Qui était sainte Brigitte de Suède ?
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La
Nativité
selon sainte Brigitte de Suède
Extraits des "Révélations célestes" – Livre 6,
chapitre 21 et 22 – Textes d'après www.JesusMarie.com
Chapitre 21
Enfantement de la Sainte Vierge
Pour le jour de la Nativité.
67> Lorsque moi, Brigitte, étais à Bethléem, je vis une
Vierge enceinte, affublée d’un blanc manteau et d’une subtile et fine
tunique, au travers de laquelle je voyais la chair virginale, le ventre de
laquelle était grandement plein, d'autant qu’elle était prête à enfanter. Il
y avait avec elle un honnête vieillard , et tous deux
avaient un bœuf et un âne; et étant, entrées dans une caverne, le vieillard,
ayant lié le bœuf et l’âne à la crèche, porta une lampe allumée à la Sainte
Vierge, et la ficha en la muraille, s’écartant un peu de la Sainte Vierge
pendant qu’elle enfanterait.
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Cette Vierge donc se déchaussa, quitta son manteau blanc, ôta le voile de sa
tête et le mit auprès d’elle; et je vis ses cheveux beaux à merveille, comme
des fleurs éparpillées sur sa tunique, sur ses épaules. Elle tira lors de son
sein deux draps de fin lin et deux de laine, très-blancs et très-purs, pour
envelopper l’enfant; et elle portait encore deux autres petits draps de lin
pour le couvrir et lui lier la tête; et elle les mit auprès d’elle, afin d’en
user à temps et saison.
Or, toutes choses étant ainsi prêtes, la Sainte Vierge, ayant fléchi le
genou, se mit avec une grande révérence en oraison; et elle tenait le dos
contre la crèche, et la face levée vers le ciel vers l’orient; et ayant levé
les mains et ayant les yeux fixés au ciel, elle était en extase, suspendue en
une haute et sublime contemplation, enivrée des torrents de la divine
douceur; et étant de la sorte en oraison, je vis le petit enfant se mouvoir
dans son ventre et naître en un moment, duquel il sortait un si grand et
ineffable éclat de lumière que le soleil ne lui était en rien comparable, ni
l’éclat de la lumière que le bon vieillard avait mise en la muraille, car la
splendeur divine de cet enfant avait anéanti la clarté de la lampe; et la
manière de l'enfantement fut si subtile et si prompte que je ne peux
connaître et discerner comment et en quelle partie elle se faisait.
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68> Je vis incontinent ce glorieux enfant, gisant à terre,
nu et pur, la chair duquel était très-pure. Je vis aussi la peau secondine [2] auprès de lui enveloppée et grandement pure.
J’ouïs lors les chants mélodieux des anges, et soudain le ventre de la
Vierge, qui était enflammé, se remit en sa naturelle consistance, et je vis
son corps d’une beauté admirable, tendre et délicat.
Or, la Vierge, sentant qu’elle avait enfanté, ayant baissé la tête et joint
les mains, adora l’enfant avec grande révérence et lui dit : O mon Dieu et
mon Seigneur, soyez le très-bien venu ! Et lors l’enfant, pleurant et comme
tremblotant de froid et de la dureté du pavé où il gisait, s’émouvait un peu,
et étendait ses bras, cherchant quelque soulagement et la faveur de la Mère.
La mère le prit lors en ses bras, le serra sur son sein, et l’échauffa sur sa
poitrine avec des joies indicibles et avec une tendre et maternelle
compassion. Et lors s’asseyant à terre, elle le mit en son giron et prit de
ses doigts son nombril, qui soudain fut coupé, d’où il ne sortit ni sang ni
aucune autre chose; et après elle l’enveloppa de petits drapeaux de lin et de
laine, et avec des langes et des liens, elle serra son petit corps avec un
bandeau qui était cousu en quatre lieux à la partie du drap de linge, et
après, elle lui lia la tête.
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69> Ces choses étant accomplies, le vieillard entra, et se
prosternant à deux genoux, adorant l’enfant, il pleurait de joie.
La Sainte Vierge ne changea point de couleur en cet enfantement; elle ne fut
point infirme, ni aussi les forces corporelles ne lui diminuèrent point comme
les autres femmes ont accoutumé. Il n’y parut autre chose, sinon que les
flancs se retirèrent à la première consistance en laquelle ils étaient avant
qu’elle conçût. Après elle se leva, ayant son cher enfant entre les bras, et
saint Joseph et elle le mirent en la crèche, et l’adorèrent à genoux avec des
joies indicibles.
Chapitre 22
Même sujet que dessus
La Sainte Vierge
Marie m’apparut, disant : Ma fille, il y a bien longtemps que je vous avais
promis en Reine qu’en Bethléem je vous montrerais la manière de mon
enfantement; et bien que je vous en aie montré quelque chose à Naples,
savoir, en quelle posture j’étais quand j’enfantai mon Fils, sachez néanmoins
pour certain que je demeurai en telle manière que vous me voyez maintenant à
genoux, priant seule dans l’étable, car je l’ai enfanté avec tant de joie que
je ne ressentis aucune peine quand il sortit de mes flancs; mais je
l’enveloppai soudain des linges purs que j’avais préparés depuis longtemps.
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