| Le jeudi 23 mai 1946. 68>  442.1 - C'est
  à peine, mais juste à peine quand l'orient rougit au premier signe de
  l'aurore, que Judas
  de Kérioth frappe à la porte de la petite
  maison de Nazareth. 
 Sur le chemin, il n'y a que des paysans, ou plutôt des petits propriétaires
  de Nazareth, qui s'en vont vers leurs vignes ou leurs oliveraies, avec leurs
  outils de travail, et ils regardent étonnés l'homme qui frappe à une heure si
  matinale à la maison de Marie. Ils chuchotent entre eux.
 
 "C'est un disciple" dit quelqu'un qui répond à la réflexion d'un
  autre. "Il cherche certainement Jésus de Joseph."
 
 "Laisse tomber ! C'est Judas de Kérioth. Il ne me plaît pas, cet
  homme. Peut-être nous avons beaucoup de torts envers Jésus et nous agissons
  mal. Mais lui, celui-là, l'an dernier a fait beaucoup de mal parmi nous...
  Peut-être nous nous serions convertis, mais lui..."
 
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 69> "Quoi ? Quoi ? Comment le
  sais-tu ?"
 
 "J'étais présent un soir dans la maison du chef de la synagogue et, comme un imbécile, j'ai cru tout de suite à tout...
  Maintenant... assez ! Je crois avoir péché."
 
 "Peut-être lui aussi s'est aperçu qu'il avait péché et..."
 
 Ils s'éloignent et je n'entends plus rien.
 
 
  442.2 - Judas revient frapper à la petite
  porte contre laquelle il s'est appliqué, le visage contre le bois, comme pour
  éviter d’être vu et reconnu. Mais la petite porte reste close. Judas fait un
  geste de désappointement et il s'éloigne en prenant le sentier qui côtoie le
  jardin et il tourne en arrière de la maison. Il jette un coup d’œil
  par-dessus la haie dans le jardin tranquille. Seules les colombes l'animent. 
 Judas se demande ce qu'il va faire. Il monologue :
 
