L’idolâtrie des sens et du pouvoir.
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441> Jésus dit :
"Lorsqu’un être humain, même s’il est loin de la connaissance du vrai
Dieu, a conscience, par l’élévation d’une âme droite, qu’il doit y avoir un
Dieu, et qu’il érige un autel au Dieu inconnu dont parle Paul , cet être-là est beaucoup
plus proche de Dieu que ceux qui, après avoir été instruits de l’existence de
Dieu, ont voulu expliquer par des théories humaines les admirables œuvres de
Dieu.
Ceux qui adorent leur pensée ou la pensée d’autres petits hommes aussi
méprisables qu’eux, sont encore plus idolâtres et encore plus maudits que
ceux qui adorent un astre ou un animal. Ceux-ci sont des sauvages qui vivent
dans les ténèbres. Ceux-là au contraire sont évolués et ils redeviennent
sauvages. Pareils à ceux qui se mutilent spontanément, ils s’amputent de leur
partie la plus noble et sainte et la jettent comme une chose obscène.
Regardez les choses de Dieu avec des yeux honnêtes et une
honnête pensée. Vous y verrez briller Dieu. Pourquoi scruter les lois
de la vie et les lois de l’univers et ne pas confesser d’abord que cet
univers et ces lois sont la preuve indéniable d’un Dieu ?
Mais tout votre progrès est-il apte à ajouter un brin d’herbe au pré qui vous
donne son vert ? Votre science réussit-elle à engendrer un nouvel animal en
sortant de ces lois que Dieu a établies depuis qu’il a créé les mâles et les
femelles ? Et, malgré vos expériences qui vous gonflent d’orgueil,
réussissez-vous, je ne dis pas à créer la vie, mais à arrêter la mort ?
Non. Vous réussissez à féconder les œufs des plus simples parmi les millions
d’animaux qui existent. Vous pouvez maintenir le battement d’un cœur
embryonnaire. Mais vous ne réussissez pas à faire ce que fit Dieu : un homme
du néant. Mais vous ne pouvez maintenir le battement d’un cœur qui meurt
quand Dieu dit à la poussière de redevenir poussière et à l’âme de revenir à
lui. Sans semence, vous ne pouvez faire pousser un seul brin d’herbe. Avec
toute votre électricité, vous ne réussissez pas à redonner l’énergie à un
corps éteint. Vous ne savez engendrer que maladies et mort, massacres et
malheurs.
Et comme vous ne savez pas
faire tout cela, augmentant uniquement le désordre sur la Terre et dans les
consciences, ainsi vous ne savez plus susciter dans votre fort intime cette
Foi sans laquelle l’erreur est
inévitable. Vous déviez. Vous vous créez des religions, mais vous n’avez pas
la Religion.
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442> Vous aimez un enfant, un mari, un membre de votre famille plus
que Dieu . Vous perdez amour et
respect à l’égard de Dieu s’il vous le ravit. Vous aimez, vous vénérez même
comme un dieu un pauvre être humain qui s’autoproclame un ‘dieu’ et qui est
boue trois fois plus que vous, et devant lui, vous courbez, non seulement le
dos — ce serait peu de mal — mais votre jugement et surtout votre conscience.
Vous péchez pour lui faire plaisir. Si je peux encore plaindre ceux qui
pèchent par l’amour déréglé d’un membre de leur famille, je ne pardonne
pas à ceux qui vendent leur conscience à un pouvoir contraire à Dieu .
Il faut être enfants de Dieu même contre les tyrans et tout accepter sauf de
brûler son âme devant les idoles de boue . Lorsque l’être humain perd
le culte saint du vrai Dieu et tombe dans l’idolâtrie d’êtres égaux ou
inférieurs, dépravant en lui l’admirable pierre précieuse qui le rend
semblable à Dieu, tout en lui se déprave. Et il n’est pas exagéré de dire que
l’époque à laquelle vous vivez est la championne des dépravations. Il n’en
manque pas une.
Ô chrétiens menteurs, qui
de chrétiens n’avez que l’apparence et qui ne l’êtes pas à l’intérieur, nombreux
sont ceux qui viennent à mes autels et qui ne sont pas tels qu’ils devraient
être. Et cela est mal chez l’homme qui devrait savoir ne pas forniquer et, si la chair le pousse
de sa voix de sang, se choisir une épouse sans attendre d’être déjà vieux et
apporter à cette épouse un corps sans tache . Par justice, puisqu’il
l’exige d’elle, et par charité, car les contaminations ne sont pas toujours
sans danger : avec le corps qui se dégrade et l’âme qui se corrompt, il y a
la maladie qui souvent fait de vous des lépreux, et vous transmettez votre
lèpre à votre compagne et aux innocents .
C’est doublement mal pour la femme que de se présenter à Dieu, à
l’autel de Dieu, pour jurer sa foi à un homme, avec la tache
la plus laide qui puisse tacher une femme. Elle ment à Dieu, à l’homme qui
est son compagnon, au monde en venant soutirer une bénédiction, une
protection et un respect dont elle n’est pas digne. Mais la bénédiction sur
elle se transforme en punition puisqu’on ne trompe pas Dieu. Voleuse et adultère, elle sera jugée en
fonction de ses fautes. Voleuse, car elle frustre son compagnon de son
droit et lui vole une confiance dont elle n’est pas digne, et elle vole à
Dieu une bénédiction dont elle est encore moins digne; elle vole une mère et
des droits aux enfants à venir, et dans son âme morte, pas le moindre
frémissement ne court à la pensée de ceux qu’elle a supprimés avant l’aube de
la vie ou abandonnés aux marges de la vie comme des chiots errants.
