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Texte original

Accueil >> Plan du site >> Index des "Cahiers" >> Sommaire de janvier 1944

Traduction automatique de cette fiche :
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Catéchèse du mardi 11 janvier 1944.

Plaidoyer de l’apôtre Jean :  I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BouleBleue.GIF Dans mon évangile, c’est le Christ qui parle, Jean n’est que l’instrument.  I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BouleBleue.GIF Accueillir la Parole de Dieu, c’est comme accueillir le Pain du Ciel.  I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BouleBleue.GIF Être unis au Christ permet de renaître à la Résurrection.  I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BouleBleue.GIF Abandonnez l’Homicide éternel.  I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BouleBleue.GIF La résurrection promise n’est pas la réincarnation.  I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BouleBleue.GIF Il n’y a qu’une seule vie de la chair et une seule vie de l’esprit. Cette vie se passe pendant notre unique journée d’hommes.  I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BouleBleue.GIF Sur terre vous pouvez renaître de l’esprit.  I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BouleBleue.GIF J’ai vu la vie future et la résurrection finale.  I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BouleBleue.GIF La vérité se trouve dans son Évangile.  I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BouleBleue.GIF Celui qui aime, croit. Celui qui aime peu, doute. Celui qui n’aime pas, accepte une doctrine opposée.  
Plaidoyer de la Vierge Marie :  I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BouleBleue.GIF Le vœu de virginité de Marie.  I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BouleBleue.GIF Marie a obéit à la décision de la marier.  I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BouleBleue.GIF Mariage de Marie, mariage d’aujourd’hui.  I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BouleBleue.GIF Portrait de Joseph comme époux.
Plaidoyer de l’apôtre Paul :  I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BouleBleue.GIF L’unique chose qui se réincarne, c’est cette théorie.  I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BouleBleue.GIF Il n’existe qu’une résurrection: la finale.  I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BouleBleue.GIF Hommes stupides ! Vous n’êtes pas des semences mais des hommes.  I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BouleBleue.GIF Dans l’autre vie, vous serez des esprits qui vivifieront la chair.  I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BouleBleue.GIF Je me suis moi-même trompé.  I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BouleBleue.GIF Les noces éternelles de l’Agneau.


Plaidoyer de saint Jean sur l’Amour et la Vérité. Dénonciation des doctrines contraires Christ, en qui est l’unique Vérité.

La sainte Vierge commente son vœu de virginité et sa vie d’épouse. Éloge de la pureté angélique de saint Joseph.

Saint Paul traite de la théorie de la réincarnation à laquelle s’oppose la résurrection finale et unique.

 










 

42> À minuit 15. 

Jean dit :   

 "Instruit comme je l’étais, imprégné par le Maître et devenu un avec lui, la Parole vit dans mon évangile telle qu’elle fut dite : mon union avec lui était telle que j’ai pu la reproduire sans modifications. C’est le Christ qui parle. Jean n’est que l’instrument qui écrit, tout comme toi.    

Notre destinée
[1] est grande: nous devons y rester fidèles jusque dans les moindres détails pour que la doctrine divine ne soit pas corrompue par nous, qui sommes des créatures; il nous incombe de mener une vie sans tache afin qu’il n’y ait rien d’impur là où la Parole descend, pas même l’ombre d’une pensée.   

Haut de page.       

43>  Accueillir la Parole de Dieu, c’est comme accueillir le Pain du Ciel. C’est le Pain du Ciel qui se fait Parole pour nous, pour devenir pain dans l’âme de nos frères. C’est l’eucharistie de la Parole, qui n’est pas moins sainte que l’eucharistie de l’autel: car, en venant en nous, le Christ eucharistique nous apporte sa Parole, que nous entendons plus ou moins selon notre degré de vie spirituelle; en venant en nous, le Christ-Maître nous apporte la nourriture qui nous rend capables de faire toujours plus de l’eucharistie un aliment de vie éternelle.      

Mon Maître et le tien l’a dit : "Heureux ceux qui écoutent la Parole de Dieu et la gardent dans leur cœur
[2]" et aussi  "Celui qui écoute ma Parole possède la vie éternelle[3]." Et encore: "Je suis le Pain vivant qui descend du ciel. Celui qui mangera de ce pain ne mourra pas et je le ressusciterai au dernier jour[4]." Le Maître assure donc une destinée unique à ceux qui se nourrissent de lui, et comme Verbe du Père et comme Pain du ciel.    

