La foi est essentielle au salut.
Judas.
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198> Jésus dit :
“Lorsqu’une créature est réellement l’enfant
de son Seigneur, elle souffre tant des injures qu’elle voit faire à Dieu,
qu’aucune joie terrestre, même la plus grande et la plus sainte, ne peut la
consoler.
Ma Mère, et avec elle de nombreuses saintes mères de l’ancienne et de la
nouvelle Loi, ne se sentait pas très heureuse dans son bonheur de mère et de
Mère de Dieu, parce qu’elle voyait que Dieu n’était aimé, en esprit et en
vérité, que d’un petit nombre. La grâce dont la plénitude inondait son cœur
lui faisait prévoir le sacrilège par lequel l’arche véritable de la parole de
Dieu serait prise, profanée, tuée par un peuple ennemi de la vérité. Elle ne
mourut pas de cette connaissance, comme la belle-fille d’Éli,
parce que Dieu lui vint en aide, devant la garder pour toute la douleur, mais
elle se tourmenta à ce propos pour le reste de sa vie.
199> Ma
Mère porta la croix avant moi. Ma mère connut les tortures atroces des
crucifiés avant moi. Elle commença à la porter et à les connaître du moment
où lui fut révélée sa mission, et la mienne.
Moi avec mon Sang, Marie avec ses larmes, nous vous avons obtenu le pardon de
Dieu.
Et vous en faites si peu de cas !
Les créatures qui aiment Dieu d’un amour vrai souffrent des injures faites à
Dieu comme d’autant d’épées qui leur transperceraient le cœur, et elles en
meurent même, victimes dont l’holocauste est comme
un doux encens qui parfume le trône du Seigneur et l’eau qui lave les fautes
de la Terre.
"Si vous revenez à Dieu de tout cœur,
débarrassez-vous des dieux étrangers; préparez vos cœurs pour le Seigneur et
ne servez que lui, et il vous délivrera des mains des philistins", dit
le Livre.
Le sacrifice innocent de celui qui meurt de douleur de voir son Dieu offensé
et les coupables frappés par la justice divine ne suffit pas à un peuple pour
être sauvé. Il faut que le peuple tout entier revienne au Seigneur.
J’ai dit : "Seront écoutés, non pas ceux qui disent : Seigneur,
Seigneur, mais ceux qui font les œuvres que je leur dis de faire, et ils
entreront dans mon Royaume".
Alors, les faites-vous ces œuvres que je vous dis de faire pour votre bien ?
Non. Ce peuple m’honore de ses lèvres, mais son cœur n’est pas avec moi.
Ce n’est pas moi qui règne dans vos cœurs.
La place est occupée par des déités menteuses qui vous ruinent et dont vous
ne savez pas vous libérer.
Votre orgueil empêche que votre cœur s’effrite dans la douleur d’avoir
offensé Dieu et qu’en soit arrachée, dans la douleur, l’eau des pleurs qui
purifient.
Votre incontinence face aux sollicitations de la chair empêche que des
pensées pures sortent de votre cœur.
Votre dureté empêche votre cœur d’être miséricordieux, et celui qui
est sans miséricorde ne reçoit pas la miséricorde de Dieu.
Combien de dieux vous avez dans votre cœur à la place du vrai Dieu !
Ainsi je ne peux vous délivrer des mains des
philistins. Vous en délivrer dans la plénitude de la délivrance. Un de vos
ennemis tombe, mais il en surgit deux autres.
Suis-je peut-être injuste ? Non. Ne faites-vous pas la
même chose, vous qui enlevez, si vous l’enlevez un vice de votre cœur et y en
mettez sept et trois fois sept autres ?
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200> Oh ! Mes enfants, mes enfants qui
m’obligez à vous punir ! .À vous punir tous, puisque pour frapper un pays qui
est tombé dans le triple et le septuple péché, je dois y frapper même les
saints !
Mais j’essuie les larmes des saints, tandis que les larmes des rebelles, que
leur arrache, non la sainte douleur de l’esprit, mais la lourde douleur de la
chair, laquelle souffre comme dans un être inférieur et dans les pleurs se
révolte et maudit son juste Dieu, seront essuyées par l’haleine des démons.
