La parabole du semeur appliquée aux méfaits du rationalisme. Transformation
de la douleur des victimes en joie éternelle
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451> Jésus dit :
"Même si on pourra faire la remarque que je me répète, je ne m’écarterai
pas de mon propos. Les péchés des humains aussi se répètent, malgré tous les
avertissements, avec une monotonie décourageante. Au son de leur voix
coupable, j’oppose ma voix de justice, pour qu’on ne dise pas que je n’ai pas
parlé et qu’on ne m’accuse pas de les avoir laissés dans l’erreur.
Depuis vingt siècles, ma voix répète les mêmes choses et on ne pourra pas
porter une telle accusation contre moi. Mais l’homme, que cela arrange
d’oublier ce qui condamne ses méfaits, dit toujours qu’il ne savait pas telle
ou telle chose. C’est une excuse qui le déshonore et l’avilit, car elle est
mensongère et parce que, tout en étant un mensonge, elle n’en reste pas moins
une accusation contre son intelligence imparfaite et sa mémoire diminuée.
Comment ne pas se rappeler les enseignements mille fois répétés ? Vous vous
rabaissez au-dessous des brutes (= animaux) qui apprennent ce que les humains
leur enseignent. Vous, si orgueilleux, ne pensez-vous pas que c’est là une
grande honte pour votre orgueil ?
Maria, écris une fois de
plus l’explication de la parabole du semeur . Je vais te la dicter
pour une catégorie spéciale de personnes dont l’erreur m’attriste. Erreur
d’imprudence chez les uns, erreur d’orgueil chez les autres, erreur de
révolte chez d’autres encore et de scandale dans une autre catégorie.
La parabole dit qu’une partie de la semence tomba sur le chemin et fut
picotée par les oiseaux. La seconde partie tomba sur la pierre et prit
racine, mais sécha en peu de temps par manque d’humidité. La troisième tomba
dans les ronces et mourut étouffée. La quatrième tombée dans un bon terrain,
fructifia à divers degrés.
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452> La Parole de Dieu est semence de vie éternelle. Mais la Parole
est entravée de toute part et par beaucoup de choses. Je laisse de côté toutes
ces choses pour parler uniquement d’une d’entre elles, aussi meurtrière, je
dirais, et peut-être plus, que le péché lui-même. Et que les petits
esprits ne se scandalisent pas si
je dis qu’elle est peut-être plus meurtrière que le péché : c’est la vérité.
Le pécheur dont l’esprit n’est pas rongé par le
rationalisme a quatre-vingt-dix chances sur cent de savoir accueillir la
Parole et de retrouver la Vie. Le rationaliste n’en a que dix, et même
moins, de conserver sa capacité de salut par la Parole.
Le rationalisme est pire que les mauvaises herbes . Quand on verra son œuvre,
au moment où on saura tout de la Terre et des humains, on pourra constater
que cette hérésie a été la plus pernicieuse, car elle est la plus subtile et
la plus pénétrante. Elle est comme un gaz. Vous l’absorbez et il vous tue,
mais vous ne le voyez pas et vous n’en sentez pas l’odeur, ou bien, l’odeur
en étant agréable, vous l’aspirez avec plaisir. Il en va de même pour le
rationalisme.
Les grandes hérésies ont eu deux aspects positifs : d’abord, elles
naquirent d’une foi. Erronée tant que vous voudrez, digne de condamnation,
mais néanmoins une foi. Elles ont donc produit leurs martyrs, leurs larmes,
leurs luttes pour s’affirmer, et des esprits droits les ont embellies au
cours des siècles de lumières de sainteté dont la seule faute est d’avoir fleuri
sur un mauvais arbre non greffé au Christ. Le deuxième aspect positif des
hérésies, c’est le grand bruit qui se fit autour d’elles, de sorte que si
l’on ne voulait pas y souscrire, on savait quoi faire. Les luttes mêmes avec
l’Église et les états étaient un signal pour les catholiques et constituaient
une frontière au-delà de laquelle on n’allait que sciemment.
