Vision
du vendredi 12 octobre 1945
512> La ville de Naïm est
toute en fête, Jésus est son hôte, pour la première fois depuis la
résurrection du jeune Daniel.
Précédé et suivi par un grand nombre de personnes, Jésus traverse la ville en
la bénissant. À ceux de Naïm se sont unies d'autres personnes d'autres lieux,
provenant de Capharnaüm où ils étaient allés le chercher et d'où on les avait
envoyés à Cana; et de là à Naïm. J'ai l'impression que maintenant qu'il a de
nombreux disciples, Jésus a organisé une sorte de réseau d'informations, de
sorte que les voyageurs qui le cherchent puissent le trouver malgré ses
continuels déplacements, bien que de quelques milles par jour, suivant que le
permettent la saison et la brièveté des jours. Et parmi ceux qui sont allés
le chercher d'ailleurs, il ne manque pas de pharisiens et de scribes très
polis en apparence...
Jésus est reçu dans la maison du jeune ressuscité. S'y trouvent aussi
rassemblés les notables du pays, la mère de Daniel,
voyant les scribes et les pharisiens : sept comme les vices capitaux, les invite humblement en s'excusant de ne pas leur offrir
une demeure plus digne.
"Il y a le Maître, il y a le Maître, femme. Cela donne de la valeur même
à une caverne, mais ta maison est bien mieux qu'une caverne et nous y entrons
en disant : "Paix à toi et à ta maison"
En effet la femme, tout en n'étant certainement pas riche, s'est mise en
quatre pour honorer Jésus. Certainement sont entrées en lice toutes les
richesses de Naïm réunies pour orner la maison et la table. Et les
propriétaires respectives observent, de tous les points possibles, la troupe
qui passe dans le couloir d'entrée donnant accès à deux pièces dans
lesquelles la maîtresse de maison a préparé les tables. Peut-être ont-elles demandé cela seulement pour le prêt de la
vaisselle, des nappes et des sièges et pour le travail aux fours : voir
de près le Maître et respirer là où il respire. Et maintenant elles se
présentent çà et là, rouges, enfarinées, couvertes de cendre ou avec leurs
mains dégoulinantes, selon leurs occupations culinaires. Elles regardent,
elles prennent leur petite part de regard divin, leur petite part de voix
divine, boivent la douce bénédiction et la douce figure de tous leurs yeux et
de toutes leurs oreilles, et elles retournent encore plus rouges à leurs
fours, leurs huches et leurs éviers : heureuses.
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513> Très heureuse aussi celle qui, avec la maîtresse de
maison, offre les bassins des ablutions aux hôtes de marque. C'est une jeune
fille aux cheveux et aux yeux noirs et au teint couleur de rose. Et elle
devient encore plus rose, lorsque la maîtresse de maison avertit Jésus que
c'est l'épouse de son fils et que ce sera bientôt les noces. "Nous avons
attendu ta venue pour les célébrer, pour que la maison toute entière fût
sanctifiée par Toi, Mais maintenant bénis-la elle aussi pour qu'elle soit une
bonne épouse dans cette maison." Jésus la regarde et comme la jeune
épouse s'incline, il lui impose les mains en disant : "Que
refleurissent en toi les vertus de Sara, de Rébecca et de Rachel et que de toi naissent de vrais enfants de Dieu, pour
sa gloire et pour la joie de cette demeure."
Maintenant Jésus et les notables sont purifiés et ils entrent dans la salle du festin avec le jeune
maître de maison, alors que les apôtres et d'autres hommes de Naïm moins
influents entrent dans la pièce en face. Et le repas a lieu.
Je comprends d'après les conversations qu'avant le commencement de la vision,
Jésus avait prêché et opéré des guérisons à Naïm, mais les pharisiens
s'arrêtent peu à cela. Par contre ils accablent de questions les gens de Naïm
pour avoir des détails sur la maladie dont était mort Daniel, combien
d'heures s'étaient écoulées entre la mort et la résurrection, si on l'avait
complètement embaumé, etc., etc. Jésus s'abstrait de toutes ces recherches et
il parle avec le ressuscité qui est tout à fait bien et qui mange avec un
appétit formidable.