Mais ce n’est pas tellement pour toi que je parle, disciple (toi) qui es (déjà) dans la lumière, en tant que lumière du Christ, du Christ qui est la Lumière du monde.

Je m’adresse à ceux qui sont dans les ténèbres et qui tâtonnent dans l’obscurité, comme s’ils avaient des écailles sur les paupières, et ne savent pas — ou ne veulent pas — se mettre sur le chemin où passe le Maître pour crier: "Jésus, sauve-nous ! Donne-nous ta Lumière !"     

 S’ils l’appelaient, il viendrait à eux ; il s’arrêterait chez eux et leur donnerait l’heureuse destinée de devenir enfants de Dieu
[5], nés une seconde fois; c’est d’ailleurs la seule fois où l’on peut renaître : non pas renaître de la chair — qui une fois morte ne revêtira jamais plus l’âme qui l’habitait si ce n’est au dernier jour, pour aller avec elle à la gloire ou à la damnation —, mais renaître de l’esprit. Celui-ci est régénéré en se greffant sur le Christ car le Christ, en le possédant en lui comme une partie de son Être très saint, l’unit à l’Esprit de Dieu, qui est celui qui nous obtient de renaître, non plus en tant qu’hommes, mais en tant que fils de Dieu. Alors ces hommes qui étaient dans les ténèbres connaîtraient la Lumière, ils rompraient avec les ténèbres et le mensonge, puisque le Christ est Vérité, Lumière, et puisque le Paraclet que le Christ donne aux "siens"[6] est Lumière et Vérité. Ainsi, qui a le Christ possède en lui la Vérité et la Lumière de la divine Trinité.     

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44>  Abandonnez donc l’Homicide éternel qui a péri et fait périr les autres, pour n’avoir pas persévéré dans la vérité qu’il avait possédée dès le premier instant de sa création en vertu de sa bienheureuse destinée angélique. Croyez dans le Christ qui ne peut mentir, car il est Dieu et il possède la perfection de Dieu.         

 Il vous dit à maintes reprises: "Moi, je vous ressusciterai
[7]." Pourrait-il employer un mot impropre, lui qui est parfait en science et en intelligence? Il dit bien : "Je vous ressusciterai ", et non pas: "Je vous réincarnerai." Il spécifie: "au dernier jour ", et encore: "Comme le Père, en effet, relève les morts et les fait vivre, le Fils lui aussi fait vivre qui il veut... Celui qui écoute ma parole et croit en celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle ; il ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie... L’heure vient — et maintenant elle est là — où les morts entendront la voix du Fils de Dieu et ceux qui l’auront entendue vivront... L’heure vient où tous ceux qui gisent dans les tombeaux entendront sa voix. Alors ceux qui auront fait le bien en sortiront pour la résurrection qui mène à la vie, ceux qui auront pratiqué le mal, pour la résurrection qui mène au jugement." 

 C’est pourquoi celui qui est Vérité et Science dit, répète, insiste et jure qu’il n’y a qu’une seule et unique vie de la chair, et une seule et unique vie de l’esprit. Cette vie se passe pendant notre unique journée d’hommes; puis, au dernier jour, sur l'ordre de Jésus-Dieu, la chair ressuscite pour revêtir l’esprit qui l’habitait. Cette vie éternelle s’obtient par notre unique journée; si, au cours de celle-ci, nous avons tué l’âme ne serait-ce qu’une seule fois, elle ne pourra plus jamais se réincarner pour passer de la mort à la vie par des phases successives.  

 Non. La puissance de Dieu, Père, Fils Jésus et Esprit Paraclet, peut vous accorder la résurrection de l’esprit sur la terre en vertu d’un miracle de la grâce ou par l’intermédiaire de l’intercession d’un "saint" de la terre ou du ciel, ou encore de par votre propre désir de ressusciter. Mais cela se produit ici, sur la terre, au cours de votre unique journée. Le soir venu pour vous, quand vous serez entrés dans le sommeil de la nuit humaine, il n’y a plus de résurrection possible par de nouvelles périodes de vie. Si vous êtes morts spirituellement, il ne vous reste que la mort.          

