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L'œuvre de Maria Valtorta
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Le porte-plume de Dieu.
Intervention
de François-Michel Debroise (version développée) lors de la «neuvième
convention d’études valtortiennes» à Viareggio, le samedi 21 octobre 2017.
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Le porte-plume de Dieu.
En rédigeant la biographie de
Maria Valtorta en 2003, Don Massimo Cuofano
l’appelait «le porte-plume de Dieu». On ne peut mieux résumer la vie et
l’œuvre de Maria Valtorta.
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Les révélations privées viennent aussi
de Dieu.
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Ses cahiers sont écrits par «l’instrument», mais les
mots qu’ils contiennent sont inspirés par Dieu.
Certes, l’œuvre de Maria Valtorta n’est pas la Révélation publique et lui est subordonnée, mais elle vient de la
même source. Car si l’Esprit de Dieu inspire nos prières comme le dit St Paul, combien plus inspire-t-Il les saints et les
docteurs de l’Église qui nous ont légué leurs trésors spirituels.
Hildegarde von Bingen (1098-1179) acquit son titre
de docteure de l’Église par ses visions et ses révélations. Saint Paul annonce, pendant plusieurs années,
un évangile qu’il ne lui est pas transmis par les hommes mais par révélation
de Dieu.
L’Assomption n’est pas dans l’Évangile. L’Immaculée conception fut longtemps
l’objet de polémiques entre partisans et adversaires. Le voile de Véronique,
que l’on honore dans la sixième station du chemin de croix, n’est pas un
épisode de l’Évangile. Anne et Joachim, parents de la Vierge Marie, ne sont
connus que par des écrits apocryphes, etc.
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Après l’Ascension Dieu n’est pas devenu muet.
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Si la Révélation publique est close avec la mort
de Jean, dernier témoin direct, Dieu n’est pas devenu muet.
Sainte Bernadette a vu la Vierge Marie à Lourdes, mais personne d’autres. On
la croit cependant de foi humaine comme le dit l’Église, mais non de certitude divine comme pour la
Révélation publique.
Sainte Marguerite-Marie Alacoque a reçu la vision du Sacré-Cœur de Jésus.
Elle était la seule à le voir, mais le Ciel s’est servi d’elle pour ouvrir un
fleuve de grâces qui s’est amplifié.
Maria Valtorta fut la seule à voir dans le détail sa vie de Jésus en
Palestine. Mais, grâce à elle, des dizaines de milliers de personnes ont
entrepris, dans le temps et dans l’espace, un pèlerinage à la suite de Jésus,
avec les fruits de conversion que l’on constate.
On l’oublie trop : les révélations privées sont la voix de Dieu transmise
pour éclairer le chemin des hommes.
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Pour l’homme, le surnaturel n’est pas naturel.
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Alors comment peut-on les entraver, voire les
combattre ?
Les révélations de sainte Faustine Kowalska
(1905-1938) furent condamnées neuf mois avant que les écrits de Maria
Valtorta le soient aussi. Et pourtant cette sainte annonçait, après sœur
Josefa Menéndez (1890-1923) et avant Jean-Paul II, le temps ultime de la
Miséricorde divine. Ces révélations furent sauvées grâce au pape qui alla les
libérer de la condamnation où on les avait enfermées. Il canonisa la mystique et instaura le dimanche
de la Miséricorde divine dans l’octave de Pâques.
Toutes les mystiques, qui ont transmises des révélations, ont souffert des
hommes. Et dans les souffrances qu’elles portaient, il y avait le poids de notre humanité si lente
à comprendre, si lente à accueillir les dons de Dieu.
