"L'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
de Maria Valtorta

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La Nativité :
selon Consuelo


Extraits de "Marie Porte du Ciel" – Chapitre 9


Consuelo

Je compris (c'est la Vierge Marie qui parle) que le moment de l'accouchement était très proche et je restais agenouillée, les mains croisées sur la poitrine et les yeux rivés au ciel. Mon être était plongé dans la lumière divine, tout mon corps n'était qu'un faisceau de lumière resplendissante: submergée dans l'amour de Dieu le Père, de Dieu le Fils et de Dieu le Saint-Esprit, je pus voir comment Jésus, lumière de lumière, sortait de moi avec la clarté, l'agilité et la subtilité d'un rayon de soleil qui traverse le verre sans le casser ni le ternir. De la même façon, Jésus, Soleil de justice, traversa le voile de ma virginité, qui non seulement resta intacte, sans déchirure aucune, mais que Lui, grâce à sa pureté, rendit encore plus pure; grâce à sa sainteté, plus sainte; grâce à sa divinité, plus divinisée.

Je restai éblouie devant lui. Sa présence ravissait mon âme, car il n'y a rien qui lui soit comparable: une telle perfection et une telle beauté ne peuvent avoir comme siège que Dieu.

Les archanges Gabriel et Michel prirent le corps du divin enfant et me le montrèrent. Mon âme tressaillit en contemplant comment ce qui est grand se faisait petit au point de devenir semblable aux enfants et, par sa pauvreté, aux plus pauvres des enfants de la terre.

Les saints archanges, après m'avoir montré mon divin Fils, firent comme les prêtres du Christ pendant la consécration: ils élevèrent son petit corps comme une hostie pure, sainte et immaculée, et je l'adorai profondément; eux aussi l'adorèrent. Ensuite, ils me remirent la divine beauté et je bénis le Tout-Puissant de ce don ineffable. La joie qui s'empara de moi était si grande qu'il ne s'agissait plus d'un sentiment de la terre, d'un sentiment naturel : cet amour surpassait tout ce que l'homme connaît. Par ce qu'il y avait en lui de sublime et de saint, j'étais intimement unie à Dieu. Tout mon être se transformait en Lui par participation, non pas de son essence, mais de sa grâce. Et cette divine maternité me changea de telle façon que j'en restai toute spiritualisée.

Tu peux imaginer ce que je ressentais en voyant dans mes bras le Fils de Dieu. Son corps était d'une extrême perfection : il avait la blancheur de la neige, l'éclat et le resplendissement du soleil. Ses yeux me regardèrent avec douceur et, avec un sourire angélique, il dit à mon cœur ces belles paroles : «Ma mère très aimante, fais-toi semblable à moi» Avec grande vénération et l'âme débordant de tendresse, je le pressai contre mon cœur: la beauté de son petit corps divin restera gravée en moi pour toujours, parce qu'il n'y a jamais eu de moment plus sublime ni plus heureux; il m'est difficile de pouvoir l'expliquer. À le contempler, je restai muette, car il n'y a pas de mot pour exprimer mes sentiments. Je peux seulement te dire que, anéantie et en silence, je louai Dieu qui m'avait permis de contempler ce divin mystère.

La naissance du Fils de Dieu pourrait faire l'objet de sublimes narrations, mais elles sont toutes pauvres et insignifiantes eu égard à la réalité. Il est difficile de décrire le sublime, impossible d'expliquer les mystères. Mais si l'homme se défait des handicaps que lui pose sa raison et abandonne ses jugements sommaires, il pourra parvenir à comprendre non le mystère, mais la grandeur de Dieu et son amour infini qui se manifestent aux hommes dans toutes ses œuvres.

Le Tout-Puissant prit de la nature humaine tout ce qui appartenait à la réalité et à la substance de la génération humaine pour que le Verbe, homme véritable, fût vraiment conçu, engendré et né de ma propre substance.

Mais, quant aux autres conditions qui ne sont pas de l'essence, mais qui sont accidentelles dans la génération et la naissance furent écartées de jésus par un privilège divin toutes celles qui ont trait au péché originel.

Certainement, le miracle a été nécessaire pour que les faits se produisent ainsi. Et cela, l'homme spirituel le sait, mais "l'homme animal n'accueille pas ce qui est de l'Esprit de Dieu : c'est folie pour lui et il ne peut le connaître, car c'est par l'Esprit qu'on en juge. L'homme spirituel au contraire juge tout et lui-même n'est jugé par personne». (1Co 2,14-15)

Si jésus a été conçu par l'opération et la grâce du Saint-Esprit et se distingue ainsi de tous les hommes, de la même façon, étant homme et Dieu à la fois, il est né comme il convenait de naître à la divinité, c'est-à-dire d'une mère vierge. L'humain se mélange au divin, l'humble au sublime, le simple au miraculeux. Car il convenait à Dieu d'agir ainsi.

Les portes fermées du cénacle n'ont pas été un obstacle au corps glorieux de Jésus pour qu'il puisse y entrer ou en sortir. Les Apôtres furent stupéfaits, mais Jésus leur dit : «Regardez, mes pieds et mes mains, vous voyez que je suis moi-même : palpez-moi et voyez que j'ai chair et os, ce qu'un esprit n'a pas. Et il leur dit : Avez-vous ici quelque chose à manger?» (Luc 24,39.41) Donc si la masse du corps de Jésus est entrée dans le cénacle, les portes étant fermées, sans qu'elles soient pour Lui un obstacle, il ne lui a pas non plus été difficile de sortir du cloître maternel en laissant intact le voile de la virginité. Il a plu au Tout-Puissant d'en faire ainsi, respectant la virginité de la mère et démontrant en même temps la divinité du Fils. Dans sa Sagesse infinie, le Tout-Puissant décida que la gloire de l'âme déborde et se communique au corps de l'Enfant-Dieu qui, tout entier, s'en est trouvé transfiguré au moment de naître.

 

Ainsi est expliquée de façon simple et à la portée de toutes les intelligences la naissance du Fils de Dieu, qui est aussi mon Fils, car il s'est formé de ma substance et il est resté neuf mois dans mon sein virginal tout en étant à tout moment un enfant semblable à tous les autres, soumis, comme homme, à toutes les lois naturelles; cependant, comme être divin, au moment de la naissance, le Tout-Puissant procéda de façon miraculeuse.

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