 "Serait-elle partie elle aussi ? Et pourtant... je l'aurais vue...
  Et puis ! Non. Hier soir, j'ai entendu sa voix... Elle est peut-être
  allée dormir chez sa belle-sœur... Ouf ! Cela est ennuyeux comme une
  abeille sur le visage, car elles vont revenir ensemble et moi, je veux parler
  à elle seule, sans avoir cette vieille pour témoin. Elle est bavarde et me
  ferait des observations. Je ne veux pas d'observations, moi. Et elle est
  rusée comme toutes les vieilles femmes du peuple.
  Elle n'admettrait pas mes excuses et le
  ferait remarquer à sa stupide colombe de belle-sœur... Elle, je suis sûr
  de... l'embobiner à mon gré. Elle est lente à comprendre comme une brebis...
  Et moi je dois réparer ce qui est arrivé à Tibériade. Parce que si
  elle parle... Et puis aura-t-elle parlé ou gardé le silence ? Si elle a
  parlé. ..il est plus difficile d'arranger les choses… Mais elle n'aura pas
  parlé... Elle confond vertu et sottise. Telle la Mère, telle Fils... Et les
  autres travaillent pendant qu'eux dorment. Et du reste, ils ont raison.
  Pourquoi les laisser de côté, s'il semble qu'ils veuillent... Mais que
  veulent-ils ? ... J'ai la tête tellement embrouillée... Je dois cesser
  de boire et... Bon ! Mais l'argent tente, et je suis comme un poulain
  que l'on a tenu trop longtemps renfermé. Deux ans, dis-je !
  Davantage ! Deux ans de toutes sortes de privations. Mais cependant...
  que disait avant-hier Elchias ?
  Hé ! il ne me donne pas un mauvais enseignement !
  Certainement ! Tout est permis, pourvu que l'on réussisse à installer
  Jésus sur le trône. Mais si Lui ne veut pas ? Pourtant il doit penser
  que si on ne triomphe pas, tout se termine pour nous comme pour les partisans
  de Théodas ou de Jude le galiléen
  ... 
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 70> Peut- être ferais-je bien de me séparer parce que...
  voilà, je ne sais pas si ce qu'ils veulent eux est bon.
  Je me fie peu à eux... Ils sont trop changés
  depuis quelque temps... Je ne voudrais pas... Horreur ! Moi servir à
  faire du tort à Jésus ? Non. Je me sépare. Pourtant il est amer d'avoir
  rêvé le règne et de redevenir, quoi ? Rien... Mais il vaut mieux rien
  que... Lui ne cesse de dire : ''Celui qui fera le grand péché".
  Ohé ! ce ne sera pas moi, hein ! Moi ? Moi ?  Plutôt me noyer dans
  le lac... Je m'en vais. Il vaut mieux que je m'en aille. J'irai chez ma mère,
  je me ferai donner de l'argent parce que je ne puis sûrement pas demander de
  l'argent aux synhédristes pour m'en aller. Ils m'aident parce qu'ils espèrent
  que je les aide à sortir de l'incertitude. Une fois que Jésus est roi, nous
  sommes tranquilles. La foule avec nous... Hérode...
  qui se préoccupera de lui ? Pas les romains, pas le peuple. Il est haï
  de tous ! Et... et... Mais Jésus est capable de renoncer dès que
  proclamé roi. Oh ! bien ! Quand Eléazar d'Anna me donne l'assurance
  que son père est prêt à le couronner roi !... Après, il ne peut se
  défaire du caractère sacré. 
 Au fond... moi je fais comme l'intendant infidèle de sa parabole … J'ai
  recours aux amis pour moi, oui, c'est vrai, mais aussi pour Lui. Je fais donc
  servir des moyens injustes pour... Et pourtant non ! Je dois encore
  essayer de le persuader. Je ne suis pas convaincu de bien agir en usant de ce
  subterfuge… et, oh ! si je pouvais le persuader ! Car ce serait
  tellement beau ! Tellement... Oui ! C'est ce qui vaut le mieux.
  Dire tout franchement au Maître. Le supplier... Pourvu que Marie n'ait pas
  parlé de Tibériade... Comment ai-je dit à Marie de Lui dire ?
  ...Ah ! voilà ! Le refus des romaines : Maudite cette
  femme ! Si je n'étais pas allé chez elle ce soir-là, je n'aurais pas
  rencontré Marie !
  Mais qui pouvait penser que Marie était à Tibériade ? Et penser que la
  veille du sabbat, le jour, et le lendemain, je ne sortais jamais pour éviter
  de voir quelque apôtre... Imbécile ! Imbécile ! Ne pouvais-je aller
  à Hippos, à Guerguesa pour chercher des filles ? Non ! Justement
  là ! À Tibériade par où doivent passer ceux de Capharnaüm pour venir
  ici... Mais tout cela vient des romaines... J'espérais...
 
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 71> Non, c'est ce que je dois dire pour m'excuser, mais ce
  n'est pas vrai. Il est inutile que je me le dise à moi qui sais pourquoi j'y
  suis allé : pour avoir un rendez-vous avec des puissants d'Israël, et
  pour jouir, puisque j'ai pas mal d'argent... Pourtant... comme il s'en va
  vite l'argent ! Sous peu je ne vais plus en avoir... Ah ! Ah !
  Je vais raconter quelque histoire à Elchias et compagnie, et ils vont encore
  m'en donner..."
 
 
  442.3 - "Judas ! Es-tu fou ?
  Voilà un moment que je te regarde du haut d'un olivier. Tu gesticules, tu
  parles tout seul... Le soleil de Tammuz t-a-t-il fait mal ?" crie Alphée de Sara en se montrant d'un
  croisement de branches d'un olivier gigantesque, à une trentaine de mètres de
  l'endroit où est Judas. 
 Judas sursaute, regarde de ce côté, le voit et bougonne :
 
 "Que la mort te prenne ! Maudit pays d'espions !"
 