Cela ne date pas d’aujourd’hui. Philippe au soir de la dernière Cène n’a pas
encore compris que Jésus était le Fils de Dieu. Quand les femmes disciples annoncent le la
Résurrection, les apôtres, sauf un, ne les croient pas. Jésus leur fait de vifs reproches pour leur
manque de foi et leur dureté de cœur. Les disciples d’Emmaüs sont lents à comprendre. Thomas ne croit personne d’autre que lui. À l’ascension les disciples pensent encore que
le Christ est un roi terrestre. Après la Pentecôte, il faudra encore deux
effusions de l’Esprit saint pour transformer
l’humanité des apôtres en colonnes de l’Église, car c’est eux que Jésus
choisi pour cela. Mais il continue de confier l’annonce de l’extraordinaire
aux petits, aux enfants, aux humbles. Maria Valtorta fut l’une d’entre eux.
L’excès de méfiance entrave la Voix de Dieu. Marie d’Ágreda brûla le récit de
ses visions à la demande d’un confesseur occasionnel qui estimait que les
femmes ne devaient pas écrire dans l’Église. Elle le fit par obéissance, non par crainte.
Elle fut aussi soumise au procès de la terrible Inquisition espagnole et en
sortit innocentée. Mais 35 ans après, la réécriture des visions initiales
s’était chargée de souvenirs humains qui les ont affadies.
Dans les Cahiers, Jésus s’exprime
sur Marie d’Ágreda. Il fait cette remarque que Mgr Laurentin jugeait
"extraordinairement pertinente et pénétrante" :
Qu’est-ce qui a gâché l’œuvre vraiment sainte de Maria de Agreda ? La
hâte des hommes. Elle a suscité l’attention et des rancœurs. Elle a contraint
cette femme illuminée à remanier la partie descriptive. En ce qui concerne la partie instructive, l’Esprit a pourvu, et son
enseignement reste identique. Or quelles ont été les conséquences de ce
remaniement ? Une grande souffrance, de la fatigue et des troubles chez Maria
de Agreda, ainsi que la corruption de la magnifique œuvre primitive [...]
C’est une grande erreur que d’imposer certains remaniements ! L’esprit humain
! À la fois parfait et très imparfait, il ne peut rien
répéter sans tomber dans l’erreur, et en particulier un travail de ce genre
et de cette ampleur. Ces erreurs sont certes involontaires, mais elles
gâchent ce qui était parfait parce qu’illuminé par Dieu.
A.C. Emmerich fut unie au Christ par le don des
stigmates. Clemens Brentano recueillit ses visions, mais par excès
d’enthousiasme il pervertit leur pureté et défigura irrémédiablement le don
originel.
Une fois que la vie de Jésus fut achevée par Maria Valtorta, et pas avant,
Jésus lui donne à lire «Un appel à l’amour» de sœur Josefa Menéndez, et les
visions d’A.C. Emmerich. Maria Valtorta reconnaît immédiatement l’Auteur
divin dans les révélations de sœur Josefa, mais pas dans les visions d’A.C.
Emmerich : elle en est troublée. Jésus lui explique :
Ces pages (les révélations d'A.C.
Emmerich), pour tout un ensemble de raisons, ne sont pas le reflet fidèle des
choses vues. La poussière de ce qui est humain a corrompu la pureté de la
vérité. Les hommes ont voulu ajouter à l'œuvre de Dieu et ils l'ont
dénaturée. Comme toujours. Comme cela se serait passé aussi pour les visions
que je t'ai donné, si toi ou d'autres avaient voulu ajouter ou modifier.
Comme toi-même, si tu avais voulu embellir le récit, comme d'autres pensant
le rendre plus parfait. Toi et les autres, vous auriez tout abîmé.
On peut donc entraver la Voix de Dieu en voulant,
soit juger humainement ses interventions, soit perfectionner la perfection de
ses dons, selon les mots de Jésus à Maria Valtorta.
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L’œuvre de Maria Valtorta restaure la pureté originelle.
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Mais la Révélation publique suffit ! dit-on.
Il n’est pas besoin de révélations privées !
On vient de le voir, Dieu n’entend pas rester muet depuis 2.000 ans. Il
entend être avec nous, tous les jours jusqu’à la fin des temps. Cela est même nécessaire comme le dit Jésus à
Maria Valtorta dans «l’adieu à l’œuvre».
