Dans "L'Évangile tel qu'il m'a été
révélé"
Dans les autres ouvrages de Maria Valtorta.
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Cahiers de 1943
Catéchèse du samedi 19 juin : Nos [Jésus
et Marie] esprits étaient toujours unis par l’amour […] jusqu’à
l’Assomption qui fut l’éternelle union de la Mère très pure et du Fils divin.
Catéchèse du mercredi 15 septembre : La mort de Marie fut un autre ravissement.
L’oraison l’enveloppa dans des bandeaux d’amour, excluant chez elle toute
sensibilité humaine, et l’Amour vint à sa rencontre pour la deuxième fois
pour étreindre l’Épouse désirée avant même que le temps ne fût.
[...]
Marie, qui s’endormit sur le cœur de Dieu, vit maintenant au Ciel avec sa
chair glorifiée.
Catéchèse
du samedi 18 décembre : La Dormition de Marie méditée à l’occasion des
mystères glorieux.
Cahiers de 1944
Catéchèse du mercredi 5 janvier :
Lorsque vint l’heure de son dernier soir, comme un lys épuisé qui s’incline
la nuit sous les étoiles et ferme son œil tout de pureté, Marie, sur sa
couche, ferma les yeux au monde pour se recueillir en une ultime
contemplation de son Dieu.
L’ange gardien de Marie, penché sur sa couche, attendait, le cœur battant,
que l’élan de l’extase sépare pour toujours cet esprit de la terre, tandis
que, des cieux, provenait ce doux ordre de Dieu : "Viens, ma toute belle
!".
Catéchèse
du 8 juillet : Vision de la
glorieuse assomption de Marie.
Je [Maria Valtorta] vois l’Assomption glorieuse de Marie. Je ne vois
pas d’où elle commence. Je pourrais dire que c’est d’une maison car, comme
spectatrice extérieure, j’aperçois une sorte de cube couvert de chaux, comme
s’il s’agissait d’une maisonnette… […] Marie dit : […] De tous ceux qui
m’avaient aimée, un seul assistait à ma mort. Mais cette pause entre la vie
de la terre et celle du ciel que fut ma Dormition n’a pas été solitaire. Les
anges veillèrent sur mon sommeil comme tant de mères veillent auprès d’un
berceau. Et lorsque je suis née au ciel, ils m’ont pris comme des mères pour
porter ma faiblesse à l’aura qui a aboli l’humanité et ses lois de pesanteur
pour me rendre semblable corporellement à mon Fils glorieux tant aimé….
Catéchèse
du 15 août : J’ai [Maria Valtorta] été
réconfortée par la contemplation de l’Assomption de la Vierge que je vous ai
déjà décrite. […] La première fois que j’ai eu cette vision, j’étais si
absorbée par ma contemplation des anges sur la terrasse que je n’en avais pas
bien observé les détails…
Cahiers de
1945 à 1950
Catéchèse
du 23 octobre 1947 : On a célébré une Année Sainte
extraordinaire à l’occasion du dix-neuvième centenaire de ma Passion [1933].
La Sagesse infinie aimerait que l’on célèbre également cet autre centenaire
de la glorieuse Assomption de ma Mère au ciel, et que cette célébration donne
un caractère particulier à la
prochaine Année Sainte [c'est en l'année sainte 1950 qu'a été
promulgué le Dogme de l'Assomption].
Catéchèse
de septembre à novembre 1950, pages 580 et 581 : L’homme croit
imparfaitement à la résurrection de la chair et à la participation de la
chair ressuscitée à la joie de l’âme bien heureuse; il est incapable de
croire à cette vérité — du moins, il en doute — et n’en est toujours pas
persuadé par la résurrection de Jésus Christ puisqu’il dit : "Lui, il
était Dieu, par conséquent...". Mais devant la vérité établie par
l’assomption de Marie au ciel avec son corps et son âme, il ne peut plus
douter. Son intelligence y reconnaît un moyen qui l’incite puissamment à
croire à la résurrection de la chair et à sa participation à la joie
éternelle de l’âme…
Dans les textes fondamentaux
chrétiens
Dans la Bible
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Ascension
d'Hénok (Genèse 5,24 et Siracide 49,14)
et d'Élie (2Rois 2,1-14 – Siracide 48,9)
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Dans
le catéchisme de l'Église catholique
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"L’Assomption de la Sainte Vierge est
une participation singulière à la Résurrection de son Fils et une
anticipation de la résurrection des autres chrétiens" (Catéchisme de
l'Église catholique, 1992 - § 966)
Le Dogme de l'Assomption a été promulgué
par le Pape Pie XII dans sa Constitution apostolique Munificentissimus
Deus du
1er novembre 1950.
"La Vierge Immaculée, préservée de
toute tache de la faute originelle, au terme de sa vie terrestre, fut
élevée à la gloire du ciel en son âme et en son corps et elle fut exaltée
par le Seigneur comme Reine de l'univers" (Lumen Gentium
§ 59)
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Dans d'autres sources
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Les "Transitus
Sanctae Mariae" et
les racines du Dogme.
