La mort de sa mère : consolation de Jésus
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338 Ma première nuit
d’orpheline
Jésus dit :
"Quand on est deux à porter une peine, elle est plus légère. Je suis
avec toi.
Aux yeux du monde, il peut sembler cruel que je ne te laisse pas tranquille
même en cette nuit douloureuse. Mais laissons dire le monde. Il voit, juge,
dit du mal. La vérité est autre, et cette vérité est aussi une preuve
irréfutable de l’identité de celui qui te parle. Une preuve pour les
innombrables Thomas
d’aujourd’hui qui ne sentent pas ma présence et ma voix dans tes pages.
Seul le Dieu juste et saint peut, en une heure de douleur comme celle-ci, te
faire écrire des mots comme ceux que tu vas écrire. Dieu seul. Et je suis ce
Dieu.
Une des choses qui
étonnaient le plus le monde païen et gagnaient de nouveaux prosélytes
toujours plus nombreux à l’Église était le calme, la sérénité, la force des
martyrs durant leur martyre.
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339 Cette paix sereine et inébranlable
ne pouvait venir que de Dieu. Mais le martyre du cœur n’est pas moins atroce
que celui de la chair, et seul Dieu peut communiquer à ceux que la douleur
torture dans le cœur l’héroïsme d’une résignation qui est vraiment la
quatrième phrase du ‘Notre Père’ ,
vécue de toute sa chair et de toute son âme, de son intellect et de son
esprit.
Le monde aveugle pourra même prendre ton calme héroïque, don de ton Tout,
pour de l’indifférence. Le monde salit tout ce dont il s’approche. Mais la
saleté ne pénètre pas dans un bloc d’or ou de diamant. Elle s’y dépose et
puis tombe à la moindre vague de pluie ou de vent.
Laisse donc les aveugles de ce monde ne pas voir cela. Les autres, pour qui
mon Esprit est lumière, lisent mon Nom dans ton courage de martyre. Et, en souffrant avec un tel courage, tu
es davantage la missionnaire de ton Jésus que cent prédicateurs de mots
qu’aucun fait ne vient corroborer.
En cette heure,
je te présente une de mes paraboles. C’est celle du figuier stérile .
Ne pleure pas, Maria. Tu sais déjà à qui je fais allusion. Ne pleure pas.
J’ai donné à ta mère les mêmes soins que le vigneron à la plante paresseuse. Fais-m’en
des louanges, Maria, parce que j’ai usé d’infinie miséricorde avec l’âme qui
t’était si chère.
L’heure de son jugement devait être
bien avant maintenant. Et je suis venu deux fois au long de tes années de
douleur pour observer cette plante spirituelle que même ta prière ne
conduisait pas à produire des fruits de vie éternelle. Et les deux fois,
j’avais dans la main la hache prête à abattre cette vie qui résistait aux
invitations de la Grâce. Et les deux fois, j’ai retenu le coup pour permettre
à cette âme de ne pas venir à moi dépourvue de bonnes œuvres accomplies l’âme
réconciliée avec moi.
Je suis le Jésus
miséricordieux et j’avais pitié d’elle et de toi
qui te tourmentais pour elle.
J’ai préparé les moyens pour un dernier travail. J’ai envoyé mon serviteur
pour accomplir la mystique fertilisation de cette âme à travers le Sacrement,
les Sacrements
dans lesquels coule mon Sang et ma Chair deviennent nourriture pour vous
donner le salut, le pardon et la vie éternelle.
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340 J’ai tout fait de ce qu’on pouvait faire
sur ce sujet pour opérer le miracle d’orner de fruits cet esprit sur le point
de se présenter devant moi. Et tu m’as aidé.
Je l’ai prise
maintenant parce qu’elle ne pouvait donner plus; si je l’avais laissée plus
longtemps, le vent des sentiments humains avec son souffle chaud de
ressentiments et d’égoïsme, aurait brûlé les fruits que mon amour et le tien
avaient produits.
Elle ne t’a pas dit
merci. Mais je te le dis pour elle. Et maintenant, elle te le dit déjà, car
ma Lumière lui a illuminé des horizons que son humanité lui voilait.
Ne pleure pas, ma fille. Le reste viendra plus tard. Continue à prier et à
souffrir pour elle. Et espère en moi.
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