La méchanceté et l’orgueil dans le monde : l’humanité n’a pas tenu compte de
l’offrande du Christ.
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172> Jésus dit :
"Je t’ai déjà dit que ce
qui est écrit dans les livres anciens a un rapport avec le présent
[1]. C’est comme si une série de
miroirs réfléchissaient, le portant toujours plus avant, un spectacle vu loin
derrière.
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173> Le monde se répète dans les erreurs et dans les repentirs, avec la
différence que les erreurs se sont perfectionnées avec l’évolution de la race
humaine vers la soi-disant civilisation, tandis que les repentirs sont
devenus toujours plus embryonnaires. Pourquoi ? Parce que, avec le passage du
monde de son enfance à une plus grande maturité, la malice et l’orgueil du
monde se sont accrus. Maintenant vous êtes à l’apogée de l’évolution du monde
et vous avez aussi atteint l’apogée de la malice et de l’orgueil.
Ne pensez pas qu’il vous reste
à vivre autant de temps que vous avez vécu. Vous êtes à l’apogée, et cela
devrait vouloir dire qu’il vous reste autant de temps. Mais il n’en sera
rien. La parabole descendante du monde vers la fin ne sera pas aussi longue
que la parabole ascendante. Vous serez précipités dans la fin. Ce sont
justement la malice et l’orgueil qui vous font précipiter, deux poids qui
vous entraînent dans le gouffre de la fin, vers le terrible jugement. En plus de vous entraîner dans la parabole descendante, l’orgueil et
la malice vous émoussent l’esprit au point de vous rendre incapables, par un
repentir sincère, d’arrêter la descente.
Mais si vous avez procédé
ainsi — à reculons dans le bien, la tête la première dans le mal — moi,
l’Éternel, je suis resté immobile dans ma mesure exacte du Bien et du Mal. Du
jour où la lumière fut, et avec elle le monde commença d’exister, l’Esprit,
qui ne se trompe pas, a établi ce qui est Bien et ce qui est Mal. Et la force
humaine, la petite force humaine, ne peut déplacer et effriter ce code
éternel écrit par la main de Dieu sur des pages intouchables et qui ne sont
pas de cette terre.
Dès l’instant où mon vouloir créa le monde, il n’y eut qu’un seul changement
: avant, vous deviez vous gouverner et vous guider à partir des tables de la
Loi et de la parole des prophètes; ensuite, vous m'avez eu moi, Verbe et
Rédempteur, pour vous expliquer la Loi, vous instruire, vous donner mon Sang,
vous apporter l’Esprit qui ne laisse pas d’ombres et vous soutenir, pendant les
siècles, avec les sacrements et les sacramentaux.
Mais qu’avez-vous fait de ma venue ? Un autre poids de fautes dont vous aurez
à répondre.
Veux-tu que nous regardions
ensemble les pages anciennes dans lesquelles on trouve les explications de
l’heure actuelle ? Tu les as perçues comme un aiguillon; mais je vais te les
montrer mieux.
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174> Qu’est-ce qui est promis à celui qui observe la Loi ? Prospérité,
abondance, paix, puissance, une descendance saine et nombreuse, le triomphe
sur les ennemis, car le Seigneur serait sur le fil des épées de ses
serviteurs contre ceux qui voudraient lever la main sur les enfants du Très-Haut.
De quoi est menacé celui qui la transgresse ? De faim, de disette, de
guerres, de défaites, d’épidémies, d’abandon de la part de Dieu, d’oppression
par des ennemis, à la suite de quoi les anciens enfants du Très-Haut
deviendront semblables à des troupeaux persécutés et effrayés, destinés au massacre [2].
Vous vous plaignez de l’heure que vous vivez. Mais la trouvez-vous injuste ?
Ses rigueurs vous semblent-elles trop dures ? Non. Elle est juste et moins
dure que ce que vous méritez.
Je vous ai sauvés et sauvés de
nouveau de mille manières. Je vous ai pardonnés et pardonnés de nouveau pour
sept mille et sept mille crimes. Je suis venu exprès pour vous donner Vie et
Lumière. Moi, Lumière du monde, je suis venu dans vos ténèbres pour vous
apporter la Parole et la Lumière. Je n’ai plus parlé dans les tourbillons
et les flammes par la bouche de mes prophètes. Non. Je suis venu en personne.
