Hérode : exemple d’un homme sourd et aveugle à l’Esprit.
La vraie mort, séparation de Dieu.
L’amour de Dieu, science parfaite.
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347> Jésus dit :
"Une des imprudences très pernicieuses,
et peut-être la plus répandue chez les êtres humains, est celle de promettre sans réfléchir. Combien de promesses
jurées les humains ne font-ils pas avec légèreté,
promesses qu’ils ne tiennent pas par la suite avec la même légèreté ! Que de
mal il en vient au monde !
Des vœux sacrés qui ne sont pas observés par la créature qui
nie la vocation suivie lorsqu’elle s’est d’abord présentée à l’esprit,
prenant un sentimentalisme du cœur pour l’appel de Dieu.
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348> Unions matrimoniales transformées
en désunions sacrilèges parce que, devant la réalité de la cohabitation, le
plus faible et léger des deux devient parjure. Déceptions données aux amis
qui croyaient à votre promesse. Et, chose plus grave, troubles mondiaux
causés par les imprudences de gouvernants irréfléchis, lesquels, en arbitres
de leurs peuples, promettent en leur nom des alliances qui grèvent ensuite
leur peuple et les autres d’un impôt de sang, soit parce qu’ils obligent les
sujets à se battre pour l’allié, soit parce que, par une audace parjure, ils
brisent l’alliance stipulée, impossible à maintenir, et deviennent ennemis.
Comment l’être humain peut-il, lui qui est doté d’une
intelligence supérieure, don direct de Dieu [1] ,
agir avec une absence de réflexion aussi bestiale ? Parce qu’en lui le péché, qui enlève la Grâce, a
lésé ou complètement éteint la force de l’esprit.
Écoute, Maria. Voyons ensemble l’épisode d’Hérode
qui fait décapiter mon cousin et précurseur.
Et voyons-le à travers ma façon de voir, si différente de celle des humains.
On parle beaucoup de cet épisode (du haut) des chaires de mes églises. Mais,
irréfléchis comme Hérode lui-même, les commentateurs s’arrêtent à l’aspect
‘illicite’ et ne tirent pas de cet épisode l’autre enseignement si utile aux
âmes.
Marc nous dit (6, 21-27)
qu’Hérode se laissa avoir par son propre manque de réflexion. Mû par une
complaisance sensuelle, il avait juré à la jeune femme de lui accorder tout
ce qu’elle demanderait. L’évangéliste dit que, lorsqu’il apprit ce qu’on lui
demandait, il en fut attristé, car au fond Hérode respectait mon cousin dont
il avait reconnu la sainteté héroïque et l’intelligence surnaturelle, à
laquelle il avait recours pour être éclairé. Mais il faut tenir ses
promesses, surtout une promesse faite par un roi, devant toute la cour. Et la
tête du plus saint des hommes — car sanctifié avant sa naissance par
l’étreinte de la porteuse de Dieu, ma très sainte Mère, pleine de l’Esprit
Saint — cette tête tomba à cause du sot serment d’un roi.
Comment Hérode put-il
faire cela ? La Grâce n’était plus en lui. Satan le tenait grâce au péché. Et
quand Satan tient un homme, cet homme est aveugle aux lumières et sourd aux
voix de l’Esprit
de Dieu, qui inspire les actions des
humains et ne leur conseille que des actions de justice et de sainteté.
Voyez-vous la nécessité, je dis bien ‘nécessité’, de vivre dans la grâce ?
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349> Ô humains qui vous donnez de la
peine pour acquérir et conserver les richesses périssables, comment se
fait-il que vous ne vous donniez pas la peine de conserver en vous cette immense richesse
surnaturelle de la Grâce ? De la Grâce qui vous garde en contact avec
Dieu et vous nourrit de ses lumières comme l’enfant qui va naître est nourri
dans le sein d’une mère à travers les fibres qui l’unissent à elle.
Et effectivement,
vous êtes des enfants qui vont naître à la vie du Ciel. Cette vie que vous
vivez sur terre dans le jour mortel n’est pas la Vie. Elle n’est que la
formation de votre être futur d’éternel vivant. L’existence humaine est la
gestation qui vous forme pour vous donner à la Lumière. À la vraie Lumière,
et non à la pauvre lumière brumeuse de cette terre.
Je vous porte en moi comme une mère qui forme son enfant, je
vous entoure et vous protège de ma propre personne, je vous nourris de mon
aliment pour vous faire naître immortels à l’heure de ce que vous appelez la ‘mort’ et qui n’est rien d’autre qu’un
‘passage’. Passage d’une phase
inachevée à l’œuvre achevée, de la ségrégation en un espace limité à la
liberté sans limites, des ténèbres à la Lumière, des caresses entravées à
l’étreinte absolue de l’âme avec son Père.
C’est ce que vous appelez
‘mourir’. Avec votre savoir orgueilleux, vous ne savez pas donner aux choses
leur nom correct et, tels de jeunes enfants, vous désignez les choses d’un
nom erroné. Je veux vous enseigner ce
que c’est que ‘mourir’ et qui sont les ‘morts’.
