Les qualités requises des prêtres.
|
Isaïe 6, 6 .
464> Jésus dit :
"Pour mériter de transmettre la Parole de Dieu, il faut avoir les lèvres
et le cœur purs. Un cœur pur, puisque c’est du cœur qu’émanent les mouvements
qui entraînent la pensée et la chair.
Malheur à ceux qui ne se gardent pas purs et qui osent parler en mon Nom avec
une âme de péché. Ils ne sont pas mes disciples et mes apôtres. Ils sont
mes prédateurs. Parce qu’ils me dérobent mes âmes pour les donner à Satan.
Les âmes, que ce soit celles qui suivent le prêtre avec respect
et foi ou celles qui, méfiantes, l’observent, sont portées à réfléchir sur la
conduite d’un prêtre, étant dotées de raison. Et si elles voient que celui
qui dit : ‘Sois patient, sois honnête, sois chaste, sois bon, sois
charitable, sois indulgent, pardonne, aide’ est au contraire envahi par la
colère, la dureté, la sensualité, le ressentiment, l’égoïsme, elles se
scandalisent, et même si elles ne s’éloignent pas de l’Église, elles
continuent d’éprouver le choc en dedans d’elles-mêmes.
Haut
de page.
465> Ce sont comme des coups de bélier à l’édifice de la Foi dans
les cœurs que vous donnez, vous les prêtres qui n’êtes pas les victimes de
votre sublime ministère, lequel fait de vous les continuateurs des Douze
parmi les foules qui, vingt siècles plus tard, restent à évangéliser, puisque
Satan détruit sans cesse l’œuvre du Christ et que c’est à vous de réparer les
injures de Satan. Même si l’édifice ne s’écroule pas, il se lézarde, et il
suffit ensuite d’un coup d’épaule de Satan pour le jeter par terre.
Il y en a trop parmi vous
qui imitent le douzième apôtre et qui, pour de bas intérêts humains, vendent
des parties de Moi - les âmes que je vous ai
confiées, trempées de mon Sang - à l’Ennemi de Dieu et des humains. La
situation actuelle, au moins la moitié - et je suis indulgent - dépend de
vous, sel devenu insipide, feu qui ne réchauffe plus, lumière qui fume et ne
brille pas, pain devenu amer et réconfort devenu tourment, parce qu’aux âmes
qui, déjà blessées, viennent à vous, vous ne présentez qu’une façade hérissée
d’épines : vous ne donnez que dureté, manque de charité, indifférence,
rigorisme aux âmes qui viennent à vous pour entendre une parole de père qui
soit l’écho de ma douceur de mon pardon, de ma miséricorde.
Pauvres âmes ! Vous tonnez contre elles. Et pourquoi ne tonnez-vous pas
contre vous-mêmes ? Vous avez envie de paraître comme les émules des anciens
membres du Sanhédrin ? Mais cette époque est révolue. J’ai mis une pierre
tombale dessus, car elle méritait d’être ensevelie pour ne plus nuire, et sur
elle, j’ai érigé mon trône de Pitié et d’Amour à partir d’une table où un
Dieu se fait Pain et d’une croix où il se fait Hostie pour la rédemption de
tous.
C’est de moi, Prêtre
éternel, que vous devez apprendre à être prêtres. Être prêtres signifie être
angéliques, être des saints. Les foules devraient voir en vous le Christ de
façon totalement manifeste. Hélas ! Vous leur montrez la plupart du
temps un aspect plus semblable à celui de Lucifer.
Je demanderai compte de tant d’âmes à mes prêtres ! Je vous répète les
paroles de Paul . Et vous feriez mieux de
confesser ouvertement que vous ne pouvez plus rester dans cette vie plutôt
que de vivre comme vous le faites. Vous seriez ainsi seuls à m’abjurer. En y
restant, vous coupez de moi beaucoup d’âmes. Laissez donc de côté une fois
pour toutes vos fioritures et vos soucis.
Haut
de page.
