"L'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
de Maria Valtorta

© Fondation héritière de Maria Valtorta.

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Qui sommes-nous ?



 3.203. - La preghiera del "Padre nostro".      

 2.203 - The “Our Father”.      

 3.203 - El Padrenuestro.

 4.243 - Jesus lehrt das Vaterunser.

 Évangile :
- Matthieu 6,9-13,
- Matthieu 7,7-11,
- Luc 11,2-13.


Jeudi 30 mars 28
(17 Nissan 3788)

Jérusalem
puis Gethsémani.



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 Le Pater Noster donné et commenté lors de la 2ème Pâque aux onze apôtres.

 Notre Père.

 Celui qui ne croit pas en Moi ni dans ma parole est encore dans cette crainte paralysante de Dieu.

 Que Ton nom soit sanctifié.

 Que Ton règne vienne.

 Que Ta volonté soit faite.

 Donne-nous notre pain quotidien.

 Remets-nous nos dettes.

 Ne nos induis pas en tentation : ce n’est pas Dieu qui porte au Mal, mais c’est le Mal qui tente



Le "Notre Père" en araméen, la langue originale de Jésus.

 

Accueil >> Plan du Site >> Sommaire du Tome.

Ancienne édition : Tome 3, chapitre 64.
Nouvelle édition : Tome 3, chapitre 203.

203
La prière du Notre Père.

Le jeudi 28 juin 1945

333>  203.1 – Jésus sort avec les siens d’une maison qui est près des murs. Je crois que c’est toujours dans le quartier de Bézéta car, pour sortir des murs, on doit encore passer devant la maison de Joseph[1] qui est près de la Porte que j’ai entendu nommer la Porte d’Hérode. La ville est à moitié déserte dans la soirée tranquille au clair de lune. Je me rends compte qu’on a consommé la Pâque dans une des maisons de Lazare. Ce n’est pas la maison du Cénacle. Celle-ci est à l’opposé. L’une est au nord, l’autre au sud de Jérusalem.      

Sur le seuil de la maison, Jésus, avec sa grâce gentille, fait ses adieux à
Jean d’En-Dor qu’il laisse à la garde des femmes et qu’il remercie pour cette garde. Il baise Marziam qui est venu lui aussi sur le seuil et puis s’éloigne par la porte dite d’Hérode.      

"Où allons-nous, Seigneur ?"   

"Venez avec Moi. Je vous emmène couronner la Pâque avec une perle rare et désirée. C’est pour cela que j’ai voulu être avec vous seuls. Mes apôtres ! Merci, mes amis, de votre grand amour pour Moi. Si vous pouviez voir comme il me console, vous en resteriez étonnés.     

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334> Voyez : je marche à travers des obstacles et des déceptions continuels. Déceptions pour vous. Pour Moi, soyez-en persuadés, je n’ai pas de déceptions, car il ne m’a pas été accordé le don d’ignorer... Même pour cela, je vous conseille de vous laisser conduire par Moi. Si je permets ceci ou cela, n’y apportez pas d’obstacles. Si je n’interviens pas pour mettre fin à quelque chose, ne songez pas à le faire, vous. Chaque chose en son temps. Ayez confiance en Moi, par-dessus tout."   

Ils sont à l’angle nord-est de l’enceinte des murs. Ils tournent et côtoient le mont Moriah jusqu’à l’endroit où ils peuvent franchir le Cédron par un petit pont.          

"Nous allons à Gethsémani ?" demande
Jacques d’Alphée.

"Non, plus haut. Sur le mont des Oliviers."   

"Oh ! ce sera beau !" dit
Jean.   

"Cela aurait fait plaisir au petit aussi" murmure
Pierre.     

"Oh ! Il y viendra bien d’autres fois ! Il était fatigué. Et c’est un enfant. Je veux vous donner une grande chose, parce que désormais il est juste que vous l’ayez."       

 203.2 – Ils montent à travers les oliviers, laissant Gethsémani sur leur droite et s’élèvent encore sur le mont jusqu’à atteindre la crête où bruissent les oliviers.     

