Présentation générale
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Ponce
Pilate est le Procurateur romain de Judée, d'Idumée et de Samarie, mais pas
de Galilée. Il est marié à Claudia Procula. Il a les cheveux bouclés, la démarche
indolente, le sourire sceptique. C'est un caractère versatile : "Pilate n'est
qu'un roseau qui plie dans le sens de l'ouragan, en essayant de le fuir. Il
ne manque jamais de sincérité, car il est toujours convaincu de sa décision
sur le moment même. Mais le moment d'après, par l'effet d'un ouragan
contraire, il oublie" (8.27).
L'ambition le motive : "Sa petitesse, son avidité, son orgueil le
poussent à régner pour avoir beaucoup d'argent et dominer un tas de sujets
soumis" (8.27). Claudia Procula, sa femme, joue
de toutes les contradictions qui l'animent. Elle menace de se séparer (et
avec elle la haute protection qu'elle représente) s'il ne fait pas ce qu'elle
veut.
Pilate est un politique : il se fie peu aux rapports de ses centurions. Il
les juge doués pour la bataille, mais pas pour les analyses politiques. Il se
fie pour cela à son épouse "qui utilise intelligence et habileté pour
avoir des informations sûres. En vérité le Proconsul c'est Claudia"
résume Simon
le Zélote(6.83).
Jésus tempère le portrait de Pilate : "On dit qu'il est honnête, en
famille au moins" (4.118).
Il n'est pas opposé à Jésus, mais seulement contrarié par les agitations
qu'il provoque chez les membres du Sanhédrin. Il évite de prendre parti.
Lazare, fils d'un ancien gouverneur de Syrie, est
bienvenu chez les romains. Face à l'hostilité grandissante du Sanhédrin qui
vient de condamner Jésus, il vient demander l'intervention favorable du
Proconsul. Mais Ponce Pilate lui confirme sa neutralité : "Je suis bien
décidé à ne plus m'en occuper, ni en bien ni en mal. Je m'en lave les mains.
Je renforcerai la garde car je ne veux pas de désordres. De cette façon, je
contenterai César, mon épouse et moi-même, c'est-à-dire les seuls dont je me
préoccupe d'une manière sacrée. Et pour le reste, je ne remue pas un
doigt" (8.44).
Lorsque Jésus comparait devant lui (9.22), il marque une hésitation : la résurrection de
Lazare (8.10), intervenue quelques mois plus tôt
l'avait bouleversé : il craint la puissance de Jésus. Cette crainte est
renforcée par l'avertissement que sa femme lui fait parvenir : il ne doit pas
s'occuper des affaires de ce juste. Il n'oppose que son scepticisme et finit par
obtempérer aux cris de la foule.
Plus tard, son attitude et les troubles provoqués par la mort de Jésus font
l'objet d'une réprimande de la part de Rome (10.29).
Son nom
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En
latin : Pontius Pilatus. Pontius est son nom (nomen) et Pilatus son surnom (cognomen) mais on ignore son prénom
(praenomen). Chaque romain avait en effet trois noms. Ex: Caius Julius Caesar
ou Tiberius Claudius Nero.
Où en parle-t-on dans l'œuvre ?
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Ponce
Pilate fait partie des personnages principaux, cités plus de 10 fois dans
l'œuvre.
Tome 4 :
4.118
- 4.146.
Tome 5 :
5.17
- 5.69.
Tome 6 :
6.83 - 6.117.
Tome 7 :
7.228 - 7.237.
Tome 8 : 8.6 - 8.10 - 8.24 - 8.27 - 8.31 - 8.37 - 8.39 - 8.43 - 8.44.
Tome 9 : 9.7
- 9.11
- 9.17
- 9.22
- 9.23.
Tome 10 : 10.29.
En savoir plus sur ce
personnage
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Extraits
du Dictionnaire des personnages de l’Évangile, selon Maria
Valtorta (Mgr René Laurentin, François-Michel Debroise, Jean-François Lavère,
Éditions Salvator, 2012).
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Ponce Pilate est nommé dans les deux formes du Credo
chrétien : le symbole des apôtres, comme celui de Nicée. Il est l'un des
trois noms cités avec celui de Jésus et de la Vierge Marie.
Sa condamnation de Jésus est confirmée par Tacite (Ier siècle) : parlant de
l'incendie de Rome sous Néron dont on accusa les chrétiens, il note que
"ce nom (de chrétiens) leur vient d'un certain Christos qui, sous le règne de
Tibère, fut condamné au supplice par le procurateur Ponce Pilate".
Ponce Pilate était le fils de Marcus Pontius, un espagnol devenu citoyen
romain. Pilate fut nommé préfet de Judée par Tibère, en 26. À ce titre, il
cumulait les fonctions de Procurateur, chargé de lever l'impôt, et celui de
Gouverneur, chargé de faire régner l'ordre. La présence, parmi ses
collaborateurs, d'aristocrates romains et de leurs épouses va donc de soi.
Selon Philon d'Alexandrie (Ier siècle) Pilate était
"cruel par nature, ne reculant devant rien. Il fait régner l'orgueil,
l'arrogance en même temps que la corruption".
Flavius Josèphe (Ier siècle) le décrit brutal et peu soucieux de la
susceptibilité religieuse juive. Mais il ajoute qu'il était rusé et savait
user de la diplomatie et de la souplesse nécessaires.
À la fin de l'année 36, son supérieur hiérarchique, le gouverneur de Syrie
Lucius Vitellius, lui ordonna de se rendre à Rome pour justifier devant Tibère, sa répression violente d'une insurrection armée
en Samarie. Ce n'était pas sa première erreur : L'épisode des Galiléens
massacrés sur son ordre est rapporté par les Évangiles. En 37 c'est le nouvel empereur Caligula qui le
reçoit. Il est exilé à Vienne, en Gaule ou à Lucerne (Suisse). Il y meurt peu
de temps après. On ne sait s'il se suicida ou s'il fut exécuté.
Le Mont Pilat, dans la région de Vienne, sous-préfecture de l'Isère, tirerait
son nom de Ponce Pilate.
Une autre hypothèse, retenue par certaines Églises orientales, le donne converti
au christianisme par sa femme. En 64, il aurait été victime de la persécution
de Néron. Ces Églises le fêtent en même temps que sa
femme, le 25 juin.
Un apocryphe du IVème siècle : L'Évangile
de Nicodème ou Actes de Pilate,
le met favorablement en scène.
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Fiche mise à jour le 07/09/2014
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