"L'Évangile tel qu'il m'a été
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Dans "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
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ouvrages de Maria Valtorta Cahiers de 1943 Voir le sommaire des "Cahiers" => Catéchèse du 7 juillet : Jésus explique en
détail le Notre Père. Dans les textes fondamentaux chrétiens Dans la Bible Indication
des sources à venir. Dans le catéchisme de l'Église catholique Indication
des sources à venir. Dans d'autres sources Notes diverses Le Notre Père en araméen, langue originale du Christ
(Dailymotion) Les sources juives du Notre Père (Port Saint-Nicolas) Oce nas http://www.youtube.com/watch?v=47kdLviJX3E La sélection de mariedenazareth.com "Le Pater, ou l'Oraison
dominicale, tire sa première excellence de son auteur, qui n'est pas un homme
ou un ange, mais le Roi des anges et des hommes, Jésus-Christ. "Il était
nécessaire, dit saint Cyprien, que Celui qui venait nous donner la vie de la
grâce comme Sauveur, nous enseignât la manière de prier comme Maître
céleste." La sagesse de ce divin Maître
paraît bien dans l'ordre, la douceur, la force et la clarté de cette divine
prière; elle est courte, mais elle est riche en instruction, intelligible
pour les simples et remplie de mystères pour les savants. Le Pater renferme tous les
devoirs que nous devons rendre à Dieu, les actes de toutes les vertus et les
demandes de tous nos besoins spirituels et corporels. Elle contient, dit
Tertullien, l'abrégé de l'Évangile. Elle surpasse, dit Thomas à Kempis, tous les
désirs des saints. Elle contient en abrégé toutes
les douces sentences des psaumes et des cantiques; elle demande tout ce qui
nous est nécessaire; elle loue Dieu d'une excellente manière; elle élève
l'âme de la terre au ciel et l'unit étroitement avec Dieu." Saint Louis-Marie
Grignion de Montfort - Le Secret Admirable du Très Saint Rosaire (n° 35),
cité dans la newsletter de par mariedenazareth.com en
date du 26/10/2009 "Notre Père celui qui est dans les cieux." C'est notre Père ; il n'y
a rien de réel en nous qui ne procède de lui. Nous sommes à lui. Il nous aime,
puisqu'il s'aime et que nous sommes à lui. Mais c'est le Père qui est dans
les cieux. Non ailleurs. Si nous croyons avoir un Père ici-bas, ce n'est pas
lui, c'est un faux Dieu. Nous ne pouvons pas faire un seul pas vers lui. On
ne marche pas verticalement. Nous ne pouvons diriger vers lui que notre
regard. Il n'y a pas à le chercher, il faut seulement changer la direction du
regard. C'est à lui de nous chercher. Il faut être heureux de savoir qu'il
est infiniment hors de notre atteinte. Nous avons ainsi la certitude que le
mal en nous, même s'il submerge tout notre être, ne souille aucunement la
pureté, la félicité, la perfection divines. "Soit sanctifié ton nom." Dieu seul a le pouvoir de se
nommer lui-même. Son nom n'est pas prononçable pour des lèvres humaines. Son
nom est sa parole. C'est le Verbe. Le nom d'un être quelconque est un
intermédiaire entre l'esprit humain et cet être, la seule voie par laquelle
l'esprit humain puisse saisir quelque chose de cet être quand il est absent.
Dieu est absent ; il est dans les cieux. Son nom est la seule
possibilité pour l'homme d'avoir accès à lui. C'est le Médiateur. L'homme a
accès à ce nom, quoiqu'il soit aussi transcendant. Il brille dans la beauté
et l'ordre du monde et dans la lumière intérieure de l'âme humaine. Ce nom
est la sainteté elle-même ; il n'y a pas de sainteté hors de lui ;
il n'a donc pas à être sanctifié. En demandant cette sanctification, nous
demandons ce qui est éternellement avec une plénitude de réalité à laquelle
il n'est pas en notre pouvoir d'ajouter ou de retrancher même un infiniment
petit. Demander ce qui est, ce qui est réellement, infailliblement,
éternellement, d'une manière tout à
fait indépendante de notre demande, c'est la demande parfaite. Nous ne
pouvons pas nous empêcher de désirer ; nous sommes désir ; mais ce
désir qui nous cloue à l'imaginaire, au temps, à l'égoïsme, nous pouvons, si
nous le faisons passer tout entier dans cette demande, en faire un levier qui
nous arrache de l'imaginaire dans le réel, du temps dans l'éternité, et hors
de la prison du moi. "Vienne ton règne." Il s'agit maintenant de
quelque chose qui doit venir, qui n'est pas là. Le règne de Dieu, c'est le
Saint-Esprit emplissant complètement toute l'âme des créatures intelligentes.