Ceci manque au rationalisme et il pénètre inaperçu même là où l’on ne pense
pas qu’il puisse entrer. Il s’insinue comme un serpent par mille ouvertures.
Il se revêt d’apparences licites, admirables en fait, et agit sous leur
couvert, mais contre elles. C’est un virus. Quand on s’en rend compte, il
s’est déjà répandu dans le sang et on s’en débarrasse difficilement.
La réaction du péché dans le rayon de ma Miséricorde est violente. Mais celle
du rationalisme est nulle. Tel un miroir ardent, il rend la voie impraticable
à la grâce et la repousse. Même qu’il s’en fait une ardeur nocive pour finir
de se donner sa propre condamnation.
Le rationaliste met les choses de Dieu au service de ses fins, et non
lui-même au service de Dieu.
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453> Il explique la Parole, il la plie et s’en sert à la lumière,
pauvre lumière, de son esprit troublé et, comme un fou
qui ne connaît plus la valeur des choses et des paroles il leur donne des
significations qui ne peuvent venir que de quelqu’un que l’œuvre très rusée
de Satan a rendu stérile.
Il y a rationalistes et rationalistes.
Je commencerai par les plus grands. Les ‘surhommes’. Les négateurs de Dieu.
Ils veulent expliquer la création, le miracle, la divinité selon leurs
concepts pleins d’orgueil humain.
Là où est l’orgueil, Dieu n’est pas. Soyez-en certains. Là où est l’orgueil,
la Foi n’est pas. Satan y est, et Satan est le jongleur le plus habile à
séduire les êtres humains et à leur faire croire que le Papier doré ramassé
dans la boue est de l’or pur.
Ces négateurs de Dieu, qui croient s’abaisser en acceptant humblement ce
qu’ils ne peuvent expliquer uniquement par leur capacité mentale et qui ont
tué en eux-mêmes la capacité d’aimer, sont les géants du rationalisme.
Je ne suis pas en train de faire une conférence et je ne mentionne donc pas
de noms. Vous pouvez les ajouter vous-mêmes . Pour moi, ce sont des
astres éteints, réduits en poussière et précipités dans la boue. Ils n’ont
plus de nom ou ils en ont un seul qui, le Jour de la Justice, sera gravé à
chaud sur leur front arrogant et leur cœur plus sec que le silex. Ils passent
en dévastant la vie. Ils sont pires qu’une avalanche et qu’un ouragan, pire
que la démence, pire que la fièvre. Là où ils arrivent, ils tuent.
En eux, la Parole ne descend guère. Trop de choses en eux lui font obstacle.
Ils forment une des catégories des ‘Morts de l’esprit ’. Révoltés et scandaleux.
La deuxième catégorie
comprend les gens cultivés sur le plan humain. Ils ne nient pas Dieu. Mais
ils recouvrent d’une broussaille d’érudition humaine la simplicité
divine, qui s’est faite telle pour que même les plus humbles puissent la
comprendre à la lumière de l’amour. Ils s’en revêtent comme des paons
orgueilleux de leur queue aux cent yeux, et comme des paons, ils ne sont
beaux que par leur apparence : ils ne savent pas marcher dans la voie du
Seigneur, ils ne savent pas chanter ses louanges.
Il leur manque l’amour qui est le nerf dans l’aile pour voler vers Dieu et la
corde de la cithare pour le bénir. La Parole descend en eux et met racine.
Mais ils la recouvrent d’une abondante frondaison et elle meurt étouffée sous
les feuilles inutiles de leurs connaissances humaines.
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454> Sais-tu de quelle façon ils entendent la Parole? Comme une
personne qui entendrait parler dans une langue inconnue. Elle entend la voix
et voit les lèvres remuer, mais elle ne comprend rien. Ils ressemblent aussi
à quelqu’un qui est dur d’oreille et qui crie pendant que son interlocuteur
parle doucement. À la fin, le vacarme de sa voix couvre les paroles de
l’autre. Par une grande érudition, ils
érigent Babel en eux-mêmes. Par un trop grand savoir, ils n’acceptent pas les
lumières, si simples et si pures, que Dieu a placées pour que les humains
voient le chemin qui mène au Père. Et ils créent la confusion et les ténèbres
pour les autres aussi.