Prenons quatre exemples, parmi les dizaines que l’on pourrait choisir, pour
mieux comprendre ce que veut dire : la restauration de la pureté
originelle de sa vie et de son enseignement, que Jésus attache à l’œuvre de
Maria Valtorta.
1. Influencée par la liturgie, la croyance populaire situe l’adoration des
mages entre l’adoration des bergers et la présentation au Temple. Mais c’est
impossible car la visite des mages entraîne la fuite en Égypte et le massacre
des innocents. Maria Valtorta est une des rares voyantes à
restituer la vraie chronologie conforme aux Évangiles. Elle prend ainsi le
contrepied d’une croyance populaire largement répandue.
2. La discussion du jeune Jésus avec les docteurs
du Temple, est parfois considérée comme un épisode plus symbolique que réel.
Sans doute imagine-t-on difficilement qu’un enfant puisse être supérieur à un
savant, oubliant qu’Antonietta Meo stupéfia son environnement par sa sainteté
et mourût avant d’avoir atteint l’âge de raison de 7 ans.
Marie d’Agreda comme A.C. Emmerich confirment que le dialogue de Jésus au
Temple concerne le temps du Messie, mais seule
Maria Valtorta reconstitue le dialogue dans le détail. C’est justement la connaissance des Écritures
du jeune garçon de 12 ans, comme la pertinence de ses citations qui sont
propres à stupéfier les savants de l’époque.
Qui aurait pu inventer les détails de cet épisode si démonstratif en ayant
reçu la Bible pour la première fois quelques mois auparavant ? Personne.
La fidélité à l’Évangile est, là encore, du côté de Maria Valtorta.
3. Pour certains exégètes, il n’y a qu’un seul épisode où Jésus chasse les
marchands du Temple : celui rapporté par Jean au tout début de
la vie publique. Pour eux celui que rapportent les trois
synoptiques, au dimanche des Rameaux, a été déplacé malencontreusement. Mais à bien
regarder les Écritures et Maria
Valtorta, il s’agit bien de deux temps distincts : Dans Jean, Jésus fait
une demande impérative pour le futur : « Ne faites pas de la Maison de mon Père… », et dans les
synoptiques, il établit un constat du passé : « Vous avez fait … »
Dans Maria Valtorta l’Évangile ne se modifie ni s’altère : il est
immuable et expliqué de façon naturelle.
4. Le dernier exemple est pris dans la Vulgate
de saint Jérôme, source de nos bibles. Lorsque les apôtres cueillent des épis
le jour du sabbat, on note cette énigmatique affirmation :
cela se passe, dit Luc (6,1) «le sabbat second-premier». Formule si obscure que les bibles catholiques
ont supprimé cette mention incompréhensible pour la remplacer par une formule
plus vague.
Mais dans Maria Valtorta la mention de Luc s’éclaire : il s’agit du
premier sabbat après la seconde Pâque (Pessa'h Sheni), une fête liturgique qui tomba en désuétude après
la destruction du Temple en 70, ce qui explique que trois siècles plus tard
quand Jérôme de Stridon demande à Grégoire de Naziance ce que cela voulait
dire, il ne put répondre, tant tout cela avait été oublié.
Mais ce n’est pas Maria Valtorta qui l’écrit, car elle n’avait pas cette
science : ce sont ses écrits inspirés que Jean-François Lavère a scruté
jusqu’à découvrir l’évidence de cette explication. Elle se vérifie
parfaitement car le premier sabbat après la seconde Pâque nous conduit quinze
jours avant la Pentecôte (Shavouot), la
fête de la moisson, ce qui explique que les blés sont déjà en épis.
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Maria Valtorta est "l’historienne" de Dieu pour
l’éternité.
