La miséricorde pour sauver les pécheurs.
L’attitude envers les vaincus.

Jean-Paul II
et le Christ de la Miséricorde.
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182> Jésus dit :
"Je t’ai déjà dit [1] que tout le mal qui vous
accable maintenant est le fruit de l’abandon de ma Loi par les individus et
par la société. Le manque de foi, le manque de charité, le manque d’espérance, le manque de chaque vertu n’ont qu’une source : la
désertion de ma milice, de la milice chrétienne.
Comme d’une souche de racines vénéneuses, des tendances, des vices, des
passions pires qu’humaines, démoniaques, ont jailli à la place de mes vertus. La plante de la vie
chrétienne est morte dans presque tous les cœurs; dans beaucoup, elle végète péniblement;
dans un petit nombre, elle est encore florissante, nourrie par le suc de vie,
ornée de feuilles robustes.
Il n’y a pas d’espoir que les choses changent. En fait, elles ne feront
qu’empirer : un bois envahi par des plantes parasitaires et des insectes
nuisibles se dépouille toujours plus de ses feuilles et de ses fruits et
finit par mourir; il en va de même pour la société d’aujourd’hui, toujours
plus brûlée, étouffée, corrodée par mille tendances vicieuses et mille
péchés.
Les principaux péchés : la
haine, la luxure, la violence, la fraude. Les premières tendances : la
négation de Dieu, les doctrines contraires à la mienne, le culte exagéré de
soi-même, l’égoïsme et bien d’autres .
Ma Parole — semence et eau de Vie et vraie Vie — ne peut descendre dans les
âmes. Elles sont trop prises par autre chose. La majorité des chrétiens a
rejeté le Christ; à la place du Christ, ils se sont mis eux-mêmes ou le
pouvoir, l’argent, la chair. Ceux qui sont moins fautifs le sont quand même,
car ils n’ont pas la vraie miséricorde du
prochain. Qui ne maudit pas, qui ne peste pas de nos jours ?
Mais toi, fille que j’aime, ne
maudis pas, ne peste pas. Laisse à ton Dieu la tâche de punir. Aime et aie
pitié de tous. Des coupables en premier.
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183> Ce sont des malheureux, ce sont des malheureux ! Ils ont gâché tout
le bien qu’ils avaient en accueillant le mal de Satan. Ils ont troqué une
éternité de gloire pour une heure de gloire terrestre. Ils ont vendu leur âme
à Satan pour trente deniers. Ils sont les Judas de leur âme. Ils
m’inspirent du dédain et de la pitié. Oui, même de la pitié, parce que je
suis le Dieu de miséricorde et je ressens de la pitié
pour mes enfants dévoyés.
Aide-moi à les sauver de la
dernière faute. Comme je voudrais pouvoir les pardonner ! Toi, fille que
j’aime, pardonne. Que de ton cœur qui me
possède et possède ma Parole ne sortent que des paroles de paix et de pardon.
Je sais que c’est difficile pour votre humanité. Mais l’esprit est au-dessus
d’elle, et l’esprit est le règne du Seigneur. Or, comment pouvez-vous avoir
le Seigneur en vous si votre esprit n’a pas les mêmes passions que son roi ?
Et mes passions, comme mes paroles, sont saintes, miséricordieuses, bonnes.
Elles ont toutes le sceau de l’Amour, de l’Amour vrai qui n’est jamais autant
l’Amour que lorsqu’il s’immole pour ses frères et sœurs et leur
pardonne."
Il dit encore :
"Je n’aime pas ceux qui
crient : ‘À mort !’ après avoir crié : ‘Hosanna !’.
Si ceux auxquels est lancé le cri de condamnation vous avaient donné cette
proie et ce bien-être, injustement saisis, que je n’ai pu permettre qu’ils
vous donnent pour ne pas vous amener, vous et eux, à l’orgueil parfait, vous
les acclameriez. Vous ne considéreriez pas que d’autres à votre place
souffriraient et qu’ils sont, comme vous, mes enfants.
Laissez-moi la tâche de juger [4], de punir, de récompenser. Cherchez
seulement, pour vous-mêmes, à mériter ma récompense. Et soyez conséquents et
honnêtes.
Il est inconséquent, malhonnête,
lâche de s’acharner sur les vaincus, quelle que soit leur défaite, qu’elle
soit juste comme une punition ou douloureuse comme le résultat de
circonstances imméritées.
C’est inconséquent parce que cela ne vise pas l’homme, mais l’action de l’homme,
action — je le répète — que vous auriez approuvée, même si elle n’était pas
bonne, si elle vous avait apporté un avantage.
Pour la même raison, c’est
malhonnête : vous avez tous, souvenez-vous-en, votre part de blâme dans la
situation actuelle. Ceux qui en ont moins que tous, puisqu’ils n’ont pas
commis le péché d’adorer un homme et ne l’ont pas suivi contre la Loi , ont néanmoins le tort de ne
pas avoir prié matin et soir pour lui. Les grands hommes ont besoin des
prières des petits pour rester grands dans le bien.
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184> Et enfin, c’est lâche parce que
s’acharner sur ceux qui ne sont plus puissants, mais au contraire, sont les
plus infortunés de tous, haïs par le monde entier, frappés par Dieu, est une
faute aussi grave que d’opprimer les faibles.
Ces choses, inconcevables pour la masse, sont le suc de ma Loi. Et que ma Loi
soit suivie superficiellement, et non dans sa substance, est prouvé par la
façon dont les masses se révoltent contre ceux qui ne vous ont pas donné ce à
quoi votre égoïsme s’attendait." [6]
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