Le miracle : Maria, comme la femme courbée, est guérie.
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388> Jésus
dit :
"L’épisode de la femme courbée, guérie
un jour de sabbat , est vraiment le tien.
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389> Ton humanité et celle des autres t’avaient courbée.
Avant, tu étais toute droite, petite âme qui marchais dans ma voie, poussée
par la force de ton amour pour ton Jésus dont tu avais compris plus que toute
autre chose la majesté de Martyr, et qui voulais être semblable à lui dans le
martyre, parce que l’Amour t’avait révélé que le martyre est l’amour
professé, confessé, accompli à la perfection.
Après, tu t’étais courbée. Tu avais incliné vers la terre ton âme qui
avant ne regardait que le Ciel. Les inquiétudes et les affections humaines
s’étaient substituées aux sollicitudes spirituelles dans lesquelles tu ne te
préoccupais que des intérêts de Dieu, et par conséquent, même sans le vouloir
de façon délibérée, des intérêts de ton âme. Les affections humaines prirent
la place de l’Amour pour moi.
Ces inquiétudes et ces affections, beaucoup plus écrasantes que ma croix - car si la croix est
un poids, elle est aussi un appui et une élévation - t’avaient ‘courbée’.
Et c’est le Tentateur, qui poursuit les âmes, qui avait travaillé à ce que tu
te laisses courber pour des raisons humaines : il profite de vos
faiblesses pour en faire des instruments de péché.
Et tu as péché,
sais-tu ? Oui, tu as péché, me causant tant de douleur. Par ma connaissance,
je savais que c’était une phase transitoire, mais je n’aurais pas voulu que
tu vives cette phase. Elle t’éloignait tellement de ma Voie et du Ciel.
Aime-moi
beaucoup, Maria, car ma miséricorde pour toi a opéré des
prodiges. Je t’ai disputée au Mal avec l’amour d’un Père, le travail d’un
Médecin et la patience de Dieu. Enfin, tu m’as entendu, et tu t’es tournée
vers moi. Tu étais déjà sur ma voie et tu voulais me suivre et m’aimer. Mais
tu étais courbée.
Ton esprit n’arrivait pas à se libérer de toutes les séquelles de tes
maladies spirituelles et des tendances de la chair. Tu avais été trop
longtemps opprimée et irritée par trop de choses et, en effet, les êtres qui
t’entouraient n’étaient certainement pas un facteur de résurrection. Au
contraire, ils annulaient, par leur façon d’agir, les progrès de l’esprit et
paralysaient tes efforts pour ressusciter complètement. C’est là ta seule excuse.
Mais je veux que tu
fasses même de cette situation une raison de m’aimer et d’aimer ton prochain
qui t’a ainsi entravée. N’importe quel prochain, souviens-toi. Si ceux qui
t’ont fait pleurer et t’ont arraché les nouvelles plumes que l’amour,
désormais connu et pratiqué, te donnait pour voler, s’ils avaient eu, pendant
toute leur vie, ce que je t’ai donné d’amour de prédilection, pense qu’ils
auraient été meilleurs que toi.
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390> C’est la pensée que j’ai gardée à l’esprit au moment de juger
ces esprits obtus, et c’est la pensée que tu dois avoir afin de leur
pardonner et de les aimer totalement.
Lorsque j’ai
jugé que tu avais été suffisamment punie de ta désertion, quand j’ai pensé
que tu l’expierais, je t’ai redressée, mon âme. Je savais que la douleur
était sur le point de s’abattre sur toi et, avec la douleur, la solitude. On
ne m’appelle pas ‘Miséricorde’ pour rien. Je suis miséricorde. Et je
suis venu pour être pour toi parenté, amitié, joie, tout. Mais d’abord, je
t’ai ‘libérée’ des derniers liens qui t’entravaient encore.
Les ‘chefs des synagogues’ — il y en a encore aujourd’hui et ils sont
représentés par ceux qui voient comme des poutres les brindilles d’autrui et
ne voient pas leurs propres poutres , ceux qui croient qu’il
est légitime d’analyser, de contrôler, de critiquer l’œuvre de Dieu — s’ils
connaissaient le moment et la cause que j’ai choisis pour opérer le miracle,
ils en seraient scandalisés.
Et alors ? Ne suis-je pas
libre d’agir de la façon et au moment qui me plaisent ? Et si, de ton néant
obscur, j’ai voulu faire une force lumineuse et agissante, si de toi, une
misère, j’ai voulu faire une richesse, n’en ai-je pas le droit ? Et si j’ai
jugé que ton épreuve suffisait et que maintenant, ta constance, ta confiance,
ton repentir, ton amour méritaient la récompense de mon aide et de mon amour,
peut-il y avoir quelqu’un qui critique mon œuvre ?
J’aime me servir des nullités, que l’amour et l’humilité rendent chères à mon
cœur, pour faire resplendir ma puissance. Si je prenais seulement les
‘parfaits’, comment les pauvres humains pourraient-ils avoir l’espoir
d’entrer au Ciel ?
Je prends les faibles, les pécheurs qui ne sont capables que de confiance et
d’espoir en moi et qui ont de l’affection pour moi — je ne dis pas
‘amour’ parce que, s’ils aimaient, ils ne seraient pas de faibles pécheurs —
je prends ces enfants qui, à leur imperfection, mêlent des veines de
perfection, et j’en fais les lumières et les maîtres de leurs pauvres frères
et sœurs, plus faibles et plus pécheurs qu’eux. Je les enflamme d’amour, je
les rends assoiffés de sacrifice, j’accepte leur offrande. Une fois qu’ils
sont parvenus à l’état de ‘victimes’, je les consacre à leur
mission.
Tous les jours sont
des jours de ‘sabbat’ pour moi. Car tous les jours, vous êtes insuffisants
aux yeux de la perfection, mais tous les jours aussi j’estime opportun de
dire :’Assez’ à ce qui vous courbe et d’introduire l’âme que j’ai
choisie à mon service.
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391> Que ton passé et mon opération soient toujours présents à ton
esprit. Le premier servira à te garder humble et à te laver toujours plus par
ton repentir, la deuxième à t’enflammer toujours plus d’amour.
Vis d’espérance en ton
Jésus. Si
je t’ai tant aimée, je ne serai point sévère à ton égard.
Vis de constance. Seule ta volonté pourrait te détacher de moi et te
replonger dans les ténèbres.
Vis d’humilité. Je me communique aux âmes humbles.
Vis d’amour. Plus tu m’aimeras et plus tu me
comprendras exactement.
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