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Pour Maria Valtorta il n’y a donc jamais
d’épisode de l’Évangile déformé, tronqué ou trahi : tel l’Évangile nous
fut donné, tel on le retrouve dans ses visions. C’est ce qu’affirme Jésus
dans «l’adieu à l’œuvre».
Comment, dans ces conditions, soupçonner l’œuvre de Maria Valtorta d’être un
cinquième évangile anathème ?
Certes, pour atteindre son but, son oeuvre puise
dans «d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne
sont pas écrits dans l’Évangile», mais, comme nous l’avons vu, d’autres éléments
furent adjoints à la Révélation publique tels l’Assomption ou le voile de
Véronique.
Si les visions de Maria Valtorta sont si précises et si détaillées c’est pour
consolider l’Évangile éternel. Car on peut ainsi vérifier la valeur
théologique, dogmatique, exégétique, historique, scientifique, des éléments
qu’elles contiennent.
En effet le modernisme dénoncé par Pie X s’est engouffré dans le fait que
«presque rien n’est dit sur la vie de Jésus à Nazareth, et même une grande
part de sa vie publique n’est pas relatée». Il en a profité pour combler ces vides – qu’il
élargissait à l’envi - par l’imagination, la supputation, la désinformation,
cachées dans un emballage rationnel et scientiste. Dans beaucoup d’écrits,
Jésus n’est plus que le héros d’un Da
Vinci Code irréel.
De grands intellectuels comme le P. Roschini ou Mgr Laurentin, ont commencé
par considérer l’œuvre de Maria Valtorta comme une pieuse méditation, et
l’ont écrit. Mais leur honnêteté les a poussés à l’examiner plus avant avec
les changements d’attitude que l’on connaît.
Mgr Laurentin, au terme de l’étude comparative des vies révélées de Marie,
parue en italien sous le titre Indagine su Maria,
a voulu évaluer le charisme historique de Maria Valtorta en entreprenant le
dictionnaire des 750 personnages de l’Évangile pour lequel Jean-François
Lavère a contribué si brillamment, puis a poursuivi d’autres travaux sur des
aspects plus spirituels et eschatologiques de son œuvre.
Le P. Roschini s’exclame que l’œuvre de Maria Valtorta, découverte trente ans
après une première lecture, dépasse tout ce qu’il a pu lire et écrire sur la
Vierge Marie. Venant d’un si grand mariologue,
quelle reconnaissance !
À côté d’eux, le commentateur de la mise à l’Index dans l’Osservatore romano, estime que le Jésus de Maria Valtorta est
trop divin : il passe son temps à se proclamer le Messie et à donner des
leçons de théologie la plus récente. Mais, dans l’Évangile, que proclame Jésus sinon
qu’il est le Messie ? Mais qui est la source de la théologie,
sinon Dieu ?
Pour un évêque traditionnaliste, c’est le contraire : le Jésus de Maria
Valtorta est trop humain.
Entre les deux à qui l’Église et l’Écriture donnent-elles raison ? Ni à
l’un, ni à l’autre, mais à un Jésus qui, «en condition de Dieu s’est abaissé
jusqu’à être reconnu comme un homme et à mourir sur une croix». C’est dans un judaïsme alors sous domination
romaine que Jésus est né d’une femme de la race de David. Il a été fils de la
Loi tout en se proclamant Fils de Dieu. C’est l’humble Maria Valtorta qui
voit juste. Son œuvre magistrale est bien le «chant de l’homme-Dieu» ou
«l’Évangile tel qu’il nous fut révélé», selon ses titres successifs.
Sur la tombe de Maria Valtorta
à la Santissima Annunziata de
Florence, sont inscrits ses titres de gloire. Le dernier la désigne comme
«écrivaine de Dieu» (Divinarum rerum
scriptrix), mais on peut aussi traduire cette
épitaphe, rédigée par le père Berti, par «historienne de Dieu», car rerum scriptor
désigne l’historien. Ce sens caché me semble être un clin d’œil du Ciel qui
en fait ainsi, pour l’éternité, l’historienne fidèle de la vie de Jésus.
