit. Amour mutuel du Père envers le
Fils et du Fils avec le Père, il en a la nature, l’Amour (1 Jean 4, 8 et
16).
Il est distinct de chaque personne divine et leur est uni tout à la fois.
L’Amour est à l’origine de la Création et de l’Incarnation. C’est pourquoi
le Catéchisme de l’Église catholique
dit que l’Esprit saint est à l’œuvre avec le Père et le Fils du
commencement à la consommation du dessein de notre salut (CEC § 686).
Mais c’est dans les "derniers temps "
(la dernière heure, dit saint Jean), inaugurés avec l’Incarnation
rédemptrice du Fils, qu’Il est révélé et donné.
C’est ainsi, poursuit le Catéchisme, que pourra prendre corps, à la suite
du Christ, la nouvelle création et ses attributs : l’Église, la
communion des saints, la rémission des péchés, la résurrection de la chair,
la vie éternelle.
La Pentecôte marque ce tournant.
Elle ne fut
pas un événement unique et transcendant, mais comme l’indique les Actes des apôtres, deux autres
Pentecôtes ont renouvelé l’action forte de l’Esprit saint : après le
procès de Pierre et de Jean et lors du baptême du
centurion Corneille .
"Une nouvelle Pentecôte" pour l’Église et le monde, (ou plutôt un
évènement analogue par sa puissance et son rayonnement), a été annoncé par
les Papes du XXe siècle.
Pie XI a été le premier à employer le terme de « nouvelle
Pentecôte » dans la lettre encyclique Ubi arcano Dei consilio qu’il écrit peu de
temps après son accession au pontificat. Lors d’un congrès eucharistique
mondial, il avait eu une vision du Christ-Eucharistie entrant en gloire
dans la ville de Rome suivi d’une foule de toutes les nations.
Plus proche de nous, Benoît XVI implore de même la venue de cette
"nouvelle Pentecôte" pour toute l’Église qu’il confie à
l’intercession de la Vierge Marie . L’événement est donc à
venir.
L’Esprit
saint est comme le vent dont on ne sait d’où il vient ni où il va, car Il
s’efface devant les personnes du Père et du Fils, avec qui il forme la
Trinité ou un seul Dieu Trine et non une triade de dieux associés comme en
connaissent d’autres religions.
Les paroles de Dieu sont Esprit et vie et c’est pourquoi elles ne peuvent
se transmettre et s’accueillir que "dans l’Esprit". C’est donc en
lui que nous pouvons entrer, vivre, communier à l’Amour même de Dieu (Conférence
des évêques de France (CEF), mais
c’est aussi dans l’esprit qui est en nous qu’on peut le recevoir, ou le
tuer, car l’homme est corps, âme et esprit, selon l’enseignement de saint
Paul que
reprend Maria Valtorta. Pour elle :
Dans le
corps il y a l’âme et dans l’âme il y a l’esprit .
"Cette
âme de l’âme "
est pour elle, le lieu de rencontre avec Dieu, le lieux des révélations et
des visions et la « chambre nuptiale » des unions mystiques .
L’Esprit-saint se manifeste surtout par ses dons. Les « sept
dons » de l’Esprit saint apparaissent déjà dans le Veni creator
spiritus (voir ci-dessous), mais c’est saint Thomas d’Aquin qui les a
principalement codifié. Un
article de la CEF les expose ainsi :
La sagesse : elle fait goûter la
présence de Dieu, dans un plus grand compagnonnage avec lui, et un plus
grand dynamisme missionnaire. C’est le don contemplatif par excellence.
L’intelligence : elle aide à entrer dans le mystère de Dieu, à
comprendre de l’intérieur la foi, les Écritures, à distinguer l’erreur de
la vérité. Par ce don, chaque chrétien peut devenir un authentique
théologien.
La science : elle permet de reconnaître Dieu à l’œuvre dans la
nature et dans l’histoire, de recevoir le monde comme un don de Dieu. Elle
donne le sens de la précarité de l’univers.
