Le Royaume du Christ embrasse toute la création. Le nombre infini des
"vies" qu’elle contient seront purifiées.
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Colossiens
1, 15-20.
67> Jésus dit :
"Je t’ai dit déjà à une autre occasion,
en t’expliquant l’Apocalypse de Jean,
que je suis le premier-né de toutes créatures. Premier-né parce qu’issu le
premier de la pensée du Père avant que rien d’autre n’existe dans les univers
céleste et planétaire. Premier-né parce que né en premier de la lignée d’Adam
comme, selon la volonté du Père, les fils de l’homme auraient dû
naître : par procréation, sans sensualité, ni douleur.
C’est à l’héritier, qui est toujours le premier-né, qu’il revient de posséder
tout ce qui appartient au père, et ce dernier, pour son fils bien-aimé qui
est aussi le premier engendré par son amour, ne néglige aucun effort et
sacrifice pour augmenter les biens et la puissance de son fils aîné, celui
qui est destiné à porter le nom de la lignée.
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68> C’est
à moi, l’héritier du Père saint, qu’il a donné, sans aucun sacrifice ni
effort, un royaume infini qui embrasse terre et ciel. Ce royaume est composé
de créatures spirituelles et d’autres terrestres, il est fait de
"vies" infinies et toutes créées parfaites par Dieu, le Père et
Créateur. Il s’agit des "vies" d’astres et de planètes qui
gravitent dans les différentes sphères du ciel et y chantent à Dieu leur louange
par leur vie éternelle, rapide et resplendissante; ce sont aussi les
"vies" des animaux — qu’ils soient minuscules ou imposants, qu’ils
chantent ou soient muets, volent, frétillent ou courent, qu’ils soient très
forts ou très délicats —, des "vies" qui ressemblent à des rochers
ou à des fleurs et vous procurent de la viande, une aile, un chant, de
l’aide, de la laine ou du miel, qui fécondent des fleurs éloignées,
transportent et jettent la semence d’encore plus loin, qui purifient les eaux
et les mottes de terre, ou unissent les continents en traversant déserts,
savanes, forêts et chaînes de montagnes d’un pas lent ou rapide.
Il s’agit aussi de "vies" végétales qui vous procurent de l’ombre,
du plaisir, de la nourriture, du feu, des ustensiles. Ou encore de
"vies" minérales qui vous offrent des substances nécessaires. Sans
oublier ces "vies" microscopiques mais qui ne sont pas sans raison
d’être. Toutes ont été créées parfaites et le Père me les a données pour
sujets du Roi pour qui toute chose a été faite.
Il y a les "vies" parfaites des êtres angéliques : ce sont mes
sujets spirituels, et ils adorent le moindre signe de ma part qui, pour eux,
est un ordre qui devient action par l’amour qui les pousse. Il y a les
"vies" qui ont atteint la perfection grâce à moi et à leur bonne volonté
; remontées au ciel d’où elles proviennent, elles constituent ma cour
éternelle.
Il y a les "vies" créées par génération continuelle de mon
Père : ce sont les âmes destinées à animer les chairs conçues sur terre.
Grâce à moi, elles obtiendront la guérison de la morsure héréditaire de
Satan et c’est en étant agréées par le Seigneur Dieu tout-puissant qu’elles
retourneront à lui, en futures citoyennes de mon royaume.
C’est pour ma gloire et ma joie que le Père a tout créé et, tel un aimant divin,
j’attire à moi toutes les choses créées qui me reconnaissent comme celui pour
lequel elles vivent.
Premier dans la vie, je suis également celui
qui ressuscita le premier de la mort, à l’aube du troisième jour, quand la
corruption de ma chair n’avait pas encore commencé, puisqu’il n’aurait pas
convenu que ma nature connaisse la putréfaction. Ma chair était divine par
mon Père et immaculée par ma Mère.
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68> Par conséquent, elle était exempte
de la condamnation qui fait de vos corps, que d’ailleurs vous aimez trop, un
amas de pourriture grouillante de vers avant de les transformer en un fatras
d’ossements calcinés puis, par leur lente décomposition, en un tas de chaux
réduite en poudre : de la poussière, rien de plus que de la poussière.
En tant qu’Expiateur suprême, j’ai dû
connaître la mort. En tant que Rédempteur et chef d’une nouvelle religion, la
mienne, j’ai dû vous montrer par un signe qu’elle était la seule à être
divine. Or quel signe pourrait être plus grand que la résurrection, après
tant de souffrances mortelles qui permirent à tous de constater ma mort, et
après tant d’heures passées dans ce lieu hermétique qu’est un sépulcre, sous
des bandelettes saturées d’aromates dont la violence pouvait à elle seule
provoquer la mort ? Et quel est celui qui, sans l’aide d’un homme, après
un tel martyre, une telle asphyxie, se lève et se libère, comme un géant qui
secoue les guirlandes de fleurs dont un enfant l’a entouré, des linges remplis
d’aromates et des pierres qui avaient été roulées devant sa tombe, et qui
apparaît, ébranlant ainsi la terre par son triomphe sur la mort et sur le mal
beau, en bonne santé, fort, libre ?
Mais, après cette épreuve subie par amour
pour vous, qui êtes si lents et si rebelles à croire, il n’était pas juste
que le Fils de Dieu en connaisse une autre. C’est ainsi que ma résurrection a
suivi ma mort comme le lever du soleil suit le coucher de l’étoile du matin.
Je suis donc le premier à renaître de la mort, qui ne pouvait me retenir par
une longue étreinte, mais seulement pour ce peu de temps nécessaire pour me
présenter comme hostie dans l’ostensoir de l’humanité, afin qu’elle puisse
voir la grande Victime sans nier son sacrifice et m’adorer comme son Dieu et
son Vainqueur. C’est moi en effet qui ai vaincu la mort après l’avoir créée,
qui l’ai rendue bénédiction, et non pas malédiction, pour l’homme qui meurt
en moi puisque, la colère du Père étant annulée par le sang répandu par ma
croix, la mort n’est plus une séparation mais communion à votre Père avec
qui, moi, le Premier-né, je vous ai réconciliés en unissant vos mains aux
miennes, transpercées pour vous.
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