


7.443 - La morte
del nonno di Marziam.
4.441 - The Death of
Marjiam's Grandfather.
4.443 - La muerte del abuelo de Margziam.
8.492 -
Der Tod des Grossvaters von
Margziam.
Dimanche 29 juillet 29
(2 Ab 3789)
Plaine d’Esdrelon.

Le sacrement de l'extrême-onction donnée par Jésus.
Jésus n'attend pas un héroïsme qui ne serait pas
naturel.

-
Margziam projette de libérer son grand-père ........... 358
- Le grand-père
est très malade ........................................ 359
- Il perd conscience une première fois ............... 359
-
Puis ce sont ses derniers moments ...................... 360
- On fait tout
pour consoler Margziam ..................... 361
- [Commentaire
de M. V. : La douceur de Jésus] ...... 362

Margziam.
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Tome 6, chapitre 135.
443.
La mort du grand-père de Margziam.
Vision
du samedi 25 mai 1946
358> Jésus a déjà
quitté les femmes car il est avec les apôtres, Isaac et Margziam. Ils
sont en train de descendre les dernières pentes vers la plaine d'Esdrelon
pendant que la nuit descend lentement.
Margziam est très content que le Seigneur le conduise chez son cher
grand-père. Moins contents sont les apôtres qui se rappellent le récent
incident avec Ismaël. Mais ils se taisent, sérieux, pour ne pas affliger le
jeune homme qui se réjouit de ne pas avoir touché au miel que Porphyrée lui a
donné "parce que j'avais l'espoir que le Seigneur contenterait mon cœur
en me faisant voir mon père, je ne sais pourquoi... Mais depuis quelque
temps, je l'ai présent à mon esprit comme s'il m'appelait. Je l'ai dit à
Porphyrée et elle m'a dit: "Cela me fait la même chose quand Simon est
au loin". Mais ce ne doit pas être comme elle le dit, car avant cela ne
s'est jamais produit."
"Parce qu'avant tu étais en enfant, Maintenant tu es un homme et ta
pensée pense davantage" lui dit Pierre.
"J'ai encore deux petits fromages et un peu d'olives. Ce que j'ai pu
emporter de ce qui était à moi, pour mon père bien-aimé. Et puis j'ai une tunique
de chanvre et un vêtement de chanvre. Porphyrée voulait les faire pour moi. Mais je lui ai dit : "Si
tu m'aimes, fais-les pour le vieux père". Il est toujours déguenillé, tellement en sueur dans ses habits de mauvaise laine !... Il
sera plus au frais."
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359> "Et en attendant
toi, tu restes sans vêtements frais et tu es trempé comme une éponge dans ces
habits de laine" lui dit Pierre.
"Oh ! N'importe ! Le père est resté tant de fois sans manger
pour me le donner quand j'étais dans le bois... Je puis, enfin, moi aussi lui
donner quelque chose. Si je pouvais mettre assez de côté pour le
libérer !"
"Combien as-tu jusqu'à présent ?" lui demande André.
"Peu. Du poisson, j'ai retiré cent dix didrachmes, mais
je vais vendre bientôt les agneaux, et alors... Si je pouvais le faire avant
le grand froid !..."
"C'est vous qui allez le prendre ?" dit Nathanaël à Pierre.
"Oui, nous ne nous ruinerons pas si ce pauvre vieux prend une bouchée de
notre plat..."
"Et puis... Il peut faire quelques petits travaux... Venir à Bethsaïda,
chez nous, n'est-ce pas Philippe ?"
"Bien sûr, bien sûr... Nous t'aiderons, Simon, pour faire plaisir à
notre bon Margziam et au vieil homme..."
"Espérons que Giocana n’est pas là" dit Jude Thaddée.
"Moi, je vais aller en avant pour avertir" dit Isaac.
Ils marchent rapidement au clair de lune... À un certain moment, Isaac se
détache et accélère encore plus sa marche alors que le groupe le suit plus
lentement. La plaine est tout à fait silencieuse. Même les rossignols se
taisent.