L'Esprit souffle où il veut. On ne peut que l'appeler. Il ne faut même pas
penser d'une manière particulière à l'appeler sur soi, ou sur tels ou tels
autres, ou même sur tous, mais l'appeler purement et simplement ; que
penser à lui soit un appel et un cri. Comme quand on est à la limite de la
soif, qu'on est malade de soif, on ne se représente plus l'acte de boire par
rapport à soi-même, ni même en général l'acte de boire. On se représente
seulement l'eau, l'eau prise en elle-même, mais cette image de l'eau est
comme un cri de tout l'être. "Soit accomplie ta volonté." Nous ne sommes absolument,
infailliblement certains de la volonté de Dieu que pour le passé. Tous les
événements qui se sont produits, quels qu'ils soient, sont conformes à la
volonté du Père tout-puissant. Cela est impliqué par la notion de
toute-puissance. L'avenir aussi, quel qu'il doive être, une fois accompli, se
sera accompli conformément à la volonté de Dieu. Nous ne pouvons rien ajouter
ni soustraire à cette conformité. Ainsi, après un élan de désir vers le
possible, de nouveau, dans cette phrase. nous demandons ce qui est. Mais non
plus une réalité éternelle comme est la sainteté du Verbe. Ici l'objet de
notre demande est ce qui se produit dans le temps. Mais nous demandons la
conformité infaillible et éternelle de ce qui se produit dans le temps avec
la volonté divine. Après avoir, par la première demande, arraché le désir au
temps pour l'appliquer sur l'éternel, et l'avoir ainsi transformé, nous
reprenons ce désir devenu lui-même d'une certaine manière éternel pour
l'appliquer de nouveau au temps. Alors notre désir perce le temps pour
trouver derrière l'éternité. C'est ce qui arrive quand nous savons faire de
tout événement accompli, quel qu'il soit, un objet de désir. C'est là tout
autre chose que la résignation. Le mot d'acceptation même est trop faible. Il
faut désirer que tout ce qui s'est produit se soit produit, et rien d'autre.
Non pas parce que ce qui s'est produit est bien à nos yeux ; mais parce
que Dieu l'a permis, et que l'obéissance du cours des événements à Dieu est
par elle-même un bien absolu. "Pareillement au ciel et sur terre." Cette association de notre
désir à la volonté toute-puissante de Dieu doit s'étendre aux choses
spirituelles. Nos ascensions et nos défaillances spirituelles et celles des
êtres que nous aimons ont un rapport avec l'autre monde, mais sont aussi des
événements qui se produisent ici-bas dans le temps. À ce titre ce sont des
détails dans l'immense mer des événements, ballottés avec toute cette mer
d'une manière conforme à la volonté de -Dieu. Puisque nos défaillances
passées se sont produites, nous devons désirer qu'elles se soient produites.