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443> Adultère, parce que ‘celle qui regarde un homme avec
désir commet déjà l’adultère’ , et elle a consommé
l’adultère, car elle n’a pas su dompter le désir de la chair, mais s’en est
rassasiée dans sa faim dépravée.
En vivant dans l’idolâtrie , il devient facile pour
vous de verser le sang dans des homicides individuels ou dans les homicides
collectifs que sont les guerres, lesquelles ne sont presque toujours, et
toutes les guerres actuelles le sont assurément, rien d’autre que des
vols et des fraudes qu’aucun mobile ne justifie. Vous êtes les voleurs des
terres et des droits d’autrui et les meurtriers des enfants d’autrui.
Vous êtes mensongers et fraudeurs à petite et à grande échelle. Il n’y a
plus d’honnêteté dans la vie. La parole de l’homme est dépourvue d’honneur et
vous commettez donc tranquillement des actions déshonorantes.
Vous êtes corrompus. Dans les pensées, dans les goûts, dans les œuvres, dans les
sens. Corrompus jusqu’au plus profond de vous-mêmes. Plus que des corps
ensevelis depuis dix fois quatre jours . Vous êtes corrompus même
dans ce que j’avais créé incorruptible, votre esprit que vous avez tué et qui
n’est qu’un grouillement de vers multipliant pensées et actions dégoûtantes.
Corrompus et corrupteurs. Corrupteurs de vos semblables, grands et
petits. Vous ne respectez même plus l’enfance devant laquelle vous forniquez
indifféremment en acte ou en parole, souillant de votre pourriture ces
boutons de lys. Ils s’ouvriront déjà salis et dégageront des odeurs de mort
qui iront en augmentant, car vous les corromprez toujours plus. Même votre
art est corrompu, votre art, - signe de votre supériorité sur les animaux,
signe de votre nature de demi-dieux qui avez reçu du vrai Dieu, votre
Créateur, une étincelle de sa Pensée créatrice, - est corrompu et corrupteur
et dégoûte ceux qui, plus rares qu’un sapin solitaire, se souviennent encore
du Ciel et tendent vers lui.
Vous êtes infidèles. Infidèles à Dieu, à la patrie, à la
famille, à l’épouse, aux enfants, aux amis. Judas qui vendez tout pour
le miroitement de l’argent ou pour un sourire d’un serpent féminin, vous ne
savez même plus ce qu’est la fidélité qui rend l’esprit confiant dans sa
Volonté d’honorer Dieu à tout prix et par-dessus toute chose, qui rend le
cœur héroïque dans sa défense du drapeau, qui rend l’amour Sincère envers
ceux qui vous aiment et l’amitié constante envers ceux qui s’en remettent à
vous.
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444> Vous êtes prompts à vous quereller Et vous vous servez de
chaque occasion pour donner libre cours à votre instinct de fauves de vous
déchaîner et de plonger vos dents dans le sang fraternel.
Vous êtes des menteurs car vous déclarez votre amour pour Dieu, la
patrie et la famille, mais vous le faites du bout des lèvres, toujours prêts
à trahir tout et tous si vous espérez en tirer quelque avantage sur terre. Et
vu que, d’après votre âme aveugle, peu de choses peuvent venir directement de
Dieu, vous utilisez Dieu comme un tremplin pour acquérir l’estime des humains
en nommant Dieu, en mettant en œuvre l’hypocrisie pour paraître bons et
obtenir ce que vous convoitez de ceux que vous trompez par votre aspect
d’agneaux, ô boucs hypocrites pleins de péché.
Vous êtes des oppresseurs car, en n’observant pas ma
loi de charité, vous tombez inévitablement dans la loi opposée, et vous
croyez licite ce qui est illicite, en autant que cela vous arrange : ainsi,
vous haïssez vos semblables et vous les opprimez, et puisque vos pareils en
dureté de cœur savent vous tenir tête, vous opprimez ceux qui ne réagissent
pas parce qu’ils sont “enfants de Dieu” dans le vrai sens du terme.
Pollueurs de tout ce que vous touchez. Même votre regard est une
source de contamination, humains qui êtes pleins d’appétits obscènes. Votre
parole ne pense qu’à séduire comme le sifflement de votre père véritable :
l’infernal Serpent. Votre pensée donne naissance à des œuvres qui sont un
poison pour les esprits et les yeux, de sorte que la tentation de votre
poison vient troubler les sentiments et réveiller les sens.
Inversés dans vos sens. Cette caractéristique, fruit de siècles de vice, qui vous
rend inférieurs aux bêtes, n’a jamais été aussi répandue qu’aujourd’hui. Et
vous ne luttez pas contre elle, mais au contraire, parce que vous êtes
dépravés, vous vous en réjouissez et vous l’exploitez pour vos porte-monnaie.
Vous faites horreur même aux démons. Et je n’en dis pas plus par respect pour
mon porte-parole.
Ceci engendre en vous l’idolâtrie de la sensualité et du pouvoir que vous
pratiquez maintenant avec tant d’acharnement. Et vous vous y abandonnez sans
penser que vous serez punis pour elle et, pour ses fruits, par celui qui
voit.
Je ne suis pas un dieu de chair ou de glaise qui n’est pas
toujours présent ou qui n’a pas d’yeux pour voir. Je suis Celui qui est, qui
est Partout, et du haut de mon trône, je scrute et note les œuvres des êtres
humains.
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