Mais un pharisien appelle Jésus pour Lui demander s'il était au courant de la
maladie de Daniel.
"J'arrivais d'Endor, tout à fait par hasard, ayant voulu faire plaisir à Judas de Kériot comme je l'avais fait pour Jean de Zébédée. Je
ne savais même pas que je devrais passer par Naïm quand j'avais commencé le
voyage pour le pèlerinage pascal" répond Jésus.
"Ah ! Tu n'étais pas allé exprès à Endor ?" demande un
scribe étonné.
"Non. Je n'avais pas la moindre intention d'y aller, alors."
"Et pourquoi donc alors y es-tu allé ?"
"Je l'ai dit : parce que Judas de Simon voulait y aller."
"Et pourquoi ce caprice ?"
"Pour voir la grotte de la magicienne."
"Peut-être tu lui en avais parlé..."
"Jamais ! Je n'avais pas de raison."
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514> "Je veux dire... peut-être tu as expliqué avec cet
épisode d'autres sortilèges, pour initier tes disciples à..."
"À quoi ? Pour initier à la sainteté, il n'est pas besoin de
pèlerinages. Une cellule ou une lande déserte, un pic sur la montagne ou une
maison solitaire suffit pour cela. Il suffit que chez celui qui enseigne il y
ait austérité et sainteté, et en celui qui écoute la volonté de se
sanctifier. Voilà ce que j'enseigne, et rien d'autre."
"Mais les miracles qu'ils font eux, les disciples, que sont-ils, sinon
des prodiges et..."
"Et volonté de Dieu. Cela seulement. Et plus ils deviendront saints, et
plus ils en feront. Par l'oraison, le sacrifice et l'obéissance à Dieu. Pas
autrement."
"En es-tu sûr ?" demande un scribe en tenant son menton dans
sa main et en regardant Jésus par-dessous. Et son ton est discrètement
ironique et même compatissant.
"Moi, je leur ai donné ces armes et
cette doctrine. Si ensuite, parmi eux, et ils sont si nombreux, il se trouve
quelqu'un qui s'abaisse à d'indignes pratiques, par orgueil ou autre chose,
ce n'est pas de Moi que sera venu le conseil. Je peux prier pour essayer de
racheter le coupable. Je peux m'imposer de dures pénitences expiatoires pour
obtenir de Dieu qu'Il l'aide particulièrement par les lumières de sa sagesse
à voir l'erreur. Je peux me jeter à ses pieds pour le supplier, de tout mon
amour de Frère, de Maître, d'Ami, de quitter la faute. Et je ne penserais pas
m'avilir en le faisant, car le prix d'une âme est tel qu'il vaut la peine de
subir n'importe quelle humiliation pour obtenir cette âme. Mais je ne peux
faire plus que cela. Et si malgré cela, la faute continue, mes yeux et mon
cœur de trahi et incompris Maître et Ami répandront pleurs et sang."
Quelle douceur et quelle tristesse dans la voix et dans l'aspect de
Jésus !
Scribes et pharisiens se regardent entre eux. Tout un jeu de regards, mais
ils ne disent rien d'autre sur ce sujet. Au contraire ils demandent au jeune Daniel
s'il se souvient ce que c'est que la mort, ce qu'il a éprouvé en revenant à
la vie, et ce qu'il a vu dans l'intervalle entre la vie et la mort.
"Moi, je sais que j'étais mortellement malade et j'ai souffert l'agonie.
Oh ! quelle chose redoutable ! Ne m'y faites pas penser !...
Et pourtant un jour viendra où je devrai la souffrir de nouveau !
Oh ! Maître !..." Il le regarde terrorisé, pâle à la pensée de
devoir mourir de nouveau.