Et je vous assure que le feu qui vous brûle maintenant, descendant du haut
des airs sur vos machines d’enfer, n’est rien comparé à la grande flamme qui
vous enveloppera du pire des tourments : celui de ne pas voir votre Dieu
pour l’éternité.”
Jésus dit :
“Si vous considérez mon expression
: "En vérité, je vous dis que les publicains et les prostituées vous
précéderont dans le royaume de Dieu", vous pouvez comprendre le pouvoir
de la foi, quand elle est absolue et droite dans l’intention.
Voilà pourquoi je vous dis aussi de ne juger aucun de vos frères et sœurs et
de ne pas dire sottement : "Moi, je suis tranquille pour mon âme parce
que je n’ai pas commis de fautes graves".
Non, car en fait vous commettez une faute plus grande que le publicain et la
prostituée puisqu’ils sont dominés par la passion de la chair, alors que ce
sont les passions de votre esprit qui sont déréglées. Vous manquez à la
charité et donc vous offensez Dieu, vous manquez à l’humilité et donc vous le
dégoûtez, vous manquez à la contrition et donc vous le rendez sévère.
Lorsqu’ils rencontrent le regard de Dieu, le
pauvre publicain, la pauvre prostituée, que tant de choses ont pu mener à
être ce qu’ils sont, croient en lui et viennent à lui avec toute leur
capacité de foi, d’amour, d’humilité, de repentir. Ce qui les guérit alors,
et en fait des héros, n’est pas seulement une purification superficielle, mais
une saturation de mon Pouvoir.
Mais vous ! ... Si peu nombreux sont ceux qui sont capables d’être fermes
dans la foi en leur Dieu ! Regarde, Maria : les âmes qui manquent de foi
tombent comme les flocons de neige des nuages. Et si autrefois, il
neigeait légèrement, aujourd’hui la neige s’épaissit de plus en plus et
devient tempête. Pauvres âmes ! Elles auraient tellement besoin de croire
pour sauver quelque chose de leur esprit déjà blessé. Au lieu de cela, elles
ne savent plus croire.
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201> Et
en quoi croient-elles alors si elles ne croient pas en moi, l’éternel ? Il
est impossible de vivre sans croire. Celui qui ne croit pas en Dieu, le
vrai Dieu, croira forcément en d’autres dieux. Celui qui ne croit en aucun
Dieu, croira aux idoles, il croira à la chair, il croira à l’argent, il aura
foi en la force des armes. Bref, on ne peut ne croire en rien. Les
ténèbres de l’âme qui ne croit en rien d’humain ou de surhumain sont pires
que les ténèbres où plonge l’aveugle. Il ne lui reste qu’à tuer corps et
âme dans une mort violente.
Quand Judas a cessé de croire en moi, à la satisfaction
de l’argent ou à la protection de la loi humaine, il s’est tué. Remords pour
son crime ? Non. S’il s’était agi de cela, il se serait tué tout de suite
après avoir compris que je savais. Mais il ne le fit pas, pas alors, ni après
l’infâme baiser et mon salut aimant, ni lorsqu’il me vit couvert de crachats,
lié, traîné au milieu de mille insultes. Seulement après avoir compris que la
loi ne le protégeait pas — la pauvre loi humaine qui souvent suscite le crime
ou y pousse, et puis se désintéresse de ses exécuteurs et des complices, en
l’occurrence, se retourne contre eux et, après s’être servi d’eux, les réduit
au silence pour toujours en les supprimant — et après avoir compris qu’il ne
tirerait de sa trahison ni pouvoir ni argent, ou trop peu pour être heureux,
alors seulement Judas s’enleva la vie. Il était dans les ténèbres du néant.
Il se jeta dans les ténèbres de l’enfer.
Le monde est en train de devenir un chaos
sans lumière, car la lumière de la foi s’éteint toujours plus dans les cœurs.
C’est une mort spirituelle qui fait horreur aux esprits qui vivent en moi.
C’est pourquoi je vous dis que, si un publicain ou une prostituée croient en
moi, ils vous précéderont dans mon Royaume. Car celui qui croit réellement en
moi vit dans l’obéissance à ma Parole. S’il pèche, il se rachète, s’il est
sans faute, il se préserve du péché.
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