Nous devons étendre ce désir à l'avenir pour le jour où il sera devenu du
passé. C'est une correction nécessaire à la demande que le règne de Dieu
arrive. Nous devons abandonner tous les désirs pour celui de la vie
éternelle, mais nous devons désirer la vie éternelle elle-même avec
renoncement. Il ne faut pas s'attacher même au détachement. L'attachement au
salut est encore plus dangereux que les autres, Il faut penser à la vie
éternelle comme on pense à l'eau quand on meurt de soif, et en même temps
désirer pour soi et pour les êtres chers la privation éternelle de cette eau
plutôt que d'en être comblé malgré la volonté de Dieu, si pareille chose
était concevable. Les trois demandes précédentes
ont rapport aux trois Personnes de la Trinité, le Fils, l'Esprit et le Père,
et aussi aux trois parties du temps, le présent, l'avenir et le passé. Les
trois demandes qui suivent portent sur les trois parties du temps plus
directement et dans un autre ordre, présent, passé, avenir. "Notre pain, celui qui est surnaturel, donne-le-nous
aujourd'hui." Le Christ est notre pain. Nous
ne pouvons le demander que pour maintenant. Car il est toujours là, à la
porte de notre âme, qui veut entrer, mais il ne viole pas le consentement. Si
nous consentons à ce qu'il entre, il entre ; dès que nous ne voulons
plus aussitôt il s'en va. Nous ne pouvons pas lier aujourd'hui notre volonté
de demain, faire aujourd'hui un pacte avec lui pour que demain il soit en
nous même malgré nous. Notre consentement à sa présence est la même chose que
sa présence. Le consentement est un acte, il ne peut être qu'actuel. Il ne
nous a pas été donné une volonté qui puisse s'appliquer à l'avenir. Tout ce
qui n'est pas efficace dans notre volonté est imaginaire. La partie efficace
de la volonté est efficace immédiatement, son efficacité n'est pas distincte
d'elle-même. La partie efficace de la volonté n'est pas l'effort, qui est
tendu vers l'avenir. C'est le consentement, le oui du mariage. Un oui
prononcé dans l'instant présent pour l'instant présent, mais prononcé comme
une parole éternelle, car c'est le consentement à l'union du Christ avec la
partie éternelle de notre âme. Il nous faut du pain :
Nous sommes des êtres qui tirons continuellement notre énergie du dehors, car
à mesure que nous la recevons nous l'épuisons dans nos efforts. Si notre
énergie n'est pas quotidiennement renouvelée, nous devenons sans force et
incapables de mouvement. En dehors de la nourriture proprement dite, au sens
littéral du mot, tous les stimulants sont pour nous des sources d'énergie.
L'argent, l'avancement, la considération, les décorations, la célébrité, le
pouvoir, les êtres aimés, tout ce qui met en nous de la capacité d'agir est
comme du pain. Si un de ces attachements pénètre assez profondément en nous,
jusqu'aux racines vitales de notre existence charnelle, la privation peut
nous briser et même nous faire mourir. On appelle cela mourir de chagrin. C'est
comme mourir de faim. Tous ces objets d'attachement constituent, avec la
nourriture proprement dite, le pain d'ici-bas. Il dépend entièrement des
circonstances de nous l'accorder ou de nous le refuser. Nous ne devons rien
demander au sujet des circonstances, sinon qu'elles soient conformes à la
volonté de Dieu. Nous ne devons pas demander le pain d'ici-bas. Il est une énergie
transcendante, dont la source est au ciel, qui coule en nous dès que nous le
désirons. C'est vraiment une énergie ; elle exécute des actions par
l'intermédiaire de notre âme et de notre corps. Nous devons demander cette
nourriture. Au moment que nous la demandons et par le fait même que nous la
demandons, nous savons que Dieu veut nous la donner. Nous ne devons pas
supporter de rester un seul jour sans elle. Car quand les énergies
terrestres, soumises à la nécessité d'ici-bas, alimentent seules nos actes,
nous ne pouvons faire et penser que le mal. "Dieu vit que les méfaits de
l'homme se multipliaient sur la terre, et que le produit des pensées de son
cœur était constamment, uniquement mauvais." La nécessité qui nous
contraint au mal gouverne tout en nous, sauf l'énergie d'en haut au moment
qu'elle entre en nous. Nous ne pouvons pas en faire des provisions. "Et remets-nous nos dettes, de même que nous aussi avons
remis à nos débiteurs." Au moment de dire ces paroles,
il faut déjà avoir remis toutes les dettes. Ce n'est pas seulement la
réparation des offenses que nous pensons avoir subies, C'est aussi la
reconnaissance du bien que nous pensons avoir fait, et d'une manière tout à
fait générale tout ce que nous attendons de la part des êtres et des choses,
tout ce que nous croyons notre dû, ce dont l'absence nous donnerait le
sentiment d'avoir été frustrés. Ce sont tous les droits que nous croyons que
le passé nous donne sur l'avenir. D'abord le droit à une certaine permanence.