Jésus s’arrête et dit :       

"Faisons une pause... Mes chers, si chers disciples et mes continuateurs dans l’avenir, venez près de Moi. Un jour, et pas seulement un jour, vous m’avez dit
[2] : "Apprends-nous à prier comme tu pries. Apprends-nous comme Jean l’a fait pour les siens afin que nous, disciples, nous puissions prier avec les paroles mêmes du Maître". Et je vous ai toujours répondu : "Je le ferai quand je verrai en vous un minimum de préparation suffisant pour que la prière ne soit pas une vaine formule de paroles humaines, mais une vraie conversation avec le Père". Nous y sommes. Vous êtes en possession de ce qui suffit pour pouvoir connaître les paroles qu’il convient de dire à Dieu. Et je veux vous les enseigner ce soir, dans la paix et l’amour qui existent entre nous, dans la paix et dans l’amour de Dieu et avec Dieu. Nous avons, en effet, obéi au précepte pascal en véritables israélites, et au commandement divin de la charité envers Dieu et envers le prochain.         

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335>  203.3 – L'un d'entre vous a beaucoup souffert, ces jours-ci. Souffert pour un acte immérité, et souffert par l'effort qu'il a fait sur lui-même pour contenir l'indignation que cet acte avait provoqué. Oui, Simon de Jonas, viens ici. Il n'y a pas eu un frémissement de ton cœur honnête qui m'ait été inconnu, et il n'y a pas eu une peine que Moi je n'ai partagée avec toi. Tes compagnons et Moi..."        

"Mais Toi, Seigneur, tu as été bien plus offensé que moi ! Et c'était pour moi une souffrance plus... plus grande, non, plus sensible... et pas pourtant... plus... plus. Voilà : que
Judas ait été dégoûté de participer à ma fête j'en ai souffert comme homme. Mais de voir que tu étais affligé et offensé, cela m'a fait mal d'une autre façon et j'en ai souffert le double... Moi... je ne veux pas me vanter et me faire valoir en me servant de tes paroles... Mais je dois dire, et si c'est de l'orgueil dis-le-moi, que j'ai souffert en mon âme... et cela fait plus mal."

"Ce n'est pas de l'orgueil, Simon. Tu as souffert spirituellement car
Simon de Jonas, pêcheur de Galilée, est en train de se transformer en Pierre de Jésus Maître de l'esprit, grâce auquel aussi ses disciples deviennent spirituellement actifs et sages. Et c'est pour te faire progresser dans la vie de l'esprit, pour vous faire progresser que je veux ce soir vous apprendre à prier. Combien vous êtes changés, depuis la retraite solitaire ![3]"          

"Tous, Seigneur ?" demande
Barthélemy un peu incrédule.          

"Je comprends ce que tu veux dire... mais je parle à vous les onze, pas à d'autres..."

"Mais qu'a-t-il Judas de Simon, Maître ? Nous ne le comprenons plus. ..il paraissait tellement changé, et maintenant, depuis que nous avons quitté le lac..." dit
André désolé.  

"Tais-toi, frère. La clef du mystère, c'est moi qui l'ai ! Il s'est attaché un brin à
Belzébuth. Il est allé le chercher dans la caverne d'En-Dor pour étonner les gens et... et il a été servi ! Le Maître le lui a dit ce jour-là. À Gamala les diables sont entrés dans les porcs. À Endor les diables, sortis de ce malheureux de Jean, sont entrés en lui... On comprend que... on comprend... Laisse-moi le dire, Maître ! Je l'ai ici, dans la gorge et, si je ne le dis pas, cela y reste et m'empoisonne..."

"Simon, sois bon !"         

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336> "Oui, Maître... et je t'assure que je ne lui ferai pas d'impolitesses. Mais je dis et je pense que Judas étant vicieux - nous l'avons tous compris - il est un peu parent du porc... et on comprend que les démons choisissent volontiers les porcs pour leur... changement de domicile. Voilà, c'est dit."          

"Tu dis que c'est ainsi ?" demande
Jacques de Zébédée.     

"Et que veux-tu qu'il y ait d'autre ? Il n'y a pas eu de raison pour qu'il devienne aussi intraitable. C'est pire qu'à "La Belle Eau" ! Et là, on pouvait penser que c'était l'endroit et la saison qui l'énervaient. Mais maintenant..." 

 203.4 – "Il y a une autre raison, Simon..."      

"Dis-le, Maître. Je suis content de changer d'avis sur mon compagnon."

