"L'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
de Maria Valtorta

© Fondation héritière de Maria Valtorta.

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 1.32 -Presentazione di Gesù al Tempio. La virtù di Simeone e la profezia di Anna.

 1.32 – Presentation of Jesus in the Temple.

 1.32 - Presentación de Jesús en el Templo.

 1.53 - Darstellung Jesu im Tempel.

 Évangile :          
- Luc 2,22-38
.


Lundi 20 janvier an-4
(24 Scébat 3757)
Jérusalem, au Temple.




D’après Simon Dewey.


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 Description de Jérusalem et du Temple.      

 Nunc Dimitis.

    ensavoirB

- Dictée du 2 décembre 1943 : Seuls Élisabeth, Syméon et Anne virent en moi la Mère du Sauveur, …


 Les versions audio de ce chapitre sont aimablement prêtées par la Librairie des éditions catholiques qui les édite.




Reconstitution du Temple par l'Université de Californie et les autorités archéologiques israéliennes.


Accueil >> Plan du Site >> Sommaire du Tome.

Ancienne édition : Tome 1, chapitre 53.
Nouvelle édition : Tome 1, chapitre 32.

32.
Présentation de Jésus au Temple.
La vertu de Syméon et la prophétie d’Anne.

Vision du mardi 1er février 1944

207>  32.1 - Je vois partir d'une petite maison très modeste un couple de personnes. D'un petit escalier extérieur descend une très jeune mère avec, entre ses bras, un bébé dans un lange blanc[1].

Je reconnais, c'est notre Maman. C'est toujours elle, pâle et blonde, agile et si gentille en toutes ses démarches. Elle est vêtue de blanc, avec un manteau d'azur pâle qui l'enveloppe. Sur la tête un voile blanc. Elle porte son Bébé avec tant de précautions. Au pied du petit escalier,
Joseph l'attend auprès d'un âne gris. Joseph est habillé de marron clair, aussi bien pour l'habit que pour le manteau. Il regarde Marie et lui sourit. Quand Marie arrive près de l'âne, Joseph se passe la bride sur le bras gauche, et prend pour un moment le Bébé qui dort tranquille pour permettre à Marie de mieux s'installer sur la selle. Puis, il lui rend Jésus et ils se mettent en marche.   

Joseph marche à côté de Marie en tenant toujours la monture par la bride et en veillant qu'elle marche droit et sans trébucher. Marie tient Jésus sur son sein et, par crainte que le froid ne puisse Lui nuire, elle étend sur Lui un pli de son manteau. Ils parlent très peu, les deux époux, mais ils se sourient souvent.        

La route qui n'est pas un modèle du genre se déroule à travers une campagne que la saison a dépouillée. Quelque autre voyageur se rencontre avec les deux ou les croise, mais c'est rare.     

 32.2 - Plus tard, on voit apparaître des maisons et des murs qui enserrent une ville. Les deux époux entrent par une porte, puis commence le parcours sur le pavé très disjoint de la ville. La marche devient beaucoup plus difficile, soit à cause du trafic qui fait arrêter l'âne à tout moment, soit parce que sur les pierres et les crevasses qui les interrompent il a de continuelles secousses qui dérangent Marie et l'Enfant.     

La route n'est pas plane : elle monte bien que légèrement. Elle est étroite entre les hautes maisons aux entrées aussi étroites et basses et aux rares fenêtres sur la rue. En haut, le ciel se montre avec tant de morceaux d'azur de maison à maison ou de terrasse à terrasse. En bas sur la rue, il y a des gens qui crient et croisent, d'autres personnes à pied ou à âne, ou conduisant des ânes chargés et d'autres, en arrière d'une encombrante caravane de chameaux.

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208> À un certain endroit passe avec beaucoup de bruits de sabots et d'armes une patrouille de légionnaires romains qui disparaissent derrière une arcade qui enjambe une rue très étroite et pierreuse.

Joseph tourne à gauche et prend une rue plus large et plus belle. J'aperçois l'enceinte crénelée que je connais déjà tout au fond de la rue.       