J’ai rompu mon pain avec vous, j’ai partagé ma couche avec vous, j’ai sué
avec vous dans la fatigue, je me suis consumé à vous évangéliser, je suis
mort pour vous, j’ai dissipé par ma parole tout doute sur la Loi, j’ai
dissipé par ma résurrection tout doute sur ma Nature, je vous ai laissé ma
propre personne comme Nourriture spirituelle capable de vous donner la Vie,
et vous, vous m’avez donné la mort.
Je vous ai donné la Parole et l’Amour et le Sang de Dieu, et vous avez fermé
vos oreilles à la Parole, votre âme à l’Amour et vous avez blasphémé contre
mon Sang.
Au Tabernacle ancien [3], dans lequel se trouvaient
deux tables de pierre, gravées par le doigt d’un prophète, et un peu de
manne, j’ai substitué le nouveau Tabernacle dans lequel se trouve le vrai
Pain descendu du Ciel [4] et mon Cœur où est écrit le pacte
d’amour que vous, et pas moi, enfreignez.
Vous ne pouvez plus dire : ‘Nous ignorons ce qu’est Dieu’. Je me suis fait
chair pour que vous ayez une chair à aimer, puisqu’il ne suffit pas à votre
lourdeur d’aimer un esprit.
Eh bien ? Qu’avez-vous fait ?
Qu’avez-vous fait toujours plus ? Vous avez tourné le dos à Dieu, à
son autel, à sa personne. Vous n’avez pas voulu de ce Dieu Unique en Trois
Personnes, le vrai Dieu.
Vous avez voulu des dieux. Et vos dieux actuels sont plus ignominieux que les
dieux anciens ou les fétiches des idolâtres. Oui, plus que les fétiches des
idolâtres.
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175> En eux se cache encore le respect de l’image de Dieu telle que leur
mentalité et leur ignorance peuvent la concevoir. Et en vérité, en vérité je
vous dis que les idolâtres naturels seront jugés beaucoup moins sévèrement
que vous, idolâtres par malice, vendus à la pire des idolâtries : l’auto
idolâtrie.
Oui, vous vous êtes créé des dieux de chair, de chair corrompue, et devant
eux, vous avez su chanter hosanna, courber la tête et le dos que vous n’avez
pas su courber devant Dieu. Vous avez méprisé, renié, raillé, brisé ma Loi;
mais vous avez accepté et respecté, comme des esclaves ou des animaux
apprivoisés par le dompteur, la loi mensongère que vous ont donnée de pauvres
hommes encore plus dévoyés que vous et dont le destin fait frémir d’horreur
tout le ciel.
Idolâtres, idolâtres, païens, vendus à la chair, à l’argent, au pouvoir, à
Satan qui est le maître de ces trois règnes néfastes de la chair, de l’argent
et du pouvoir !
Mais pourquoi, pourquoi, ô mon
peuple, es-tu sorti du royaume que je t’avais donné, pourquoi as-tu fui ton
Roi de Perfection et d’Amour et préféré les chaînes et la barbarie du royaume
de Satan, du prince du mal et de la mort ? C’est comme ça que tu récompenses
le Très-Haut qui est ton Père et Sauveur ? Et tu t’étonnes si le feu jaillit
de la terre et pleut du ciel pour réduire en cendres la race opiniâtre et
traîtresse qui a renié Dieu et accueilli Satan et ses ministres ?
Non, Satan n’a pas besoin de
travailler, de se donner de la peine pour vous avaler ! Moi, je dois
peiner pour tenter encore de vous attirer, car si vous avez renié votre
origine, moi, je me souviens d’être votre Père et Sauveur. Jusqu’à l’heure
ultime où vous serez rassemblés pour l’inexorable sélection, je ne renierai
pas mes malheureux enfants et je tenterai encore de les sauver.
Ce châtiment, ô Maria, n’est pas immérité. Il est juste. Il est grave, car
vos fautes sont très graves. Mais il n’est pas infligé par méchanceté par un
Dieu qui est toute bonté. Votre Dieu se donnerait lui-même pour vous
l’épargner s’il savait que cela vous servirait. Mais il doit, il doit
laisser que vous vous punissiez vous-mêmes de vos folies, de vos marchés avec
la Bête.
Mille, dix mille se perdront
aux quatre coins du monde. Mais, dans l’agonie qui vous étouffe, quelqu’un
entendra la voix de Dieu et lèvera du fond des ténèbres son visage vers la
Lumière. Celui qui revient justifie le fouet, car — pense à l’obligation que
vous avez de la protéger — le prix et la valeur d’une âme sont tels que
les trésors de la terre ne suffisent pas à l’acheter. Il faut le Sang d’un
Dieu. Le mien."
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