Quand nous avons eu la jouissance de quelque chose pendant longtemps, nous
croyons que c'est à nous, et que le sort nous doit de nous en laisser encore
jouir. Ensuite le droit à une compensation pour chaque effort, quelle que
soit la nature de l'effort, travail, souffrance ou désir. Toutes les fois
qu'un effort est sorti de nous et que l'équivalent de cet effort ne revient
pas vers nous sous la forme d'un fruit visible, nous avons un sentiment de
déséquilibre, de vide, qui nous fait croire que nous sommes volés. L'effort
de subir une offense nous fait attendre le châtiment ou les excuses de
l'offenseur, l'effort de faire du bien nous fait attendre la reconnaissance de
l'obligé ; mais ce sont seulement des cas particuliers d'une loi
universelle de notre âme. Toutes les fois que quelque chose est sorti de nous
nous avons absolument besoin qu'au moins l'équivalent rentre en nous, et
parce que nous en avons besoin nous croyons y avoir droit. Nos débiteurs, ce
sont tous les êtres, toutes les choses ,l'univers
entier. Nous croyons avoir des créances sur toutes choses, Dans toutes les
créances que nous croyons posséder, il s'agit toujours d'une créance
imaginaire du passé sur l'avenir. C'est à elle qu'il faut renoncer. Avoir remis à nos débiteurs,
c'est, avoir renoncé en bloc, à tout
le passé. Accepter que l'avenir soit encore vierge et intact, rigoureusement
lié au passé par des liens que nous ignorons, mais tout à fait libre des
liens que notre imagination croit lui imposer. Accepter la possibilité qu'il
arrive et en particulier qu'il nous arrive n'importe quoi, et que le jour de
demain fasse de toute notre vie passée une chose stérile et vaine. En renonçant d'un coup à tous
les fruits du passé sans exception, nous pouvons demander à Dieu que nos
péchés passés ne portent pas dans notre âme leurs misérables fruits de mal et
d'erreur. Tant que nous nous accrochons au passé, Dieu lui-même ne peut pas
empêcher en nous cette horrible fructification. Nous ne pouvons pas nous
attacher au passé sans nous attacher à nos crimes, car ce qui est le plus
essentiellement mauvais en nous nous est inconnu. La principale créance que nous
croyons avoir sur l'univers, c'est la continuation de notre personnalité.
Cette créance implique toutes les autres. L'instinct de conservation nous
fait sentir cette continuation comme une nécessité, et nous croyons qu'une
nécessité est un droit. Comme le mendiant qui disait à Talleyrand :
"Monseigneur, il faut que je vive" et à qui Talleyrand
répondait : "Je n'en vois pas la nécessité." Notre personnalité dépend entièrement des
circonstances extérieures, qui ont un pouvoir illimité pour l'écraser. Mais nous
aimerions mieux mourir que de le
reconnaître. L'équilibre du monde est pour nous un cours de circonstances tel
que notre personnalité reste intacte et semble nous appartenir. Toutes les
circonstances passées qui ont blessé notre personnalité nous semblent des
ruptures d'équilibre qui doivent infailliblement un jour ou l'autre être
compensées par des phénomènes en sens contraire. Nous vivons de l'attente de
ces compensations. L'approche imminente de la mort est horrible surtout parce
qu'elle nous force à savoir que ces compensations ne se produiront pas. La remise des dettes, c'est le
renoncement à sa propre personnalité. Renoncer à tout ce que j'appelle moi.