La force : elle donne la persévérance dans l’épreuve, le courage du
témoignage. Elle soutient les martyrs mais aide aussi au quotidien à
accomplir son devoir d’état et à vivre le combat spirituel. C’est
l’héroïsme de la petitesse.
Le conseil : c’est le don du discernement spirituel. Il ajuste ce qu’il convient de faire ou d’éviter, de dire
ou de taire. Il dispose à voir clair en soi et dans les autres.
La piété : elle fait entrer dans l’expérience de la paternité de
Dieu, de sa proximité, de sa tendresse. Elle nous donne la confiance de
l’enfant. Elle nous rend proche aussi des autres.
La crainte : ce n’est pas la peur de Dieu mais le sens de sa
grandeur. La conscience de l’infinie distance entre le Tout-Autre et nous,
ses créatures. Ce don suscite une attitude d’humilité et d’émerveillement.
Les dons
du Saint esprit particulièrement actifs lors de la Pentecôte, sont
généralement sollicités par les invocations à l’Esprit saint et par les
neuvaines que Maria Valtorta pratiquait régulièrement.
|
Invocations à
l'Esprit-Saint
|
Veni, creator
Spiritus.
Cette célèbre invocation
grégorienne a été composée au IXème siècle par Raban Maure (v. 780 – 856),
moine bénédictin, archevêque de Mayence (Allemagne) et théologien réputé.
|
Veni, Sancte Spiritus.
Cette invocation est attribuée au Pape Innocent
III dont le pontificat s'établit de 8 janvier 1198 au 16 juillet 1216. Ce
Pape s'opposa à la domination des Princes germaniques et prêcha la 4ème et
5ème croisade.
|
I
Veni, creator, Spiritus,
Mentes tuorum visita,
Imple superna gratia
Quae tu creasti pectora.
II
Qui diceris Paraclitus,
Altissimi donum Dei.
Fons vivus, ignis, caritas
Et spiritalis unctio.
III
Tu septiformis munere,
Digitus paternae dexterae.
Tu rite promissum Patris,
Sermone ditans guttura.
IV
Accende lumen sensibus
Infunde amorem cordibus,
Infirma nostri corporis
Virtute firmans perpeti.
V
Hostem repellas longius
Pacemque dones protinius;
Ductore sic te praevio
Vitemus omne noxium.
VI
Per te sciamus da Patrem,
Noscamus atque Filium;
Teque utriusque Spiritum
Credamus omni tempore.
VII
Deo Patri sit gloria,
Et Filio, qui a mortuis
Surrexit, ac Paraclito
In saeculorum saecula.
Amen.
|
Viens, Esprit
Créateur,
visite l'âme de tes fidèles, emplis de la grâce d'En-Haut les cœurs que tu
as créés.
Toi qu'on nomme le Conseiller, don du Dieu très-Haut, source vive, feu,
charité, invisible consécration.
Tu es l'Esprit aux sept dons, le doigt de la main du Père, L'Esprit de
vérité promis par le Père, c'est toi qui inspires nos paroles.
Allume en nous ta lumière, emplis d'amour nos cœurs, affermis toujours de
ta force la faiblesse de notre corps.
Repousse l'ennemi loin de nous, donne-nous ta paix sans retard, pour que,
sous ta conduite et ton conseil, nous évitions tout mal et toute erreur.
Fais-nous connaître le Père, révèle-nous le Fils, et toi, leur commun
Esprit,
fais-nous toujours croire en toi.
Gloire soit à Dieu le Père, au Fils ressuscité des morts, à l'Esprit Saint
Consolateur, maintenant et dans tous les siècles.
Amen.
|
I
Veni, Sancte Spiritus,
et emitte caelitus
lucis tuae radium.
II
Veni, pater pauperum,
veni, dator munerum
veni, lumen cordium.
III
Consolator optime,
dulcis hospes animae,
dulce refrigerium.
IV
In labore requies,
in aestu temperies
in fletu solatium.
