"L'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
de Maria Valtorta

© Fondation héritière de Maria Valtorta.

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Qui sommes-nous ?



 1.44 - L'addio alla Madre e partenza da Nazareth. Il pianto e la preghiera della Corredentrice.

 1.44 - Farewell to His Mother and Departure from Nazareth.

 2.44 - Adiós a la Madre y salida de Nazaret. Llanto y oración de la Corredentora.

 1.73 - Der Abschied von der Mutter und der Aufbruch von Nazareth.

 Évangile
Références à :
- Marc 1,9
- Luc 3,23

Dim. 13 décembre 26
(17 Tébeth 3787)
Nazareth.


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 La nécessité d'accomplir la Mission.

 Le premier "Pater Noster".


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Ancienne édition : Tome 2, chapitre 1.
Nouvelle édition : Tome 1, chapitre 44.

Première année de la vie publique de Jésus


Voici le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? »   
Il ne refusa pas de répondre, il déclara ouvertement : « Je ne suis pas le Christ. »         
Ils lui demandèrent : « Alors qu’en est-il ? Es-tu le prophète Élie ? »       
Il répondit : « Je ne le suis pas.        
– Es-tu le Prophète annoncé ? »      
Il répondit : « Non. »
Alors ils lui dirent : « Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? »
Il répondit : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. »        
Or, ils avaient été envoyés de la part des pharisiens. Ils lui posèrent encore cette question : « Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le Prophète ? »  
Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ; c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale. »      
Cela s’est passé à Béthanie, de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où Jean baptisait.        
Il parcourut toute la région du Jourdain, en proclamant un baptême de conversion pour le pardon des péchés, comme il est écrit dans le livre des oracles d’Isaïe, le prophète : Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées ; les passages tortueux deviendront droits, les chemins rocailleux seront aplanis ; et tout être vivant verra le salut de Dieu.           
Jean disait aux foules qui arrivaient pour être baptisées par lui : « Engeance de vipères ! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ? Produisez donc des fruits qui expriment votre conversion. Ne commencez pas à vous dire : “Nous avons Abraham pour père”, car je vous dis que, de ces pierres, Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham. Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu. »       
Les foules lui demandaient : « Que devons-nous donc faire ? »     
Jean leur répondait : « Celui qui a deux vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu’il fasse de même ! » 
Des publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) vinrent aussi pour être baptisés ; ils lui dirent : « Maître, que devons-nous faire ? »         
Il leur répondit : « N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. »
Des soldats lui demandèrent à leur tour : « Et nous, que devons-nous faire ? » Il leur répondit : « Ne faites violence à personne, n’accusez personne à tort ; et contentez-vous de votre solde. »      
Or le peuple était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Christ.  
Jean s’adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. Il tient à la main la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier ; quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »
Par beaucoup d’autres exhortations encore, il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.       

Jean 1,19-28 | Luc 3,3-18.

Jésus à Maria Valtorta : 

Quand ensuite tu arriveras au point où commence ma vie publique, tu copieras aussi intégralement le premier chapitre de Jean, du verset 19 à 28 inclus et le troisième chapitre de Luc du verset 3 à 18 inclus, l’un à la suite de l’autre comme si c’était un seul chapitre. Il y a là tout le Précurseur, ascète de paroles peu nombreuses et de dure discipline, et il n’y a pas autre chose à dire. Puis tu mettras mon Baptême et tu iras de l'avant comme je l'ai dit, d'une fois à l'autre. Et ta fatigue est finie. Maintenant il reste l'amour et la jouissance qui est une récompense.

Le 28 avril 1947 à Viareggio.