Troisième catégorie: ceux qui
ont pavé leur propre cœur avec les pierres du rationalisme d’autrui afin de
le rendre moins ignorant. Ce sont les
adorateurs des idoles humaines. Ils ne savent pas adorer Dieu de tout leur
être; mais ils s’extasient devant un pauvre humain qui prend des airs de
surhomme. Par leur méfiance, ils ferment la porte au Verbe divin, mais ils
acceptent les explications d’un de leurs semblables qui a une réputation de
savant.
Ils suffiraient qu’ils demandent humblement à la Grâce de les éclairer et de les
instruire, et la Grâce leur ferait voir que ces explications, ces doctrines,
s’appuient sur des arguments rongés à la base par des vers et des
moisissures, et que ces voix sont fausses et en désaccord avec celles de
Dieu.
Ils se veulent des surhommes, des personnes cultivées, et ils se nourrissent
du premier aliment qu’ils voient. Et les idoles portent des vêtements
somptueux et promettent la divinité à tous. C’est la voix du Serpent:
"Mangez de ce fruit et vous serez semblables à Dieu"
. Et dans leur ignorance,
ils mangent.
Il n’y a qu’un fruit qui
fasse de vous des dieux, Ô humains. Celui qui
pend de ma Croix.
Il n’y a qu’Un qui dise à vos esprits:
"Epheta" . Le Christ.
Il n’y a qu’une chose qui féconde le sol
mystique de votre cœur pour que le grain y naisse. Mon Sang.
Il n’y a qu’un soleil qui réchauffe et
qui fasse pousser en vous l’épi de vie éternelle. L’Amour.
Il n’y a qu’une science qui, tel le soc
de charrue, ouvre et défriche votre glèbe et la rende apte à recevoir la
semence. Ma Science.
Il n’y a qu’un Maître: moi, le Christ.
Venez à moi si vous voulez être instruits dans la Vérité.
La quatrième catégorie est celle des
imprudents. Ils sont des rues ouvertes à toute circulation.
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455> Ils ne s’entourent pas des saintes défenses de la foi et de la
fidélité à Dieu. Ils accueillent la Parole avec une grande joie, s’ouvrent
pour la recevoir, mais ils s’ouvrent également à n’importe quelle autre
doctrine, alléguant le prétexte spécieux qu’il faut être indulgent.
Oui. Il faut l’être beaucoup envers ses frères et ses sœurs. Ne jamais
mépriser personne. Mais il faut être sévère pour ce qui est des choses de
Dieu. Prier pour ses frères et sœur, les instruire, leur pardonner, les
défendre contre eux-mêmes par un véritable amour surnaturel. Mais ne pas se
rendre complice de leurs erreurs. Rester de granit contre l’effritement que
provoquent les doctrines humaines. Rien ne passe sans laisser de traces. Et
il est très imprudent de pointer une lame contre son cœur. Elle pourrait vous
enlever la vie ou vous faire des blessures difficiles à guérir et qui
laissent toujours une cicatrice.
Bienheureux ceux qui sont
uniquement le terrain de Dieu et qui le restent par une vigilance assidue.
Bienheureux ceux qui, mous comme de la terre à peine remuée, n’ont de pierre
ni pour leurs frères et sœurs, ni pour la Parole.
L’amour en fait des âmes qui adorent la Parole et qui ont de la compassion pour ceux qui sont égarés
loin d’elle. Mais l’amour est avant tout leur belle défense et aucune œuvre
du mal ne peut endommager leur esprit dans lequel pousse, tel
un opulent épi, la Parole de Vie. Elle y pousse, portant
ses fruits – parfois trente, parfois cinquante, parfois cent – d’autant plus
qu’en eux l’amour est vaste.
À ceux qui possèdent l’amour absolu, la Parole devient leur propre parole,
parce qu’ils ne sont plus eux-mêmes, mais ne font qu’un avec Dieu, leur
amour. "
Jésus dit:
"Petit Christ qui est tombée sous la croix, relève-toi, reprends ta
croix et marche, versant tes larmes et ton sang.
