La purification par l’amour et l’union sacramentelle avec Dieu.
Celui qui vit dans la charité et la pureté est déjà sur un Calvaire et il me
plaît.
L’amour est le microscope de l’âme.
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35> Immédiatement après la Sainte
Communion.
Jésus dit :
"Sais-tu
pourquoi tu te laisses troubler par un rien que tu ne voudrais pas commettre ?
Parce que je suis en toi. Là où je suis ne peut subsister rien qui puisse
avoir le moindre lien avec l’impureté. Telle est la sensibilité d’une âme qui
s’est donnée à moi que la toile de mal la plus ténue lui semble pesante,
insupportable, plus répugnante qu’une mer de fange à quiconque n’est pas avec
moi.
Mais non par le
mérite de l’âme. Uniquement parce que je suis là. Le mérite de l’âme,
si mérite il y a, est seulement celui de sa bonne volonté de me garder et de se
garder en moi. Souviens-t’en et ne te glorifie pas de ce qui n’est pas de toi mais de moi. Humilité toujours si je dois agir.
Aux yeux du
monde, tu es d’une blancheur éclatante comme neige des cimes. Mais à mes
yeux, tu es encore grise à cause de la poussière qui te recouvre. De quoi
cette poussière est-elle formée ? De particules si minuscules qu’elles sont
invisibles à l’œil nu. Mais ensemble elles forment une couche grise qui salit
et ternit toute chose. Il n’est pas nécessaire d’être sous des rochers pour
suffoquer ou paraître laid. Un tas de poussière suffit à nous tuer par
asphyxie et nous enlaidit toujours.
Les rochers sont les péchés mortels, la poussière les péchés véniels. Même les imperfections sont de la poussière, plus fine mais
poussière néanmoins. Et il faut l’enlever, car si elle s’accumule, quelque
insignifiante et impalpable que soit chacune de ses molécules, elle finit par
salir l’esprit et l’asphyxier. Le monde ne la voit pas. Moi si.
Il y a des choses très blanches en apparence, mais qui ne le sont pas. Il
y a des choses
pures en apparence, mais qui ne le sont pas.
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36> Non par leur propre volonté, mais parce que
d’autres volontés les ont tachées et corrompues. Tant qu’il y a de la vie, il
y a du danger. C’est la vie même qui est le danger.
Regarde la neige. Comme elle est blanche ! Elle s’est formée dans les
hauteurs, dans mon ciel. Regarde le lys. Comme il est nacré ! C’est moi qui
en ai créé la soie. Mais si tu regardes la neige ou le lys sous un
microscope, tu verras combien de germes impurs se sont mêlés au plus éclatant
flocon de neige pendant sa chute à travers l’espace, avant qu’il ne se pose
sur terre; tu verras combien de microscopiques grains de poussière souillent
la soie angélique du lys à peine éclos. Et pour la neige et le lys, en tant
que choses inanimées, il n’y a pas de faute si cela arrive.
Mais pour l’âme rationnelle, il y en a. Car
elle peut veiller et prendre des mesures. Comment ? En utilisant l’amour. L’amour
est le microscope de l’âme. Plus une personne m’aime et voit les choses à
travers moi et plus elle voit les petites taches de sa conscience. Celles-ci
ne m’éloignent pas de vous car je sais comment vous êtes faits. Cependant,
elles ne m’éloignent pas si l’âme les subit comme choses inévitables, mais
qu’elle ne les provoque pas et que, bien au contraire, elle tente
immédiatement de s’en purifier. Souviens-toi de cela toujours.
Je demeure.
En fait, tu dois essayer de me recevoir le plus souvent possible, de façon
sacramentelle aussi. Il n’y a que mon Sang qui lave le gris de ton âme et la
rende digne du Roi, de moi. Tu as vu ce qui est arrivé quand je ne t’étais
pas apporté... seule ma puissance, en opérant un miracle continu, a pu te
faire avancer quand même, maintenir la vie de l’esprit sous la poussière qui
s’accumulait et qui n’était pas lavée par mon Sang.