Marie descend de l'âne près de la porte où se trouve une sorte d'abri pour les ânes. Je dis "abri" parce que c'est une espèce de hangar ou mieux d'abri couvert jonché de paille avec des piquets munis d'anneaux pour attacher les quadrupèdes. Joseph donne quelque argent à un garçon qui est accouru, pour acheter un peu de foin et il tire un seau d'eau à un puits rudimentaire situé dans un coin, pour la donner à l'âne. Il rejoint ensuite Marie et ils entrent tous deux dans l'enceinte du Temple.          

 32.3 - Ils se dirigent d'abord vers un portique où se trouvent ces gens que Jésus fustigea plus tard vigoureusement : les marchands de tourterelles et d'agneaux et les changeurs. Joseph achète deux blanches colombes. Il ne change pas d'argent. On se rend compte qu'il a déjà ce qu'il faut.          

Joseph et Marie se dirigent vers une porte latérale où on accède par huit marches, comme on dirait qu'ont toutes les portes, en sorte que le cube du Temple est surélevé au-dessus du sol environnant. Cette porte a un grand hall comme les portes cochères de nos maisons en ville, pour en donner une idée, mais plus vaste et plus décoré. La il y a à droite et à gauche deux sortes d'autels c'est-à-dire deux constructions rectangulaires dont au début je ne vois pas bien a quoi elles servent. On dirait des bassins peu profonds car l'intérieur est plus bas que le bord extérieur surélevé de quelques centimètres.         

Un prêtre accourt ; je ne sais si c'est Joseph qui a appelé ou s’il vient de lui-même. Marie offre les deux pauvres colombes et moi qui comprends leur sort, je détourne les yeux. J'observe les ornements du très lourd portail, du plafond, du hall. Il me semble pourtant voir, du coin de l’œil, que le prêtre asperge Marie avec de l'eau, Ce doit être de l'eau, car je ne vois pas de tache sur son habit. Puis, Marie, qui, en même temps que les colombes, avait donné au prêtre une petite poignée de monnaie (j'avais oublié de le dire), entre avec Joseph dans le Temple proprement dit, accompagnée par le prêtre.          

 

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209> Je regarde de tous côtés. C'est un endroit très orné. Sculptures à têtes d'anges avec rameaux et ornements courent le long des colonnes, sur les murs et le plafond. Le jour pénètre par de longues et drôles fenêtres, étroites, sans vitres naturellement et disposées obliquement sur le mur. Je suppose que c'est pour empêcher d'entrer les averses.    

 32.4 - Marie avance jusqu'à un certain point, puis s'arrête. À quelques mètres d'elle il y a d'autres marches et au-dessus une autre espèce d'autel au-delà duquel il y a une autre construction.   

Je m'aperçois que je croyais être dans le Temple et au contraire j'étais au dedans des bâtiments qui entourent le Temple proprement dit, c'est-à-dire le Saint, et au-delà duquel il semble que personne, en dehors des prêtres, ne puisse entrer. Ce que je croyais être le Temple n'est donc qu'un vestibule fermé qui, de trois côtés, entoure le Temple où est renfermé le Tabernacle. Je ne sais si je me suis très bien expliquée, mais je ne suis pas architecte ou ingénieur.        

Marie offre le Bébé, qui s'est éveillé et tourne ses petits yeux innocents tout autour, vers le prêtre, avec le regard étonné des enfants de quelques jours. Ce dernier le prend sur ses bras et le soulève à bras tendus, le visage vers le Temple en se tenant contre une sorte d'autel qui est au-dessus des marches. La cérémonie est achevée. Le Bébé est rendu à sa Mère et le prêtre s'en va. 

 32.5 - Il y a des gens, des curieux qui regardent. Parmi eux se dégage un petit vieux, courbé qui marche péniblement en s'appuyant sur une canne, Il doit être très vieux, je dirais plus qu'octogénaire. Il s'approche de Marie et lui demande de lui donner pour un instant le Bébé. Marie le satisfait en souriant.      

