511> 494.5 – Jésus dit:
"Ce qui me blessait, c'était le manque de charité et de sincérité chez
les accusateurs. Non que l'accusation fût mensongère. La femme était
réellement coupable. Mais ils manquaient de sincérité en se scandalisant
d'une chose commise mille fois par eux et qu'uniquement une plus grande ruse
et une plus grande chance avaient permis qu'elle reste cachée. La
femme, à son premier péché, avait été moins rusée et moins chanceuse. Mais
personne parmi ses accusateurs et ses accusatrices — car même les femmes, si
elles n'élevaient pas la voix, l'accusaient au fond de leur cœur — personne
n'était exempt de faute.
Est adultère celui qui passe à l'acte, et celui qui aspire à l'acte et le désire de toutes ses forces. La luxure existe tant en celui qui pèche qu'en celui qui
désire pécher. Le mal,
il ne suffit pas de ne pas le faire, il faut aussi ne pas désirer le faire.
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de page.
512> Rappelle-toi,
Maria, la première parole de ton Maître, quand il t'a appelée du bord du
précipice où tu étais : "Le
mal. il ne suffit pas de ne pas le faire. Il faut aussi ne pas désirer le
faire" .
Celui qui caresse des pensées sensuelles et provoque, par des lectures et
des spectacles recherchés exprès et par des habitudes malsaines, des
impressions sensuelles, est aussi impur que celui qui commet la faute matériellement. J'ose dire : est plus coupable, car il va par la pensée
contre la nature et non seulement contre la morale. Je ne parle pas non plus de ceux qui passent
à de véritables actions contre nature. La seule excuse est une maladie
organique ou psychique. Celui qui n'a pas cette excuse est de dix degrés
inférieur à la bête la plus dégoûtante. Pour condamner avec justice, il
faudrait être exempt de faute.
Je vous renvoie aux dictées antérieures où je parle des conditions
essentielles pour être juge.
Ils
ne m'étaient pas inconnus les cœurs des pharisiens et ceux des scribes, ni de
ceux qui s'étaient unis à eux pour se déchaîner contre la coupable. Péchant
contre Dieu et contre le prochain, il y avait en eux des fautes contre le
culte, des fautes contre leurs parents, des fautes contre le prochain, des
fautes nombreuses surtout contre leurs épouses. Si par un miracle j'avais
commandé à leur sang d'écrire sur leurs fronts leur péché, parmi les
nombreuses accusations aurait dominé celle de "adultères" de fait ou
de désir.
494.6 – J'ai dit : "C'est ce qui
vient du cœur qui souille l'homme" .
Et à part mon cœur, il n'y avait personne parmi les juges qui eût le cœur
sans souillure.
Sans sincérité et sans charité. Pas même le fait de lui ressembler dans la
soif du désir sensuel ne les portait à la charité. C'était Moi qui avais de
la charité pour la femme avilie. Moi, le seul qui aurait dû en avoir du
dégoût. Mais rappelez-vous bien ceci : "Meilleur on est, et plus on a de pitié pour les
coupables". On n'a
pas d'indulgence pour la faute elle-même, cela non. Mais on a de la
compassion pour les faibles qui n'ont pas su résister à la faute.
L'homme ! Oh ! plus qu'un roseau fragile et un délicat liseron,
il est facilement plié par la tentation et porté à
s'accrocher là où il espère trouver du réconfort.
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513> Car
bien souvent la faute arrive, surtout chez le sexe le plus faible, à cause de
cette recherche de réconfort. Aussi je dis que celui qui manque d'affection pour sa femme, et même pour sa propre fille, est
quatre-vingt-dix fois sur cent responsable de la faute de sa femme ou de sa
fille et en répondra pour elles. Aussi bien une sotte affection, qui n'est
qu'un stupide esclavage d'un homme pour une femme ou d'un père pour sa fille,
que l'absence d'affections ou pis encore une faute de la propre passion qui
porte un mari à d'autres amours et des parents à des soucis étrangers à leurs
enfants, sont des foyers d'adultères et de prostitution et sont comme tels condamnés
par Moi. Vous êtes des êtres doués de raison et guidés par une loi divine et
une loi morale. Donc se rabaisser à une vie de sauvages ou de brutes, devrait
horrifier votre grand orgueil. Mais l'orgueil, qui dans ce cas
serait même utile, vous l'avez pour
de bien autres choses.
494.7 – J'ai regardé Pierre et Jean
d'une manière différente, car au premier: un homme, j'ai voulu dire :
"Pierre, toi aussi, ne manque pas de charité et de sincérité", et
lui dire, comme à mon futur Pontife : "Rappelle-toi cette heure, et juge
comme ton Maître, à l'avenir"; alors qu'au second, un jeune à l'âme
encore d'enfant, j'ai voulu dire : "Tu peux juger et tu ne juges pas car
tu as le même cœur que Moi. Merci, aimé, d'être tellement mien, que tu es un
second Moi-même". J'ai éloigné les deux avant d'appeler la femme, pour
ne pas augmenter son humiliation par la présence de deux témoins.
