Commentaire de passages d’Isaïe : le mauvais usage du pouvoir.
Avertissement aux guides et aux pasteurs dévoyés.
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190> Jésus dit :
"Il faut savoir lire le
Livre [1] non avec les yeux mais avec
l’esprit. Alors le savoir surnaturel qui l’a inspiré s’éclaire de lumière de
vérité. Mais pour obtenir cela, il faut avoir un esprit uni à mon Esprit.
C’est alors mon Esprit qui vous guide.
Maintenant, regarde : dans les pages d’Isaïe, prenons, comme les tesselles [2] d’une mosaïque, les paroles
des chapitres que nous avons lus ensemble [3] et alignons-les avec une vue surnaturelle.
Elles te sembleront plus claires. Commence par celles que je t’ai indiquées
pour les coupables.
‘Même si on fait preuve de
compassion envers l’impie, il n’apprendra pas la justice; il fera des choses
iniques dans la terre des saints et ne verra pas la gloire du Seigneur.
Pour cela, écoutez la parole du Seigneur, ô railleurs, chefs de mon peuple
qui est à Jérusalem. Vous avez dit : "Nous avons formé une alliance avec
la mort, nous avons conclu un pacte avec l’enfer : quand passeront les
fléaux, ils ne viendront pas sur nous, car nous avons mis nos espoirs dans le
mensonge et nous serons protégés du mensonge. [4]"
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191> "Votre alliance avec la mort sera détruite, votre pacte avec
l’enfer n’existera plus; quand passera l’orageux fléau, il vous emportera
avec lui. Et seuls les mauvais traitements vous feront comprendre la leçon. [5]"
Ne vous moquez donc pas, pour que vos chaînes ne soient pas resserrées.
Malheur à vous qui vous terrez dans vos cœurs pour en cacher les desseins au
Seigneur ! Ils font leurs œuvres dans les ténèbres et disent : "Qui nous
voit ? Qui nous reconnaît ? [6] " Votre façon de penser est
perverse.
Malheur à vous, enfants déserteurs qui formez des desseins, mais sans moi, et
qui ourdissez une toile qui n’est point selon mon esprit et accumulez péché
sur péché [7].
Pour cela, voici ce que dit le saint d’Israël : "Puisque vous avez
méprisé cette parole et mis votre espoir dans la calomnie et le tumulte et
que vous vous êtes fondés sur ces choses, cette iniquité sera pour vous comme
une brèche catastrophique au haut d’un mur, laquelle à l’improviste, quand
personne n’y pense, fait s’écrouler le mur qui tombe en ruines. [8] "
Malheur à ceux qui descendent en Egypte chercher des appuis, et mettent leur
espoir dans les chevaux, et se fient aux coches, qui sont nombreux, et aux
cavaliers qui sont extrêmement vigoureux, et n’ont pas fait confiance au
saint. Ils n’ont pas cherché le Seigneur [9].
L’Égypte est humaine, elle n’est pas Dieu, ses chevaux sont de chair et non
d’esprit, le Seigneur étendra sa main et celui qui offre son aide
s’écroulera, celui qui reçoit de l’aide tombera et ils seront anéantis tous ensemble [10].
Malheur à toi, pillard ! Ne seras-tu pas pillé toi aussi ? Malheur à toi,
railleur ! Ne seras-tu pas raillé, toi aussi ? Quand tu auras fini de piller,
tu seras pillé; quand, fatigué, tu cesseras de railler, tu seras raillé’ [11].
Avant de parler des sujets et des promesses de Dieu, commentons ce passage.
Le cœur de l’être humain, que le
prophète appelle impie, est un mélange d’orgueil, de violence, de révolte. La
triple luxure est en lui [12], trône sur lequel est assis le
malin pour remplir de pensées démoniaques ce cœur qui a répudié Dieu et sa
justice.
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192> De ce cœur ne peut sortir que de l’iniquité, car son roi est l’Esprit
du Mal, lequel concède d’infimes triomphes qui seront ensuite payés par la
ruine éternelle. L’impie, qui règne sous le signe de la Bête, passe comme un
torrent de douleur et de corruption sur la terre des saints — et Rome est
terre de saints — entraînant dans le mal de moindres impies et tourmentant
les enfants du Seigneur.
Il est juste que le Seigneur voile sa gloire devant l’impie, en cette demeure
et dans l’autre. L’impie verra ma gloire deux fois, et il voudra ne pas la
voir car elle sera terrible pour lui, à sa mort et au dernier jour. Alors
je lui demanderai : ‘Qu’as-tu fait de mon peuple ? Et de mes dons ?’ Et cette
question le lancera, telle la flèche de l’arc, dans les profondeurs dont on
ne sort pas.