 Mais avec un sourire aimable, il crie :
 
 "Non, je suis inquiet que Marie n'ouvre pas... Ne se sentirait-elle pas
  mal ? J'ai frappé et frappé… !"
 
 "Marie ? Tu peux toujours frapper ! Elle est chez une pauvre
  vieille qui se meurt. On l'a appelée à la troisième veille..."
 
 "Mais je dois lui parler."
 
 "Attends. Je descends et je vais l'avertir. Mais en as-tu vraiment
  besoin ?"
 
 "Hé ! Oui ! Je suis ici depuis le premier rayon de
  soleil."
 
 Alphée, empressé, descend de l'arbre et s'en va rapidement.
 
 "Lui aussi m'a vu ! Et maintenant, certainement, elle va revenir
  avec l'autre ! Rien ne me réussit !"
 
 Et il sort une litanie de reproches à Nazareth, aux nazaréens, à Marie
  d'Alphée et jusqu'à la charité de Marie très Sainte pour la mourante et à la
  mourante elle-même...
 
 
  442.4 - Il
  n'a pas encore fini que s'ouvre la porte qui de la salle à manger donne sur
  le jardin, et sur le seuil apparaît une Marie très pâle et très triste. 
 "Judas !"
 
 "Marie !" disent-ils en même temps.
 
 "Je vais t'ouvrir la porte. Alphée m'a dit seulement : "Va à
  la maison. Il y a quelqu'un qui te demande" et je suis accourue,
  d'autant plus que la pauvre vieille n'a plus besoin de moi. Elle a fini de
  souffrir pour un fils mauvais..."
 
 Judas, pendant que Marie parle, court le long du sentier et revient sur le
  devant de la maison... Marie lui ouvre.
 
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 72> "Paix à toi, Judas de Kérioth. Entre."
 
 "Paix à toi, Marie."
 
 Judas hésite un peu. Marie est douce mais sérieuse.
 
 "J'ai frappé si longtemps à l'aurore."
 
 "Hier soir, un fils a fait éclater le cœur d'une mère... Et ils sont
  venus chercher Jésus. Mais Jésus n'est pas là. À toi aussi, je le dis :
  "Jésus n'est pas là. Tu es venu trop tard"
 
 "Je le sais qu'il n'est pas là."
 
 "Comment le sais-tu ? Tu viens d'arriver..."
 
 "Mère, je veux être franc avec toi qui es bonne : c'est depuis hier
  que je suis ici..."
 
 "Et pourquoi n'es-tu pas venu ? Tes compagnons pendant ces sabbats
  n'ont manqué qu'une seule fois…"
 
 "Hé ! je le sais ! Je suis allé à Capharnaüm et je ne les ai
  pas trouvés."
 
 "Ne mens pas Judas. À Capharnaüm, tu n'y es
  jamais allé. Barthélemy y est toujours resté et il ne t'a jamais vu.
  Barthélemy est venu seulement hier, mais toi, tu étais ici... et donc...
  Pourquoi mens-tu, Judas ? Ne sais-tu pas que le mensonge est le premier pas vers le vol et l'homicide ? La
  pauvre Esther est morte, tuée par la douleur à cause de la conduite de son
  fils. Et Samuel, son fils, commença à devenir la honte de Nazareth avec de
  petits mensonges qui devinrent ensuite de plus en plus grands... De là, il
  est arrivé à tout le reste. Veux-tu l'imiter, toi, apôtre du Seigneur ?
  Veux-tu faire mourir de douleur ta mère ?"
 
 Le reproche est fait à voix basse, lentement. Mais comme il tombe
  juste ! Judas ne sait que répliquer. Il s'assoit soudainement, la tête
  dans les mains.
 
 Marie l'observe, puis elle dit :
 
 
  442.5 - "Eh bien ? Pourquoi as-tu
  voulu me voir ? Pendant que j'assistais la pauvre Esther, je priais pour
  ta mère... et pour toi... car vous me faites pitié, l'un et l'autre, et pour
  deux motifs différents." 
 "Alors, si tu as pitié, pardonne-moi."
 
 "Je n'ai jamais eu de rancœur."
 
 "Comment ? ...Pas même pour... ce matin à Tibériade ? ...Tu
  sais ? J'étais ainsi parce que le soir précédent les romaines m'avaient
  mal reçu, comme si j'étais un fou et comme... si je trahissais le Maître.
  Oui, je l'avoue, j'ai mal fait de parler à Claudia. Je me suis trompé sur son
  compte.
 
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 73> Mais je croyais bien faire. J'ai affligé le Maître. Lui
  ne me l'a pas dit, mais je sais qu'il sait que moi j'ai parlé. C'est sûrement
  Jeanne qui l'a prévenu et Jeanne n'a jamais pu me voir, et les romaines m'ont
  causé de la peine... Pour oublier, j'ai bu..."
 
 Marie a une expression de compassion involontairement ironique, et elle
  dit :
 
 "Alors, Jésus, pour toute la peine qu'il goûte chaque jour devrait être
  ivre toutes les nuits..."
 
 "Lui en as-tu parlé ?"
 
 "Moi, je n'accrois pas l'amertume du calice de mon Fils en Lui faisant
  connaître de nouvelles défections, chutes, péchés, embûches... Je me suis tue
  et je me tairai."
 
 Judas glisse à genoux et il essaie de déposer un baiser sur la main de Marie,
  mais elle se retire, sans impolitesse, mais bien décidée à ne pas se laisser
  toucher.
 
 "Merci, Mère ! Tu me sauves. C'est pour cela que j'étais venu
  ici... et pour que tu me rendes plus facile d'approcher le Maître sans
  reproches et sans honte."
 
 "Pour l'éviter, il suffisait que tu ailles à Capharnaüm pour venir ici
  avec les autres. C'était très simple."
 
 "C'est vrai... Mais les autres ne sont pas bons, et ils m'ont fait
  espionner pour ensuite me faire des reproches et m'accuser."
 
 "N'offense pas tes frères, Judas. Cela suffit de pécher ! Toi, tu
  as espionné ici, à Nazareth, patrie du Christ..."
 
 Judas l'interrompt :
 
 "Quand ? L'an passé ? Voilà ! Ils ont déformé mes
  paroles ! Mais crois bien que je..."
 
 "Je ne sais pas ce que tu as dit et fait l'an dernier. Mais je parle
  d'hier. Tu es ici depuis hier. Tu sais que Jésus est parti. Tu as donc
  enquêté. Et pas auprès des maisons amies de Aser, Ismaël, Alphée, ou du frère
  de Jude ou Jacques, pas auprès de Marie d'Alphée et du petit nombre de ceux
  qui aiment Jésus, car si tu l'avais fait ils seraient venus me le dire. La
  maison d'Esther s'était remplie de femmes, à l'aube, quand elle est morte,
  mais aucune ne savait rien de toi. C'étaient les meilleures d'entre les
  femmes de Nazareth, celles qui m'aiment et qui aiment Jésus, et qui
  s'efforcent de pratiquer sa Doctrine malgré l'hostilité de leurs maris, pères
  et fils. Tu as donc enquêté auprès de ceux qui sont les ennemis de mon Jésus.
  Comment appelles-tu cela ? Moi, je ne le dis pas. C'est toi qui dois te
  le dire, à toi-même.
 
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 74> Pourquoi l'as-tu fait ? Je ne veux pas le savoir.
 
  442.6 - Je te dis seulement ceci : beaucoup d'épées seront enfoncées dans mon cœur, enfoncées et
  enfoncées plusieurs fois, sans pitié, par les hommes qui affligent mon Jésus
  et le haïssent. Mais l'une sera la tienne et elle ne sera plus enlevée. Car
  le souvenir de toi, Judas, qui ne veux pas te sauver, de toi qui te ruines,
  de toi qui me fais peur, non pas peur pour moi-même mais pour ton âme, ne
  sortira plus de mon cœur. L'une l'y a fixée le
  juste Syméon
  quand je portais sur mon cœur mon Bébé, mon petit Agneau
  saint... L'autre... l'autre c'est toi... La pointe de ton épée déjà me
  torture le cœur. Mais tu n'es pas rassasié encore de donner cette peine à une
  pauvre femme... et tu attends d'enfoncer ton épée toute entière, ton épée de
  bourreau, dans le cœur de celle qui ne t'a donné que de l'amour... Mais je
  suis sotte de prétendre à la pitié de toi qui ne l'as pas pour ta
  mère !... Au contraire, voilà, c'est dit ! D'un seul coup tu nous
  transperceras, elle et moi, ô fils malheureux que ne sauvent pas les prières
  de deux mères… !" 
 Marie pleure en parlant et les larmes ne tombent
  pas sur la tête brune de Judas car il est resté là où il est tombé à genoux,
  à distance de Marie... C'est le pavement de briques qui les boit ces larmes
  saintes... Et la scène me ramène le souvenir d'Aglaé sur laquelle, au
  contraire, puisqu'elle se serrait contre Marie dans un sincère désir de
  rédemption, tombaient les larmes de Marie.
 
 
  442.7 - "Tu
  ne trouves pas un mot, Judas ? Tu n'arrives pas à trouver en toi la force
  d'une bonne résolution ? Oh! Judas!
  Judas! Mais dis-moi : es-tu content de ta vie ?
  Examine-toi, Judas. Sois humble, sincère avec toi-même pour commencer, et
  puis avec Dieu, pour aller vers Lui, avec ton fardeau de pierres enlevées de
  ton cœur et Lui dire : "Voici, je me suis enlevé ces pierres par
  amour pour Toi" 
 "Je n'ai pas... le courage de faire des aveux à Jésus."
 
 "Tu n'as pas l'humilité de le faire."
 
 "C'est vrai. Aide-moi..."
 
 "Va à Capharnaüm et attends-le, avec humilité."
 
 "Mais tu pourrais…"
 
 "Moi, je ne pourrais que dire de faire ce que mon Fils fait
  toujours : avoir miséricorde. Ce n'est pas moi qui fais la leçon à
  Jésus, mais c'est Jésus qui instruit sa disciple."
 
 "Tu es sa Mère."
 
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 75/76> "Cela est pour mon cœur. Mais en vertu de son
  droit, Lui est mon Maître. Ni plus ni moins que pour toutes les autres femmes
  disciples."
 
 "Toi, tu es parfaite."
 
 "Lui est toute Perfection."
 
 Judas se tait et réfléchit, puis il demande :
 
 "Où est allé le Maître ?"
 
 "À Bethléem de Galilée."
 
 "Et ensuite ?"
 
 "Je ne sais pas."
 
 "Mais il revient ici ?"
 
 "Oui."
 
 "Quand ?"
 
 "Je ne sais pas."
 
 "Tu ne veux pas me le dire !"
 
 "Je ne peux pas dire ce que je ne sais pas. Tu le suis depuis deux ans.
  Peux-tu dire qu'il a eu toujours un itinéraire certain ? Combien de fois
  la volonté des hommes l'a obligé à faire des changements ?"
 
 "C'est vrai.
 
  442.8 - Je vais partir... Pour
  Capharnaüm." 
 "Le soleil est trop chaud pour voyager. Reste. Tu es un pèlerin comme
  tous les autres. Et Lui a dit que les femmes disciples doivent en avoir
  soin."
 
 "Ma vie est répréhensible pour toi…"
 
 "Ton refus de guérir m'est douloureux ! Cela seulement... Enlève
  ton manteau... Où as-tu dormi ?"
 
 "Je n'ai pas dormi. J'ai attendu l'aube pour te voir seule."
 
 "Alors tu dois être fatigué. Dans la pièce, il y a les deux lits qui ont
  servi à Simon et à Thomas, elle est encore tranquille et fraîche. Va et dors
  pendant que je te prépare un repas."
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