Apprenez, ô hommes sans pitié. Si coupable que soit quelqu'un, il faut toujours le traiter
avec respect et charité. Ne pas
jouir de son anéantissement, ne pas s'acharner contre lui, même pas par des
regards curieux. Pitié, pitié pour qui tombe !
À la coupable j'indique la
voie à suivre pour se racheter. Retourner chez elle, demander humblement
pardon et l'obtenir par une vie droite. Ne plus céder à la chair. Ne pas
abuser de la Bonté divine et de la bonté humaine pour ne pas payer plus
durement que la première fois la double ou multiple faute. Dieu pardonne, et
Il pardonne parce qu'il est la Bonté. Mais l'homme, bien que j'aie dit :
"Pardonne à ton frère soixante-dix fois sept fois" , ne sait pas pardonner deux fois.
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514> Je ne lui ai pas donné la paix et
la bénédiction parce qu'elle n'avait pas en elle ce complet détachement de
son péché qui est requis pour être pardonné. Dans sa chair, et
malheureusement dans son cœur, elle n'avait pas la nausée du péché. Marie
de Magdala, après avoir goûté la saveur de mon Verbe, avait eu le dégoût du
péché et elle était venue à Moi avec la volonté totale d'être une autre. Mais
elle, elle flottait encore entre les voix de la chair et celles de l'esprit.
Et elle, dans le trouble du moment, n'avait pas pu encore mettre la hache
contre la souche de la chair et l'abattre pour aller mutilée du poids de son
avidité vers le Royaume de Dieu, mutilée de ce qui était pour elle la ruine,
mais pourvue de ce qui est le salut.
Tu veux savoir si ensuite elle s'est sauvée ? Ce n'est pas pour tous que j'ai
été Sauveur. Pour tous, j'ai voulu l'être, mais je ne l'ai pas été car pas
tous ont eu la volonté d'être sauvés. Et cela a été une des flèches les plus
pénétrantes de mon agonie du Gethsémani.
Va en paix, toi,
Maria de Marie, et désire ne pas pécher, même dans des bagatelles. Sous le
manteau de Marie, il n'y a que des choses pures. Sache t’en souvenir.
Le texte suivant ne figure que dans
l’ancienne édition de 1985 :
Un jour, Maria, ma Mère, t'a dit : "Je vous demande avec pleurs à mon
Fils". Et une autre fois : "Je laisse à mon Jésus le soin de me
faire aimer... Quand vous m'aimez, je viens et ma venue est joie et
salut".
La Mère t'a voulue, et je t'ai donnée à
elle. Je t'y ai portée plutôt, car je sais que là où je puis faire
plier par l'autorité, elle vous porte
par la caresse de l'amour et elle vous y porte encore mieux que Moi. Son
toucher est un sceau devant lequel fuit Satan. Maintenant tu as son vêtement,
et si tu es fidèle aux prières des deux Ordres, tu médites chaque jour toute
la vie de notre Mère : ses joies et ses douleurs; c'est-à-dire mes joies et
mes douleurs. Car du moment où de Verbe je devins Jésus, j'ai avec elle,
et pour les mêmes motifs, jubilé ou pleuré.
Tu vois donc qu'aimer Marie c'est aimer Jésus. C'est l'aimer plus facilement.
Car Moi, je te fais porter la croix et je te mets sur la croix. La Mère, au
contraire, te porte ou reste au pied de la croix pour te recevoir sur son
cœur qui ne sait qu'aimer. Même dans la mort, le sein de Marie est plus doux
qu'un berceau. Celui qui expire en elle n'entend que les voix des
chœurs angéliques qui tourbillonnent autour de Marie. Il ne voit pas les ténèbres,
mais le doux rayonnement de l'Étoile du Matin. Il n'entend pas les pleurs
mais son sourire. Il ne connaît pas la terreur. Qui ose arracher, de Nous qui
l'aimons, une de ses créatures des bras de Marie ?
Ne me dis pas "Merci" à Moi. Dis-le à elle qui a voulu ne se
souvenir de rien, excepté du peu de bien que tu as fait et de l'amour que tu
as pour Moi. Et c'est pour cela qu'elle t'a voulue, pour dompter sous son
pied, ce que ta bonne volonté n'arrivait pas à maîtriser. Crie : "Vive
Marie !" Et reste à ses pieds, au pied de la Croix. Tu orneras ton
vêtement des rubis de mon Sang et des perles de ses larmes. Tu auras un
vêtement de reine pour entrer dans mon Royaume.
Va en paix. Je te bénis."
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