L'œuvre de Maria Valtorta
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Catéchèse du samedi 24 juillet 1943.


La miséricorde pour sauver les pécheurs.

L’attitude envers les vaincus.


Jean-Paul II
et le Christ de la Miséricorde.


 

 












182> Jésus dit :   

 "Je t’ai déjà dit [1] que tout le mal qui vous accable maintenant est le fruit de l’abandon de ma Loi par les individus et par la société. Le manque de foi, le manque de charité, le manque d’espérance, le manque de chaque vertu n’ont qu’une source : la désertion de ma milice, de la milice chrétienne.        

Comme d’une souche de racines vénéneuses, des tendances, des vices, des passions pires qu’humaines, démoniaques, ont jailli à la place de mes vertus
[2]. La plante de la vie chrétienne est morte dans presque tous les cœurs; dans beaucoup, elle végète péniblement; dans un petit nombre, elle est encore florissante, nourrie par le suc de vie, ornée de feuilles robustes.   

Il n’y a pas d’espoir que les choses changent. En fait, elles ne feront qu’empirer : un bois envahi par des plantes parasitaires et des insectes nuisibles se dépouille toujours plus de ses feuilles et de ses fruits et finit par mourir; il en va de même pour la société d’aujourd’hui, toujours plus brûlée, étouffée, corrodée par mille tendances vicieuses et mille péchés.         

 Les principaux péchés : la haine, la luxure, la violence, la fraude. Les premières tendances : la négation de Dieu, les doctrines contraires à la mienne, le culte exagéré de soi-même, l’égoïsme et bien d’autres [3].    

Ma Parole — semence et eau de Vie et vraie Vie — ne peut descendre dans les âmes. Elles sont trop prises par autre chose. La majorité des chrétiens a rejeté le Christ; à la place du Christ, ils se sont mis eux-mêmes ou le pouvoir, l’argent, la chair. Ceux qui sont moins fautifs le sont quand même, car ils n’ont pas la vraie miséricorde du prochain. Qui ne maudit pas, qui ne peste pas de nos jours ?           

 Mais toi, fille que j’aime, ne maudis pas, ne peste pas. Laisse à ton Dieu la tâche de punir. Aime et aie pitié de tous. Des coupables en premier.    

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183> Ce sont des malheureux, ce sont des malheureux ! Ils ont gâché tout le bien qu’ils avaient en accueillant le mal de Satan. Ils ont troqué une éternité de gloire pour une heure de gloire terrestre. Ils ont vendu leur âme à Satan pour trente deniers. Ils sont les Judas de leur âme. Ils m’inspirent du dédain et de la pitié. Oui, même de la pitié, parce que je suis le Dieu de miséricorde et je ressens de la pitié pour mes enfants dévoyés.

 Aide-moi à les sauver de la dernière faute. Comme je voudrais pouvoir les pardonner ! Toi, fille que j’aime, pardonne. Que de ton cœur qui me possède et possède ma Parole ne sortent que des paroles de paix et de pardon. Je sais que c’est difficile pour votre humanité. Mais l’esprit est au-dessus d’elle, et l’esprit est le règne du Seigneur. Or, comment pouvez-vous avoir le Seigneur en vous si votre esprit n’a pas les mêmes passions que son roi ?           

Et mes passions, comme mes paroles, sont saintes, miséricordieuses, bonnes. Elles ont toutes le sceau de l’Amour, de l’Amour vrai qui n’est jamais autant l’Amour que lorsqu’il s’immole pour ses frères et sœurs et leur pardonne."  


Il dit encore :       

 "Je n’aime pas ceux qui crient : ‘À mort !’ après avoir crié : ‘Hosanna !’.     

Si ceux auxquels est lancé le cri de condamnation vous avaient donné cette proie et ce bien-être, injustement saisis, que je n’ai pu permettre qu’ils vous donnent pour ne pas vous amener, vous et eux, à l’orgueil parfait, vous les acclameriez. Vous ne considéreriez pas que d’autres à votre place souffriraient et qu’ils sont, comme vous, mes enfants.    