V
O lux beatissima,
reple cordis intima
tuorum fidelium.
VI
Sine tuo numine,
nihil est in homine,
nihil est innoxium.
VII
Lava quod est sordidum,
riga quod est aridum,
sana quod est saucium.
VIII
Flecte quod est rigidum,
fove quod est frigidum,
rege quod est devium.
IX
Da tuis fidelibus,
in te confidentibus,
sacrum septenarium.
X
Da virtutis meritum,
da salutis exitum,
da perenne gaudium,
Amen, Alleluia.
|
Viens,
Esprit-Saint, en nos cœurs, et envoie du haut du ciel un rayon de ta
lumière.
Viens en nous, père des pauvres, viens, dispensateur des dons, viens,
lumière de nos cœurs.
Consolateur souverain,
hôte très doux de nos âmes, adoucissante fraîcheur.
Dans le labeur, le repos, dans la fièvre, la fraîcheur, dans les pleurs, le
réconfort.
O lumière bienheureuse, viens remplir jusqu'à l'intime le cœur de tous tes
fidèles.
Sans ta puissance divine, il n'est rien en aucun homme, rien qui ne soit
perverti.
Lave ce qui est souillé, baigne ce qui est aride, guéris ce qui est blessé.
Assouplis ce qui est raide, réchauffe ce qui est froid, rends droit ce qui
est faussé.
À tous ceux qui ont la foi et qui en toi se confient donne tes sept dons
sacrés.
Donne mérite et vertu, donne le salut final, donne la joie éternelle.
Amen, Alléluia.
|
|
|
|
|
|
Dans "l'Évangile tel qu'il
m'a été révélé".
Haut de page.
|
Effusion de l’Esprit-Saint : L'Esprit de Dieu peut, s'Il le veut,
tonner et secouer comme la foudre et le tremblement de terre même l'esprit
le plus fermé. Il le peut. EMV 32.7.
Oh ! si les hommes savaient quel Ami
parfait est l'Esprit-Saint ! Quel Guide ! Quel Maître ! S'ils
l'aimaient et l'invoquaient cet Amour de la Très Sainte Trinité, cette
Lumière de la Lumière, ce Feu du Feu, cette Intelligence, cette
Sagesse ! Combien ils seraient plus instruits de ce qu'il est
nécessaire de savoir ! EMV 32.8.
À Nicodème, le synhédriste venu le
consulter en cachette : Vous entendez souffler le vent et, sur sa
direction, vous pouvez vous baser pour diriger la manœuvre. Mais, vous ne
pouvez dire d'où il vient, ni appeler celui qu'il vous faut. L'Esprit aussi appelle, Il arrive
en appelant et Il passe. Mais seul celui qui est attentif peut le suivre.
Le fils connaît la voix du père et il connaît la voix de l'Esprit, l'esprit
qui a été engendré par Lui." EMV 116.9.
C'est l'Esprit
de Dieu qui, infusé en vous, vous donne la Vie. Aime-le,
invoque-le, sois-lui fidèle. Tu auras la Vie et la Paix. La première
au-delà de la terre, la seconde dès cette terre. EMV 353.
Je vous enverrai le Feu, la Force qui
procède du fait que je suis engendré par le Père et qui lie le Père et le
Fils par un anneau indissoluble, en faisant d'Un, Trois : la Pensée, le Sang, l’Amour. Quand l'Esprit
de Dieu, mieux l'Esprit de l'Esprit de Dieu, la Perfection des Perfections
divines, viendra sur vous, vous ne serez plus ce que vous êtes. EMV 361.
Quand nous serons seuls et qui sait à quel
point tourmentés par le monde ?... Tu ne nous aideras pas par ta
présence ?" "Vous aurez le Paraclet avec ses lumières." EMV 369.
Ne vous préoccupez pas de penser à la
manière de vous défendre. L'Esprit Lui-même
vous dira ce que vous avez à répondre pour servir la Vérité (Luc 12,12) EMV 421.