"Judas est jaloux et agité à cause de sa jalousie."     

"Jaloux ? De qui ? Il n'a pas de femme et même s'il en avait une et était avec les femmes, je crois que personne de nous ne montrerait de mépris pour lui, notre condisciple..."        

"Il est jaloux de Moi. Réfléchis : Judas a changé après En-Dor et après Esdrelon. C'est-à-dire quand il a vu que je m'occupais de Jean et de Yabeç (Jabé). Mais maintenant que Jean, que Jean surtout, s'éloignera en passant de Moi à Isaac, tu verras qu'il redeviendra allègre et bon."     

"Eh... bien ! Tu ne me diras pas qu'il n'est pas possédé par un petit démon. Et surtout... Non, je le dis ! Et surtout tu ne me diras pas qu'il est devenu meilleur ces derniers mois. J'étais jaloux, moi aussi l'an dernier... Je n'aurais pas voulu quelqu'un en plus de nous six, les six premiers, tu t'en souviens ? Maintenant, maintenant... laisse-moi, pour une fois, prendre Dieu à témoin de ma pensée. Maintenant je dis que je suis heureux de voir augmenter le nombre des disciples autour de Toi. Oh ! je voudrais avoir tous les hommes et les amener à Toi et tous les moyens pour pouvoir subvenir à ceux qui sont dans le besoin afin que la misère ne soit pour personne un obstacle pour arriver jusqu'à Toi. Dieu voit si je dis vrai. Mais pourquoi suis-je ainsi maintenant ? Parce que je me suis laissé changer par Toi. Lui... n'a pas changé. Au contraire... Voilà, Maître... C'est un petit démon qui l'a pris..."  

"Ne le dis pas. Ne le pense pas. Prie pour qu'il guérisse. La jalousie est une maladie..."

"Qu'à tes côtés, on guérit si on le veut. Ah ! Je le supporterai, à cause de Toi... Mais quel travail !..."      

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337> "Je t'ai pour cela donné la récompense : l'enfant. Et maintenant je t'apprends à prier..."       

"Oh ! oui, frère" dit
Jude Thaddée. "Parlons de cela... et que l'on ne se souvienne de mon homonyme[4] qu'à cause du besoin qu'il en a. Mais il me semble qu'il a déjà son châtiment. Il n'est pas avec nous à cette heure !"

 203.5 – "Écoutez. Quand vous priez dites ainsi : "Notre Père qui es aux Cieux, que soit sanctifié ton Nom, que vienne ton Royaume sur la terre comme il l’est dans le Ciel, et que sur la terre comme au Ciel soit faite ta volonté. Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien, remets-nous nos dettes comme nous les remettons à nos débiteurs. Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du Malin." 

Jésus s’est levé pour dire la prière et tous l’ont imité, attentifs, émus.     

"Il ne faut pas autre chose, mes amis. Dans ces mots est renfermé comme en un cercle d’or tout ce qu’il faut à l’homme pour l’esprit, pour la chair et le sang. Avec cela demandez ce qui est utile à celui-là ou à ceux-ci. Et si vous faites ce que vous demandez, vous acquerrez la vie éternelle. C’est une prière si parfaite que les vagues des hérésies et le cours des siècles ne l’entameront pas. Le christianisme sera morcelé par la morsure de Satan et beaucoup de parties de ma chair mystique seront détachées, séparées, formant des cellules dans le vain désir de se créer un corps parfait comme le sera le Corps mystique du Christ, c’est-à-dire formé de tous les fidèles unis dans l’Église apostolique qui sera, tant que la terre existera, l’unique véritable Église. Mais ces petits groupes séparés, privés par conséquent des dons que je laisserai à l’Église Mère pour nourrir mes enfants, garderont toujours le titre d’églises chrétiennes à cause de leur culte pour le Christ et, au sein de leur erreur, elles se souviendront toujours qu’elles sont venues du Christ. Eh bien, elles aussi prieront avec cette prière universelle. Rappelez-vous-en. Méditez-la continuellement. Appliquez-la à votre action. Il ne faut pas autre chose pour se sanctifier. Si quelqu’un était seul, dans un milieu païen, sans églises, sans livres, il aurait déjà tout ce que l’on peut savoir en méditant cette prière et dans son cœur une église ouverte pour la dire. Il aurait une règle de vie et une sanctification assurée.   