C'est
Syméon, j'avais toujours cru qu'il appartenait à la caste sacerdotale et au contraire, c'est un simple fidèle, à en juger du moins par son vêtement. Il prend l'Enfant, l'embrasse. Jésus lui sourit avec la physionomie incertaine des nourrissons. Il semble qu'il l'observe curieusement, parce que le petit vieux pleure et rit à la fois et les larmes font sur sa figure des dessins emperlés en s'insinuant entre les rides et retombant sur la barbe longue et blanche vers laquelle Jésus tend les mains : C'est Jésus, mais c'est toujours un petit bébé et, ce qui remue devant lui, attire son attention et lui donne des velléités de se saisir de la chose pour mieux voir ce que c'est. Marie et Joseph sourient, et aussi les personnes présentes qui louent la beauté du Bébé.          

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210>
 J'entends les paroles du saint vieillard[2] et je vois le regard étonné de Joseph, l'émotion de Marie, les réactions du petit groupe des personnes présentes, les unes étonnées et émues aux paroles du vieillard[3], les autres prises d'un fou rire. Parmi ces derniers se trouvent des hommes barbus et de hautains membres du Sanhédrin qui hochent la tête. Ils regardent Syméon avec une ironique pitié. 

Ils doivent penser que son grand âge lui a fait perdre la tête.        

 32.6 - Le sourire de Marie s'éteint en une plus vive pâleur, lorsque Syméon lui annonce la douleur. Bien qu'elle sache, cette parole lui transperce l’âme[4]. Marie s'approche davantage de Joseph pour trouver du réconfort; elle serre passionnément son Enfant sur son sein et, comme une âme altérée, elle boit les paroles d'Anne[5] qui, étant femme, a pitié de la souffrance de Marie et lui promet que l'Éternel adoucira l'heure de sa douleur en lui communiquant une force surnaturelle : "Femme, Celui qui a donné le Sauveur à son peuple ne manquera pas de te donner son ange pour soulager tes pleurs. L'aide du Seigneur n'a pas manqué aux grandes femmes d'Israël et tu es bien plus que Judith et que Yaël. Notre Dieu te donnera un cœur d'or très pur pour résister à la mer de douleur par quoi tu seras la plus grande Femme de la création, la Mère. Et toi, Petit, souviens-toi de moi à l'heure de ta mission."



C’est ainsi que s’achève ma vision.      

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Fiche mise à jour le 17/02/2022.

 



[1] La purification de la mère et le rachat du premier-né qui appartenait au Seigneur, avait lieu 40 jours après la naissance.

[2] Luc 2,29 (Nunc Dimitis) "Maintenant, Souverain Maître, tu peux, selon ta parole, laisser ton serviteur s’en aller en paix; car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples, lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël." Son père et sa mère étaient dans l’étonnement de ce qui se disait de lui. Syméon les bénit et dit à Marie, sa mère : "Vois ! cet enfant doit amener la chute et le relèvement d’un grand nombre en Israël; il doit être un signe en butte à la contradiction, et toi-même, une épée te transpercera l’âme afin que se révèlent les pensées intimes de bien des cœurs."

[3] Dans l'attroupement se trouvent Jean de Nobé et sa femme Lia

[4] L'étonnement de Marie et de Joseph, rapporté par Luc, est considéré par certains comme un passage "antimarial". Ce que réfute le P. G. M. Roschini en se fondant sur les commentaires que fait la Vierge Marie à Maria Valtorta dans une catéchèse du 5 décembre 1943 ("Cahiers de 1943" – pages 526/527)

[5] Anne de Phanuel, sa maîtresse des novices quand elle était au Temple. Luc 2,36 "Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle était fort avancée en âge. Après avoir, depuis sa virginité, vécu sept ans avec son mari, elle était restée veuve; parvenue à l’âge de 84 ans, elle ne quittait pas le Temple, servant Dieu nuit et jour dans le jeûne et la prière. Survenant à cette heure même, elle louait Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem."