Catéchèse du mercredi
2 février 1944
Fête de la Présentation du Seigneur.
210> 32.7 -
Jésus dit :
"Deux enseignements, qui conviennent à tous, se dégagent de la
description que tu as donnée.
En voici le premier : ce n'est pas au prêtre,
plongé dans les rites, et avec l'esprit absent, mais à un simple fidèle que
se dévoile la vérité.
Le prêtre toujours en relation avec la Divinité, appliqué au soin de tout ce qui
se rapporte à Dieu, consacré à tout ce qu'il y a de plus élevé pour un être
de chair, aurait dû voir tout de suite quel était le petit Enfant qu'on
venait offrir au Temple ce matin-là. Mais pour qu'il pût le voir il lui
aurait fallu un esprit vivant. Pas uniquement l'habit qui recouvrait un
esprit sinon mort, du moins endormi.
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211> S’il le veut, L'Esprit de Dieu peut tonner et secouer comme la foudre et le
tremblement de terre même l'esprit le plus fermé. Il le peut. Mais
généralement comme Il est Esprit d'ordre comme est Ordre Dieu en toutes ses
Personnes et en sa manière d'agir, Il se répand et parle, je ne dis pas là où
il rencontre un mérite suffisant pour recevoir son effusion - car alors il y en aurait bien peu qui auraient cette grâce et toi non
plus ne jouirais pas de ses lumières - mais là où Il voit une suffisante
"bonne volonté" pour
attirer cette effusion.
Comment déploie-t-on cette bonne volonté ? Par une vie qui, dans
la mesure du possible, vient toute de Dieu. Dans la foi, l'obéissance, la
pureté, la charité, la générosité, la prière. Pas dans les pratiques extérieures : dans la prière. Il y a
moins de différence entre la nuit et le jour qu'entre les pratiques et la
prière. La prière c'est une
communion d'esprit avec Dieu d'où on sort revigoré et décidé à être
toujours plus de Dieu. La pratique extérieure est une habitude quelconque avec des buts divers mais toujours
égoïstes. Elle vous laisse comme vous êtes ou même avec en plus un péché de
mensonge et de paresse.
32.8 -
Syméon avait cette bonne volonté. La vie ne lui avait pas
épargné les angoisses et les épreuves. Mais il n'avait pas perdu sa bonne
volonté. Les vicissitudes des années n'avaient pas entamé ni ébranlé la foi
qu'il avait dans le Seigneur, dans ses promesses et n'avaient pas interrompu
sa bonne volonté d'être toujours plus digne de Dieu. Et Dieu, avant que les
yeux de son serviteur fidèle ne se ferment à la lumière du soleil, en
attendant de s'ouvrir au Soleil de Dieu, rayonnant des Cieux ouverts à mon
ascension après le Martyre, Dieu lui envoya un rayon de son Esprit qui le
dirigea vers le Temple pour voir la Lumière même, venue au monde.
"Poussé par l'Esprit-Saint" dit l'Évangile. Oh ! si les hommes savaient
quel Ami parfait est l'Esprit-Saint ! Quel Guide ! Quel
Maître ! S'ils l'aimaient et l'invoquaient cet Amour de la Très Sainte
Trinité, cette Lumière de la Lumière, ce Feu du Feu, cette Intelligence,
cette Sagesse ! Combien ils seraient plus instruits de ce qu'il est
nécessaire de savoir !
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211>
Vois, Maria, voyez, mes enfants. Syméon a attendu toute une longue vie avant
de "voir la Lumière", avant de savoir accomplie la promesse de
Dieu. Mais il n'a jamais douté. Il ne s'est jamais dit : "C'est
inutile que je persévère dans l'espérance et la prière". Il a persévéré.
Il a obtenu de "voir" ce que ne voient pas le prêtre et les membres
du Sanhédrin orgueilleux et aveuglés : le Fils de Dieu, le Messie, le
Sauveur, en ce corps d'enfant qui lui donnait tiédeur et sourires. Il a eu le
sourire de Dieu, première récompense de sa vie honnête et pieuse, à travers
mes lèvres de Bébé.
32.9 -
Deuxième enseignement : les paroles d'Anne.
Elle aussi prophétesse voit en Moi, Nouveau-Né, le Messie. Et cela, étant
donné son don prophétique, lui est naturel. Mais, écoute,
écoutez ce que, poussée par la foi et la charité, elle dit à ma Mère.
Faites-en une lumière pour votre esprit qui tremble en ce temps de ténèbres,
en cette Fête de la Lumière.
"À qui a donné un Sauveur ne
fera pas défaut le pouvoir de donner son ange pour essuyer tes larmes, vos
larmes". Pensez que Dieu s'est donné Lui-même pour anéantir l’œuvre de Satan dans les
esprits. Ne pourra-t-Il pas vaincre maintenant
les satans qui vous torturent ? Ne pourra-t-Il pas essuyer vos
pleurs en mettant en fuite ces satans et en rendant la paix de son
Christ ? Pourquoi ne le Lui demandez-vous pas avec foi ? Une foi
vraie, irrésistible devant laquelle la rigueur de Dieu, indigné par vos
fautes si nombreuses, tombe avec un sourire, tandis que le pardon arrive
apportant l'aide qui en est sa conséquence et sa bénédiction qui est
l'arc-en-ciel au-dessus de cette terre submergée par un déluge de sang voulu
par vous-mêmes ?
Réfléchissez : le Père, après avoir puni les hommes par le Déluge, se dit à Lui-Même et à son
Patriarche : "Je ne maudirai plus la terre à cause des hommes parce
que les sentiments et les pensées du cœur humain sont inclinés vers le mal
dès l'adolescence. Je ne punirai plus tout être vivant comme je l'ai
fait" . Et il est resté fidèle à sa parole, Il n'a plus envoyé
de déluge. Mais vous, combien de fois vous êtes-vous dit et avez-vous dit à
Dieu: "Si nous nous sauvons, cette
fois, si Tu nous sauves, nous ne ferons plus jamais de guerres, jamais
plus" et puis n'en avez-vous pas toujours fait de plus terribles ?
Combien de fois, menteurs, et sans respect pour le Seigneur et pour votre
parole ? Et pourtant Dieu vous aiderait, encore une fois, si la grande
masse des fidèles l'appelait avec une foi et un amour irrésistibles.
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