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338>  203.6 – "Notre Père".   

Je l’appelle "Père". C’est le Père du Verbe, c’est le Père de Celui qui s’est incarné. C’est ainsi que je veux que vous, vous l’appeliez parce que vous êtes un avec Moi, si vous demeurez en Moi.
 Il fut un temps où l’homme devait se prosterner pour soupirer au milieu des craintes de l’épouvante : "Dieu !" Celui qui ne croit pas en Moi ni dans ma parole est encore dans cette crainte paralysante...        

Observez l’intérieur du Temple. Non seulement Dieu, mais aussi le
souvenir de Dieu est caché aux yeux des fidèles par un triple voile. Séparation par la distance, séparation par les voiles, tout a été pris et appliqué pour dire à celui qui prie : "Tu es fange. Lui est Lumière. Tu es abject. Lui est Saint. Tu es esclave. Lui est Roi".       

Mais maintenant !... Relevez-vous ! Approchez-vous ! Je suis le Prêtre Éternel. Je puis vous prendre par la main et vous dire : "Venez". Je puis saisir les rideaux du vélarium et les ouvrir, ouvrant tout grand l’inaccessible lieu fermé jusqu’à mainte­nant. Fermé ? Pourquoi ? Fermé à cause de la Faute, oui, mais encore plus étroitement fermé par la pensée avilie des hommes. Pourquoi fermé si Dieu est Amour, si Dieu est Père ? Je peux, je dois, je veux vous conduire non pas dans la poussière mais dans l’azur ; non pas au loin, mais tout près ; non pas comme esclaves, mais comme fils sur le cœur de Dieu. "Père ! Père !" dites cette parole et ne vous lassez pas de la dire. Ne savez-vous pas que chaque fois que vous la dites, le Ciel rayonne de la joie de Dieu ? Ne diriez-vous que ce mot, avec un amour véritable, vous feriez déjà une prière agréable au Seigneur. "Père ! Mon père !" disent les petits à leur père. C’est la parole qu’ils disent la première : "Mère, père". Vous êtes les petits enfants de Dieu. Je vous ai engendrés du vieil homme que vous étiez. Ce vieil homme, je l’ai détruit par mon amour, pour faire naître l’homme nouveau, le chrétien. Appelez donc du nom que les petits connaissent le premier le Père Très Saint qui est aux Cieux.

 203.7 – "Que ton Nom soit sanctifié".     

Oh ! Nom, plus que tout autre, saint et suave, Nom que la terreur du coupable vous a appris à voiler sous un autre nom. Non, plus Adonaï, plus. C’est Dieu. C’est le Dieu qui dans un excès d’amour a créé l’humanité.

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339> Que l’Humanité de l’avenir, avec les lèvres purifiées par le bain que je prépare, l’appelle de son Nom, se réservant de comprendre avec la plénitude de la sagesse le sens de cet Incompréhensible lorsque, fondue avec Lui, l’Humanité avec les meilleurs de ses enfants, sera élevée jusqu’au Royaume que je suis venu fonder[5].

 203.8 – "Que vienne ton Règne sur la terre comme au Ciel".      

Désirez de toutes vos forces cet avènement. Ce serait la joie sur la terre, s’il venait.       

Le Règne de Dieu dans les cœurs, dans les familles, entre les citoyens, entre les nations. Souffrez, prenez de la peine, sacrifiez-vous pour ce Règne. Que la terre soit un miroir qui reflète en chacun la vie des Cieux. Il viendra. Un jour tout cela viendra. Des siècles et des siècles de larmes et de sang, d’erreurs, de persécutions, de brouillard traversé d’éclairs de lumière qu’irradiera le Phare mystique de mon Église - si elle est une barque qui ne sombrera pas, elle est aussi un rocher qui résistera aux vagues et elle tiendra bien haut la Lumière, ma Lumière, la Lumière de Dieu - tout cela précédera le moment où la terre possèdera le Royaume de Dieu. Ce sera alors comme le flamboiement d’un astre qui, après avoir atteint la perfection de son existence, se désagrège, fleur démesurée des jardins éthérés pour exhaler dans une rutilante palpitation son existence et son amour aux pieds de son Créateur. Mais cela viendra. Et ensuite, ce sera le Royaume parfait, bienheureux, éternel du Ciel.