Sans aucune exception. Savoir que dans ce que j'appelle moi il n'y a rien,
aucun élément psychologique, que les circonstances extérieures ne puissent
faire disparaître. Accepter cela. Être heureux qu'il en soit ainsi. Les paroles "que ta
volonté soit accomplie", si on les prononce de toute son âme, impliquent
cette acceptation. C'est pourquoi on peut dire quelques moments plus
tard : "Nous avons remis à nos débiteurs." La remise des dettes, c'est la
pauvreté spirituelle, la nudité spirituelle, la mort. Si nous acceptons
complètement la mort, nous pouvons demander à Dieu de nous faire revivre purs
du mal qui est en nous. Car lui demander de remettre nos dettes, c'est lui
demander d'effacer le mal qui est en nous. Le pardon, c'est la purification.
Le mal qui est en nous et qui y reste, Dieu lui-même n'a pas le pouvoir de le
pardonner. Dieu nous a remis nos dettes quand il nous a mis dans l'état de
perfection. jusque-là Dieu nous remet nos dettes partiellement, dans la
mesure où nous remettons à nos débiteurs. "Et ne nous jette pas dans l'épreuve, mais protège-nous du
mal." La seule épreuve pour l'homme,
c'est d'être abandonné à lui-même au contact du mal. Le néant de l'homme est
alors expérimentalement vérifié. Bien que l'âme ait reçu le pain surnaturel
au moment qu'elle l'a demandé, sa joie est mêlée de crainte parce qu'elle n'a
pu le demander que pour le présent. L'avenir reste redoutable. Elle n'a pas
le droit de demander du pain pour le lendemain, mais elle exprime sa crainte
sous forme de supplication. Elle finit par là. Le mot "Père" a
commencé la prière, le mot "mal" la termine. Il faut aller de la
confiance à la crainte. Seule la confiance donne assez de force pour que la
crainte ne soit pas une cause de chute. Après avoir contemplé le nom le
royaume et la volonté de Dieu, après avoir reçu le pain surnaturel et avoir
été purifiée du mal, l'âme est prête pour la véritable humilité qui couronne
toutes les vertus. L'humilité consiste à savoir que dans ce monde toute
l'âme, non seulement ce qu'on appelle le moi, dans sa totalité, mais aussi la
partie surnaturelle de l'âme qui est Dieu présent en elle, est soumise au
temps et aux vicissitudes du changement. Il faut accepter absolument la
possibilité que tout ce qui est naturel en soi-même soit détruit. Mais il
faut à la fois accepter et repousser la possibilité que la partie
surnaturelle de l'âme disparaisse. L'accepter comme événement qui ne se
produirait que conformément à la volonté de Dieu. La repousser comme étant
quelque chose d'horrible. Il faut en avoir peur ; mais que la peur soit
comme l'achèvement de la confiance. Les six demandes se répondent
deux à deux. Le pain transcendant est la même chose que le nom divin. C'est
ce qui opère le contact de l'homme avec Dieu. Le règne de Dieu est la même
chose que sa protection étendue sur nous contre le mal ; protéger est
une fonction royale. La remise des dettes à nos débiteurs est la même chose
que l'acceptation totale de la volonté de Dieu. La différence est que dans
les trois premières demandes l'attention est tournée seulement vers Dieu.,
Dans les trois dernières, on ramène l'attention sur soi afin de se
contraindre à faire de ces demandes un acte réel et non imaginaire. Dans la première moitié de la
prière, on commence par l'acceptation. Puis on se permet un désir. Puis on le
corrige en revenant à l'acceptation. Dans la seconde moitié. l'ordre est
changé ; on finit par l'expression du désir. C'est que le désir est
devenu négatif ; il s'exprime comme une crainte ; par suite il
correspond au plus haut degré d'humilité, ce qui convient pour terminer. Cette prière contient toutes
les demandes possibles ; on ne peut pas concevoir de prière qui n'y soit
déjà enfermée. Elle est à la prière comme le Christ à l'humanité. Il est
impossible de la prononcer une fois en portant à chaque. mot la plénitude de
l'attention, sans qu'un changement peut-être infinitésimal, mais réel s'opère
dans l'âme. "L'attente de Dieu"
– Exposé sur le Pater Noster – éditions La Colombe/Livre de poche – Paris
1963 - p. 214-228 Retour à l'index des
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