44
Les adieux de Jésus à sa Mère et son départ de Nazareth. Les larmes et la prière de la Corédemptrice.

 44.1 : Marie s'active à servir le repas de Jésus.  44.2 : Jésus mange pour faire plaisir à sa mère qui pleure sans bruit.  44.3 : Cette heure doit venir et ils récitent le Notre-Père.  44.4 : Jésus donne à Marie un peu de vin et de pain.  44.5 : Un dernier baiser.  44.6 : Jésus disparaît à un détour du chemin.  44.7 : La quatrième douleur de Marie.  44.8 : Instructions pour les visions : Ordre, style, but.  44.9 : Parents et enfants : le renoncement réciproque en vue d'un plus haut amour.  44.10 : Marie n’avait plus qu’un seul bien, son fils.  44.11 : Elle a pleuré parce qu'elle était la Corédemptrice  44.12 : Ceux appelés à une destinée héroïque.  44.13 : Le Notre Père de Jésus et de Marie.  44.14 : Unissez toujours votre prière à la mienne.  44.15 : L'ingratitude humaine.

Vision du mercredi 9 février 1944, 9h30
La vision commence pendant la Sainte Communion.

295>  44.1 - Je vois l'intérieur de la maison de Nazareth. Je vois une pièce qui semble une salle de séjour où la Famille prend ses repas et le délassement aux heures de repos. C'est une toute petite pièce avec simplement une table rectangulaire et une sorte de coffre rangé contre un mur. Il sert de siège d'un côté de la table. Contre les autres murs il y a un métier à tisser et un tabouret, puis deux autres tabourets et une étagère avec des lampes à huile et d'autres objets. Une porte est ouverte sur le petit jardin. Ce doit être vers le soir car il n'y a plus qu'un dernier rayon de soleil sur la cime d'un arbre élevé qui commence à peiné à verdir avec les premières feuilles.      

Jésus est assis à table. Il mange, tandis que Marie le sert en allant et venant par une petite porte qui, je suppose, ouvre sur l’endroit où se trouve le foyer dont on aperçoit la lueur par la porte entrebâillée.  

Jésus dit deux ou trois fois à Marie de s'asseoir et de manger, Elle aussi. Mais Elle ne veut pas et secoue la tête en souriant tristement. Elle apporte ensuite des légumes cuits à l'eau, qui semblent tenir lieu de soupe, des poissons grillés et puis un fromage plutôt mou en forme de boule qui rappelle les pierres roulées d'un torrent, et puis de petites olives noires. Le pain, de forme ronde et large comme un plat ordinaire, peu épais, est déjà sur la table. il est plutôt noir, contenant des repasses. Jésus a devant lui une amphore avec de l'eau et une coupe. Il mange silencieusement, en regardant sa Maman avec un douloureux amour.         

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296> Marie, c'est bien visible, a de la peine. Elle va et vient pour se donner une contenance. Bien qu'il fasse encore assez jour, elle allume une lampe, la met près de Jésus et en allongeant le bras, caresse à la dérobée sa tête. Elle ouvre une besace qui me semble de laine vierge, tissée à la main et donc imperméable, de couleur noisette, fouille à l'intérieur, sort dans le petit jardin, va au fond dans une sorte de débarras, en sort avec des pommes plutôt ratatinées, certainement conservées depuis l'été et les met dans la besace. Ensuite elle prend un pain et un petit fromage qu'elle ajoute, bien que Jésus n'en veuille pas et dise que le reste suffit.      

Puis Marie, de nouveau s'approche de la table du côté le plus étroit, à la gauche de Jésus et le regarde manger. Elle le regarde avec tristesse, avec adoration, avec un visage encore plus pâle qu'à l'ordinaire et que la peine semble vieillir, avec des yeux plus grands à cause d'un cerne qui les entoure, indice des larmes déjà versées. Ils semblent plus brillants que d'habitude, lavés qu'ils sont par les larmes qui les remplissent, prêtes à tomber. Deux yeux douloureux et fatigués.    