Voilà Celui qui, s'il était possible
d'établir une perfection dans les perfections divines, devrait être appelé
la Perfection de la Perfection. L'Esprit Saint ! Celui dont la seule pensée remplit de lumière, de
joie, de paix... EMV
474.2.
Priez avec assiduité pour vous préparer à
la venue de l’Esprit-Saint qui
vous complétera pour votre mission. Rappelez-vous que Moi, qui pourtant
étais Dieu, je me suis préparé par une sévère pénitence à mon ministère
d’évangélisateur. EMV 638.7.
L’Esprit-Saint
viendra sans être voilé par la chair, et Il se posera sur vous et Il
descendra en vous avec ses sept dons et Il vous conseillera. EMV 638.9.
|
Dans les autres ouvrages de
Maria Valtorta.
Haut de page.
Autobiographie.
|
Le 30 mai 1905, je reçus la sainte confirmation des mains de
Son Eminence le Cardinal Archevêque Andrea Ferrari. On dit que c’est un
saint. Personnellement, je le crois volontiers, car le simple effleurement
de ses mains m’a vraiment transmis l’Esprit d’Amour et a établi en moi un
étroit lien d’amour avec le Paraclet,
dont je sens la présence permanente, l’assistance et le doux réconfort […]
Du feu je n’aime que celui qui brûle d’amour. Alors là, oui, voilà un feu
que j’aime. Et je souhaite qu’il me brûle et me fonde totalement de ses
ardeurs!!! J’ai donc reçu l’Esprit
Saint. Il descendit en moi et y laissa sa semence. Il n’y a aucun
doute. Mais je n’ai rien senti sur le moment (page 40 et suivantes).
(À propos de sa dernière retraite au collège) Il (Jésus) descendit
en moi avec le Père et l’Esprit,
chacun portant ses dons à la petite Maria, qui allait devoir affronter des
épreuves toujours plus grandes et toujours plus dures. Le Père entra,
offrant à cette âme jeunette la vision de sa Majesté et de sa Puissance. Le
Fils apporta avec lui tous les trésors de sa Miséricorde et de sa Sagesse. L’Esprit-Saint y versa ses lumières
et les flammes de sa Charité (Page 127).
L’amour reconnaissant est comme le vent qui transporte très
loin et très haut... Lorsque l’Esprit-Saint
— car je crois que c’est le Paraclet
qui suscite ces forces dans les cœurs — inspire en nous son souffle divin,
il nous investit et nous entraîne en un tourbillon surnaturel vers les
hauteurs où vit Dieu et d’où proviennent les splendeurs qui illuminent la
pauvre âme opprimée par son enveloppe mortelle. Il faut que l’âme chante, à
certaines heures, pour ne point exploser sous la pression et
l’incandescence de l’amour (page 144).
Je n’ai pas appris à méditer dans les grands livres, ni même dans
les manuels d’ascèse. Au bout du compte je les lis comme de bonnes lectures
et ça s’arrête là. Mais avec l’Évangile c’est tout différent! Si je suis
pris d’un doute, d’une nostalgie, j’invoque l’Esprit Saint, dont je suis très dévote, puis j’ouvre au hasard
l’Évangile. Et je trouve toujours une phrase apte à me réconforter, ou à
m’éclairer, ou à répondre au pourquoi qui m’assaille (page 265).
Après cette période donc, qui s’achève pour moi le jour de
l’Ascension, arrive la Pentecôte. C’est encore là une fête qui m’est très
chère. Le Saint-Esprit! L’Amour! La Lumière! Le Feu! Ah! Comme j’aime cette
troisième personne de la très sainte
Trinité! J’aurais l’impression que ma journée est privée de lumière si
je ne la commençais pas par le “Veni Sancte Spiritus”! Et même durant la
journée, lorsque je suis envahie par quelques préoccupations, ou lorsque
quelque chose me trouble ou me préoccupe, je m’adresse au Paraclet avec la confiance d’un
enfant envers le Sage, qui sait tout. La neuvaine du Saint-Esprit me remplit toujours d’un délice spirituel et d’une
joie qui culminent dans la saisie de la lumière éblouissante du matin de
Pentecôte.
