Amour et humilité chez ses porte-paroles : reproches du Seigneur aux prêtres matérialistes
et orgueilleux.
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310> Jésus dit :
"Sais-tu pourquoi je t’ai choisie ? Parce que tu es
un rien, et tu es convaincue de l’être, et parce que l’amour t’anime.
Je vais cherchant humilité et amour pour déposer mes paroles et
mes grâces et pour faire resplendir mes miséricordes,
puisque le monde a toujours besoin de preuves de ma miséricorde pour
conserver un minimum d’amour et de foi en moi.
Si autrefois, la formation de mon
Église et la diffusion du Christianisme
dans le monde avaient porté les fruits que la première floraison laissait
espérer, il n’y aurait eu besoin de rien d’autre.
J’avais donné à ceux qui croyaient en moi tout ce qui leur
était nécessaire pour grandir toujours davantage dans la Foi et dans ma
Doctrine. Et je l’avais donné dans une forme parfaite comme moi seul, le très
Parfait, pouvais le faire.
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311> Or il est arrivé qu’avec le temps, ce que je
vous ai donné n’a pas perdu son efficacité, mais votre faculté de comprendre
s’est affaiblie en vous. Elle s’est affaiblie parce que la fumée de vos
orgueils humains a assombri votre vue spirituelle; votre ouïe spirituelle a
été émoussée par le bruit de trop de paroles humaines; votre goût spirituel,
par la saveur de tant de corruption; votre toucher spirituel, par l’abus de
trop de contacts charnels; votre odorat spirituel, par la perversion qui vous
pousse à préférer ce qui est corrompu à ce qui est pur. Elle s’est affaiblie parce que vous avez écrasé votre esprit sous les
pierres des sens, de la chair, de l’orgueil, du mal aux mille formes.
Tel un ruisseau
destiné à arroser les fleurs de vos âmes, j’avais fait jaillir ma Doctrine
des Cieux, mieux encore, de mon cœur qui vous aime. Mais vous y avez lancé
des pierres et des gravats, le subdivisant en mille filets d’eau qui ont fini
par se perdre sans vous avoir été d’aucune utilité, à vous, chrétiens, qui
avez plus ou moins renié le Christ.
Les hérésies manifestes ont même oblitéré beaucoup de veines
qui, partant de mon cœur, descendaient pour nourrir l’organisme de l’Église,
une, catholique, romaine, universelle
, et une grande partie de l’organisme n’est plus qu’un membre paralysé, mort
à la vie, destiné à produire des cellules gangreneuses.
Mais les petites hérésies individuelles — si nombreuses ! — se
sont aussi propagées dans le noyau des catholiques. Et ce sont les plus pernicieuses, les plus condamnées. Car —
réfléchis bien — si, à des années et des siècles de distance, on peut
condamner jusqu’à un certain point les protestants, de quelque confession
qu’ils soient, les orthodoxes et les orientaux qui suivent fidèlement ce que
leurs ancêtres leur ont légué comme la vraie Foi, on ne peut pardonner à celui qui vit sous le signe de l’Église de
Rome et qui se crée sa propre hérésie particulière, celle de sa sensualité,
de son esprit, de son cœur.
Combien de compromis
avec le Mal ! Combien de compromis que je vois et que je condamne !
Quatre-vingt-dix pour cent des catholiques se préoccupent de
tout excepté de la vie et de ma Foi. Alors
j’interviens. J’interviens par mon enseignement direct
qui se substitue, avec ses lumières et ses flammes, à tant de chaires trop
glacées et trop sombres. J’interviens pour être le Maître à la place des
maîtres qui préfèrent cultiver leurs intérêts matériels plutôt que vos
intérêts spirituels et surtout les miens.
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312> Puisque je leur ai confié les
talents
vivants que vous êtes, âmes achetées avec mon Sang, vignes et greniers du
Christ Rédempteur, non pour qu’ils les laissent improductifs et incultes,
mais pour qu’ils consacrent toutes leurs énergies à les faire produire et
fructifier.
Eh bien, Maria,
sais-tu qui sont les plus rétrogrades lorsqu’il
s’agit d’accepter cette aide que j’apporte pour réparer les dommages causés
par cette inanition spirituelle qui fait que vous, les catholiques, vous vous
mourez ? Ce sont précisément mes prêtres. Les pauvres âmes dispersées dans le
laïcat catholique accueillent avec dévotion ce pain que je romps pour les
foules égarées dans le désert; j’ai pitié d’elles car elles dépérissent. Mais
pas les docteurs de ma doctrine.
C’est logique, d’ailleurs. Comme il y a vingt siècles, ma
Parole qui vous caresse, pauvres âmes, est un reproche pour ceux qui vous ont
laissées vous appauvrir. Et le reproche pèse toujours, même s'il est juste.
Mais aujourd’hui comme il y a vingt siècles, je ne peux que leur répéter :
‘Malheur à vous, docteurs de la Loi, qui avez usurpé la clé du savoir et n’y
êtes pas entrés, et avez entravé ceux qui y entraient’
.
Ceux
qui ne sont pas entrés, parce que vous leur aviez barré le chemin avec
vos mesquineries et scandalisé leurs cœurs, qui vous regardaient comme leurs
maîtres, parce qu’ils vous ont vus plus indifférents qu’eux-mêmes aux vérités
éternelles, ceux-là seront jugés avec
pitié.
Mais vous, vous qui avez préféré l’argent, les
honneurs, le confort, le profit de vos proches à la mission d'être les
‘maîtres’ au nom du Christ et pour continuer son enseignement; mais vous qui
êtes si sévères à l’égard de vos frères et sœurs, prétendant qu’ils donnent
ce que vous ne donnez pas, et qu’ils fassent fructifier ce que vous n’avez
pas semé en eux, alors que vous êtes si indulgents envers vous-mêmes ;
mais vous qui ne croyez pas à mes manifestations, ces manifestations qu’au
fond vous avez vous-mêmes provoquées, puisque c’est pour réparer les ruines
causées par vous que je viens instruire les cœurs dispersés par le monde — et
observez que plus je viens et plus les temps se chargent d’hérésies; mais
vous qui raillez et persécutez mes porte-paroles et les insultez, les
traitant de ‘fous’ et ‘d'obsédés’, comme vos lointains ancêtres firent avec
moi; vous serez traités avec sévérité.
Purifiez les
sens de l’âme avec le feu de l’amour et de la pénitence, et vous entendrez,
vous verrez, vous goûterez, vous sentirez ma présence dans les paroles que je
dis aux humbles et que je tais à vous, orgueilleux, car seulement celui qui a
une âme d’enfant entrera dans mon Royaume ,
et je ne révèle les secrets du roi qu’aux petits ,
car le plus grand parmi vous, catholiques, n’est pas celui qui revêt un habit
d’autorité, mais celui qui vient à moi avec un cœur pur, confiant comme un
enfant, plein d’amour comme un nouveau-né pour la maman qui le nourrit.
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