 203.9 – "Et que sur la terre comme au Ciel soit faite ta volonté".        

L’anéantissement de la volonté propre au profit de celle d’un autre ne peut se produire que lorsqu’on a atteint le parfait amour pour cette créature. L’anéantissement de la volonté propre au profit de celle de Dieu ne peut se produire que quand on a atteint la perfection des vertus théologales à un degré héroïque. Au Ciel, où tout est sans défauts, s’accomplit la volonté de Dieu. Sachez, vous, fils du Ciel, faire ce que l’on fait au Ciel.        

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340>  203.10 – "Donne-nous notre pain quotidien".  

Quand vous serez au Ciel, vous ne vous nourrirez que de Dieu. La béatitude sera votre nourriture. Mais, ici-bas, vous avez encore besoin de pain. Et vous êtes les petits enfants de Dieu. Il est donc juste de dire : "Père, donne-nous le pain". Avez-vous peur qu’Il ne vous écoute pas ? Oh ! non ! Réfléchissez : supposez que l’un de vous ait un ami et qu’il s’aperçoive qu’il manque de pain pour rassasier un autre ami ou un parent arrivé chez lui à la fin de la seconde veille. Il va trouver l’ami son voisin et lui dit : "Ami, prête-moi trois pains, car il m’est arrivé un hôte et je n’ai rien à lui donner à manger". Peut-il s’entendre répondre de l’intérieur de la maison : "Ne m’ennuie pas car j’ai déjà fermé la porte et bloqué les battants, et mes enfants dorment déjà à mes côtés. Je ne peux me lever et te donner ce que tu veux" ? Non. S’il s’est adressé à un véritable ami et qu’il insiste, il aura ce qu’il demande. Il l’aurait même s’il s’était adressé à un ami pas très bon. Il l’aurait à cause de son insistance car celui auquel il demande ce service, pour n’être plus importuné, se hâterait de lui en donner autant qu’il en veut.       

Mais vous, quand vous priez le Père, vous ne vous adressez pas à un ami de la terre, mais vous vous tournez vers l’Ami Parfait qui est le Père du Ciel. Aussi, je vous dis : "Demandez et l’on vous donnera, cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira". En effet, à qui demande on donne, qui cherche finit par trouver, à qui frappe on ouvre la porte.       

Qui, parmi les enfants des hommes, se voit présenter une pierre, s’il demande du pain à son propre père ? Qui se voit donner un serpent à la place d’un poisson grillé ? Il serait un criminel le père qui agirait ainsi à l’égard de ses enfants. Je l’ai déjà dit
[6] et je le répète pour vous encourager à des sentiments de bonté et de confiance. De même donc que quelqu’un dont l’esprit est sain ne donnerait pas un scorpion à la place d’un œuf, avec quelle plus grande bonté Dieu ne vous donnera-t-Il pas ce que vous demandez ! Puisque Il est bon, alors que vous, plus ou moins, vous êtes mauvais. Demandez donc avec un amour humble et filial votre pain au Père.      

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341>  203.11 – "Remets-nous nos dettes comme nous les remettons à nos débiteurs".

Il y a les dettes matérielles et les dettes spirituelles. Il y a encore les dettes morales. C’est une dette matérielle, l’argent ou la marchandise qu’on vous a prêtés et qu’on doit rendre. C’est une dette morale, l’estime que l’on exige sans réciprocité, et l’amour que l’on veut mais que l’on ne donne pas. C’est une dette spirituelle, l’obéissance à Dieu, de qui on exigerait beaucoup, quitte à Lui donner bien peu, et l’amour qu’on doit avoir pour Lui. Mais Il nous aime et doit être aimé comme on aime une mère, une épouse, un fils de qui on exige tant de choses. L’égoïste veut avoir et ne donne pas. Mais l’égoïste est aux antipodes du Ciel. Nous avons des dettes envers tout le monde. De Dieu au parent, de celui-ci à l’ami, de l’ami au prochain, du prochain au serviteur et à l’esclave, car tous sont des êtres comme nous. Malheur à qui ne pardonne pas ! Il ne sera pas pardonné. Dieu ne peut pas, par justice, remettre ce que l’homme Lui doit à Lui Très Saint si l’homme ne pardonne pas à son semblable.  