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Crucifiée avec le Christ, c’est lui qui vit en elle.
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Le premier et le second de ses titres de gloire,
lient sa vocation de tertiaire de l’ordre des Servites de Marie, avec sa
vocation d’âme victime (Hostia Deo grata). On doit
chercher là, la raison du don "extra – ordinaire" qu’elle reçut.
Son Autobiographie relate le long
cheminement de Maria Valtorta vers le don total qui la conduisit, par amour,
à épouser la croix du Christ à l’imitation et à la suite de Jésus. Parce
qu’elle a été ainsi crucifiée ce n’est plus elle qui vivait, mais le Christ
qui vivait en elle. Désormais elle tient le porte-plume, mais c’est
Dieu qui écrit.
La première des âmes corédemptrices, et la plus grande, fut la Vierge Marie,
cette Vierge des sept douleurs (Maria Addolorata) si chère aux Servites de Marie. Cette
Vierge qui se tient au pied de la Croix comme la violette de la vision du 22 avril
1943 qui inaugure la série monumentale
des visions et des dictées.
C’est parce que Maria Valtorta a su prononcer le Fiat de son acte d’offrande à l’Amour miséricordieux, qu’elle put
partager, pour nous, la magnificence de la vie de Dieu sur terre.
Mais son Magnificat ne s’arrête pas
là : dans les Cahiers, elle
nous livre les confidences de Jésus pour notre temps. Elles sont inscrites
dans la marche des siècles. Puis elles nous soulèvent vers la vie en Dieu au
travers des commentaires d’Azarias ou de l’épître de saint Paul aux Romains.
Elle a écrit d’autres choses que vous avez le privilège unique de connaître
et que nous découvrirons lorsque ces œuvres seront traduites en notre langue.
Qui oserait encore prétendre que ces sphères sublimes sortent de
l’imagination d’une malade alitée ?
Le commentateur de la mise à l’Index voulut tourner en ridicule la théologie
exprimée dans l’œuvre de Maria Valtorta, mais tel Balaam qui ne put maudire les tentes d’Israël mais fut
forcé de les bénir, il reconnaît paradoxalement une expression théologique
semblable à celle des professeurs de son temps et une mariologie la plus en
pointe.
Quels diplômes pour Maria Valtorta !
Il n’est pas étonnant que trente ans après le Catéchisme de l’Église catholique, confirme Maria Valtorta et
contredit les accusations du commentateur.
Comment cela est-il possible venant d’une personne qui ne découvre la Bible
que sur le tard en étant capable de commenter immédiatement Baruch ou Abdias,
prophètes quasiment ignorés de la grande masse des fidèles ? Comment
peut-elle se référer, comme le démontre David Amos, pas moins de 3.000 fois à
des citations de la Septante, bible du temps de Jésus et référence du Nouveau
Testament ?
Mgr George Hamilton Pearce, archevêque métropolitain des Fidji et père
conciliaire, écrit de façon juste à l’éditeur en 1986 :
Il m’est impossible d’imaginer que
quelqu’un puisse lire ce travail monumental, avec un esprit ouvert, et ne pas en être convaincu que l’auteur
ne peut être autre que l’Esprit saint de Dieu.
Maria Valtorta fut plus qu’un génie, elle fut une
grande âme qui acquit ce don du Ciel non à cause de ses talents mais à la
force de son amour.
C’est avec raison que les Servites de Marie la classe dans les Servantes de Dieu, titre réservé aux personnes pour qui un procès
en béatification a été introduit en raison de leur sainteté, même si ce
procès est ajourné «pour l’instant».
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Elle crut jusqu’à l’incroyable.
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Si elle réussit, au terme de ses souffrances et au
prix de grandes douleurs, à nous léguer son si précieux héritage, c’est
qu’elle eut en plénitude deux grandes qualités : l’humilité et la foi
confiante en Celui à qui elle s’était pleinement consacrée.