La plupart des catholiques commettent une grave erreur lorsqu’ils oublient
trop fréquemment la première et la troisième personne de la très sainte
Trinité. Même en faisant le signe de Croix, beaucoup disent: “Au nom du
Père, du Fils et du Saint-Esprit”.
Mais en réalité ils ne pensent qu’au Fils. L’esprit obtus de notre nature
est si fort que très peu savent concevoir ce qui n’est qu’esprit, c’est pourquoi
ils s’accrochent au Fils, qui est le seul à posséder une forme corporelle
(Page 298).
Lorsque l’on aime Dieu la chaleur s’étend de l’intérieur vers
l’extérieur. C’est ainsi que l’on aime le prochain, non pas à cause de la
valeur qu’il représente en soi, mais à cause de ce qu’il est, je veux dire
l’œuvre de Dieu, racheté par le Christ, habitacle de l’Esprit-Saint. Et on l’aime obligatoirement parce que, du fait
que l’on porte Dieu en nous-même — celui qui possède la charité possède
Dieu —, nous exerçons sa miséricorde qui recouvre toutes les saletés
d’autrui, habille les corps, même les plus répugnants de tabès moraux, d’un
vêtement surnaturel (page 405).
“Jésus, je suis seule”.
“Moi aussi, je suis seul. Les âmes ne m’aiment pas”.
“Jésus, le désarroi tente de me submerger”.
“Ne crains rien. Il ne l’emportera pas”.
“J’ai l’impression d’être arrachée de Vous”.
“Ce n’est pas vrai. Si notre Père s’est retiré au fond des cieux, moi je
suis resté près de toi et l’Amour, le Paraclet,
étend sur toi ses ailes. Pense, créature, que notre Père — et je dis
“notre” parce que je suis ton Frère — doit résister contre lui-même pour ne
point te serrer sur son cœur. Un jour tu sauras à quoi aura servi cette
souffrance de ta part... Regarde en bas, vois la foule des pauvres qui a
besoin d’holocaustes pour être sauvée. Tourne ton regard vers le ciel et
vois les châtiments que retient un acte d’amour. Souris donc, petite sœur,
ma pauvre petite sœur! Ce que tu peux faire n’est même pas accordé aux
anges. Toi, tu t’immoles, tu adores et tu expies. Les anges ne peuvent
qu’adorer” (page 455).
|
Cahiers
de 1943
Voir le sommaire.
|
Catéchèse
du 7 juin : Celui qui sait demeurer dans l’Esprit
engendre les œuvres de l’esprit. Des créatures possédées par l’Esprit
jaillissent charité, douceur pureté, savoir et toute bonne œuvre unie à une
grande humilité. Des autres sortent, comme des vipères sifflantes, vices,
fraudes, crimes et luxures, car leur cœur est un nid de serpents infernaux.
Catéchèse du 8 juin : Sans
le Père, je n’aurais pas été. Mais sans l’Esprit, je ne serais pas venu. Parce que c’est l’Amour du Père
qui m’a envoyé. Et nous sommes d’autant plus présents et plus actifs dans
un cœur que l’amour en lui est plus vif. D’où la nécessité de posséder en
vous l’Amour, c’est-à-dire l’Esprit Saint. J’ai dit qu’il ‘faut renaître
dans l’Esprit pour pouvoir posséder la vie éternelle’. La naissance de la
chair d’une autre chair ne vous différencie pas des brutes autrement qu’en
ceci : vous serez jugés pour ne pas avoir voulu renaître dans l’Esprit, ce
dont les brutes, elles, ne sont pas responsables (p. 58)
Catéchèse
du 1er juillet : "Quand viendra
le Paraclet, il vous
instruira". Même moi, qui suis la pensée du Père devenue parole, je ne
peux vous faire comprendre autant que peut le faire l’Esprit Saint en un
seul éclair. Si chaque genou doit se plier devant le Fils, chaque esprit doit s'incliner devant le
Paraclet, car l’Esprit donne vie à l’esprit.