 203.12 – "Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du Malin".    

L’homme qui n’a pas éprouvé le besoin de partager avec nous le souper de la Pâque m’a demandé, il y a moins d’un an : "Comment ? Tu as demandé de ne pas être tenté et d’être aidé dans la tentation contre elle-même ?[7]" Nous étions nous deux, seuls... et j’ai répondu
[8].    

Une autre fois, nous étions quatre dans un endroit isolé, et j’ai répondu de nouveau[9]. Mais il n’était pas encore satisfait, car dans un esprit compliqué, il faut d’abord ouvrir une brèche en démolissant la forteresse perverse de sa suffisance. Et, pour cette raison, je le dirai encore une fois, dix, cent fois jusqu’à ce que tout soit accompli.          

Mais vous qui n’êtes pas cuirassés par des doctrines malheureuses et des passions plus malheureuses encore, veuillez prier ainsi. Priez avec humilité pour que Dieu empêche les tentations. Oh ! l’humilité ! Se connaître pour ce que l’on est ! Sans s’avilir, mais se connaître. Dire : "Je pourrais céder même s’il me semble que je ne le puisse pas car je suis, pour moi-même, un juge imparfait. Par conséquent, mon Père, délivre-moi, si possible, des tentations en me tenant tellement proche de Toi afin de ne pas permettre au Malin de me nuire". Car, souvenez-vous-en, ce n’est pas Dieu qui porte au Mal, mais c’est le Mal qui tente. Priez le Père pour qu’Il soutienne votre faiblesse au point qu’elle ne puisse être induite en tentation par le Malin.      

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342>  203.13 – J’ai dit, mes bien-aimés. C’est ma seconde Pâque au milieu de vous. L’an dernier nous avons seulement ensemble rompu le pain et partagé l’agneau. Cette année, je vous donne la prière. J’aurai d’autres dons pour mes autres Pâques parmi vous afin que, quand je serais allé là où me veut le Père, vous ayez un souvenir de Moi, l’Agneau, dans toute fête de l’agneau mosaïque.        

Levez-vous et partons. Nous rentrerons en ville à l’aurore. Ou plutôt : demain, toi Simon, et toi mon frère (il indique Jude), vous irez prendre les femmes et l’enfant. Toi, Simon de Jonas, et vous autres, resterez avec Moi jusqu’à ce qu’ils reviennent. Ensuite nous irons ensemble à Béthanie."



Ils descendent jusqu’à Gethsémani où ils rentrent à la maison pour se reposer.        

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Fiche mise à jour le
17/01/2024.

 



[1] Joseph d’Arimathie qui les avait invités la veille au soir.         

[2] Vous m’avez dit, par exemple en EMV 62.2 | EMV 119.10 | EMV 149.3.      

[3] Retraite solitaire : celle de EMV 164.3/4, dont les effets sont mis en évidence en EMV 165.5.        

[4] Mon homonyme : Judas et Jude sont le même prénom, même si le français a voulu en donner des formes différentes.      

[5] DIEU LE PÈRE : Que je suis venu fonder : sur une copie dactylographiée, Maria Valtorta a écrit :          
“Comme Jésus ‘a révélé le Père’ (
Jean 1,18) durant son ministère de Maître et de la manière dont il pouvait le révéler aux vivants, de même ce sera toujours par le Verbe, le Fils du Père, que les citoyens du Royaume de Dieu connaîtront Dieu.”          

[6] Je l’ai déjà dit en EMV 172.7.    

[7] TENTATIONS DE JÉSUS : "Comment ? Tu as demandé de ne pas être tenté et d’être aidé dans la tentation contre elle-même ?"   
Maria Valtorta note :         
"Remarque : cet argument a suscité l'étonnement et un... disons étrange pour ne pas dire un scandale calculé envers l'auteur de cet ouvrage, comme si en disant cela, il avait blasphémé le Christ... Nous les renvoyons à la page 229 de "Così sìa (Ainsi-soit-il)" du Rév. P. (Luigi) Pazzaglia O.S.M., livre approuvé ..." (1946, L.I.C.E. Berruti Torino).         

[8] J’ai répondu en EMV 69.5 à Judas.      

[9] J’ai répondu de nouveau, en EMV 80.8/10 à Simon et Jean.