466> Pour vous cultiver,
retournez aux Textes et demandez à Dieu de purifier votre esprit et votre
cœur avec le feu de la continence et de l’amour pour pouvoir les comprendre
comme il se doit. Sachez que vous avez transformé les joyaux ardents de
mon Évangile en petites pierres opaques, salies par la boue, quand vous n’en
avez pas fait de grosses pierres d’anathème pour lapider les pauvres âmes, en
imputant aux paroles d’amour un rigorisme qui glace et mène au désespoir.
C’est vous qui méritez ces pierres, car si un troupeau est dévoré par
les loups, ou tombe dans un ravin, ou se repaît d’herbe vénéneuse, c’est à
qui la faute neuf fois sur dix ? Au berger paresseux et fêtard qui, pendant
que les moutons sont en danger, dort ou fait la noce, ou s’occupe de marchés
et de banques.
Demandez à Dieu, par une pénitence de vie qui vous lave de trop d’humanité,
qu’un séraphin vous purifie continuellement avec un charbon allumé pris sur
l’autel par l’Agneau, par le cœur de l’Agneau, pourrais-je dire, lequel brûle
de toute éternité grâce au zèle de Dieu et des âmes.
La pénitence ne tue que ce
qui doit être tué. Ne craignez pas pour votre chair que vous devriez aimer pour ce
qu’elle mérite, c’est-à-dire très peu, mais que vous aimez comme une chose précieuse.
Mes pénitents ne meurent pas pour cela. Ils meurent pour la Charité qui
les brûle. C’est la Charité qui les consume, ce ne sont pas les cilices et
les disciplines. La preuve en est qu’ils parviennent souvent à Un grand
âge et avec une intégrité physique que les plus soucieux protecteurs de la
chair ne conservent pas. Ceux parmi mes saints qui s’éteignent dans leur
jeunesse ont été consumés sur le bûcher de l’Amour : ils n’ont pas été
détruits par les rigueurs.
La pénitence confère lumière et agilité à l’esprit, car elle dompte la
pieuvre de votre humanité qui vous tient enfoncés. La pénitence vous arrache
au fond et vous lance vers le haut, à la rencontre de l’Amour.
La simplicité, la charité, la chasteté, l’humilité, l’amour de la douleur sont les cinq pierres
précieuses les plus importantes de la couronne sacerdotale. Le détachement
des soucis , l’indulgence, la
constance, la patience sont les pierres
mineures. Elles forment une couronne de pierres pointues qui enserrent le
cœur. Mais c’est justement parce qu’il est serré ainsi, et que cela lui cause
des blessures, que le cœur acquiert plus de splendeur et qu’il devient un
rubis vivant dans une couronne de diamants.
Haut
de page.
467> Je ne vous dis même pas : ‘Ayez le cœur de mon Pierre’; je vous
dis : ‘Ayez le cœur de mon Jean’. Je veux que vous ayez ce cœur en vous, car
il fut le cœur apostolique parfait du matin au soir de son sacerdoce.
C’est moi qui insuffle l’esprit de Pierre à mes Vicaires,
mais vous devez vous faire un cœur vous-mêmes. Et ce cœur est
indispensable chez ceux qui sont mes prêtres, de mon Saint très haut, dont
l’âme et la pensée sont aussi blanches que son habit et qui est l’Hostie la
plus importante dans cette messe sanglante que la Terre célèbre, jusqu’au
plus humble de mes ministres qui rompt le Pain et la Parole dans un petit
village perdu, un groupe de maisons éparpillées que le monde n’est même pas
conscient de porter à sa surface, mais que l’Eucharistie et la Croix rendent
aussi majestueux qu’un palais, plus majestueux encore : elles le rendent
semblable au Temple suprême de la Chrétienté, car qu’il soit dans un ciboire
en or incrusté de perles ou dans un pauvre ciboire, c’est le même Christ,
Fils de Dieu; et les âmes qui se prosternent devant lui - vêtues de la pourpre
cardinalice et d’un manteau royal, ou habillées d’une humble tunique ou de
misérables vêtements - sont égales pour moi. Je regarde l’esprit
, mes enfants. Et je bénis
le mérite où qu’il se trouve. Je ne me laisse pas séduire par ce qui est du
monde, comme cela vous arrive souvent.
|