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45>  Moi, qui suis disciple du Christ et qui ai vu, par-delà la vie terrestre, la vie future et la résurrection finale[8], je vous jure que c’est la vérité. Libérez-vous de ces chaînes. Ce sont les plus dangereuses que Satan vous lance. Faites le premier pas pour dire au Christ: "Je viens à toi", et à Satan: "Arrière, au nom de Jésus." Accueillez la vérité première.          

Vous ne pouvez savoir combien le Seigneur, le bon Maître, le saint Pasteur, est doux pour ceux qui se tournent vers lui. Comme un père, il vous prend sur son cœur et vous instruit, vous soigne et vous nourrit. Ne prétendez pas que vous l’aimez. Vous ne l’aimez pas en vérité, par conséquent vous ne l’aimez pas.          

 La vérité se trouve dans son Évangile. L’Évangile est celui qu’il a dit à ses apôtres et celui qu’il continue à confirmer et à expliquer, dans sa bienveillance de Sauveur. Après tant de siècles, il n’a pas changé. Il n’y en a pas d’autre.          

S’il y avait eu une seconde vie, ou même plusieurs autres, il vous l’aurait dit. Vous n’êtes pas parsis
[9] ou shintoïstes[10], vous êtes "chrétiens". Laissez donc tomber les chimères, les erreurs, les mystifications que Satan suscite pour vous arracher à Dieu, et croyez à ce que Jésus a dit.         

 Celui qui aime, croit. Celui qui aime peu, doute. Celui qui n’aime pas, accepte une doctrine opposée. La doctrine qu’il suit est contraire à celle de Jésus Christ, le Verbe de Dieu, notre Maître, la Lumière du monde. Vous n’aimez donc pas le Christ en vérité. »          


Le même jour (11janvier), à 7h.          

 Marie dit :        

"L’ardent désir de mon âme était de rester vierge au Temple ma vie durant, pour louer le Seigneur et prier pour que l’Emmanuel soit accordé à ceux qui attendent depuis des siècles sa venue de grâce.      

Par conséquent, lorsque le grand-prêtre me fit part de sa volonté d’arranger mon mariage, ma vie intérieure fut troublée pour la première fois. La seconde fois, ce fut lors de l’annonce de l’ange
[11]. Je connus un moment de désarroi, d’accablement car, Maria, il me semblait que le Seigneur refusait mon offrande de vierge parce qu’il ne la trouvait pas digne de sa Perfection. Je m’examinai moi-même pour trouver ce en quoi j'avais déplu au Seigneur puisque, naturellement, jamais je n’aurais pu penser le moindre instant que la Justice divine puisse être injuste. Mais je trouvai la réponse et la paix dans cet humble examen de conscience[12].

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46>  L’Esprit me dit, avec sa lumineuse voix d’amour, que cette volonté du grand-prêtre, qui correspondait à la volonté de Dieu, n’était pas une régression aux yeux de Dieu, mais une avancée dans les degrés de l’esprit; il ajouta que, puisque c’était la volonté du Seigneur, le simple fait de l’accueillir avec une prompte obéissance me mériterait des bénédictions et des mérites ainsi qu’une union plus intense à mon saint Seigneur Dieu.          

C’est alors avec une joyeuse obéissance que je dis à Dieu, par l’intermédiaire de son prêtre : "Me voici, Seigneur, pour faire ta volonté et non la mienne." Ces mots de mon Fils
[13] avaient fleuri, bien des années avant, sur les lèvres et dans le cœur de sa Mère.      

En échange de mon obéissance, je demandai seulement que Dieu accorde à sa servante un époux qui ne représente pas, pour ma virginité consacrée au Seigneur, une violence perturbatrice et un mépris ironique, mais qu’il soit un compagnon respectueux et saint pour qui la crainte et l’amour de Dieu soient lumière au cœur pour comprendre l’âme de sa femme. Je n’ai rien demandé d’autre. La beauté, la jeunesse, une position sociale, la richesse, tout cela était, à mes yeux, tellement négligeable que cela ne méritait pas la moindre pensée. J’ai demandé que mon futur époux soit "saint ". Et je ne me suis occupée de rien d’autre.   

 La première condition, trop négligée dans vos mariages actuels, est de se tourner vers Dieu pour lui demander de vous accorder un compagnon conforme à votre caractère et à votre position et, surtout, un compagnon "juste à ses yeux". Vous ne demandez rien à Dieu en cette heure décisive de la vie de la femme, et vous ne tenez compte ni de votre âme ni de celle de votre compagnon. Il vous suffit qu’il soit beau, riche, jeune, influent dans le monde. Tout le reste n’est d’aucun poids au moment du choix. Malheureusement, c’est après les noces que cela prend de l’importance, et bien des mariages sont une désillusion; ils se bornent à n’être que cela si l’épouse est une femme aux sentiments chrétiens. Mais si même cela lui manque, le mariage tourne au désastre, dont des innocents sont les victimes expiatoires, et se termine bien souvent par un double adultère. Vous mettez votre âme en péril, et souvent vous l’amenez à la mort, parce que vous ne considérez dans le mariage que des buts humains au lieu de vous tourner vers le Père des cieux en cette heure solennelle.    

À la vue de Joseph, toute mon anxiété naturelle disparut comme un nuage qui se dissout pour devenir arc-en-ciel. Il m’a suffi de le regarder dans les yeux pour y lire qu’il était un homme honnête, fidèle, pur, un juste. Son âge, qui était deux fois le mien
[14], lui avait laissé le regard limpide d’un enfant, parce que le Mal avait eu beau s’agiter autour de lui, qui vivait dans le monde, il n’avait pu pénétrer dans son cœur rempli d’amour pour Dieu.       

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47>  C’est avec une grande confiance que je mis ma main dans la sienne je sentais que j'avais trouvé en lui un père aimant, un époux fidèle, un compagnon chaste, qui allait être semblable à l’olivier et au figuier qui ombragent la petite maison et la défendent contre les vents et contre l’ardeur du soleil, tout en procurant délassement et réconfort de douceur et de nourriture !    

Mon doux époux qui ne m’a jamais déçue ! Comme il m’aimait réellement, il a cru en moi en dépit des apparences
[15], il m’a caché ses larmes pour ne pas me troubler, il n’eut pour moi que sourires et secours; il m’a guidée comme sa fille putative, en me tenant par la main pour me faire sentir qu’il m’était tout proche par son amour, il écartait de moi tout obstacle, il prévenait mes besoins, il était patient, silencieux et chaste, chaste comme seul un ange peut l’être.

Oh oui ! Que le Seigneur en soit béni ! Moi, que l’Éternel avait prédestinée à être Reine de ses anges, j’eus, sur terre déjà, deux anges pour sujets: mon ange gardien dont je sentais l’invisible présence voleter continuellement à mes côtés avec des éclairs de lumière et un parfum céleste, et mon angélique époux: sa chair n’étant pas obscurcie par un désir de sang, il vivait auprès de la mienne comme si nous étions deux lys épanouis dans un même parterre qui se parfument mutuellement et fleurissent pour le Seigneur, sont un exemple l’un pour l’autre pour s’élever plus haut, vers Dieu, et pour embaumer plus fort par amour de Dieu et de son compagnon, mais qui n’unissent jamais leur bouches fleuries en un baiser qui souille de pollen la soie angélique de leur habit de pureté.         

Mon Joseph saint et béni ! Mon cœur n’a jamais cessé de remercier Dieu de me l’avoir donné pour époux car, en Père saint, le Seigneur a pris soin de sa servante; il a créé cette vivante défense de ma virginité, tirée du Temple, et le souffle du monde se brisait contre Joseph sans que le fracas ou la puanteur de la méchanceté humaine pénètre là où la Vierge éternelle continuait à louer le Seigneur comme si elle était préposée au service de l’autel, au-delà du Saint des Saints, là où resplendissait la gloire du Dieu éternel".    

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48> Ce matin, mon réveil fut bienheureux. J’avais écrit de minuit à deux heures, en restant sans cesse sous la lumière de la Colombe d’or et dans l’étreinte de Marie. En effet, la vision[16], qui s’était obscurcie pendant la journée, avait repris toute sa magnificence hier soir avant que je ne m’assoupisse, puis elle était revenue à son niveau du début, comme elle l’était restée sans interruption de onze à dix-huit heures, avec l’Esprit Saint et Marie. Après avoir écrit, je m’étais couchée en priant et je me suis endormie au matin malgré les vives douleurs qui me réveillaient à tout moment.   

La dernière fois qu’elles m’ont réveillée, six heures sonnaient. Au moment même où la douleur me déchirait, je sentis un léger baiser sur mon front et j’entendis la voix suave de Marie, qu’il est impossible de confondre, me dire avec douceur : "Que la grâce du Seigneur soit toujours avec toi". Comme je ne pouvais me tromper, j’ai aussitôt répondu : "Tu es bénie entre toutes les femmes". Je me suis ensuite pelotonnée dans le silence et la chaleur, en sentant que j'étais veillée par la Mère qui m’avait dit le plus beau " bonjour" qu’on puisse dire.           

Je voulais vous écrire tout cela aussitôt. Mais, à sept heures et demie, Marie a commencé à parler de son mariage et je n’ai écrit qu’après. J’ajoute maintenant des feuilles, car il m’est dit qu’il y a une dictée à y joindre, qui appartient à la même série que les précédentes
[17]. 


Toujours le 11 janvier, à dix heures.  

 L’Apôtre Paul dit
[18]:   

"Les païens de l’Antiquité pour qui je rompais le pain de la foi, semblent être encore vivants, et même être revenus, selon votre croyance, se réincarner avec leurs anciennes théories sur la résurrection et la deuxième vie tant, de nos jours, — et plus que jamais, après vingt siècles de prédication évangélique ! — la théorie de la réincarnation est encore incarnée et enracinée dans vos esprits
[19].  

L’unique chose qui se réincarne, c’est cette théorie qui refleurit comme de la moisissure à des époques régulières d’obscurcissement spirituel. Car, sachez-le, vous qui vous prenez pour les plus évolués en matière spirituelle, c’est là le signe d’un déclin et non pas d’une aube spirituelle.    

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49> Plus le soleil de Dieu est bas dans vos esprits, plus, dans l’ombre qui monte, des larves se forment, des fièvres stagnent, les porteurs de mort pullulent et les spores germent. Cela va ronger, corroder, absorber et détruire la vie de votre esprit, tout comme dans les forêts de l’extrême Nord où la nuit dure six mois et change les broussailles, pleines de vie végétale et animale, en régions mortes semblables à celles d’un monde sans vie. 

 Hommes stupides ! Les morts ne reviennent pas. Dans aucun nouveau corps. Il n’existe qu’une résurrection: la finale.     

Vous qui êtes créés à l’image et à la ressemblance de Dieu, vous n’êtes pas des graines qui poussent selon des cycles réguliers pour devenir des tiges, des fleurs, des fruits, des graines et, de là, de nouveau des tiges, des fleurs et des fruits. Vous êtes des hommes, et non de l’herbe des champs. Vous êtes destinés au ciel, et non à l’étable de la bête de somme. Vous possédez l’esprit de Dieu, cet esprit que Dieu infuse en vous par un engendrement spirituel continuel qui répond à l’engendrement humain d’une nouvelle chair.   

Que croyez-vous donc ? Que Dieu, notre Dieu tout-puissant, infini, éternel, est limité pour engendrer ? Qu’il a une limite qui lui impose de créer un certain nombre d’esprits et pas plus, de sorte que, pour que la vie des hommes sur la terre puisse continuer, il doive, tel un vendeur de grand magasin, aller chercher sur les rayons, parmi tous les esprits entassés là, celui qu’il va réutiliser pour cette marchandise spécifique ? Ou, mieux encore, pensez-vous qu’il est semblable à un scribe qui exhume un dossier donné et cherche un certain rouleau, car le moment est venu de l’utiliser pour faire mémoire d’un événement ?         

 Hommes stupides, stupides, stupides ! Vous n’êtes pas des marchandises, des parchemins ou des semences: vous êtes des hommes.          

Comme la graine, le corps tombe en décomposition une fois son cycle achevé. L’âme revient à sa Source pour être jugée vivante ou corrompue comme la chair puis, selon son état, elle va vers sa destinée. Ensuite, elle n’en ressort plus si ce n’est pour appeler le corps qui fut le sien à une unique résurrection; par celle-ci, ceux qui ont été corrompus dans la vie deviennent parfaitement corrompus pour l’éternité, avec l’âme et la chair corrompues qu’ils ont eues pendant leur seule et unique vie, qui ne peut se répéter. De même, ceux qui ont été "justes" dans la vie ressuscitent glorieux, incorruptibles, et élèvent leur chair à la gloire de leur esprit glorieux, en la spiritualisant, en la divinisant; c’est en effet par elle et avec elle qu’ils ont remporté la victoire, et il est juste qu’ils triomphent avec elle.  