Elle eut une humilité jusqu’à offrir son intelligence, et une foi jusqu’à
croire l’incroyable comme nous allons le voir au travers de quatre
exemples :
1. Le premier est bien connu du prof. La Greca qui
l’a étudié et a publié sur ce cas. Dans une rencontre avec des romains, Jésus cite Galien (Galeno),
un auteur qui vécut longtemps après
Jésus-Christ. L’anachronisme est donc évident. Maria Valtorta a dû hésiter à
écrire ce que Jésus lui inspirait. C’est ce que laisse supposer d’ailleurs
l’écriture incertaine du nom dans
son manuscrit. Elle le fait
cependant. Pour la critique c’est la preuve que les visions de Maria Valtorta
ne sont que de pure imagination.
Mais selon David Amos, il s’agirait d’un nom proche portant à
confusion : Gallus. Il fut un auteur à succès et protecteur de Virgile.
La plupart des œuvres de Gallus ont disparues. Il y a deux causes possibles à
cela : leur destruction, ou leur attribution à un autre auteur. Hors sur
les 83 ouvrages attribués à Galien – une œuvre anormalement prolifique - 45 sont apocryphes, soit plus de la moitié.
2. Un autre critique concerne la parabole connue du bon grain et l’ivraie. Maria Valtorta n’aurait pas décrit la bonne
plante de l’Évangile. Mais dans la Vulgate
de saint Jérôme, c’est le terme zizania
qui est employé et non le terme lolium, nom latin de l’ivraie que reprend la botanique.
En latin, zizania a un sens plus
générique de mauvaise herbe. C’est ce sens général que Jésus développe dans
Maria Valtorta et dans l’Écriture.
Dans la parabole, il dit en effet, qu’au final, le Fils de l’homme enverra
ses anges enlever de son Royaume toutes les causes de chute et ceux qui font
le mal. Le mal n’a pas qu’une seule forme mais en a
plusieurs comme on le constate dans la vie et comme l’explique si bien le
texte de Maria Valtorta.
3. Par sept fois, Maria Valtorta évoque le figuier d’Inde (fichi d’India). Ce serait
encore un anachronisme car les cactées ont été rapportées du Mexique par
Christophe Colomb. Mais il n’a jamais été au Mexique. Et surtout, comme le
remarque Jean-François Lavère, les botanistes, notamment Pierandrea
Mattioli (1500-1577), un botaniste italien
contemporain des conquistadores, confirme que le figuier d’Inde existait dès
l’Antiquité. D’ailleurs Opuntia, le
nom botanique du figuier d’Inde est inspiré d’une ville grecque dans une
région aride au bord de la méditerranée.
4. La maison de Marie à Éphèse est
une croyance populaire largement répandue et ancienne. Elle prit une ampleur
avec les visions d’A. C. Emmerich qui décrivit l’endroit où l’on retrouva, au
XIXe siècle, ses vestiges. Maria Valtorta n’en parle pas. Elle dit, tout au
contraire, que la Vierge Marie vécut avec Jean au Gethsémani. C’est là qu’eut
lieu son Assomption. Elle prend donc le contrepied d’une croyance populaire
très répandue. J’ai longtemps hésité sur ce point, mais j’en suis désormais
convaincu : la Vierge Marie n’a pas pu aller à Ephèse car l’Écriture prouve
le contraire :
- Marie et Jean, au pied de la Croix, ont prouvé que la fidélité au Christ
était au-dessus de la crainte. Marie n’a pas fui ! Appliquée au Christ
par Pierre, cette pensée lui valut son vade
retro Satanas ! Jacques de Zébédée meurt martyr à Jérusalem. Jacques
d’Alphée aussi, 20 ans après. C’est dans cette ville que Paul rencontre Jean
tardivement. Si les autres apôtres se dispersent, c’est afin
de propager l’Évangile, non par crainte.
