La charité des catholiques à l’égard de ceux qui professent d’autres
religions (Actes 10).
En vérité, je le comprends,
Dieu est impartial :
Il accueille, quelle que soit la nation, celui qui le craint et dont les
œuvres sont justes.
Actes
10, 34-35.
Décret sur l'Œcuménisme
UNITATIS REDINTEGRATIO
(Paul VI - 21 novembre 1964)
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Actes des
apôtres, chapitre 10.
51> Jésus
dit :
"Mon disciple dit : "Dieu est
amour et qui a l’amour, a Dieu. Comment quelqu’un peut-il prétendre aimer
Dieu s’il n’aime pas ses frères ?"
Le mot "frères" ne désigne pas ici les enfants d’un même sang, pas
même les fils d’une seule nation, ni les fidèles d’une même religion. Vous
êtes tous frères, puisque unique est le cep : Adam, et unique
l’origine : Dieu.
Latins, Aryens, Asiatiques, Africains, civilisés ou non, vous ne provenez pas
de plusieurs créateurs, mais d’un unique Créateur: votre Dieu qui est le
Seigneur des cieux et le Père de tous les vivants.
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52> Les
enfants les plus chers à son cœur sont ceux qui ont été régénérés dans le
baptême du Christ. Ceux qui vivent l’enseignement du Christ sont ses enfants
les plus aimés, qui sont aussi cohéritiers, avec le Christ, de la Cité
céleste. Mais, si les degrés de paternité et de filiation sont divers, unique
est toujours votre origine surnaturelle et naturelle : Dieu, votre Père
divin; Adam, votre père terrestre.
Par conséquent, vous qui désirez être "parfaits" — non par orgueil
pervers de l’esprit mais par obéissance à mon doux commandement: "Soyez
parfaits comme mon Père est parfait" —, vous ne devez pas nourrir de sentiments de mépris ou de répugnance à l’égard de
ceux qui ne sont pas, comme vous, "chrétiens" de fait ou
catholiques de nom. Vous n’avez pas à dire : "Parce que cet
individu est incroyant, schismatique ou païen, je le considère comme un
reptile ou une bête immonde, il me fait horreur, il me scandalise.
"Une seule chose doit vous faire horreur et vous scandaliser, car
elle est impureté et corruption: c’est votre commerce avec Satan qui porte
atteinte à votre âme et vous rend répugnants aux yeux de Dieu. Cela, vous
devez le fuir, l’éviter, même des yeux de l’esprit. Cela seulement.
Mais si vous êtes ou voulez être des
"enfants de Dieu", de vrais enfants, il vous faut faire preuve
d’amour envers vos frères misérables spirituellement, envers les indigents de
l’âme, les malades de l’âme, les impurs de l’âme. Les idolâtres sont des
pauvres, les schismatiques sont des indigents, les pécheurs sont des malades;
de même, sont impurs ceux qui sont dévoyés par des doctrines encore plus
néfastes que celles de religions chrétiennes mineures, qui croient au Christ
sans être pour autant une branche de l’arbre véritable, mais un rameau non
greffé dans le Christ et par conséquent sauvage, producteur de fruits amers
et indigne de la table céleste. Car, si la bienveillance de Dieu juge les
actes de chacun selon la justice et récompense les "bons" — comme
cela est juste —, cette récompense ne sera jamais aussi éclatante et
abondante que celle que recevront les vrais fils de l’Église véritable.
Il est beaucoup pardonné à ceux qui aiment et croient en une autre religion,
en pensant être dans le vrai. Mais puisque l’Évangile est aussi annoncé dans
ces pays séparés de Rome, il sera aussi beaucoup demandé à ces sourds qui
n’ont pas voulu entendre la Voix et voir la Lumière de Jésus Christ, vivant
dans son Église apostolique romaine.
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53> Mais
ce n’est pas à vous, les catholiques, qu’il revient de juger.
J’ai dit : "Ne jugez pas."
J’ai dit: "Ôte d’abord la poutre de ton œil, alors tu verras clair pour
ôter la paille qui est dans l’œil de ton frère."
Vous avez beaucoup de poutres dans les yeux, vous, les chrétiens catholiques
à la foi lézardée, à la charité trop tiède et aux quatre vertus cardinales
éteintes. Beaucoup. Trop. Veillez à ce qu’il ne vous arrive pas que les
idolâtres et les païens vous surpassent dans l’amour du Christ et méritent de
s’entendre félicités avant vous pour leur foi solide en la religion de leurs
pères, pour leur amour du Dieu qu’ils connaissent, et pour les vertus qu’ils
pratiquent courageusement.
L’amour
purifie même ce qui est impur et profané. C’est l’amour qui a
purifié Marie de Magdala et Lévi. L’on peut comparer les religions non-catholiques à ces
deux personnages de l’Évangile que leur amour a sauvés. L’on peut
considérer, mes enfants, que leurs fidèles qui vivent dans l’amour de Dieu
comme cela leur a été enseigné (Dieu demandera aux responsables de leur
séparation d’avec Rome la raison de leur erreur) soient rendus purs à mes
yeux par l’amour qui existe en eux. Je le répète: il leur sera demandé la
raison pour laquelle ils n’ont pas voulu accepter l’Évangile prêché par Rome;
mais le regard de Dieu ne leur sera pas refusé, car leur autel impur, l’autel
de leur âme, aura été purifié par l’amour.
Gardez à l’esprit ces paroles de Pierre:
"Je me rends compte en vérité que Dieu n’est pas partial et que, en
toute nation, quiconque le craint et pratique la justice trouve bon accueil
auprès de lui." C’est pourquoi ne faites preuve ni d’orgueil de
l’esprit ni de manque de charité au cœur, mais portez sur vos frères
séparés de Rome un regard spirituellement surnaturel, et œuvrez avec tout
votre amour à les réunir à la Rome du Christ, quelle que soit leur erreur.
Si vous vous élevez constamment au-dessus
de la chair et du sang, au-dessus de la pensée humaine, des contacts au
niveau de la chair et de l’esprit ne pourront vous être nocifs, car vous
vivrez à des sphères où nulle contagion ne parvient. Demeurez en moi. Je suis
la défense de ceux qui vivent en moi. Et répandez sur tous cette charité que
vous trouvez dans mon cœur vivante pour tous et maîtresse de tous.
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54> La
communion des saints ne se limite pas à vos frères dans la foi. Elle touche
tous les vivants, car le premier à l’établir et à l’exercer, c’est moi, qui
ai répandu mon Sang pour tous.
Prier pour ceux qui sont séparés de moi — que ce soit dû à des schismes, à
des doctrines, aux sectes ou à l’incroyance —, cela n’est rien d’autre que
faire preuve de zèle pour ma Cause. Ce n’est rien d’autre qu’imiter votre
Maître, qui ne s’est épargné aucune souffrance pour porter ses fils séparés à
Dieu, le Père saint.
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Qui plus est, la souffrance —
et je m’adresse à vous, les perles de mon troupeau, mes âmes victimes, mes
copies parfaites, mon réconfort et ma gloire —, la souffrance, cet or pur de
votre amour, ce sang du cœur de la communion mystique des saints, est ce
qui, tout comme l’ordre du Christ, tire les morts de la mort. Vous verrez au ciel
ce qu’est cette résurrection de l’esprit, infiniment plus élevée et plus
précieuse que celle de la chair, lorsque vous entendrez ma parole :
"Bienheureux !",
adressée à vous tous qui, en évangélisateurs cachés mais plus puissants que
nombre de prêtres tièdes, aurez conquis à la Vérité les incirconcis
actuels".
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Fiche mise à jour le 27/06/2020.
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