Ils avancent toujours jusqu'au moment où ils voient deux ombres qui courent
vers eux. "L'un est Isaac certainement... L'autre... peut-être Michée,
ou l'intendant. Ils ont la même taille..." dit Jean.
Désormais ils sont près, tout près. C'est précisément l'intendant suivi
d'Isaac qui paraît consterné.
"Maître... Margziam... pauvre fils !... Venez vite... Ton père,
Margziam, est malade... très malade..."
"Ah ! Seigneur !..." crie le jeune homme avec douleur.
"Allons, allons... Sois courageux, Margziam" et Jésus lui prend la
main en se mettant presque à courir alors qu'il dit aux apôtres : "Vous,
suivez-nous."
"Oui... mais faites doucement... à cause de Giocana" crie
l'intendant qui est déjà loin.
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de page
360> Le pauvre vieux est
dans la maison de Michée. Le premier imbécile venu peut comprendre qu'il est
vraiment mourant. Il se tient abandonné, les yeux fermés, les traits déjà
relâchés comme quelqu'un qui est en train de mourir. il a le teint cireux,
sauf aux pommettes où la congestion laisse une trace de rouge.
Margziam se penche sur le grabat en appelant : "Père ! Mon
père ! C'est moi, Margziam ! Comprends-tu ? Margziam !
Jabé ! Ton Jabé !... Oh ! Seigneur ! il ne m'entend
plus... Viens ici, Seigneur... Viens ici. Essaie, Toi... Guéris-le ... Fais
qu'il me voie, qu'il me parle... Mais dois-je voir mourir ainsi tous les
miens, sans qu'ils me disent adieu ?…"
Jésus s'approche, se penche sur le mourant, lui met une main sur la tête en
disant : "Fils de mon Père, écoute-moi."
Comme quelqu'un qui sort d'un sommeil profond, le vieillard pousse un profond
soupir, ouvre ses yeux déjà vitreux et il regarde vaguement les deux visages
penchés sur le sien. il essaie de parler mais sa langue s'y refuse. Pourtant,
un instant il doit avoir reconnu, car il sourit et cherche à prendre les
mains des deux pour les porter à ses lèvres.
"Père... j'étais venu... J'ai tant prié pour venir !... Je voulais
te dire... que bientôt, nous aurons assez... pour te donner de quoi te libérer...
et venir avec moi, chez Simon et Porphyrée qui sont si bons, avec ton Jabé..,
avec tous..."
Le vieillard réussit à remuer la langue et il dit avec peine : "Que
Dieu les récompense et... qu'il te récompense... Mais c'est tard... Je m'en
vais chez Abraham... pour ne plus souffrir..." il se tourne vers Jésus,
et tout angoissé il demande : "Oui, n'est-ce pas ?"
"Oui,
reste en paix !" et Jésus se redresse, imposant, pour dire : "Moi,
par mon pouvoir de Juge et de Sauveur, je t'absous de ce que, dans ta vie, tu
peux avoir commis de fautes ou d'omissions, et des sentiments de l'âme contre
la charité et envers qui t'a haï. Je te pardonne tout, ô fils, va en
paix !" Jésus a étendu les mains en les levant sur le lit, comme
s'il était à un autel, Lui prêtre, pour consacrer la victime.
Margziam pleure, alors que le vieillard sourit doucement en murmurant : "On
s'endort en paix, grâce à Toi... Merci, Seigneur..." et il s'affaisse...
"Père ! Père ! Oh ! il meurt ! il meurt !
Donnons-lui un peu de miel... il a la langue sèche... il a froid... le miel
réchauffe..." crie Margziam, et d'une main il essaie de fouiller dans
son sac, alors que de l'autre il soutient la tête de l'aïeul qui s'alourdit.
Sur le seuil sont apparus les apôtres... et ils observent silencieux...
Haut
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361> "Fais donc,
Margziam. Le père, je vais le soutenir" dit Jésus... et ensuite, à
Pierre : "Simon, viens ici..."
Et Simon avance tout ému. Margziam essaie de donner un peu de miel au
vieillard. Il plonge un doigt dans le vase et le retire couvert de miel
filant pour le mettre sur les lèvres de l'aïeul qui rouvre les yeux, le
regarde, lui sourit en disant : "C'est bon."