On ne tombe pas toujours à cause d’une faute. Les victimes tombent à cause de
leur douleur pour les fautes d’autrui et de leur conscience du fruit de cette
douleur. Ce sont là les chutes les plus saintes, les chutes semblables aux
miennes, car ce sont les chutes de la charité.
Maria, les victimes supportent deux croix sur leurs frêles épaules. Celle de
leur Jésus qu’elles veulent porter elles-mêmes et celle qui serait en
punition de leurs frères et de leurs sœurs. Pour les victimes, à qui l'avenir
est révélé, l'océan de douleur causé par les péchés des hommes apparaît comme
une mer et, malgré le voile des larmes, toutes les futures larmes leur sont
révélées.
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456> Ça ne sert à rien de se fermer les yeux, Maria. C’est
l’esprit qui voit, car, uni au
mien, il en possède les admirables perceptions. C’est un don. Mais il est comme le don
que me firent les soldats de Pilate pour me couronner roi : c’est un don
qui blesse. Ce sont des épines. Ici, il y a des épines. Mais sois-leur
fidèle : dans l’au-delà, ce seront des roses.
Vois outre les pleurs, outre les ténèbres, outre l’océan de douleur humaine,
dont la vague te recouvre et t’imprègne — parce que la place de la victime
est semblable à celle du brise-lames d’un port : elle subit la furie des
tempêtes du large et la brise en se faisant briser —vois, outre l’horreur
que le monde se crée, la terre de paix, l’aurore de joie, la vie d’extase qui
t’attendent.
Au-delà de ce tourment, c’est ton Jésus qui t’attend. Au-delà de ces flammes,
il y a la fraîcheur des jardins éternels. Là, tu n’auras plus faim, ni soif,
tu n’éprouveras plus la fatigue et la douleur. Je serai fontaine et
nourriture pour toi, je serai ton repos et ta joie. Tu te reposeras contre
moi en m’entendant te dire que je t’aime et tu pourras me dire que tu
m’aimes. Au-delà de cette pauvre vie, il y aura le véritable amour. Pour
l’instant, il y a la croix. Encore un peu de temps et je viendrai. Maintenant,
écris pour les sourds de l’esprit .
Isaïe dit : ‘Où dois-je encore vous frapper si vous ajoutez
d’autres prévarications ?’ Et il ajoute la description d’un corps torturé , qu’on a appliquée à moi
à l’heure de la passion.
Mais ce n’est pas moi, c’est vous qui êtes dans un état lamentable à cause de
vos péchés. Et si j’étais couvert de plaies et de contusions, je ne
l’étais justement que parce qu’à ce moment-là, j’étais tel que vous êtes
maintenant, parvenus à la maîtrise dans le péché.
Les œuvres de votre esprit (la tête) sont des œuvres malades. Votre
pensée est bien difficilement droite. Corrompus et dévorés par la triple concupiscence , vous ne pouvez engendrer
que des pensées malades. Vos actions et vos œuvres portent la marque de vos
maladies mentales et spirituelles. Vos sentiments, qui jaillissent d’un cœur
aussi malade que votre esprit, sont encore plus consumés par la luxure et
l’orgueil. Les appeler sentiments est impropre : ils sont encore moins que
les sens, croyez-le, ô humains affamés de sensualité et d’égoïsme.
L’amour n’est plus votre moteur. C’est l’intérêt, la satisfaction, l’orgueil.
Profanateurs de vous-mêmes, vous asservissez vos membres et vos organes à
vos désirs malades.
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457> Où est votre esprit ? Dans le charnier où
pourrissent les choses qui meurent. J’ai donné à votre esprit un si grand
espace ! Mais vous, vous le dépravez en recherchant la prison et vous le
pervertissez à des œuvres condamnables, et avec votre esprit, tout votre
être. Vous vous ruinez l’un l’autre et il n’y a pas de baume pour vos plaies,
car vous opprimez et tuez ceux qui vous donneraient ce baume.