 44.2 - Jésus mange lentement et visiblement à contrecœur, seulement pour faire plaisir à sa Mère. il est pensif, plus qu'habituellement, lève la tête et regarde Marie. Il rencontre un regard plein de larmes et baisse la tête pour respecter son émotion. il se borne à prendre la main délicate qu'Elle tient appuyée au rebord de la table. Il la prend de sa main gauche et la porte à sa joue. Il l'appuie sur sa joue dont il l'effleure pour sentir la caresse de cette pauvre main qui tremble et puis la baise au dos, avec tant d'amour et de respect.      

Je vois Marie qui porte la main libre, la gauche, à sa bouche comme pour étouffer un sanglot. Ensuite Elle essuie avec les doigts une larme qui a débordé des cils et coule sur sa joue. Jésus recommence à manger et Marie sort, vite, vite dans le petit jardin, désormais peu éclairé, et disparaît.          

Jésus appuie le coude gauche sur la table, appuie son front sur la main et se plonge dans ses pensées, oubliant de manger. il tend l'oreille et se lève. 

Il sort lui aussi dans le jardin et après avoir regardé autour de lui, se dirige à droite de la maison et entre dans une grotte, à l'intérieur de laquelle je reconnais l'atelier de menuisier, cette fois bien rangé, sans planches, sans freluches de bois, sans feu allumé. Il y a l'établi avec les outils, chacun à sa place. C'est tout.  

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297> Penchée sur l'établi, Marie pleure. On dirait une enfant. Sa tête s'appuie sur son bras gauche replié. Elle pleure sans bruit, mais douloureusement. Jésus entre doucement et s'approche si légèrement qu'Elle ne s'en rend compte que lorsque le Fils lui met la main sur la tête en l'appelant "Maman !" d'un ton d'amoureux reproche.    

Marie lève la tête et regarde Jésus à travers un voile de larmes. Elle s'appuie à Lui, les deux mains jointes contre son bras droit. Jésus lui essuie le visage avec un coin de sa large manche et l'attire en ses bras, sur son cœur lui déposant un baiser sur le
front. Jésus est majestueux, il semble plus viril qu'à l'ordinaire et Marie paraît plus jeune sauf en son visage marqué par la douleur.          

"Viens, Maman" lui dit Jésus, et la serrant étroitement de son bras droit contre Lui, il marche en revenant dans le jardin où il s'assied sur un banc contre le mur de la maison. Le jardin est silencieux maintenant dans la nuit. Il y a seulement un beau clair de lune, et une lueur qui sort de la salle à manger. La nuit est tranquille.          

 44.3 - Jésus parle à Marie. Au début je ne comprends pas les paroles à peine murmurées et auxquelles Marie acquiesce en inclinant la tête.     

Puis j'entends :    

"Fais venir les parents. Ne reste pas seule.
 Je serai plus tranquille pour accomplir ma mission. Mon amour ne te fera pas défaut. Je viendrai souvent et te ferai prévenir quand je serai en Galilée sans pouvoir revenir à la maison. Tu viendras me voir alors; Maman, cette heure devait venir ... Elle a commencé ici quand l'Ange t'apparut [1], maintenant, elle sonne et nous devons la vivre, n'est-ce pas, Maman ? Après viendra la paix de l'épreuve surmontée et la joie. Il nous faut d'abord franchir ce désert comme les anciens Pères, pour entrer dans la Terre Promise. Mais le Seigneur nous aidera comme il les a aidés. Il nous donnera son aide comme une manne spirituelle pour nourrir notre esprit au plus fort de l'épreuve. Disons ensemble à notre Père..."

Jésus se lève et Marie avec Lui.
 Ils tournent leurs regards vers le ciel. Deux hosties vivantes qui resplendissent dans la nuit.      

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298> Jésus dit lentement, mais d'une voix claire, en détachant les mots, la prière dominicale [2]. Il appuie sur les phrases : "Que ton règne arrive, que ta volonté soit faite" en détachant bien ces deux phrases des autres. Il prie, les bras étendus, pas en croix précisément, mais comme le prêtre quand il dit: "Le Seigneur soit avec vous". Marie garde les mains jointes.    