"Je l'ai fait pour toi... Et aussi le vêtement frais de chanvre..."
Le vieillard lève sa main tremblante et il essaie de la poser sur la tête
brune, en disant : "Tu es bon... plus que le miel... C'est... c'est
ta bonté qui me fait du bien... Mais ton miel... il ne sert plus... Ni non
plus le vêtement frais... Garde-les... garde-les avec ma bénédiction..."
Margziam glisse à genoux, la tête appuyée sur le bord du lit en
gémissant : "Seul ! Je reste seul !"
Simon tourne autour du lit et, d'une voix plus rauque que jamais à cause de
l'émotion, il dit en caressant les cheveux de Margziam : "Non...
Seul, non... Moi, je t'aime bien. Porphyrée t'aime bien... Les disciples...
autant de frère ... Et puis... Jésus... Jésus qui t'aime bien... Ne pleure
pas, mon fils !"
"Ton... fils... oui… moi, heureux... Seigneur !... Seigneur…"
le vieillard murmure, s'embrouille, sent venir la fin.
Jésus l'entoure de sort bras, le soulève, entonne lentement : "J'ai
levé les yeux vers les monts, d'où viendra mon secours" et il poursuit
le psaume 120. Puis il s'arrête, observant l'homme qui meurt dans ses bras,
apaisé par ces paroles... Il entonne le psaume 121, mais il en dit peu car il
a à peine commencé le quatrième verset qu'il s'interrompt pour dire : "Pars
en paix, âme juste !" et il le recouche lentement en lui abaissant
avec la main les paupières.
Une mort si tranquille que personne, sauf Jésus, ne s'est aperçu du trépas.
Pourtant ils le comprennent par le geste du Maître et il s'ensuit un bruit de
voix.
Jésus fait signe de se taire. Il se tourne du côté de Margziam qui, pleurant,
la tête appuyée sur le lit, ne s'est aperçu de rien. Il se penche, il
l'embrasse en cherchant à le relever et il lui dit : "Il est en
paix, Margziam ! Il ne souffre plus. La plus grande grâce de Dieu
pour lui, c'est cela : la mort, et dans les bras du Seigneur ! Ne
pleure pas, cher fils. Regarde-le, comme il est en paix... En paix… Il y en a
peu en Israël qui aient eu la faveur qu'a eue ce juste de mourir sur la
poitrine du Sauveur. Viens ici, dans mes bras... Tu n'es pas seul. Et puis il
y a Dieu, et c'est tout, qui t'aime pour tout le monde."
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362> Le pauvre Margziam fait vraiment peine à voir, mais il
trouve encore la force de dire : "Merci, Seigneur, d'être venu...
Et à toi, Simon, de m'avoir amené... Et à tous, à tous merci... de ce que
vous m'avez donné pour lui... Mais rien ne sert plus... Pourtant... le
vêtement si... Nous sommes pauvres... Nous ne pouvons pas faire
l'embaumement... Oh ! mon père ! Je ne puis même pas te donner un
tombeau ! ...Mais si vous avez confiance, si vous pouvez. ..faites les
dépenses et je vous donnerai en octobre le prix des agneaux et du poisson..."
"Ohé ! Mais tu as encore un père ! Moi, je m'occupe de
tout ! Même s'il faut vendre une barque. Nous donnerons au vieil homme
tous les honneurs. Le principal est d'avoir un prêt... et quelqu'un qui donne
un tombeau.
L'intendant dit : "À Jezraël, il y a des
disciples parmi le peuple. Ils ne refuseront rien. Je pars de suite et je
reviendrai pour tierce..."
"Bon, mais... le pharisien ?"
"Ne craignez pas. Je lui fais savoir qu'il y a un mort, et pour ne pas
se contaminer, il ne va plus sortir de la maison. Je pars..."
Et pendant que Margziam, penché sur son grand-père, pleure et le caresse, et
que Jésus parle doucement avec les apôtres et avec Isaac, Michée et les
autres vont et viennent pour préparer les derniers honneurs à leur compagnon
défunt.
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