 Laissez-moi la tâche de juger [4], de punir, de récompenser. Cherchez seulement, pour vous-mêmes, à mériter ma récompense. Et soyez conséquents et honnêtes.        

 Il est inconséquent, malhonnête, lâche de s’acharner sur les vaincus, quelle que soit leur défaite, qu’elle soit juste comme une punition ou douloureuse comme le résultat de circonstances imméritées.  

C’est inconséquent parce que cela ne vise pas l’homme, mais l’action de l’homme, action — je le répète — que vous auriez approuvée, même si elle n’était pas bonne, si elle vous avait apporté un avantage.

 Pour la même raison, c’est malhonnête : vous avez tous, souvenez-vous-en, votre part de blâme dans la situation actuelle. Ceux qui en ont moins que tous, puisqu’ils n’ont pas commis le péché d’adorer un homme et ne l’ont pas suivi contre la Loi [5], ont néanmoins le tort de ne pas avoir prié matin et soir pour lui. Les grands hommes ont besoin des prières des petits pour rester grands dans le bien.       

Haut de page.      

184>  Et enfin, c’est lâche parce que s’acharner sur ceux qui ne sont plus puissants, mais au contraire, sont les plus infortunés de tous, haïs par le monde entier, frappés par Dieu, est une faute aussi grave que d’opprimer les faibles.      

Ces choses, inconcevables pour la masse, sont le suc de ma Loi. Et que ma Loi soit suivie superficiellement, et non dans sa substance, est prouvé par la façon dont les masses se révoltent contre ceux qui ne vous ont pas donné ce à quoi votre égoïsme s’attendait."
[6]



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Fiche mise à jour le 21/12/2018.

 



[1] Surtout dans les dictées des 21 et 22 juillet.

[2] Voir les vertus théologales : CEC § 1812 à 1829.

[3] Voir à ce propos Matthieu 15, 19 (c’est du cœur que proviennent les pensées mauvaises) - Marc 7, 20-23 (ce qui sort du cœur de l’homme) – Luc 6, 45 (l’homme mauvais tire le mal de son cœur) .

[4] Dieu le Père a dit à Sainte Catherine de Sienne: "Tu croirais juger bien et tu jugerais mal, si tu suivais tes impressions, et le démon te ferait souvent voir beaucoup de vérités pour te conduire au mensonge. Cela t'arriverait si tu te faisais juge des pensées et des intentions des créatures raisonnables ; car comme je te l'ai dit, je dois seul les juger. Cf. Le traité de la Prière, chapitre CII. Il lui dira encore: "Laissez-moi les jugements sur les autres, car c'est ma part et non la vôtre. Abandonnez-moi la justice qui m'appartient ; ayez seulement compassion de votre prochain, et faim de mon honneur et du salut des âmes. " Cf. Le traité de la Prière, chapitre CIII

[5] Référence sans doute à Mussolini et au fascisme italien condamné par Pie XI dans Non abiamo bisogno, encyclique sur l’Action catholique italienne, 29 juin 1931. Ce régime est sur le point de tomber : le lendemain (25 juillet), Mussolini sera mis en minorité et arrêté.

[6] Sur une copie dactylographiée, le texte continue avec le passage suivant entre parenthèses, au terme duquel l’auteur précise, au crayon, qu’il s’agit d’une Note du père Migliorini : "La dictée précédente était difficile à appliquer le jour où elle fut donnée, le 24 juillet 1943. Le 26, la nouvelle se répandit que Mussolini avait remis ses démissions au Roi, et ce qui arriva ou risqua d’arriver en ce même jour de désap­probation envers l’homme déchu, non seulement justifie amplement les recommandations du Seigneur, mais de plus rend crédible que ce soit vraiment Lui qui a dicté ce qui a été écrit."