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515> Jésus le réconforte doucement en disant : "La
mort en elle-même est expiation. Toi, en mourant deux fois, tu seras
complètement purifié des taches et tu jouiras tout de suite du Ciel. Que
cette pensée pourtant te fasse vivre en saint, pour qu'il n'y ait en toi que
des fautes involontaires et vénielles."
Mais les pharisiens reviennent à l'attaque : "Mais. qu'as-tu
éprouvé en revenant à la vie ?"
"Rien. Je me suis trouvé vivant et sain comme si je m'étais éveillé d'un
long et lourd sommeil."
"Mais tu te rappelais que tu étais mort ?"
"Je me souvenais que j'avais été très malade, jusqu'à l'agonie. C'est
tout."
"Et qu'est-ce que tu te rappelles de l'autre monde ?"
"Rien. Il n'y a rien. Un trou noir, un espace vide dans ma vie...
Rien."
"Alors, pour toi, il n'y a pas de Limbes, pas de Purgatoire, pas
d'Enfer ?"
"Qui dit qu'il n'y en a pas ? Bien sûr qu'il y en a. Mais moi, je
ne m'en souviens pas."
"Mais es-tu sûr d’avoir été mort ?"
Tous les gens de Naïm bondissent : "S'il était mort ? Et que
voulez-vous de plus ? Quand nous l'avons mis sur la civière, il
commençait déjà à sentir mauvais. Et puis ! Avec tous les baumes et
toutes les bandelettes un géant même en serait mort."
"Mais toi, tu ne te souviens pas d’être mort ?"
"Je vous ai dit que non." Le jeune homme s'impatiente et il
ajoute : "Mais qu'est-ce que vous voulez prouver avec ces longs
discours ? Que tout un pays a fait semblant que j'étais mort, y compris
ma mère, y compris mon épouse qui était au lit, mourant de chagrin, y compris
moi-même ligoté, embaumé, alors que ce n'était pas vrai ? Que
dites-vous ? Qu'à Naïm tous étaient des enfants ou des idiots qui
voulaient plaisanter ? Ma mère a blanchi en quelques heures. On a dû
soigner mon épouse parce que le chagrin et la joie l'avaient rendue comme
folle. Et vous, vous doutez ? Et pourquoi aurions-nous fait
cela ?"
"Pourquoi ? C'est vrai ! Pourquoi l'aurions-nous
fait ?" disent les gens de Naïm.
Jésus ne parle pas. Il joue avec la nappe comme s'il était absent. Les pharisiens
ne savent que dire... Mais Jésus ouvre la bouche à l'improviste quand la
conversation et la discussion semblent terminées, et il dit :
"Voici le pourquoi. Eux (et il montre les pharisiens et les scribes)
veulent prouver que ta résurrection n’est qu'un jeu bien combiné pour
accroître ma réputation auprès des foules.
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516> Moi l'inventeur,
vous les complices pour trahir Dieu et le prochain. Non. Je laisse les
tromperies aux indignes. Je n'ai pas besoin de sorcelleries ni de
stratagèmes, de jeux ou de complicités, pour être ce que Je suis. Pourquoi
voulez-vous refuser à Dieu le pouvoir de rendre l'âme à une chair ? Si
Lui la donne quand la chair se forme, et quand Il crée les âmes à chaque
fois, ne pourra-t-Il pas là rendre quand l'âme, revenant à la chair à la
prière de son Messie, peut être la cause de la venue à la Vérité de foules
nombreuses ? Pouvez-vous refuser à Dieu le pouvoir du miracle ?
Pourquoi voulez-vous le Lui refuser ?"
"Es-tu Dieu !"
"Je suis celui qui suis. Mes miracles et ma doctrine disent qui je suis."
"Mais alors pourquoi ne se souvient-il pas, alors que les esprits
évoqués savent dire ce qu'est l'au-delà ?"
