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Catéchèse du mercredi 20 octobre 1943


Le miracle : Maria, comme la femme courbée, est guérie.


 










 

388> Jésus dit :  

 "L’épisode de la femme courbée, guérie un jour de sabbat [1], est vraiment le tien. 

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389> Ton humanité et celle des autres t’avaient courbée.          

Avant, tu étais toute droite, petite âme qui marchais dans ma voie, poussée par la force de ton amour pour ton Jésus dont tu avais compris plus que toute autre chose la majesté de Martyr, et qui voulais être semblable à lui dans le martyre, parce que l’Amour t’avait révélé que le martyre est l’amour professé, confessé, accompli à la perfection.

Après, tu t’étais courbée. Tu avais incliné vers la terre ton âme qui avant ne regardait que le Ciel. Les inquiétudes et les affections humaines s’étaient substituées aux sollicitudes spirituelles dans lesquelles tu ne te préoccupais que des intérêts de Dieu, et par conséquent, même sans le vouloir de façon délibérée, des intérêts de ton âme. Les affections humaines prirent la place de l’Amour pour moi.    

Ces inquiétudes et ces affections, beaucoup plus écrasantes que ma
croix - car si la croix est un poids, elle est aussi un appui et une élévation - t’avaient ‘courbée’. Et c’est le Tentateur, qui poursuit les âmes, qui avait travaillé à ce que tu te laisses courber pour des raisons humaines : il profite de vos faiblesses pour en faire des instruments de péché. 

 Et tu as péché, sais-tu ? Oui, tu as péché, me causant tant de douleur. Par ma connaissance, je savais que c’était une phase transitoire, mais je n’aurais pas voulu que tu vives cette phase. Elle t’éloignait tellement de ma Voie et du Ciel.

 Aime-moi beaucoup, Maria, car ma miséricorde pour toi a opéré des prodiges. Je t’ai disputée au Mal avec l’amour d’un Père, le travail d’un Médecin et la patience de Dieu. Enfin, tu m’as entendu, et tu t’es tournée vers moi. Tu étais déjà sur ma voie et tu voulais me suivre et m’aimer. Mais tu étais courbée. 

Ton esprit n’arrivait pas à se libérer de toutes les séquelles de tes maladies spirituelles et des tendances de la chair. Tu avais été trop longtemps opprimée et irritée par trop de choses et, en effet, les êtres qui t’entouraient n’étaient certainement pas un facteur de résurrection. Au contraire, ils annulaient, par leur façon d’agir, les progrès de l’esprit et paralysaient tes efforts pour ressusciter complètement. C’est là ta seule excuse.

 Mais je veux que tu fasses même de cette situation une raison de m’aimer et d’aimer ton prochain qui t’a ainsi entravée. N’importe quel prochain, souviens-toi. Si ceux qui t’ont fait pleurer et t’ont arraché les nouvelles plumes que l’amour, désormais connu et pratiqué, te donnait pour voler, s’ils avaient eu, pendant toute leur vie, ce que je t’ai donné d’amour de prédilection, pense qu’ils auraient été meilleurs que toi.

Haut de page.       

390> C’est la pensée que j’ai gardée à l’esprit au moment de juger ces esprits obtus, et c’est la pensée que tu dois avoir afin de leur pardonner et de les aimer totalement.          

 Lorsque j’ai jugé que tu avais été suffisamment punie de ta désertion, quand j’ai pensé que tu l’expierais, je t’ai redressée, mon âme. Je savais que la douleur était sur le point de s’abattre sur toi et, avec la douleur, la solitude. On ne m’appelle pas ‘Miséricorde’ pour rien. Je suis miséricorde. Et je suis venu pour être pour toi parenté, amitié, joie, tout. Mais d’abord, je t’ai ‘libérée’ des derniers liens qui t’entravaient encore.  

Les ‘chefs des synagogues’ — il y en a encore aujourd’hui et ils sont représentés par ceux qui voient comme des poutres les brindilles d’autrui et ne voient pas leurs propres poutres
[2], ceux qui croient qu’il est légitime d’analyser, de contrôler, de critiquer l’œuvre de Dieu — s’ils connaissaient le moment et la cause que j’ai choisis pour opérer le miracle, ils en seraient scandalisés.          

 Et alors ? Ne suis-je pas libre d’agir de la façon et au moment qui me plaisent ? Et si, de ton néant obscur, j’ai voulu faire une force lumineuse et agissante, si de toi, une misère, j’ai voulu faire une richesse, n’en ai-je pas le droit ? Et si j’ai jugé que ton épreuve suffisait et que maintenant, ta constance, ta confiance, ton repentir, ton amour méritaient la récompense de mon aide et de mon amour, peut-il y avoir quelqu’un qui critique mon œuvre ?     

J’aime me servir des nullités, que l’amour et l’humilité rendent chères à mon cœur, pour faire resplendir ma puissance. Si je prenais seulement les ‘parfaits’, comment les pauvres humains pourraient-ils avoir l’espoir d’entrer au Ciel ?

Je prends les faibles, les pécheurs qui ne sont capables que de confiance et d’espoir en moi et qui ont de l’affection pour moi je ne dis pas ‘amour’ parce que, s’ils aimaient, ils ne seraient pas de faibles pécheurs je prends ces enfants qui, à leur imperfection, mêlent des veines de perfection, et j’en fais les lumières et les maîtres de leurs pauvres frères et sœurs, plus faibles et plus pécheurs qu’eux. Je les enflamme d’amour, je les rends assoiffés de sacrifice, j’accepte leur offrande. Une fois qu’ils sont parvenus à l’état de ‘
victimes’, je les consacre à leur mission.      

 Tous les jours sont des jours de ‘sabbat’ pour moi. Car tous les jours, vous êtes insuffisants aux yeux de la perfection, mais tous les jours aussi j’estime opportun de dire :’Assez’ à ce qui vous courbe et d’introduire l’âme que j’ai choisie à mon service.   

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391> Que ton passé et mon opération soient toujours présents à ton esprit. Le premier servira à te garder humble et à te laver toujours plus par ton repentir, la deuxième à t’enflammer toujours plus d’amour.     

 Vis d’espérance en ton Jésus. Si je t’ai tant aimée, je ne serai point sévère à ton égard. 

Vis de constance. Seule ta volonté pourrait te détacher de moi et te replonger dans les ténèbres.
    

Vis d’humilité.
Je me communique aux âmes humbles.
  

Vis d’amour. Plus tu m’aimeras et plus tu me comprendras exactement.



Vis avec la paix dans ton cœur. Je te la donne pour ton réconfort."      

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Fiche mise à jour le 02/01/2020.

 



[1] Cf. Luc 13, 10-17 et dans l'œuvre EMV 337.

[2] Cf. Matthieu 7 , 3-5.