Le lundi 22 avril 1946.
(Lundi de Pâques).
452> 421.1 – Une
fois passée la Semaine Sainte et par conséquent la pénitence de ne pas voir,
revient ce matin (22-4-46) la vision spirituelle de l'Évangile. Et toute mon
anxiété s'oublie dans cette joie qui s'annonce toujours par un indescriptible
sentiment de jubilation surhumaine...
...Et voilà que je vois Jésus qui marche encore le long des
bosquets qui bordent le fleuve. Il s'arrête pour commander une halte en ces
heures trop chaudes pour permettre la marche. En effet l'épais entrelacement
des branches met à l'abri du soleil, mais c'est comme une chape qui s'oppose
au mouvement à peine sensible de la brise et par-dessous l'air est chaud,
immobile, lourd, d'une humidité qui se dégage du sol près du fleuve, une
humidité qui ne détend pas mais qui colle au corps en se mêlant à la sueur
qui est déjà un tourment.
"Arrêtons-nous jusqu'au soir. Ensuite nous descendrons sur la grève qui
blanchit sous la lumière des étoiles et nous continuerons la route pendant la
nuit. Maintenant mangeons et reposons-nous."
"Ah! avant de manger je vais me rafraîchir en prenant un bain. L'eau
sera tiède comme une tisane pour la toux, mais cela servira à m'enlever la
sueur. Qui vient avec moi ?" demande Pierre.
Tous vont avec lui. Tous, même Jésus qui, comme les autres, est tout en sueur
et a son vêtement alourdi par la poussière et la sueur. Chacun d'eux prend un
vêtement propre dans son sac et ils descendent au fleuve. Sur l'herbe, pour
signaler leur halte, il ne reste que les treize sacs et les gourdes que
gardent les vieux arbres et d'innombrables oiseaux qui regardent, curieux, de
leurs petits yeux de jais, les treize sacs gonflés et multicolores épars sur
l'herbe.
Les voix des baigneurs s'éloignent et se perdent dans le bruit du fleuve.
Seul, de temps à autre, quelque bruyant éclat de rire des plus jeunes résonne
comme une note aiguë au-dessus des accords bas et monotones du fleuve.
421.2 – Mais
le silence est bientôt rompu par un bruit de pas. Des têtes se montrent de
derrière un enchevêtrement de branches, elles jettent un coup d’œil, disent
avec une expression de contentement :
"Ils sont ici. Ils se sont arrêtés. Allons le dire aux autres"
Et ils disparaissent en s'éloignant derrière les buissons...
Pendant ce temps, rafraîchis, les cheveux encore humides,
bien qu'essuyés d'une manière rudimentaire, déchaussés avec leurs sandales lavées et ruisselantes tenues par les brides, les vêtements
frais endossés, les autres sont étendus peut-être sur les roseaux après un
lavage dans les eaux bleues du Jourdain, les apôtres reviennent avec le
Maître. Ils sont visiblement plus en forme après ce bain prolongé.
Ignorant qu'ils ont été découverts, ils s'assoient, après que Jésus ait
offert et distribué la nourriture. Et après le repas, somnolents, ils
voudraient bien s'allonger et dormir, mais voici qu'arrive un homme, et après
lui un second et un troisième...
"Que voulez-vous ?" demande Jacques de Zébédée
qui les voit venir et s'arrêter près d'un buisson, se demandant s'ils doivent
avancer ou non. Les autres, y compris Jésus, se retournent pour voir avec qui
parle Jacques.
"Ah ! ce sont ceux du village... Ils nous ont suivis !"
dit sans enthousiasme Thomas qui se disposait à dormir un peu.
Cependant ceux que Jacques a interrogés, répondent, un peu intimidés devant
la répugnance visible des apôtres à les recevoir :
"Nous voulions parler au Maître... Dire que... N'est-ce pas, Samuel ?..."
Ils s'arrêtent, n'osant parler davantage.
Mais Jésus, bienveillant, les encourage :
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454> "Dites, dites. Vous avez
d'autres malades ?..."
Et il se lève pour aller vers eux.
"Maître, tu es fatigué Toi aussi, plus que nous. Repose-toi un peu et
qu'ils attendent..." disent plusieurs apôtres.
"Ici il y a des créatures qui désirent me voir. Eux aussi n'ont donc pas
leur cœur en paix. Et la fatigue du cœur est plus que celle des membres.
Laissez-moi les écouter."