"Parce que cette âme dit la vérité, déjà sanctifiée comme elle l'est par
la pénitence d'une première mort, alors que ce qui parle sur les lèvres des
nécromanciens n'est pas vérité."
"Mais Samuel..."
"Mais Samuel vint sur l'ordre de Dieu, non de la magicienne, pour apporter à celui qui était traître à la Loi le
verdict du Seigneur dont on ne se moque pas dans ses commandements."
"Et alors pourquoi tes disciples le font-ils ?"
La voix arrogante d'un pharisien qui, piqué au vif, monte le ton de la
discussion, appelle l'attention des apôtres qui sont dans la pièce en face,
séparée par un couloir large d'un mètre, sans portes ni lourdes tentures qui
isolent. Entendant qu'on les met en cause, ils se lèvent et viennent, sans
faire de bruit, dans le couloir où ils écoutent.
"En quoi le font-ils ? Explique-toi, et
si ton accusation est vraie, je les avertirai de ne plus faire de choses
contraires à la Loi."
"En quoi, moi, je le sais et avec moi, beaucoup d'autres. Mais Toi qui
ressuscites les morts et qui te dis plus qu'un prophète, découvre-la par
Toi-même. Nous ne te la dirons certainement pas. Tu as des yeux, du reste,
pour voir aussi beaucoup d'autres choses faites quand on ne doit pas les
faire ou omises quand on doit les faire, et qui sont commises par tes
disciples. Et tu ne t'en soucies pas."
"Voulez-vous m'en indiquer quelqu'une."
"Pourquoi tes disciples transgressent-ils les prescriptions des
anciens ? Aujourd'hui, nous les avons observés. Aujourd'hui même, pas
plus tard qu'il y a une heure ! Ils sont entrés dans leur salle pour
manger et ne se sont pas purifiés, auparavant, les mains !" Si les
pharisiens avaient dit : "et ils ont avant égorgé des
habitants" ils n'auraient pas eu un ton d'aussi profonde horreur.
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517> "Vous les avez observés, oui. Il y a tant de
choses à voir, et qui sont belles et bonnes. Des choses qui font bénir le
Seigneur de nous avoir donné la vie pour que nous ayons la possibilité de les
voir et parce qu'Il a créé ou permis ces choses. Et pourtant vous ne les regardez
pas, et avec vous beaucoup d'autres. Mais vous perdez votre temps et la paix
à poursuivre ce qui n'est pas bon.
Vous semblez des chacals : ou plutôt des hyènes qui suivent à la trace
une puanteur en négligeant les ondes parfumées que le vent apporte des
jardins pleins d'arômes. Les hyènes n'aiment pas les lys et les roses, le
jasmin et le camphre, les cinnamomes et les œillets. Pour elles ce sont des
odeurs désagréables. Mais la puanteur d'un corps en putréfaction au fond d'un
ravin, ou dans une ornière, enseveli sous les ronces où l'a enseveli un
assassin, ou rejeté par la tempête sur une plage déserte, gonflé, violet,
crevé, horrible, oh ! quel parfum agréable pour les hyènes ! Et
elles flairent le vent du soir, qui condense et transporte avec lui toutes
les odeurs que le soleil a évaporées après les avoir chauffées, pour sentir
cette vague odeur qui les attire et, après les avoir découvertes et en avoir
trouvé la direction, les voilà qui partent en courant, le museau à l'air, les
dents déjà découvertes dans ce frémissement des mâchoires semblable à un rire
hystérique, pour aller là où se trouve la putréfaction. Et que ce soit un
cadavre d'homme ou de quadrupède, ou d'une couleuvre tuée par le paysan, ou
d'une fouine tuée par la ménagère, serait-ce simplement un rat oh !
voilà qui plaît, qui plaît, qui plaît ! Et dans cette puanteur
repoussante, elles enfoncent leur crocs et se régalent et se pourlèchent les
lèvres...