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50>  Vous êtes ici-bas des animaux raisonnables de par l’esprit que vous possédez, et qui obtient la vie également pour la chair dont il est victorieux. Dans l’autre vie, vous serez des esprits qui vivifieront la chair qui a remporté la victoire en restant sujette à l’esprit. La nature animale vient toujours en premier. C’est l’évolution véritable. Mais elle est unique. Ensuite vient la nature spirituelle, à partir de la nature animale qui a su, par les trois vertus, se rendre elle-même légère.    

En fonction de la manière dont vous menez cette vie-ci, vous serez tels dans la seconde. Si ce qui est céleste a prévalu en vous, vous connaîtrez la nature de Dieu en vous et vous la posséderez, puisque Dieu sera votre possession éternelle. Mais si c’est le terrestre qui a prédominé, vous connaîtrez après la mort l’opacité, la mort, le gel, l’horreur, les ténèbres, tout ce qui est commun au corps qui descend dans la fosse. À cette différence près cependant: la durée de cette seconde et véritable mort est éternelle.   

 Vous, mes frères, qui êtes héritiers de Dieu par volonté de Dieu, ne perdez pas cet héritage pour suivre la chair et le sang, ainsi que l’erreur mentale.    

Je me suis moi-même trompé et je me suis opposé à la Vérité, j’ai persécuté le Christ. Mon péché m’est toujours présent, même dans la gloire de ce Royaume dont les portes m’ont été ouvertes par mon repentir, ma foi et mon martyre pour confesser le Christ et la vie immortelle. Mais quand la Lumière m’a jeté à terre, en se faisant connaître, j’ai abandonné l’erreur pour suivre la Lumière
[20].       

En ce qui vous concerne, la Lumière s’est fait connaître à vous à travers vingt siècles de prodiges, que même le plus féroce négateur et le plus obstiné ne sauraient nier. Pourquoi voulez-vous donc rester dans l’erreur, alors que vous avez la chance d’avoir le témoignage de vingt siècles de manifestations divines ?   

 Moi, qui suis témoin du Christ, je vous le jure: ni la chair ni le sang ne peuvent hériter du royaume de Dieu, mais uniquement l’esprit. Et, comme il est dit dans l’Évangile de notre Seigneur Jésus Christ
[21], ce ne sont pas les enfants de ce siècle — entendez par là, mes frères, ceux qui sont dans le monde, autrement dit les terrestres —qui sont destinés à ressusciter et à se reposer en ayant une seconde vie sur terre. Seuls ressusciteront ceux qui sont dignes du second siècle, l’éternel: en d’autres termes, il s’agit de ceux qui ne pourront plus mourir puisqu’ils auront déjà vécu, mais qui, parce qu’ils ont obtenu la vie spirituelle et qu’ils sont devenus semblables aux anges et aux enfants du Très haut, n’ont plus d’appétit pour le mariage humain[22] : leur âme désire pour seules noces celles avec Dieu-Amour pour seule possession celle de Dieu, pour seule demeure celle du ciel, pour seule vie celle qui se déroule dans la Vie.   

Amen, amen, amen !     

Je vous le dis : croyez pour l’obtenir".          

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51> Ainsi, saint Paul est également venu. Bonté divine ! Quel ouragan ! Je ne suis pas surprise que, par la véhémence de ses paroles, il ait confondu les Athéniens eux-mêmes, pourtant habitués à leurs orateurs ! Si Jean est un soupir de vent parfumé du ciel, Paul est un cyclone chargé de tous les éléments capables de faire plier les génies les plus arrogants.    

Je pense que le cycle est achevé. Si tout ce concerto de notes ne pénètre pas en eux (...)
[23], je ne sais ce qui pourra le faire. J’avais désiré une dictée sur ce sujet depuis des mois. J’ai attendu. Mais j’en ai reçu sept et, si j’étais certaines personnes, j’aurais l’impression d’être comme une souris prise au piège ou un oiseau dans le filet. L’évidence m’enserrerait de tous côtés.        