Il vous arrive encore de
venir à moi. Et pourquoi ? Pour me rendre complice de vos actions meurtrières
? Dieu ne se prête pas au meurtre. Venez-vous par crainte d’être tués ? Et
alors pourquoi tuez-vous ? Cela ne sert à rien de me présenter des offrandes,
alors qu’au-delà de la table pure, je vois ruisseler le sang de vos mains, la
pourriture de vos cœurs et, par-dessus le murmure mensonger des prières,
j’entends siffler les mauvaises pensées qui pullulent dans vos esprits.
Faux chrétiens, vous me faites horreur. Près de mon autel, vous me
semblez des Judas. Ce n’est pas en vendant son prochain, ce n’est pas en
volant, ce n’est pas en tuant, ce n’est pas en mentant, ce n’est pas en
forniquant, ce n’est pas en corrompant que l’on peut affirmer être de mes
fidèles. Je vous ai dit avec mes dernières paroles de Maître — et, même parmi
vous, celui qui est à l’agonie ne ment pas —ce qu’il faut faire pour être de
mes amis et avoir à ses côtés mon Père et le vôtre . Je vous ai dit d’être
purs, bons, charitables, obéissants ; je vous ai dit de croire
à ma Parole et de suivre mes enseignements ; je vous ai dit de rester
unis à moi pour ne pas mourir .
Avez-vous fait cela ? Non. Et vous en mourez. Je détourne le regard de
vous parce que vous êtes pour moi des disciples trompeurs. Et s’il est
vrai que j’aurais voulu racheter même l’Iscariote, car je suis le tout
aimant, il n’est pas moins vrai que, lorsque je le vis près de moi à la Table
et au Jardin après qu’il eut conclu l’infâme marché, tout en moi a été
soulevé de dégoût.
Je ne vous ferme pas les portes de la Vie et de la Paix. Mais au royaume de la Vie
et de la Paix ne doivent pas circuler des êtres impurs. Plongez-vous dans les
cuves bénies dans lesquelles la pourpre de mon Sang redonnera à vos étoles tachées leur
blancheur éclatante. Plongez-vous dans les flammes de l’Amour en sacrifiant vos
amours obscènes à un amour qui vous rende dignes de votre origine et de votre
but. Je me suis détruit pour me faire feu purificateur des péchés de
l’humanité.
Ayez la volonté de ne pas pécher. La volonté suffit. Moi qui vous aime
divinement, je ferai le reste. Dites-vous : ‘Nous ne voulons pas pécher’. Et
essayez de ne pas le faire.
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458> Comme des malades atteints
d’une terrible maladie, une fois celle-ci passée, vous verrez de jour en jour
tomber la fièvre du mal et augmenter les forces de la santé. Vous reprendrez
goût à ce qui est bon et profitable. La sérénité, que maintenant vous
cherchez en vain dans vos divertissements obscènes et vos impitoyables
occupations égoïstes, se remettra à couler en vous à travers la justice et la
compassion que vous pratiquerez de nouveau. Le fait d’être bons, mes
enfants, vous redonne une âme semblable à celle des enfants : confiante,
joyeuse, légère, en paix.
Le royaume des Cieux, je l’ai dit, appartient à ceux qui se font semblables
aux enfants . Mais vous aurez un
avant-goût de ce royaume bienheureux même sur la terre si vous venez au Père
avec une âme redevenue innocente, puisque Dieu aime les enfants : devant une
âme qui sait se faire enfant par amour pour lui et qui redevient pure,
honnête, aimante, fidèle, il ouvre les écluses de la Miséricorde pour faire
couler des torrents de grâces.
Le monde qui se meurt a besoin de ce bain de miséricorde pour laver
toutes les souillures et tout le sang et pour se couvrir de biens pour les
besoins de l’humanité .
Ce n’est pas la férocité qui donne pain et richesse. Croyez-le. Il manque à
la férocité la bénédiction divine, et là où elle manque, même si vous semez
le grain, il pousse de la ciguë, et si vous élevez des agneaux, ils se
transforment en hyènes.
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