Des hommes se sanctifient de jour en jour ? Ce n'est pas une chose qui
intéresse ! Mais si un seul fait du mal, ou plus d'un néglige une chose
qui n'est pas un commandement divin mais une pratique humaine - appelez-la
même tradition, précepte, comme vous voulez, c'est toujours une chose humaine
- voilà alors qu'on se dérange, que l'on note. On suit même un soupçon...
seulement pour se réjouir, en voyant que le soupçon est une réalité.
Mais alors répondez, répondez, vous qui êtes venus non par amour, non par
foi, non par honnêteté, mais dans une intention méchante, répondez :
pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu par une de vos
traditions ? Vous ne viendrez tout de même pas dire qu'une tradition est
plus qu'un commandement ? Et pourtant Dieu a dit : "Honore ton
père et ta mère, et qui maudira son père ou sa mère mérite la
mort" !
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518> Et vous au contraire vous dites : "Quiconque
a dit à son père et à sa mère : 'Corban est ce
que tu devrais avoir de moi' celui-là n'est plus obligé de s'en servir pour
son père et sa mère". Vous avez donc, par votre tradition, annulé le
commandement de Dieu.
Hypocrites ! C'est bien de vous
qu'Isaïe en prophétisant, a dit : "Ce peuple m'honore des lèvres,
mais son cœur est loin de Moi, car il m'honore vainement en enseignant des
doctrines et des commandements humains".
Vous, alors que vous transgressez les commandements de Dieu, vous vous en
tenez aux traditions des hommes, au lavage des amphores et des calices, des
plats et des mains, et d'autres choses semblables. Alors que vous justifiez
l'ingratitude et l'avarice d'un fils en lui offrant l'échappatoire de
l'offrande du sacrifice pour ne pas donner un pain à celui qui l'a engendré
et qui a besoin d'aide et qu'on a l'obligation d'honorer parce qu'il est
père, vous vous scandalisez pour quelqu'un qui ne se lave pas les mains. Vous
altérez et violez la parole de Dieu pour obéir à des paroles que vous avez
faites et que vous avez élevées à la dignité de préceptes. Vous vous
proclamez ainsi plus justes que Dieu. Vous vous arrogez le droit de
législateurs alors que Dieu seul est le Législateur dans son peuple.
Vous..." et il continuerait, mais le groupe ennemi sort sous la grêle
des accusations en bousculant les apôtres et ceux qui étaient dans la maison,
hôtes ou aides de la maîtresse, et qui s'étaient rassemblés dans le couloir,
attirés par l'éclat de la voix de Jésus.
Jésus, qui s'était levé, s'assoit en faisant signe à ceux qui sont là
d'entrer tous là où il est, et il leur dit : "Écoutez-moi tous et
entendez cette vérité. Il n'est rien en dehors de l'homme qui, entrant en
lui, puisse le contaminer. Mais ce qui sort de l'homme, c'est cela qui
contamine.
Entende qui a des oreilles pour entendre et qu'il mette en œuvre son
intelligence pour comprendre, et sa volonté pour agir. Et maintenant allons.
Vous de Naïm, persévérez dans le bien et que ma paix soit avec vous."
Il se lève, salue en particulier le maître et la maîtresse de maison, et
s'éloigne par le couloir. Mais il voit les femmes amies qui, rassemblées dans
un coin, le regardent enchantées et il va directement vers elles en
disant : "Paix à vous aussi. Que le Ciel vous récompense pour
m'avoir reçu avec un amour qui ne m'a pas fait regretter la table maternelle.
J'ai ressenti votre amour de mère en toute miette de pain, en toute sauce ou
rôti, dans la douceur du miel, dans le vin frais et parfumé.
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519> Aimez-moi toujours ainsi, braves femmes de
Naïm. Et une autre fois ne vous donnez pas tant de mal pour Moi. Il me suffit
d'un pain et d'une poignée d'olives assaisonnée de votre sourire maternel et
de votre regard honnête et bon. Soyez heureuses dans vos maisons car la
reconnaissance du Persécuté est sur vous et il part consolé par votre
amour."
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