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L'œuvre de Maria Valtorta
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Texte original


La foi est essentielle au salut.

 














 


Judas.

 

198> Jésus dit :   

 “Lorsqu’une créature est réellement l’enfant de son Seigneur, elle souffre tant des injures qu’elle voit faire à Dieu, qu’aucune joie terrestre, même la plus grande et la plus sainte, ne peut la consoler.  

Ma Mère, et avec elle de nombreuses saintes mères de l’ancienne et de la nouvelle Loi, ne se sentait pas très heureuse dans son bonheur de mère et de Mère de Dieu, parce qu’elle voyait que Dieu n’était aimé, en esprit et en vérité, que d’un petit nombre. La grâce dont la plénitude inondait son cœur lui faisait prévoir le sacrilège par lequel l’arche véritable de la parole de Dieu serait prise, profanée, tuée par un peuple ennemi de la vérité. Elle ne mourut pas de cette connaissance, comme la belle-fille d’Éli
[1], parce que Dieu lui vint en aide, devant la garder pour toute la douleur, mais elle se tourmenta à ce propos pour le reste de sa vie.        

199>  Ma Mère porta la croix avant moi. Ma mère connut les tortures atroces des crucifiés avant moi. Elle commença à la porter et à les connaître du moment où lui fut révélée sa mission, et la mienne[2].

Moi avec mon Sang, Marie avec ses larmes, nous vous avons obtenu le pardon de Dieu
[3]. Et vous en faites si peu de cas !   

Les créatures qui aiment Dieu d’un amour vrai souffrent des injures faites à Dieu comme d’autant d’épées qui leur transperceraient le cœur, et elles en meurent même, victimes dont l’holocauste est comme un doux encens qui parfume le trône du Seigneur et l’eau qui lave les fautes de la Terre.   

 "Si vous revenez à Dieu de tout cœur, débarrassez-vous des dieux étrangers; préparez vos cœurs pour le Seigneur et ne servez que lui, et il vous délivrera des mains des philistins", dit le Livre
[4]. Le sacrifice innocent de celui qui meurt de douleur de voir son Dieu offensé et les coupables frappés par la justice divine ne suffit pas à un peuple pour être sauvé. Il faut que le peuple tout entier revienne au Seigneur.     

J’ai dit : "Seront écoutés, non pas ceux qui disent : Seigneur, Seigneur, mais ceux qui font les œuvres que je leur dis de faire, et ils entreront dans mon Royaume
[5]". Alors, les faites-vous ces œuvres que je vous dis de faire pour votre bien ? Non. Ce peuple m’honore de ses lèvres, mais son cœur n’est pas avec moi[6].

 Ce n’est pas moi qui règne dans vos cœurs. La place est occupée par des déités menteuses qui vous ruinent et dont vous ne savez pas vous libérer.    

Votre orgueil empêche que votre cœur s’effrite dans la douleur d’avoir offensé Dieu et qu’en soit arrachée, dans la douleur, l’eau des pleurs qui purifient.  

Votre incontinence face aux sollicitations de la chair empêche que des pensées pures sortent de votre cœur.

Votre dureté empêche votre cœur d’être miséricordieux, et celui qui est sans miséricorde ne reçoit pas la miséricorde de Dieu. 

Combien de dieux vous avez dans votre cœur à la place du vrai Dieu ! 

 Ainsi je ne peux vous délivrer des mains des philistins. Vous en délivrer dans la plénitude de la délivrance. Un de vos ennemis tombe, mais il en surgit deux autres
[7]. Suis-je peut-être injuste ? Non. Ne faites-vous pas la même chose, vous qui enlevez, si vous l’enlevez un vice de votre cœur et y en mettez sept et trois fois sept autres ?       

Haut de page.       

200> Oh ! Mes enfants, mes enfants qui m’obligez à vous punir ! .À vous punir tous, puisque pour frapper un pays qui est tombé dans le triple et le septuple péché, je dois y frapper même les saints ! 

Mais j’essuie les larmes des saints, tandis que les larmes des rebelles, que leur arrache, non la sainte douleur de l’esprit, mais la lourde douleur de la chair, laquelle souffre comme dans un être inférieur et dans les pleurs se révolte et maudit son juste Dieu, seront essuyées par l’haleine des démons. Et je vous assure que le feu qui vous brûle maintenant, descendant du haut des airs sur vos machines d’enfer, n’est rien comparé à la grande flamme qui vous enveloppera du pire des tourments : celui de ne pas voir votre Dieu pour l’éternité.”   


Jésus dit : 

 “Si vous considérez mon expression
[8] : "En vérité, je vous dis que les publicains et les prostituées vous précéderont dans le royaume de Dieu", vous pouvez comprendre le pouvoir de la foi, quand elle est absolue et droite dans l’intention. 