|
Cahiers
de 1944
Voir le sommaire.
|
Catéchèse
du 4 janvier : Pour l’Esprit,
il n’est ni limitations ni obstacles, ni frontières, ni insuffisances, ni
besoins. Il est puissant, libre, instantané. Il apporte la lumière et
l’intelligence. Même quelqu’un d’inculte ou un handicapé mental, s’il est
envahi par l’Esprit Saint, devient savant, non pas de votre pauvre science
humaine mais de la sublime science de Dieu (p. 16).
Catéchèse
du 10 janvier : "N’omets pas de te rappeler
la parole de celui qui est Sagesse et Amour de Dieu, celui qui, d’éternité
en éternité, se répand sur tout ce qui existe pour le sanctifier pour Dieu,
celui qui a présidé avec puissance à toutes les œuvres de notre Trinité et
n’est étranger à rien de ce qui est saint dans le temps et dans l’éternité;
je suis en effet le Sanctificateur,
celui qui vous sanctifie par son don septiforme, vous conduit à Dieu et
vous le fait connaître en vous révélant ses volontés sur la terre et sa
gloire dans le ciel. Je suis la Sagesse de Dieu. Je suis celui que la
seconde Personne de notre très sainte Trinité appelle "le Maître de
toute vérité, celui qui ne vous parlera pas de son propre chef mais qui
vous dira tout ce qu’il aura entendu et vous annoncera l’avenir"
|
Cahiers
de 1945 à 1950
Voir le sommaire.
|
|
Livre
d’Azarias
Voir le sommaire.
|
Dimanche
de Pentecôte : (page 136) Voilà. L'Esprit accomplit ces opérations. Il prend le rien qui sait
aimer, qui est obéissant, fidèle, qui parle à Dieu dans une prière confiante,
et il l'envahit de lui-même, le transforme et en fait l'instrument de Dieu.
"Tu fais une création nouvelle", est-il dit. Oui. Il opère la
re-création de l'homme en instrument, afin qu'ensuite la bonne volonté de
l'instrument, unie à l'Amour, crée le saint.
[…]
Pour mériter l'Amour, toute âme doit le désirer par sa propre volonté, et
se garder digne de lui par une obéissance et une prière infatigables. Sans
cela, la descente de l'Esprit Saint
sur elle serait vaine car, une fois descendu, il ne pourrait y faire sa
demeure. L'Esprit Saint remonterait alors promptement au ciel, laissant
aridité, gel, ténèbres et silence là où il aurait pu y avoir fécondité,
chaleur, lumière et enseignements divins.
Mais si cela est valable pour tous les fidèles, ce l'est encore plus pour
les instruments. D'hommes, les apôtres furent transformés en voix de Dieu
par l'opération du Paraclet et par leur opération personnelle d'obéissance
et de prière. Ceux qui sont appelés à une mission spéciale – et tout appel
est une épreuve, non pas une élection sûre et immuable – sont transformés
en "voix" par l'opération de l'Amour et leur préparation
personnelle d'obéissance et de prière.
|
Leçons
sur l’épître de saint Paul aux romains
Voir le sommaire.
|
|
Les
Carnets.
|
8 novembre
1944,
sur le Notre Père : Le
très-haut Seigneur a voulu te faire comprendre le sens des paroles de Marie
à Tre Fontane. La Vierge se trouve dans
l’étreinte de la sainte Trinité, je pourrais même dire qu’elle y est
contenue, et cela dès avant que le temps ne soit. Elle fut le Tabernacle de
la Trinité, puisqu’elle a renfermé en son sein le Père, le Fils et l’Esprit Saint en portant le Fruit
béni de son sein virginal, Jésus, en qui était l’unité du Verbe avec le
Père et l’Esprit Saint. Marie
est donc l’amour de Dieu un et trine, la Révélation est son trésor, elle en
est la Reine douce et bien-aimée, dispensatrice de la Sagesse, et elle
donne la Parole. Elle est l’Épouse et la Mère de la Sagesse et de la
Parole, la Source virginale qu’un Dieu féconde et qui donne les fleuves de
l’Eau vive, qui est vie éternelle pour ceux qui y boivent.