"C'est bien ! Adieu notre repos !..." murmurent les
apôtres, abrutis par la fatigue et la chaleur au point de faire des reproches
à leur Maître en présence d'étrangers, au point de dire :
"Et quand, par défaut de prudence, tu nous auras rendus tous malades, tu
comprendras trop tard que nous t'étions nécessaires."
Jésus les regarde... avec pitié. Il n'y a rien d'autre dans ses doux yeux
fatigués... Mais il répond :
"Non, mes amis. Je ne prétends pas que vous m'imitiez. Regardez :
vous restez ici, au repos. Moi, je m'éloigne avec eux. Je les écoute et puis
je viens me reposer parmi vous."
Sa réponse est si douce qu'elle obtient plus qu'un reproche. Le bon cœur,
l'affection des douze se réveille et reprend le dessus :
"Mais non, Seigneur ! Reste où tu es pour leur parler. Nous irons
retourner nos vêtements pour les faire sécher de l'autre côté. Ainsi, nous
vaincrons le sommeil et puis nous viendrons nous reposer ensemble."
Les plus ensommeillés s'en vont vers le fleuve... Il reste Matthieu,
Jean
et Barthélemy.
421.3 – Mais
pendant ce temps, les trois citadins sont devenus plus de dix et il en arrive
toujours...
"Donc ? Avancez et parlez sans crainte."
"Maître, après ton départ, les pharisiens sont devenus encore plus
violents... Ils ont assailli l'homme que tu as délivré et... s'il ne devient
pas fou, ce sera un nouveau miracle... car... ils ont dit que... que tu l'as
débarrassé d'un démon qui ne possédait que sa raison, mais que tu lui as
donné un démon plus fort. Ce démon serait fort au point qu'il aurait vaincu
le premier, plus fort que le premier parce qu'il damne et possède son esprit.
Alors qu'il n'aurait pas eu à porter les conséquences dans l'autre vie de sa
première possession parce que ses actions n'étaient pas... comment ont-ils
dit, Abraham ?
..."
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455> "Ils ont dit... oh ! un
mot étrange... En somme, de ces actions Dieu ne lui aurait pas demandé compte
parce qu'elles étaient faites sans liberté d'esprit. Maintenant, au
contraire, adorant sous l'influence du démon qu'il a dans le cœur, du démon
que tu lui as mis – oh ! pardonne-nous de le dire ! - que tu lui as
mis, Toi, prince des démons, t'adorant Toi avec un esprit qui n'est plus fou,
il est sacrilège et maudit et il sera damné. Alors le pauvre malheureux
regrette son premier état et arrive presque... à faire des imprécations
contre Toi... Plus fou qu'auparavant par conséquent... et la mère se
désespère à cause du fils qui désespère de se sauver, et toute leur joie
s'est changée en tourment. Nous t'avons cherché pour que tu lui donnes la
paix, et c'est sûrement l'ange qui nous a conduits ici... Seigneur, nous
croyons que tu es le Messie, et nous croyons que le Messie a en Lui l'Esprit
de Dieu, qu'Il est donc Vérité et Sagesse et nous te demandons de nous donner
la paix et l'explication..."
"Vous êtes dans la justice et dans la charité. Soyez bénis. Mais où est
le malheureux ?"
"Il nous suit avec la mère en pleurant son désespoir. Tu vois ? Le
village entier, sauf eux, les cruels pharisiens, vient ici, Sans souci de
leurs menaces, car ils nous ont menacés de punitions à cause de notre
croyance en Toi. Mais Dieu nous protégera."
"Dieu vous protégera. Conduisez-moi au miraculé."
"Non, nous te l'amènerons. Attends"
Plusieurs s'en vont vers le groupe le plus nombreux qui s'avance avec de
grands gestes alors que deux plaintes aiguës dominent le bruit de la foule.
Les autres, ceux qui sont restés, sont déjà
nombreux et quand à ceux-ci se joignent les autres avec au milieu le possédé
guéri et sa mère, c'est vraiment une grande foule qui se presse parmi les
arbres autour de Jésus, grimpant même aux arbres afin de trouver une place
pour entendre et voir.
421.4 – Jésus va à la rencontre de son
miraculé qui, en le voyant, s'arrachant les cheveux en s'agenouillant,
dit :
"Rends-moi le premier démon ! Par pitié pour moi, pour mon
âme ! Que t'ai-je fait pour que tu me nuises à ce point ?"