Ma deuxième Jérusalem sur terre est
Rome. Terre bien-aimée où j’ai voulu mon Église et qui, parce qu’elle est le
centre du monde, devrait être traitée comme une relique resplendissante par
quiconque est son chef. Au lieu de cela, comment les nouveaux railleurs de
Dieu se sont-ils comportés ? En s’alliant au crime qui donne la mort, en
mariant leur âme à Satan et croyant, par cette prostitution sacrilège, se
préserver des fléaux qu’ils faisaient subir aux autres.
Non. Le mensonge ne sauve pas. C’est
le Père de Vérité qui vous le dit. Le seigneur du mensonge vous y englue et,
au bon moment, il le retourne contre vous pour vous faire périr. C’est moi
qui sauve et personne d’autre que moi.
Vous serez dépouillés de votre fallacieuse armure à l’heure même où ma
punition vous frappera, car c’est ainsi que Satan agit. Et il ne peut agir
autrement parce qu’il ne peut vous donner des fruits impérissables. Moi seul
donne une protection qui ne connaît point de fin et lorsque j’apparais, pour
sauver ou pour damner, Satan s’enfuit, vous laissant seuls, ô sots enfants du
péché.
Vous comprendrez qui est Dieu et qui est Lucifer seulement lorsque vous serez
en proie à la torture. Terrible leçon ! Et plus vous pécherez et plus sa
prise sera féroce car il y a des limites même à ma Bonté illimitée mais
intelligente. Souvenez-vous-en.
Rien de ce que l’humain ourdit dans
l’ombre, même l’ombre secrète du cœur, n’est occulte au Seigneur. Et si vos pauvres frères et
sœurs ne voient que l’extérieur et peuvent être trompés par votre hypocrisie,
je vois tout et j’agis en fonction du mérite de vos actions, et tel un mur
miné par une petite brèche, votre édifice, fondé sur le péché, s’écroulera au
moment où personne n’y pensera, ni vous qui vous croyez sûrs de l’alliance
avec le Père du Mensonge, ni le peuple qui vous craint, vous croyant
invincible.
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193> Malheur, malheur, malheur à vous qui
induisez mon peuple à croire que je protège vos mauvaises actions. Malheur à
vous qui induisez mes enfants à se méfier de ma justice ! Vous répondrez de
cela aussi car le scandale retombe sur celui qui le suscite. Et y
a-t-il scandale plus grand que d’induire les petits à croire que Dieu protège
injustement les grands qui pèchent ?
Combien d’âmes vous m’avez arrachées, ô faiseurs d’iniquités ! Mais elles
seront quand même filles de ma Miséricorde. Pas vous, à qui j’avais tout
donné pour vous attirer à moi et faire de vous les instruments du bien, et
qui avez tout oublié et m’avez fait passer après Satan.
Malheur à vous qui formez des
alliances dont ne peut venir que du mal pour mon peuple, mal pour la chair et
mal pour l’esprit; et vous savez que c’est mal, mais vous le faites quand
même, en faisant un mauvais usage du pouvoir, pourvu que triomphe votre
personne sur la terre. Et qu’est-ce que votre personne ? Une poignée d’argile
qui conserve une forme aussi longtemps que la Miséricorde la garde humide de
céleste rosée, et qui, une fois séchée, se pulvérise comme glaise tamisée et
se disperse.
Vos alliances, véritable union des précurseurs de l’Antéchrist, n’ont pas de base et ne
possèdent pas la force pour vaincre. Elles s’effriteront comme vous et il
n’en restera qu’un souvenir d’horreur dans la chair, dans les maisons, dans
les âmes de mes pauvres enfants.
Quand Dieu tonne, que sont des chevaux nombreux et des cavaliers vigoureux ?
Menue paille que le vent disperse de tous côtés. C’est moi qui donne la force
aux armées. Mais il faut que les armées soient mues par de justes mobiles
et non par la férocité et l’orgueil.
Chaque faute sera punie, chaque
raillerie sera punie par Dieu, parce que Dieu, dit le Seigneur, ne sera
jamais raillé et il n’est pas légitime d’opprimer les plus petits.
Cependant, observe une chose, Maria. Il faut que les plus petits aussi
respectent la Loi pour que vous ayez votre Dieu toujours avec vous."
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