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Accueil >> Plan du site >> Index des "Cahiers" >> Sommaire de novembre 1943

Traduction automatique de cette fiche :
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Catéchèse du mardi 2 novembre 1943 [1]


État d’âme et impressions de Maria pendant un bombardement.

Voir la photomontage ci-jointe. En jaune (à droite), la maison de Maria Valtorta.

 










 

 

429>  Je reprends aujourd’hui, le 2 novembre, parce qu’hier, entre les gens qui sont venus et... une visite peu agréable des anglais [2], je n’ai pas pu continuer à écrire.         

En ce qui a trait aux impressions subies durant ce pénible quart d’heure, je vous
[3] dirai qu’elles sont nombreuses et variées.   

 La première est que c’est seulement en priant que je me sentais suffisamment calme.     

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430> Il me semblait impossible, pendant que je l’invoquais sur moi et sur tous ceux qui étaient réunis autour de mon lit et, avec une charité plus grande, sur tous ceux qui fuyaient dans les rues ou tremblaient dans les maisons, que lui, dont le Nom est puissant, ne m’écoutât pas. J’avais la sensation, et je l’ai remarquée trois ou quatre fois durant ma prière, qu’il me serrait dans ses bras en me faisant comprendre de rester calme parce que j’étais protégée par lui.      

Dans mon état si grave, je mentirais si je disais que mon cœur ne s’en est pas ressenti. Si un grand bruit, un cri, le choc de deux autos, la vue d’une personne qui tombe, une altercation, une nouvelle, etc. me font une forte impression, on peut bien imaginer ce que mon cœur a pu ressentir physiquement à un tel fracas. Mais vous avez pu constater qu’avec le secours d’une énergique piqûre, il n’était pas trop désaxé au moral.       

 La deuxième impression est que, depuis le matin, après cette profession anticatholique [4], j’avais l’impression, en fait la persuasion que, si les ennemis étaient venus ce jour-là, les choses auraient pris une mauvaise tournure. Et en effet !   

 Troisième impression : quand ce fut fini, je fus soulagée en pensant que le cauchemar d’un bombardement aérien, qui me tourmentait depuis vingt jours, était passé. Je vous ai mentionné ce rêve auquel je voulais relier la mort de ces cinq personnes dans la Place Mazzini il y a à peu près quinze jours [5]. Dans mon rêve, j’avais vu des projectiles tomber des airs sur Viareggio et je comprenais qu’ils venaient d’avions. Mais je voulais croire que la cause en était ce projectile tombé avant d’atteindre sa cible.      

Est-ce que tout est arrivé maintenant ? Que Dieu le veuille, parce que je vous avoue que je n’aime pas beaucoup l’idée de mourir ensevelie vivante ou dans de grandes souffrances dans un hôpital. J’accepte mes cinq maladies et je suis prête à en accepter cinq autres, dix autres, avec tous les tourments, mais je demande seulement qu’on me laisse dans ma maison où Jésus a opéré tant de choses pour moi et qui m’est sacrée à cause de lui, parce qu’elle m’a été donnée par lui et, qu’en elle, sont morts les miens.      

 Quatrième et dernière impression : une impression de reconnaissance à votre égard. J’étais sûre que vous seriez venu, mais en vous voyant venir, j’ai été touchée et calmée. On n’est jamais assez absous et béni à certains moments !

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431> Pendant ces jours où vous étiez absent, j’avais toujours le cœur en suspens dans la crainte de quelque accident qui me frapperait, moi en particulier, ou d’un accident général. Je sais par expérience qu’il est difficile d’avoir les médecins et les prêtres dans les moments où leur présence est le plus nécessaire et désirée. C’est pourquoi je me désolais que vous fussiez loin, parce qu’il n’y a que vous qui pensiez à moi.  

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Fiche mise à jour le 25/02/2020.

 



[1] Le 2 novembre est le jour des morts.

[2] Le premier bombardement sur Viareggio, survenu le soir du 1er novembre 1943. Les bombardements ne touchaient, jusqu’ici, que le port de la Spezia tout proche. Maria Valtorta en parle dans la catéchèse du 5 juin 1943.

[3] Elle s’adresse au père Migliorini.

[4] Il s’agit de la lettre reçue de son cousin Giuseppe Belfanti. Voir le texte du 1er novembre.

[5] Durant des exercices militaires qui se déroulaient sur les Alpes Apuanes, un projectile qui devait finir en mer était tombé sur la Place Mazzini, fauchant cinq personnes.