Et sa mère, elle aussi à genoux :
"Il délire de peur, Seigneur ! N'accueille pas ses paroles
blasphématrices, mais délivre-le de la peur que ces cruels ont mise en lui,
pour qu'il ne perde pas la vie de l'âme. Tu l'as délivré une fois !...
Oh ! par pitié pour une mère, délivre-le encore !"
"Oui, femme, ne crains pas ! Fils de Dieu, écoute !"
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456> Et Jésus appuie ses mains sur la chevelure
en désordre du malheureux que fait délirer une peur surnaturelle :
"Écoute et juge. Juge par toi-même car maintenant ton jugement est libre
et tu peux juger avec justice. Il
y a une manière sûre pour savoir si un prodige
vient de Dieu ou du démon. Et c'est ce que l'âme éprouve. Si le fait
extraordinaire vient de Dieu, il verse dans l'âme la paix, La paix et une
joie pleine de majesté. S'il vient d'un démon, c'est le trouble et la
souffrance qui viennent avec ce prodige. Et c'est aussi des paroles de Dieu
que viennent la paix et la joie, alors que de celles d'un démon, que ce soit
un démon esprit ou un démon homme, viennent le trouble et la souffrance. Et
c'est aussi du voisinage de Dieu que viennent la paix et la joie, alors que
du voisinage des esprits ou des hommes mauvais viennent le trouble et la
souffrance. Maintenant réfléchis, fils de Dieu. Quand, en cédant au démon de
la luxure, tu as commencé à accueillir en toi ton oppresseur, jouissais-tu de
la joie et de la paix ?"
L'homme réfléchit, et en rougissant, il répond :
"Non, Seigneur."
"Et quand ton perpétuel Adversaire t'a pris tout à fait, avais-tu la
paix et la joie ?"
"Non, Seigneur, jamais. Tant que j'ai compris, tant que j'ai eu un reste
de liberté d'esprit, il m'est venu trouble et souffrance de la violence de
l'Adversaire. Ensuite... je ne sais pas... Je n'avais plus une intelligence
capable de comprendre ce que je souffrais… J'étais inférieur à une bête...
Mais même dans cet état où je paraissais moins intelligent qu'un animal... oh !
Comme je pouvais encore souffrir ! Je ne sais dire de quoi... L'enfer est terrible ! Ce n'est qu'horreur... on ne peut dire ce que c'est..." L'homme
tremble au souvenir rudimentaire de ses souffrances de possédé. Il tremble,
il pâlit, il sue... Sa mère l'embrasse, le baise sur la joue pour l'arracher
à ce cauchemar... Les gens commentent à mi-voix.
"Et quand tu t'es réveillé avec ta main dans la
mienne ? Qu'as-tu éprouvé ?"
"Oh ! un étonnement si doux... et puis une joie, une paix plus
grande encore... Il me semblait sortir d'une sombre prison remplie d'un
grouillement de serpents innombrables et d'un air horriblement empuanti et,
en même temps, j'entrais dans un jardin en fleurs, plein de soleil, de
chants... J'ai connu le Paradis.., mais lui aussi ne peut se décrire..."
L'homme sourit, comme ravi par le souvenir de sa brève et récente heure de
joie. Puis il soupire et dit pour finir :
"Mais cela a été vite fini..."
"En es-tu sûr ? Dis-moi, maintenant que tu es près de Moi et que tu
es loin de ceux qui t'ont troublé, qu'éprouves-tu ?"
"La paix encore. Ici, près de Toi, je ne puis croire que je suis damné,
et leurs paroles me semblent des blasphèmes... Mais moi, je les ai crues...
N'ai-je donc pas péché contre Toi ?"
"Ce n'est pas toi qui as péché, mais eux. Lève-toi, fils de Dieu, et
crois à la paix qui est en toi. La paix vient de Dieu. Tu es avec Dieu. Ne
pèche pas et ne crains pas"
Et il enlève les mains de dessus la tête de l'homme en le faisant lever.
421.5 – "Il
en est vraiment ainsi, Seigneur ?" demandent plusieurs.
"Vraiment, il en est ainsi. Le doute suscité par des paroles
intentionnellement nuisibles a été la dernière vengeance de Satan sorti de
lui, vaincu, désireux de reprendre sa proie perdue."
Avec beaucoup de bon sens, un homme du peuple dit :
"Mais alors... les pharisiens... ils ont servi Satan !"
Et beaucoup applaudissent cette juste observation.
"Ne jugez pas. Il est quelqu'un qui juge."