Je ne m’attendais pas à ce que saint Paul me parle lui aussi.

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Maintenant, j’ai le dos rompu et je me repose tandis que mon âme regarde la divine Colombe d’or et entend Marie à mon côté. Ses paroles de ce matin continuent à faire chanter mon cœur.          

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Fiche mise à jour le 24/11/2019

 



[1] Saint Jean s’identifie à Maria Valtorta : ils ne sont que des instruments.

[2] Luc 11, 28.

[3] Jean 6, 54.

[4] Jean 6, 51.

[5] Cf. Apocalypse 3, 21-22.

[6] Cf. Jean 15, 26 et Jean 16, 7-11.

[7] Jean 5, 21; 24-25; 29.

[8] Rapportées dans le livre de l’Apocalypse qui clos la Bible et l’histoire de l’Humanité terrestre.

[9] Le parsisme, héritier de Zoroastre, croit en une dualité de dieux : le dieu du bien et le dieu du mal s’affrontant dans une vue manichéenne de la destinée.

[10] Le shintoïsme, religion traditionnelle du Japon, est polythéiste. Elle prône le caractère sacré de la création (la nature) d’où il ressort que tous ses composants peuvent être des divinités du grand tout.

[11] Luc 1, 26-38.

[12] La Vierge Marie est exempte de toutes traces du péché et n’en trouve donc pas. Ce que rappelle l’introduction de l’encyclique proclamant le dogme de l’immaculée conception : "... elle fût toujours sans aucune tache, entièrement exempte de l'esclavage du péché, toute belle, toute parfaite et dans une telle plénitude d'innocence et de sainteté qu'on ne peut, au‑dessous de Dieu, en concevoir une plus grande, et que nulle autre pensée que celle de Dieu même ne peut en mesurer la grandeur". (Constitution apostolique "Ineffabilis Deus" du Bienheureux Pape Pie IX pour la définition et la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception le 8 décembre 1854).

[13] Matthieu 26, 39-44 - Marc 14, 35-36 - Luc 22, 41-42. Cf. Psaume 39 (hébreu 40) 7-8 et Hébreu 10, 4-10.

[14] Il avait donc trente ans environ. À son aspect, Maria Valtorta lui donnait "30/35 ans".

[15] Quand il la voit enceinte, ignorant l’origine,, il décide la répudier en secret jusqu’à ce que l’ange l’informe en songe. (Cf. Matthieu 1, 18-19).

[16] La vision du Paradis obtenue la veille.

[17] Effectivement, le cahier finirait ici si l’écrivain n’y avait ajouté d’autres feuilles (huit pages) en les cousant avec un fil de coton. Sur ces pages figurent la dictée qui suit et son commentaire.

[18] Voir en Actes 17, 22-31 : les grecs croyaient en la métempsycose ou transmigration des âmes.   
Dans
1 Corinthiens, chapitre 15, saint Paul argumente sur la résurrection qu’il différencie de la réincarnation par cette affirmation : "Comme les hommes ne meurent qu’une seule fois après quoi vient le jugement, ainsi le Christ, après s’être offert une seule fois pour enlever les péchés d’un grand nombre, apparaîtra une seconde fois à ceux qui l’attendent pour leur donner le salut" (Hébreux 9, 27).

[19] En France, en 1990, la croyance en la réincarnation touchait les catholiques plus que le reste de la population (27% contre 24%). Pour les pratiquants, la croyance s’accroît encore (34%). Enfin, 54% de ceux qui croient en la résurrection, croient aussi à la réincarnation. Ce phénomène est probablement général dans le monde occidental.

[20] Conversion de saint Paul sur le chemin de Damas, cf. Actes 9, 1-22.

[21] Cf. Luc 16, 8.

[22] Cf. Matthieu 22, 30 - Luc 20, 35.

[23] Les parenthèses avec les points de suspension se trouvent également sur le manuscrit. L’écrivain fait référence à une personne particulière de sa connaissance (voir le 7 janvier); mais, en général, elle fait allusion aux tenants de la doctrine de la réincarnation — ou métempsycose —, à qui s’adressent presque toutes les dictées depuis celle du 7 janvier.