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La Dormition (sa
mort) et l'Assomption de Marie (son ascension corps et âme) trouvent leur
origine dans d'antiques traditions reportées notamment dans les "Transitus" ou "Dormitio",
textes anciens traitant de la fin de vie terrestre de Marie. L'Écriture
n'en dit rien, elle s'arrête à Marie à la Pentecôte.
L'Assomption a été érigée en Dogme par l'Église catholique en 1950, dans la
suite d'une conviction persistante.
Simon-Claude Mimouni a particulièrement étudié
les transitus : il en recense plus de 60 dans
huit langues différentes : syriaque, grecque, copte, arabe, éthiopienne,
latine, géorgienne et arménienne. C'est dire leur expansion. Tous ces
textes sont antérieurs au VIIIème siècle.
S. Mimouni date principalement les Transitus du 4ème et 5ème siècle et motive leur
importante diffusion par un usage liturgique lié aux fêtes mariales.
Certains conjecturent cependant qu'ils ont pris naissance dans un texte
unique datant du IIème siècle. Il y a bien un Transitus
rédigé par saint Méliton de Sardes (+ 190) mais ce serait une attribution
erronée (Pseudo-Méliton de Sardes).
Le milieu du Vème siècle, où semblent fleurir les Transitus,
correspond au Concile d'Éphèse (431) où Marie est proclamée "Mère de
Dieu" (Théotokos) sous l'impulsion de saint
Cyrille d'Alexandrie, puis à celui de Chalcédoine
(451) où cette maternité est réaffirmée. Ceci peut expliquer
le regain d'intérêt pour la vie terrestre de Marie. L'Impératrice
Pulchérie, profitant de la présence au Concile de Chalcédoine de l'évêque
de Jérusalem Juvénal, demanda les reliques de Marie (reliques mortelles).
Juvénal et les évêques de Palestine lui répondirent que la Mère de Dieu
avait été élevée corps et âme selon une "antique tradition". Ils
lui firent cependant parvenir cercueil et vêtements de Marie. Ils seraient
conservés à Constantinople dans l'église des Blachernes
qu'elle fit construire. À noter qu'à cette époque, l'Assomption de Marie
est située à Jérusalem et non à Éphèse.
Contemporain de cette époque, le Pape St Gélase 1er (429 – 496), qui
établit la liste des livres canoniques, a inscrit les Transitus
parmi les apocryphes. Cela n'empêche que l'on en trouve trace
ultérieurement aussi bien dans la littérature profane (Grégoire de Tours,
539 - 594) que sacrée (St Jean Damascène, + 753).
Les autres fondements.
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Pie XII, dans
les motivations de promulgation du Dogme de l'Assomption, s'appuie sur
l'enseignement constant de l'Église et l'hommage des fidèles – La liturgie
des Églises d'orient et d'Occident, notamment les fêtes mariales – Les
Pères de l'Église et les théologiens : St Grégoire le Grand (540 – 604) -
St Germain de Constantinople (+ 733) – St Jean Damascène (vers 676 - 753) –
St Bonaventure (1221 – 1274) – St Thomas d'Aquin (1225 – 1274) – St
Bernardin de Sienne (1380 – 1444) – St Pierre Canisius (1521 – 1597).– St
Robert Bellarmin (1542 – 1621) – St François de Sales (1567 – 1622) – St
Alphonse-Marie de Liguori (1696 – 1787).
La localisation de la Dormition et de
l'Assomption.
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Simon-Claude Mimouni dans un article du "Dictionnaire de la Spiritualité" Tome XV, pages 1160 à
1174, éditions Beauchesne, avance une classification des Transitus selon les "traditions topologiques"
:
- La tradition sur la maison de Marie à Jérusalem, dans les murs (Bethesda)
en relation avec la fête de la Nativité de la Vierge.
- Celle sur la maison de Marie localisée à Bethléem, plus exactement entre
Bethléem et Jérusalem (Kathisma) en relation avec
la fête de la mémoire de la Théotokos.
- Celles sur la maison de Marie à Jérusalem hors les murs (Gethsémani) et
dans les murs (Sion) en relation avec la fête de la Dormition.
- Celle sur le tombeau de Marie à Jérusalem hors les murs (Gethsémani) en
relation avec la fête de l'Assomption.
- Celle sur les reliques de Marie, probablement originaires de Jérusalem
bien qu'on la retrouve à Constantinople.
Seules les trois dernières traditions concernent Dormition et Assomption.
Pour Maria Valtorta, Dormition et Assomption ont eu lieu dans la maison du
Gethsémani, lieu de retraite de Jean et de Marie après l'Ascension. Seul
Jean a été témoin de la scène. Dans les Transitus
on trouve, en fragments, une "Dormitio"
du Pseudo-Jean conservée à la Bibliothèque Laurentienne (Santa Croce,
Florence). Il serait intéressant de chercher éventuellement les traces d'un
lointain témoignage de Jean dans cet apocryphe.
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Fiche mise à jour le 04/08/2018
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