"Mais, au moins, nous sommes francs dans notre jugement... et Dieu voit
que nous jugeons des fautes évidentes. Eux feignent d'être ce qu'ils ne sont
pas. Leurs actions sont mensongères et leurs intentions ne sont pas bonnes.
Et pourtant ils ont plus de succès que nous, qui sommes honnêtes et sincères.
Ils sont notre terreur. Ils étendent leur puissance jusque sur la liberté de
croyance. On doit croire et pratiquer comme il leur plaît, et ils nous
menacent parce que nous t'aimons. Ils essaient de ramener tes miracles à des
sorcelleries, à inspirer la peur de Toi. Ils conspirent, oppriment, nuisent..."
421.6 – La foule parle tumultueusement.
Jésus fait un geste pour imposer silence et il dit :
"N'accueillez pas dans votre cœur ce qui
vient d'eux, ni leurs insinuations, ni leurs explications, et pas même
l'idée : "Ils sont méchants et pourtant ils triomphent".
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458> Ne vous rappelez-vous pas les
paroles de la Sagesse :
"Bref est le triomphe des criminels"
et celles des Proverbes : "Ne suis pas, ô fils, les exemples des
pécheurs et n'écoute pas les paroles des impies, car ils resteront empêtrés
dans les chaînes de leurs fautes et trompés par leur grande sottise" ?
Ne mettez pas en vous ce qui vient de ceux que vous-mêmes, malgré votre
imperfection, vous jugez injustes. Vous mettriez en vous le même levain qui
les corrompt. Le levain
des pharisiens, c'est l'hypocrisie. Qu'elle n'existe jamais en vous, ni à
l'égard des formes du culte envers Dieu, ni dans vos relations avec vos
frères. Gardez-vous du levain des pharisiens. Pensez qu'il n'y a rien de
secret qui ne puisse être découvert, rien de caché qui ne finisse par être
connu.
Vous voyez. Ils m'avaient laissé partir et puis ils avaient semé la zizanie
là où le Seigneur avait semé le bon grain. Ils croyaient avoir agi avec
finesse et en sortir victorieux. Et il aurait suffit que vous ne m'ayez pas
trouvé, que j'eusse passé le fleuve sans laisser de traces sur l'eau qui
reprend son aspect après que la proue l'ait ouverte, pour que triomphe leur
mauvaise action, présentée sous un jour favorable. Mais leur jeu a été vite
découvert et leur action mauvaise neutralisée. Et il en est ainsi de toutes
les actions de l'homme.
Il en est Un au moins qui les connaît et sait y parer. Ce
qui a été dit dans l'obscurité
finit par être dévoilé par la Lumière, ce que l'on trame dans le secret d'une
chambre peut être découvert comme si on l'avait préparé sur une place. C'est
que tout homme peut avoir quelqu'un qui le dénonce. C'est que tout homme est
vu par Dieu qui peut intervenir pour démasquer les coupables.
421.7 – Il faut donc agir toujours
honnêtement pour vivre dans la paix. Et que celui qui vit ainsi n’ait pas
peur, ni en cette vie, ni pour l'autre vie. Non, mes amis, je vous le dis:
que celui qui agit en juste n'aie pas peur.
Pas peur de ceux qui tuent, oui, de ceux qui peuvent tuer le
corps mais qui, après cela, ne peuvent faire rien d'autre. Moi, je vous dis
ce que vous avez à craindre. Craignez ceux qui, après vous avoir fait mourir,
peuvent vous envoyer en enfer, c'est-à-dire les vices, les mauvais
compagnons, les faux maîtres, tous ceux qui insinuent le péché ou le doute
dans le cœur, ceux qui essaient de corrompre l'âme en plus du
corps et de vous amener à vous séparer de Dieu et à avoir des pensées de
désespoir à l'égard de la divine Miséricorde. C'est cela que vous avez à
craindre, je vous le répète, car alors vous serez morts pour toujours.
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459> Mais pour le reste, pour votre
existence, ne craignez pas. Votre Père ne perd pas de vue un seul de ces
petits oiseaux
qui font leurs nids dans le feuillage des arbres, aucun d'eux ne tombe dans
le filet sans que son Créateur le sache. Et pourtant leur valeur matérielle
est bien petite : cinq passereaux pour deux as .
Et nulle, est leur valeur spirituelle. Malgré cela, Dieu s'en occupe. Comment
donc n'aurait-Il pas soin de vous ? De votre vie ? De votre
bien ? Même les cheveux de votre tête sont connus du Père,
et aucune injustice que l'on fait à ses fils ne passe inaperçue, parce que
vous êtes ses fils, donc beaucoup
plus que des passereaux qui font leurs nids sur les toits et dans les
feuillages.
