Explication de deux miracles de l’Évangile.
La première multiplication des pains.
Jésus marche sur les eaux.
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184> Jésus dit :
"Bon, regardons ensemble
deux miracles de l’Évangile. Mais, puisque je suis Dieu et je parle avec une
intelligence divine, je ne vais pas t’exposer les miracles comme on le fait habituellement.
Je vais te faire remarquer le miracle dans le miracle.
Commençons par la multiplication des pains et des poissons
[1].
Mes prêtres prêchent continuellement la puissance de Dieu qui rassasie la
foule en multipliant la nourriture insuffisante. Beau et doux miracle. Mais
pour un Dieu qui a multiplié les astres dans le firmament, qu’est-ce donc que
de multiplier quelques miettes de pain ? Moi, le Christ, le Verbe du Père, je
vous enseigne un autre miracle dans le miracle, un miracle que vous pouvez
accomplir vous aussi quand vous savez atteindre la puissance qu’il faut.
Comment est-ce que j’obtiens ce
miracle ? Seulement en touchant et en rompant les pains avec mes mains de
Dieu ? Non. L’Évangile dit : ‘...et il rendit grâce’. Voilà le miracle
du miracle. Moi, Fils du Père, Tout-Puissant comme le Père, Créateur avec le
Père, je rends grâce. Je prie le Père, je m’humilie par un acte de
soumission et de Confiance. Je ne me crois pas exonéré du devoir de
demander au Père Eternel, qui a le devoir de secourir ses enfants, mais qui a
aussi le droit d’être reconnu comme suprême Seigneur du Ciel et de la
Terre.
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185> Moi, qui suis Dieu comme lui, je me souviens de ce droit et
j’accomplis ce devoir et vous l’enseigne. Et avec le devoir de respect, celui
de confiance. Le miracle de la multiplication des pains s’accomplit après que
j’eus rendu grâce au Père. Et vous ?
L’autre miracle. Le bateau de
Pierre, secoué par les vents contraires, prenait l’eau et donnait de la bande [2]. Mes disciples, craignant pour leur
vie, se donnaient beaucoup de mal pour redresser le gouvernail, attacher les
voiles, jeter l’eau et du lest par-dessus bord, prêts à jeter même les
paniers de poissons et les filets pour alléger le bateau et rejoindre la
rive.
Les orages étaient fréquents et soudains sur le lac et il n’y avait pas de
quoi rire. Je les avais aidés plusieurs fois. Mais ce jour-là, je n’y étais
pas. Je n’étais pas matériellement avec eux. Mais mon amour veillait sur
eux parce que je veille toujours sur ceux qui m’aiment. Et les disciples
avaient peur. Mais — voici le miracle — non appelé, non présent, je vins
apaiser les flots et les âmes.
Ma bonté est un miracle
continu, ma fille, un miracle sur lequel vous ne réfléchissez pas assez. Quand
on vous présente ce point de l’Évangile, on vous fait remarquer le pouvoir de
la foi. Mais pourquoi ne vous fait-on pas observer ma bonté, qui devance vos
besoins de disciples et vient à votre rencontre en marchant au milieu des
flots orageux ?
Ma bonté [3] est plus grande que l’Univers, que
le besoin et la douleur; et elle est
plus vigilante que toute intelligence humaine. Elle a ses racines dans
l’amour paternel de Dieu, ma bonté. Pourquoi ne venez-vous pas à elle,
pourquoi n’y croyez-vous pas aveuglément, pourquoi ne puisez-vous pas à son
infinité ?
Je suis avec vous jusqu’à la
fin des siècles [5]. Je suis l’Esprit de Dieu fait
chair. Je connais les besoins de la chair, je connais les besoins de l’esprit
et j’ai la puissance de Dieu pour vous aider à satisfaire vos besoins, comme
j’ai l’amour qui me pousse à vouloir vous aider. Car je suis Un avec le Père
et avec l’Esprit, avec le Père dont je procède et avec l’Esprit par lequel je
devins chair [6], et du Père j’ai la
puissance, et de l’Esprit j’ai la charité."
Ce matin, je suis restée
bouche bée. J’avais fini d’écrire ce qui paraît plus haut pendant que Marta était à la Messe et que maman
dormait. Un rare et précieux moment de silence, donc. Une fête !
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186> Marta revient et me dit, parlant du fait qu’elle a peu de pain : “Il faudrait
qu’il nous arrive ce que dit l’Évangile aujourd’hui !”. Et moi : “Pourquoi ?
Qu’est-ce qu’il dit ?".
Et Marta : “Eh bien ! Il parle de la multiplication des pains et des
poissons”.
J’étais là, comme un poisson, la bouche ouverte et les yeux écarquillés.
Jésus m’avait expliqué l’Évangile de ce dimanche-là ! Je vous [8] assure que je n’avais pas la moindre
idée que ce passage était l’Évangile de ce dimanche.
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