Voilà pourquoi je vous dis aussi de ne juger aucun de vos frères et sœurs et de ne pas dire sottement : "Moi, je suis tranquille pour mon âme parce que je n’ai pas commis de fautes graves"
[9].          

Non, car en fait vous commettez une faute plus grande que le publicain et la prostituée puisqu’ils sont dominés par la passion de la chair, alors que ce sont les passions de votre esprit qui sont déréglées. Vous manquez à la charité et donc vous offensez Dieu, vous manquez à l’humilité et donc vous le dégoûtez, vous manquez à la contrition et donc vous le rendez sévère.       

 Lorsqu’ils rencontrent le regard de Dieu, le pauvre publicain, la pauvre prostituée, que tant de choses ont pu mener à être ce qu’ils sont, croient en lui et viennent à lui avec toute leur capacité de foi, d’amour, d’humilité, de repentir. Ce qui les guérit alors, et en fait des héros, n’est pas seulement une purification superficielle, mais une saturation de mon Pouvoir.

Mais vous ! ... Si peu nombreux sont ceux qui sont capables d’être fermes dans la foi en leur Dieu ! Regarde, Maria : les âmes qui manquent de foi tombent comme les flocons de neige des nuages. Et si autrefois, il neigeait légèrement, aujourd’hui la neige s’épaissit de plus en plus et devient tempête. Pauvres âmes ! Elles auraient tellement besoin de croire pour sauver quelque chose de leur esprit déjà blessé. Au lieu de cela, elles ne savent plus croire.          

Haut de page.       

201>  Et en quoi croient-elles alors si elles ne croient pas en moi, l’éternel ? Il est impossible de vivre sans croire. Celui qui ne croit pas en Dieu, le vrai Dieu, croira forcément en d’autres dieux. Celui qui ne croit en aucun Dieu, croira aux idoles, il croira à la chair, il croira à l’argent, il aura foi en la force des armes. Bref, on ne peut ne croire en rien. Les ténèbres de l’âme qui ne croit en rien d’humain ou de surhumain sont pires que les ténèbres où plonge l’aveugle. Il ne lui reste qu’à tuer corps et âme dans une mort violente.         

 Quand
Judas a cessé de croire en moi, à la satisfaction de l’argent ou à la protection de la loi humaine, il s’est tué. Remords pour son crime ? Non. S’il s’était agi de cela, il se serait tué tout de suite après avoir compris que je savais. Mais il ne le fit pas, pas alors, ni après l’infâme baiser et mon salut aimant, ni lorsqu’il me vit couvert de crachats, lié, traîné au milieu de mille insultes. Seulement après avoir compris que la loi ne le protégeait pas — la pauvre loi humaine qui souvent suscite le crime ou y pousse, et puis se désintéresse de ses exécuteurs et des complices, en l’occurrence, se retourne contre eux et, après s’être servi d’eux, les réduit au silence pour toujours en les supprimant — et après avoir compris qu’il ne tirerait de sa trahison ni pouvoir ni argent, ou trop peu pour être heureux, alors seulement Judas s’enleva la vie. Il était dans les ténèbres du néant. Il se jeta dans les ténèbres de l’enfer. 

 Le monde est en train de devenir un chaos sans lumière, car la lumière de la foi s’éteint toujours plus dans les cœurs. C’est une mort spirituelle qui fait horreur aux esprits qui vivent en moi.         

C’est pourquoi je vous dis que, si un publicain ou une prostituée croient en moi, ils vous précéderont dans mon Royaume. Car celui qui croit réellement en moi vit dans l’obéissance à ma Parole. S’il pèche, il se rachète, s’il est sans faute, il se préserve du péché.



D’une façon ou d’une autre, moi, Pardon et Amour j’attends celui qui croit en moi pour le couronner de gloire.”

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Fiche mise à jour le 05/02/2019.

 



[1] Cf. 1 Samuel 4, 19-22. Elle mourut d’apprendre que l’Arche d’alliance avait été capturée par les philistins.

[2] Voir la catéchèse du 23 juin 1943 et l’article sur la maternité de Marie.

[3] Marie, présente au calvaire, souffrait des douleurs analogues, de même origine : le Christ répandait douloureusement le sang du corps, elle répandait le sang du cœur disait Arnauld de Chartres (Arnauld, abbé de Bonneval (+1156) : De septem verbis Domini in croce, 3ème partie).

[4] 1 Samuel 7, 3.

[5] Matthieu 7, 21 – Luc 6, 46.

[6] Isaïe 29, 13, repris en Matthieu 15, 7-8.

[7] Sur une copie dactylographiée, Maria Valtorta note au bas de la page : Et, en effet, nous en avons maintenant deux (28-9). L’Allemagne, ancienne alliée de l’Italie fasciste, occupe le pays après la chute de Mussolini et fait la guerre aux troupes alliées qui remontent de Sicile.

[8] Matthieu 21, 31-32.

[9] Matthieu 7, 1-5.