- Alors que Marie et Jean auraient résidé pendant plusieurs années à Éphèse,
cette ville n’est évangélisée, peu de temps après, que par Apollos puis par
Paul. Il n’y a aucun souvenir de la présence de Marie
ni de tous les fidèles qui, selon Emmerich, servaient Marie. Paul ne trouve
qu’une poignée de croyants qui ne connaissent pas l’Esprit saint et ne sont
pas baptisés en son nom. Autant d’éléments incohérents et incompatibles avec
la présence de Marie et de Jean.
Qu’en est-il vraiment ? A.C. Emmerich a probablement vu la Maison de Marie, mais c’est le lieu où
Marie fut proclamée, par le concile d’Éphèse, Théotokos (Mère de Dieu), un de ses plus grands titres de Gloire,
sinon le premier. La dévotion mariale dont les éphésiens font preuve dès
l’origine, n’est sans doute pas étrangère à la présence de Jean qui y
séjourna effectivement sur la fin de sa vie.
D’ailleurs les trois papes (Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI) qui se rendirent à la Maison de Marie à Panaghia Capouli, ont honorés la Theotokos et le concile, et non
pas la maison où vécut Marie.
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Le cortège des saints pour compagnons.
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de page.
Il existe beaucoup de vie de Jésus. Mais ces biographies ne peuvent pas être mises sur
le même plan que les vies révélées, beaucoup plus rares, car ces dernières
rapportent les enseignements et les actes de Jésus, autrement dit l’Évangile.
Nul ne peut imiter les discours de Jésus. "Mon style est unique"
dit Jésus à Maria Valtorta.
Celui qui se risquerait à inventer la pensée de Jésus résumée dans les
Béatitudes ferait, soit un long exposé théologique, soit une invective
virulente envers tous les incroyants, soit un discours un peu mièvre de bons
sentiments. Rien qui ne ressemblerait aux enseignements développés dans Maria
Valtorta.
Le cortège des évêques et des saints ne s’y sont pas trompés : les
Églises évangélisatrices comme celle de l’Inde ou de la Chine[51] ont vanté la puissance de l’œuvre de Maria
Valtorta dans leur apostolat.
Après Pie XII, c’est saint Jean-Paul II
qui lit Maria Valtorta. Sainte Mère Teresa
l’emmenait dans ses déplacements et la recommandait. La Bienheureuse Mère Inès du Très-Saint sacrement la faisait distribuer dans chaque maison
religieuse qu’elle fondait. Mgr Roman
Danylak au Canada, Mgr Pearce aux Fidji, la
recommande et la distribue.
Certes la reconnaissance des mérites de Maria Valtorta a été ajournée
par les évêques de Toscane. Nous prions pour cette reconnaissance qui semble
tarder. Mais saint Padre Pio a prédit, à une personne de connaissance du P.
Berti, que «quelqu’un viendra qui fera tout» pour la reconnaissance de
l’œuvre de Maria Valtorta. Cet homme ou cette femme existe donc et cela se
fera, sans que l’on sache ni qui, ni où, ni quand, ni comment.
Jésus a confié à Don Ottavio
Michelini cette prédiction :
J'ai dicté à Maria Valtorta,
âme-victime, une œuvre merveilleuse. De cette œuvre, Je suis l'auteur. Tu
t'es rendu compte toi-même des réactions rageuses de Satan [...] Cette œuvre
est source de sérieuse et solide culture […] Un grand succès est réservé à
cette œuvre dans l'Église régénérée, …
Tout cela semble tarder. Le Ciel a-t-il donc
oublié ses propres prophéties ?
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Dieu répond à
notre impatience.
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À cela Dieu nous répond par la parole donnée à
Habacuc (2,3-4) :
Écris la vision bien clairement sur
des tablettes, afin qu’on puisse la lire couramment. Cette vision se
réalisera, mais seulement au temps fixé.
Elle tend vers son accomplissement, elle
ne décevra pas. Si elle paraît tarder, attends-la.
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mise à jour le 24/06/2021.
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