8 novembre
1944,
sur le Notre Père : Vous
croyez ne pas vivre des temps de paix religieuse sous prétexte que vous
êtes calomniés et méprisés, ou parce que quelques prêtres tombent sous la
furie d’un fils de Satan ? Vous ne savez rien ! Quand viendront les temps
prophétisés, ceux qui seront croyants et connaîtront les temps actuels
pourront dire : “Ils étaient en paix, mais pour nous c’est une guerre
atroce.” Les superstructures ne seront plus possibles. Elles ne résisteront
pas à la catapulte des satans. Et les fidèles n’auront pas le temps de les
reconstruire lorsqu’elles seront tombées.
Mais il restera l’essentiel, l’immuable : la Fraction du Pain, l’Assemblée
des fidèles, parce qu’elles proviennent de moi et de l’Esprit Saint qui a inspiré les apôtres. Or ce qui vient de
nous est éternel.
Nuit du 20
au 21 février 1948, à propos de l’Œuvre : Garde ces paroles dans tes
papiers les plus précieux, et sois sûre que, quel que soit le jugement
actuel des hommes, Dieu ne change pas le tien à son égard ; un jour viendra
où la vérité sera parfaitement connue.
Mieux, Dieu vous a déjà jugés, toi comme eux. Mes indications en sont la
preuve. L’Œuvre vous crible, toi et tous, depuis les pasteurs de la
hiérarchie de l’Église jusqu’aux prêtres, et de ces derniers aux fidèles.
Il est dit : “Satan a demandé de vous passer au crible.” Et aussi : “Mes
brebis me connaissent, et elles reconnaissent ma voix.” Ou encore : “Qui me
méprise et n’accueille pas mes paroles a déjà son juge.”
Je suis celui-là : l’Esprit Saint
qui, un jour, convaincra de péché ceux qui, en dépit de leur aspect
extérieur, sont “monde”. Il les convaincra de leur péché envers le Maître
de toute vérité.
7 mars
1948 :
Le divin Auteur me dit : "Ne m’appelle pas ainsi. Appelle-moi “le doux
Hôte.” Car je suis réellement le doux Hôte de ton âme, et j’y trouve une
douce hospitalité."
Je lui dis en pensée : "Je ne sais pas comment cela peut se produire.
Je suis misérable et pècheresse, alors que toi, tu es la Perfection de
Dieu, l’Esprit de l’Esprit de Dieu."
Il me répond :
"Je la trouve parce que tu m’aimes. Des trois Personnes divines, je
suis celle que tu as aimée en premier, et sans interruption. Plus tard, tu
as compris le Verbe avec sagesse. Plus tard encore, le Père. Mais tu as
aimé l’Esprit Saint dès les premiers rayons de ton intelligence, et moi, je
t’aimée. C’est pourquoi je t’ai rendue aussi tôt capable d’aimer
passionnément Jésus le passionné. Tu as cru l’aimer, lui. Mais tu m’aimais
en lui. Et c’est de moi que tu tirais la lumière et la flamme qui te
permettaient de l’aimer.
13 mars
1948 :
Mais ne t’afflige pas. Cela aussi sert à obtenir une couronne de gloire,
car la tentation n’est que tentation, elle n’est pas péché. Une tentation
vaincue est une victoire. Supporter une épine secrète, sans que la volonté
consente à ses séductions, c’est de la patience héroïque.
Mais l’Esprit Saint t’en
reparlera dans les épîtres pauliniennes.
