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Catéchèse du jeudi 17 juin 1943.


Prudence humaine et prudence surnaturelle.


 










 

85> Jésus dit :     

  "Je veux te parler de la prudence humaine.        

La prudence surnaturelle est une grande vertu
[1]. Mais la prudence humaine n’est pas une vertu. Vous les humains avez appliqué ce nom, telle une étiquette erronée, à des sentiments impropres et non vertueux, tout comme vous appelez charité l’obole que vous donnez au pauvre. 

Mais si vous faites une aumône, même considérable, et si vous la faites pour être remarqués et applaudis du monde, croyez-vous faire un acte de charité ? Non. Détrompez-vous. Charité veut dire amour
[2]. La charité, c’est donc d’avoir pitié et amour pour tous les nécessiteux de la terre. L’argent n’est pas nécessaire pour faire un acte de charité. Un conseil, un mot de réconfort, de douceur, un geste d’aide matérielle, une prière sont de la charité. Une aumône faite sans aucune délicatesse, laquelle humilie le pauvre en qui vous ne savez pas me voir n’est pas charité.         

C’est la même chose pour la prudence. Vous appelez prudence votre lâcheté, votre envie de vivre tranquillement, votre égoïsme, trois choses qui ne sont certainement pas des vertus.   

 Même dans vos rapports avec la religion, vous aimez votre petite vie tranquille. Quand vous savez qu’une franche profession de foi, qu’une expression, dite telle que vous la chuchote l’Esprit de vérité, peut choquer les autorités, les employeurs, mari, enfants, parents, ceux dont vous attendez des appuis matériels, votre prudence humaine vous renferme dans un silence qui n’est pas prudent mais pusillanime, s’il n’est pas coupable, car vous arrivez à nier à renier, en vous parjurant, vos sentiments les plus spirituels. 

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86>  Pierre fut le premier qui, par prudence humaine, en vint à nier me connaître à l’heure du danger [3]. Je permis que cela arrive, pour que, une fois repenti, il pût compatir et pardonner aux frères et sœurs pusillanimes. Mais que de ‘Pierres’ depuis ce jour-là ! Vous avez toujours à l’esprit quelqu’intérêt mesquin : vous le faites passer en premier et vous le défendez au détriment de l’intérêt éternel que vous vaudrait la courageuse vérité courageusement professée.     

 Devant certaines manifestations de Dieu, vous, pauvres humains, n’avez pas le courage de Nicodème [4] et de Joseph [5], lesquels surent, à une heure terrible pour le Nazaréen et ses disciples, penser à moi, contre l’opposition de toute la ville de Jérusalem, et offrir leur collaboration. Toi-même parfois, tu restes un peu en suspens face à certaines de mes expressions que tu voudrais rendre moins tranchantes.      

La prudence humaine vous guide. Vous l’apportez partout, jusque dans les évêchés, jusque dans les couvents. Que vous êtes différents des premiers chrétiens qui ne tenaient compte de rien qui fût humain et qui ne regardaient qu’au Ciel !

 Il est vrai que je vous ai dit d’être prudents comme des serpents [6], mais non d’une prudence humaine. Je vous ai dit également que pour me suivre il faut de l’audace contre tout et tous, contre l’amour propre, contre le pouvoir lorsqu’il vous persécute parce que vous êtes mes disciples; contre le père, la mère, l’épouse, les enfants quand ceux-ci, par affection humaine et préoccupation terrestre, veulent vous empêcher de suivre ma voie. Car une seule chose est nécessaire : sauver son âme, même s’il faut perdre la vie de la chair pour obtenir la vie éternelle."



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Fiche mise à jour le 20/05/2020.

 



[1] CEC § 1806 - La prudence est la vertu qui dispose la raison pratique à discerner en toute circonstance notre véritable bien et à choisir les justes moyens de l’accomplir. "L’homme avisé surveille ses pas" (Proverbes 14, 15). "Soyez sages et sobres en vue de la prière" (1 Pierre 4,7). La prudence est la "droite règle de l’action", écrit saint Thomas (somme théologique 2-2, 47,2) après Aristote. Elle ne se confond ni avec la timidité ou la peur, ni avec la duplicité ou la dissimulation. Elle est dite auriga virtutum (conductrice ou pilote de la vertu) : elle conduit les autres vertus en leur indiquant règle et mesure. C’est la prudence qui guide immédiatement le jugement de conscience. L’homme prudent décide et ordonne sa conduite suivant ce jugement. Grâce à cette vertu, nous appliquons sans erreur les principes moraux aux cas particuliers et nous surmontons les doutes sur le bien à accomplir et le mal à éviter.

[2] Le mot charité est l’équivalent du mot grec initial agapé qui désigne l’amour, car Dieu est Amour et l’Amour est Dieu même, rappelle saint Jean (Cf. 1 Jean 4, 7-8). Le mot agapé fut traduit par Caritas dans la Vulgate, version latine à l’origine de la plupart des Bibles. C’est donc avec ces mots d’amour/agapé que nous retraduisons aujourd’hui le mot charité.          
L’amour a un double objet : Dieu et le prochain. Ce que rappelle Jésus à un scribe qui l’interrogeait (Cf. Matthieu 22, 34-40 et Marc 12, 28-34). Il est le fondement et le résumé de toute la loi divine.

[3] Cf Jean 18, 16-17, 25-27.

[4] Nicodème était un notable parmi les Juifs, mais aussi un disciple de Jésus. Cf Jean 3, 1-21, et Jean 19, 39.

[5] Il s'agit de Joseph d'Arimathie . Voir Jean 19, 38.

[6] Cf. Matthieu 10, 16.