Mais il ne faut pas
prétendre et oser trop ! Je t’ai sauvée à mes propres fins qui n’ont pas à
être jugées ni même scrutées. Maintenant tout rentre dans l’ordre, car le
miracle est l’exception. Et tu dois te repaître de moi afin d’être
toujours plus digne de moi, en y mettant du tien : un amour infini, tout
l’amour que tu peux extraire de tout ton être jusqu’à en être épuisée; une
infinie volonté de bien, une attention infinie, une humilité infinie, en
reconnaissant ta nullité et mon tout, et une infinie volonté de pureté. À
propos de cette dernière, cela me suffit pour l’instant, et je la distingue
de la volonté générale de propos, comme volonté suprême.
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37> Nous vivons en temps
d’alertes [1] et si vous n’êtes pas vigilant,
l’ennemi vous frappe. Mais que sont les bombes et les attaques ennemies, qui
ne tuent que le corps, par rapport aux embûches de l’Ennemi qui veut tuer
votre âme [2]? Cette âme que j’ai rachetée au
prix d’une douleur et d’un sang qui n’ont pas de prix ! Gravis ma montagne,
accroche-toi à ma croix et veille pour toi, sur toi et sur les autres. Et prie.
Je t’aime et
la gaieté que tu ressens est la preuve de mon amour et du fait que tu me
contentes assez. Quand je suis en paix avec un cœur, je donne la joie et la
paix. C’est ça le signe.
En ce qui a trait à l’avenir... Que veux-tu
savoir, pauvre âme ? ! Tu n’es pas loin de la vérité, et ce matin tu l’as
effleurée... Mais aurais-tu le courage de la reconnaître pleinement ?
Remercie ma miséricorde qui, pour l’instant, te la cache en grande
partie. Prie. La Pentecôte est proche.
En ce qui concerne le Père
[3], dis-lui ceci : "Celui qui vit
dans la charité et la pureté est déjà sur un Calvaire et il me plaît. C’est à
moi de donner à chacun, de la façon que je veux, la croix qui lui
revient."
Va. Je te donne ma paix".
Maintenant, c’est moi qui parle.
Ce matin, ouvrant l’Évangile au hasard, je suis d’abord tombée sur "Les
enseignements de Jésus", chapitre 5 de Saint Matthieu; puis il s’est ouvert au 1er chapitre de Saint Luc; enfin, au chapitre 21 de Saint Luc, du 8e au 24e verset précisément. En arrivant au 20e verset [4], j’ai eu un choc et un autre
encore plus fort au 24e verset [5]. Je vous en ai touché un mot ce
matin.
Comme à travers des voiles ou dans le lointain, j’ai compris qu’il y avait là
une allusion à nous tous. Mais je ne l’ai pas vue clairement. Je suis
cependant restée sous une pénible impression qui persiste telle une goutte
d’amertume au milieu de la douceur qui me submerge.
Je vous prie de garder pour vous tout ce que je vous dis et écris. Croyez
qu’il m’en coûte beaucoup d’avoir à dire et à faire connaître certaines
choses. Il me semble impossible qu’elles m’arrivent ! Et dire que c’est une
volonté si impérieuse qu’elle n’a de cesse qu’on ne l’écoute.
Ce matin j’ai dû m’arrêter au milieu de mon action de grâces après la
Communion parce que je ne comprenais plus rien, tant les autres paroles résonnaient
fort en moi, exigeant que je les écrive.
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38> Ce n’est qu’après que j’ai pu enfin prier, mais pas avant d’avoir
interrompu mon action de grâces. Et plus tard, l’écho de ces paroles est
resté dans mon cœur, et je continue de les méditer. Je n’aurais pu rien
ajouter de moi si ce n'est cette clarification.
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