 44.4 - Puis, ils reviennent à la maison, et Jésus, que je n'ai jamais vu boire de vin verse dans une coupe, d'une amphore qui est sur l'étagère, un peu de vin blanc et la porte sur la table. Il prend Marie par la main et l'oblige à s'asseoir près de Lui et à boire de ce vin où il trempe une mie de pain qu'il lui fait manger. L'insistance est telle que Marie doit céder. Jésus boit le reste de vin.        

Et puis il serre la Maman contre Lui, contre son Cœur. Jésus et Marie ne sont pas allongés, mais assis comme nous pour le repas. Ils ne parlent plus, ils attendent. Marie caresse la main droite de Jésus et ses genoux. Jésus caresse Marie à son bras et sur sa tête.


Illustration de Lorenzo Ferri
sur les indications de Maria Valtorta © CEV.

 44.5 - Puis Jésus se lève, et Marie avec Lui. Ils se prennent dans les bras et s'embrassent, plusieurs fois. Il semble à chaque instant qu'ils veuillent se séparer, mais Marie se reprend à serrer contre elle sa créature. C'est la Madone... mais une Maman, enfin, une Maman qui doit se séparer de son Fils et qui sait où aboutira cette séparation; que l'on ne me dise plus que Marie n'a pas souffert. Je le croyais auparavant, maintenant plus.    

Jésus prend son manteau bleu foncé. Il s'en drape les épaules et se couvre la tête avec le capuchon. Puis il passe la besace en bandoulière pour qu'elle ne gêne pas sa marche. Marie l'aide et n'en finit pas d'arranger son vêtement, le manteau et le capuchon et entre temps le caresse encore.  

Jésus va vers la sortie après avoir tracé un geste de bénédiction sur la maison. Marie le suit, et sur le seuil ils se donnent un dernier baiser.        

 44.6 - Sous le clair de lune, la rue est silencieuse et vide. Jésus se met en route. Il se retourne encore par deux fois pour regarder la Maman qui reste appuyée sur le chambranle de la porte, plus blanche que la lune et toute lumineuse sous ses pleurs silencieux. Jésus s'éloigne toujours plus sur la route blanche. Marie pleure toujours contre la porte. Puis Jésus disparaît, à un détour du chemin.



Il vient de commencer son chemin d'Évangélisateur, qui s’achèvera au Golgotha. Marie rentre en larmes et ferme la porte. Pour elle aussi est commencé le chemin qui la conduira au Golgotha. Et pour nous... [3]       

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Fiche mise à jour le 26/02/2024.

 



[1] Voir l'Annonciation : EMV 16.    

[2] La prière dominicale ou oraison dominicale est celle du "Notre Père". C’est la prière du Seigneur (Dominus) qui l’a enseignée (cf. EMV 203.5), d’où son appellation.       
Maria Valtorta note sur une copie dactylographiée :       
"Si Jésus a enseigné le Notre Père à ses disciples, ne fallait-il pas qu'il l'ait d'abord enseigné à sa Mère ? À cette Mère qui, lorsqu'elle a reçu Dieu en son sein, a commencé par dire : "Qu'il me soit fait selon sa parole" et qui a toujours répété ce 'fiat, même pour son Fils nouveau-né ? Le Notre Père ne fut pas une improvisation de Jésus pour les apôtres. C'était "sa" prière habituelle, à tel point que les apôtres lui demandèrent : "Enseigne-nous à prier comme tu pries." Et c'était la prière habituelle de Jésus et de Marie           
C’était en effet la prière habituelle de Jésus, comme il le confie à Judas en
EMV 69.5. Une note en EMV 62.2 explique pourquoi il la récitait avec sa Mère avant de l'enseigner aux apôtres. Il la récitera pour la dernière fois en tant que Ressuscité, en EMV 630.21/26.       

[3] Maria Valtorta s’interrompt ici. Jésus reprendra et explicitera ces mots en EMV 44.15.