421.8 – Et
vous restez des fils tant que de vous-mêmes vous ne renoncez pas à l'être,
par votre libre volonté. Et on renonce à cette filiation quand on renie Dieu
et le Verbe que Dieu a envoyé parmi les hommes pour amener les hommes à Dieu.
Alors, lorsque quelqu'un ne veut pas me reconnaître devant les hommes,
craignant que cette reconnaissance ne lui soit dommageable, alors aussi Dieu
ne le reconnaîtra pas pour son fils, et le Fils de Dieu et de l'homme ne le
reconnaîtra pas devant les anges du Ciel. Qui
m'aura renié
devant les hommes sera renié comme fils devant les anges de Dieu. Et celui qui aura mal parlé et parlé contre le
Fils de l'homme, il lui sera encore pardonné parce que je réclamerai son
pardon auprès du Père, mais celui qui aura blasphémé
contre l'Esprit Saint, ne sera pas pardonné .
Pourquoi cela ? Parce que tous ne peuvent connaître l'étendue de
l'Amour, sa parfaite infinité, et voir Dieu dans une chair semblable à toute
chair d’homme. Les gentils, les païens ne peuvent croire cela par croyance,
car leur religion n’est pas amour. Même parmi nous, le respect craintif
qu'Israël a pour Jéhovah
peut empêcher de croire que Dieu se soit fait homme et le plus humble des
hommes. C'est une faute de ne pas croire en Moi, mais quand elle s'appuie sur
une crainte excessive de Dieu elle est encore pardonnée. Mais il ne peut être
pardonné celui qui ne se rend pas à la vérité qui transparaît de mes actes et
qui refuse à l'Esprit d'Amour d'avoir pu tenir la parole donnée d'envoyer le
Seigneur au temps fixé, le Sauveur précédé et accompagné par les signes
prédits.
421.9 – 9Eux,
ceux qui me persécutent, connaissent les prophètes. Les prophéties sont remplies de Moi. Ils connaissent les prophéties et ils savent ce que
je fais. La vérité est manifeste. Mais ils la nient parce qu'ils veulent la
nier.
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460> Ils nient systématiquement que je sois
non seulement le Fils de l'homme, mais le Fils de Dieu prédit par les
prophètes, Celui qui est né d'une Vierge non par le vouloir de l'homme mais
de l'Amour Éternel, de l'Esprit Éternel qui m'a annoncé pour que les hommes
puissent me reconnaître. Eux, pour pouvoir dire que persiste la nuit de
l'Attente du Christ, s'obstinent à garder leurs yeux fermés pour ne pas voir
la Lumière qui est dans le monde, et par conséquent renient l'Esprit Saint,
sa Vérité, sa Lumière. Et pour eux il y aura un jugement plus sévère que pour
ceux qui ne savent pas. Et de me dire "satan" ne leur sera pas
pardonné car l'Esprit fait, par Moi, des œuvres divines et non sataniques. Et
de porter les autres au désespoir, quand l'Amour les a portés à la paix, cela
ne sera pas pardonné, parce que ce sont toutes des offenses au Saint-Esprit.
À cet Esprit Paraclet qui est Amour et donne l'amour et demande l'amour et
qui attend mon holocauste d'amour pour se répandre en amour sage,
illuminateur dans le cœur de mes fidèles. Et quand cela sera arrivé, ils vous persécuteront encore en
vous accusant devant les magistrats et les princes dans les synagogues et les
tribunaux, alors ne vous préoccupez pas de penser à la manière de vous
défendre. L'Esprit Lui-même vous dira ce que vous avez à répondre pour servir
la Vérité et conquérir la Vie, de la même manière que le Verbe est en train
de vous donner ce qu'il faut pour pouvoir entrer dans le Royaume de la Vie
Éternelle.
421.10 – Allez en paix, dans ma Paix, dans cette Paix qui est Dieu et
que Dieu exhale pour en saturer ses fils. Allez et ne craignez pas. Je ne
suis pas venu pour vous tromper mais pour vous instruire, non pour vous
perdre mais pour vous racheter. Bienheureux ceux qui sauront croire à mes paroles.
Et toi, homme, deux fois sauvé, sois fort et souviens-toi de ma paix pour
dire aux tentateurs :
"N'essayez pas de me séduire. Ma foi est que Lui est le Christ".
Va, ô femme. Va avec lui et restez en paix.
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