Mourir, c’est se séparer
de Dieu comme un enfant qui se sépare prématurément de l’organe maternel et
se putréfie dans la cavité qui l’expulse dans la douleur. Les morts sont ceux
qui, ayant été expulsés ainsi, ne diffèrent pas de la dépouille d’un animal
qui se décompose au soleil et sous la pluie dans une ornière d’une route de
terre, objet de dégoût pour qui la voit. C’est
cela la ‘mort’. C’est cela que d’être ‘mort’. Le péché est la cause qui vous sépare de
Dieu et fait de vous une chair corrompue et putrescente, repas
de Satan qui vous a empoisonnés pour vous dévorer, proie pour sa faim de
dévorateur d’âmes et d’ennemi de Dieu, Créateur des âmes.
Comment l’Esprit
de Lumière et de charité pouvait-il et peut-il servir de guide à Hérode et
aux nombreux Hérodes qui sont toujours sur la
terre, alors que leur péché les rend étrangers à Dieu ? En vérité, je vous
dis que la base de toutes les erreurs qu’on commet sur terre est le péché qui
sépare l’être humain de la Grâce.
Vivez dans la Grâce si vous ne voulez pas vous tromper. Alors,
comme de tout-petits soutenus par leur mère, vous avancez dans les
vicissitudes terrestres et vous ne tombez pas dans les pièges du monde et du
maître du monde, lequel a renié le vrai et saint Maître qui est Dieu.
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350> Alors, comme des enfants qui vont naître se
forment et grandissent dans le sein maternel, vous atteindrez votre plein
développement pour naître à la Vie des Cieux. Alors, moi, Sang trois fois
saint, je circule en vous et vous nourris de moi-même, au point que mon Père
et le vôtre [2], en vous serrant contre lui, ne
distingue plus votre nature d’enfants d’Adam et vous appelle ses ‘enfants’. Comme moi, son Verbe, car le
Sang du Verbe est en vous et, en vous étreignant,
le saint Père étreint son propre Fils, fait homme pour vous donner la Vie.
Alors l’Esprit Éternel vous salue, à votre entrée dans la Vie, avec l’éclat
de sa Lumière, car il reconnaît en vous une partie de lui-même qui retourne à
la Source divine dont elle est jaillie [3].
Oh ! Jour saint et heureux de votre naissance au Ciel ! Oh !
Jour que le Dieu Unique et Trin désire ardemment pour vous ! Oh ! Béatitude
que j’ai préparée pour les humains !
Levez-vous, mes bien-aimés ! La vie sur terre est le temps que
je vous donne pour grandir à la vraie Vie et, quoique long et pénible qu’il
puisse être, ce n’est qu’un instant qui fuit par rapport à mon éternité.
Éternité que je vous promets et que je vous réserve. Joie que j’ai conquise
pour vous avec ma douleur.
Vivez-en moi et de moi, enfants que j’aime. La joie qui vous
attend est démesurée comme la gloire de Dieu."
Le même jour
Jésus dit :
"Si craindre le Seigneur est sagesse et
fuir le mal est intelligence [4],
que sera donc aimer le Seigneur de toutes les puissances de l’être ? Ce sera la perfection de la sagesse et de
l’intelligence, car l’amour est ce qui affine
les puissances de l’âme [5],
les élevant à un tel point que la perfection s’ensuit dans tous les domaines.
Celui qui aime a connu la vraie sagesse dans une mesure qui ne
peut être augmentée car elle est parfaite [6].
L’amour lui enseigne à comprendre et l’amène à obéir, l’amour le préserve du
mal, l’amour le fait voler dans la voie du bien.
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351> L’amour, le saint amour que Dieu a
voulu comme son principal attribut — Dieu est amour [7]
— est la Science des sciences parce qu’elle vous fait maîtriser la science
qui donne la Vie : la science de connaître Dieu.
Celui qui aime
possède l’intelligence véritable. Dieu
ne se sépare pas de celui qui l’aime. Or, si Dieu est en vous, vous
possédez en vous l’Intelligence même, et elle vous communique ses lumières, tout
comme une flamme enfermée dans un cristal transparaît et réchauffe à
l’extérieur.
Et Dieu est une flamme qui vit en vous quand vous l’aimez.
Votre nature humaine se déifie à son contact. L’humain, animal doté de
raison, tombe comme la chrysalide d’un papillon et lui succède le vrai
surhomme qui n’est pas tel que le monde le croit : un pauvre orgueilleux,
plein de fautes et de suffisance, mais un être qui, sans être un ange, n’est
plus simplement un humain, qui a de l’humain les luttes qui donnent le mérite
et des esprits la liberté qui place au-dessus des sens, la luminosité et la
clairvoyance, ce qui fait que la vérité se dévoile et Dieu apparaît — Père et
Seigneur — dans sa Beauté super-essentielle.
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