2 juillet
1948 :
Dans ces cas-là, je suis toujours assistée par Notre-Seigneur, par Marie ou
par l’Esprit Saint, qui viennent
au secours des faiblesses de ma mémoire en me répétant ce que je dois dire
ou en me suggérant comment le faire, selon qu’il s’agit de paroles
entendues ou de visions contemplatives […] C’est pourquoi l’on doit tenir
pour certain que ce que j’ai mis par écrit dans les cahiers correspond
exactement à la vérité. Il en va de même pour les corrections apportées aux
copies dactylographiées : j’ai l’assistance de Notre-Seigneur pour ce qui a
trait à l’Évangile, et celle de l’Esprit
Saint pour les autres leçons (les Messes des Anges et les épîtres de
saint Paul, ou encore d’autres leçons qui portent sur la Bible).
25 juillet
1948 :
Car c’est l’Amour qui fait en sorte que ces deux Personnes distinctes ne
soient qu’une. Ce qui fait l’unité de la Trinité, c’est l’Esprit Saint de Dieu, autrement
dit l’Amour qui est l’Esprit du Seigneur. L’Esprit très saint du Dieu très saint.
25 juillet
1948
(complément) : L’Esprit Saint
est le très-saint Esprit de l’Esprit incréé et très pur, qui est le
Seigneur. L’essence de Dieu, son principal attribut, c’est l’amour. Le
Saint-Esprit de Dieu est le feu de l’amour divin, l’immense et très parfait
feu de l’Amour divin, qui engendre le Fils, et par le Fils toutes les
créatures, tant mortelles ou périssables qu’immortelles (notre esprit et
les anges) ; il les voit toutes dans l’amour divin et pourvoit à toutes.
De même que l’âme, en nous, est notre esprit, l’âme de Dieu (que l’on me
pardonne cette comparaison) est l’amour ; c’est l’amour qui anime Dieu dans
toutes ses actions, tout comme, en nous, c’est l’esprit qui anime notre
chair et nous rend semblables à Dieu.
Sans son Esprit Saint, Dieu ne
serait plus Dieu parce qu’il ne serait plus amour.
8
septembre 1948 : Si elle (la Vierge Marie) avait eu une nature divine,
comme certains, qui comprennent mal et s’en tiennent à la lettre – parce
qu’ils ne savent pas lire avec la vie, qui est esprit – donc veulent partir
des mots exacts que j’ai prononcés, elle n’aurait pas eu besoin d’être
sauvée. Par conséquent, Marie, remplie de l’Esprit Saint, n’aurait pas appelé Dieu “son Sauveur”.
28 juin
1949 :
Je (Jésus) n’ai qu’un style. Je peux amplifier mes paroles pour faire une
œuvre complète comme celle que je t’ai donnée, ou les réduire comme pour
Josefa (Ménendez), mais on me reconnaît.
Tu montreras cela au Père (Berti). Et lis aussi, si tu le peux, ce qui
parle de ma vie divine. Désormais, tu peux lire. Car depuis deux ans, tu as
tout vu de moi et tout écrit sur moi.
Néanmoins, je t’interdis encore de lire d’autres ouvrages qui traitent des
épîtres ou des Actes des Apôtres. Je veux être le seul à t’enseigner. Moi,
comme Dieu, comme Père, comme Fils, comme Esprit Saint.
Pour toi seul ou pour tous, je suis ton seul Maître. Je refuse qu’une autre
sagesse que la mienne pénètre ton ignorance vierge, ton ignorance toujours
vierge, qui le redevient dès que cesse l’enseignement de Dieu. C’est ainsi
que je veux que tu sois. Je te veux “petite”, je te veux “pauvre”, pour
être le seul à te faire grandir, le seul à t’enrichir. Je te veux affamée
de moi, mais je veux être le seul pain qui rassasie ta faim de sagesse
surnaturelle.
Souviens-toi : je suis en Josefa comme en toi. En Anne-Catherine, en
revanche, interfèrent ceux qui ont voulu orner ce qui était parfait, et ont
donné au parfait un visage qui n’était plus le sien.
|
Dans les textes fondamentaux
chrétiens.
Haut de page.
|