Détachement des choses de la terre.
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103> Jésus dit :
"Maria,
n’imite jamais les hommes qui s’emportent pour des choses terrestres. Ils se
font mutuellement du tort, s’entretuent, se nuisent de mille façons pour des
choses sans véritable importance, mais qui sont grandes seulement dans leurs
perceptions terre-à-terre.
Il y a tant d’espace dans mon Royaume ! Infinies sont les demeures que j’y ai
construites pour mes élus !
Vis, vis pour l’esprit et laisse tomber tout ce qui n’est pas esprit. Ce ne
sont que des scories sans importance. Il faut t’en libérer, de toutes, même
de la plus petite. Sois une âme déliée, libre, légère, agile.
Imite les oiseaux que j’ai créés. Il suffit
à une hirondelle, pour se reposer du grand vol, d’un brin de paille sur la
crête de la vague. À un rossignol, il suffit pour chanter d’un frêle petit
rameau au sommet d’un arbre. Même si la mer est agitée, l’hirondelle ne coule
pas; le brin de paille suffit à la soutenir jusqu’au prochain vol. Même s’il
y a peu de soleil dans le feuillage, le rameau suffit au rossignol pour
trouver le soleil et chanter.
Utilise toi aussi les choses de la terre comme le rossignol et l’hirondelle.
Comme des appuis qui aident mais qui ne sont pas indispensables au vol
et au chant et qu’on laisse sans regret quand ils ne servent plus. Car
ce sont l’aile et la gorge qui donnent le vol et le chant, et non le brin de
paille ou le rameau.
Il en est de même pour les âmes. Ce n’est pas la terre qui donne le Ciel,
mais le Ciel qui donne la terre, et vous devez vous servir de la terre pour
prendre votre élan vers le Ciel, non pour y mettre les racines malsaines d’un
attachement coupable aux choses qui ne sont pas éternelles. Seuls Dieu et les
choses de Dieu sont éternels et méritent votre attachement.
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104> Quand
j’ai inspiré le Père (Migliorini) à te demander ta petite
autobiographie, je
l’ai fait parce que je savais qu’il t’en serait venu un bien. Tu as expulsé, en
l’écrivant, toute l’amertume, tout le poison, tout le ferment que la vie
avait déposés en toi. Tu t’en es purifiée. Tu avais besoin de te redire à
toi-même tout ce que tu avais souffert et de le dire à un cœur chrétien.
C’est ce qui console le plus aussi longtemps qu’on est un être humain. Tu
avais besoin de faire, pour ainsi dire, une comptabilité spirituelle pour
voir combien tu avais donné à Dieu et reçu de lui, et combien tu avais donné
aux humains et reçu d’eux.
Considérées une par une, les choses de la vie sont ou trop noires, ou trop
roses, et on est parfois induit en erreur dans leur évaluation. Mais
alignées, encastrées comme les morceaux d’une mosaïque, elles nous permettent
de voir que le noir est nécessaire pour que le rose ne paraisse pas trop
effronté. On voit que tout entre harmonieusement dans le dessein voulu pour
vous par la Bonté même, et que ce que vous avez reçu d’elle est infiniment
supérieur à ce que vous avez donné, à Dieu aussi bien qu’au prochain. Alors
l’égoïsme, l’orgueil, la rancœur tombent, l’âme devient reconnaissante,
humble, charitable et elle arrive au pardon total.
Oh !
Ceux qui pardonnent ! Ils sont ma copie la plus, ressemblante parce que moi, j’ai
pardonné à tous et je continue de pardonner, Alors l’homme devient
spirituel.
Voilà pourquoi j’ai voulu que tu subisses cette épreuve pénible aussi. Tu
as souffert en te rappelant et en écrivant, mais ton âme s’est dépouillée de
tant d’humanité qui entravait ton évolution de créature très humaine à
créature spirituelle. Tu as fait comme une chrysalide qui sort de son
cocon : l’enveloppe qui t’emprisonnait est tombée telle une chose morte
et ton âme a ouvert ses ailes.
Maintenant sache les garder toujours
déployées pour te maintenir très haut dans le rayon de Dieu. Quant au reste,
entends-en l’écho, vois-en le reflet : que ma Parole soit la seule voix dans
ton cœur et ton Jésus, la seule chose que tu vois. Puis, je viendrai et il y
aura la paix sans fin."
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