"L'Évangile tel
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Dans "l'Évangile tel
qu'il m'a été révélé"
Dans les autres ouvrages de Maria Valtorta Autobiographie Maria
Valtorta est déléguée de l'Action catholique. Elle a 34 ans. Dans ce passage,
elle démontre la puissance de l'Évangile. Elle prophétise aussi les obstacles
qui se dresseront devant elle quand, dans la suite de cette
"autobiographie", écrite en 1943 à la demande de son confesseur,
elle écrira dans la foulée "l'Evangile tel qu'il m'a été révélé"
dicté par Jésus. "Je
remplaçais aussi l'Assistant ecclésiastique qui manquait. Mgr Lazzareschi, qui était alors Assistant ecclésiastique
diocésain (de l'Action catholique), m'y avait autorisée. La réflexion
spirituelle, je la dirigeais toujours à partir d'un passage de l'Evangile.
Par expérience personnelle, je savais quelle force spirituelle procure la
connaissance de l'Evangile: il nourrit et réconforte notre âme comme du pain
et du vin de vie, et donne la force de progresser rapidement dans le Bien. Je
voudrais persuader le monde entier à ce sujet... Pourtant
la plus grande partie des catholiques pratiquants se crèvent la
cervelle sur des livres d'ascèse qu'ils ne comprennent pas et
négligent cet excellent instrument que constitue l'Évangile, qui est tout
simple et que peuvent comprendre même les moins instruits. Ces gens-là se
gavent de lectures, se remplissent la tête de mots compliqués, se gonflent la
poitrine en se prenant pour des docteurs de l'Eglise, éprouvent un frisson
d'émotion qui les démange de façon exquise à la surface d'eux-mêmes et qui
allume un feu de... bengale, iridescent mais très
éphémère, à la lumière duquel ils s'admirent avec complaisance et se
décernent à eux-mêmes le diplôme "d'âmes mystiques, séraphiques ou
saintes..." Puis, lorsque le livre est terminé... tout s'arrête là. Il
ne reste plus que l'orgueil de se croire des élus, possédant déjà l'auréole
de gloire céleste... Mais quant
à l'Evangile c'est différent ! L'Evangile est limpide, si profond, si
immense, si sublime. L'Evangile qui est une parole qui s'adresse à tous les
fils de Dieu, qui est la parole du Fils de Dieu adressée à ses frères
mineurs, on le comprend en proportion non pas de la science humaine que l'on
possède déjà, mais de la science surnaturelle, si bien que l'on peut trouver
un état de perfection chez un analphabète et des conditions spirituelles très
précaires chez un spécialiste. Mais quel soutien qu'est l'Evangile pour le
croyant qui veut rester en Dieu et veut grandir toujours plus près de Dieu! Il y eut
là aussi des luttes et des obstacles à surmonter. Non pas de la part des
prêtres. Eux au contraire ils m'encourageaient à persévérer dans cette
direction. Mais les dirigeantes diocésaines et les dirigeantes paroissiales
me faisaient la guerre. Car elles étaient "les grandes mystiques"
qui se nourrissaient de gros livres écrits par les géants de la théologie!
Tant mieux pour elles! Le malheur
est qu'elles oubliaient les paroles d'un petit livre qui disait:
"L'homme ne vit pas seulement de pain, mais aussi de la Parole de
Dieu", ou encore: "Malheur à vous, docteurs de la loi, qui avez
usurpé les clefs de la science: vous n'êtes pas entrés dans le Royaume et
vous avez mis des embûches à ceux qui voulaient entrer". Ce petit livre
disait encore: "Celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, parce
que Dieu lui donne l'esprit sans mesure". Il disait encore: "Celui
qui écoute ma parole et croit en celui qui m'a envoyé aura la vie
éternelle". Ou encore: "Celui qui parle de sa propre autorité
cherche sa propre gloire: seul celui qui cherche la gloire de celui qui l'a
envoyé est digne de foi et en lui l'on ne connaît pas d'injustice." Ces
dames-là oubliaient ces paroles qui avaient été écrites dans le petit livre
qu'elles se refusaient de lire, plongées comme elles étaient dans d'énormes
volumes! Car si elles les avaient connues, ces paroles du Verbe, elles ne
m'auraient pas empêché de fournir le pain de la vraie Vie à mes filles, ni
empêché mes filles de s'en nourrir. Le pain
est l'aliment le plus simple, le plus antique, le plus nécessaire à l'homme,
et la Parole de Dieu, dite par la Parole même du Père, est l'aliment de base
pour nourrir les âmes affamées de nourriture spirituelle. Pourquoi vouloir
empêcher que mes filles entendent la Parole qui est vie et qui, lorsqu'elle
est corroborée par la foi, est source de vie éternelle? Pour me
faire obstacle, elles inventaient le prétexte que moi, n'étant pas prêtre, je
ne pouvais pas comprendre ni expliquer l'Evangile. Mais ces dames-là ne
tenaient pas compte du fait que l'Esprit de Dieu souffle où il veut et que la
Volonté de Dieu peut envoyer qui elle veut remplacer "le sel devenu
insipide", pour que les créatures ne restent pas privées de sa Parole.
Moi j'étais la dernière de toutes, moi Maria Valtorta créature humaine, mais
lorsque je prenais la parole pour m'adresser selon le vouloir de Dieu à des
personnes plus ignorantes que moi, j'étais quelque chose parce que Dieu
m'accordait l'Esprit sans mesure en constatant mon intention droite,
qui était celle de faire connaître sa Parole et lui porter le cœur de ces
jeunes filles. Non, je ne parlais pas pour augmenter ma gloire humaine ni
pour obtenir un plus grand pouvoir. Je parlais seulement pour rendre gloire à
Dieu et pour faire grandir son troupeau et faire grandir au sein de son
troupeau la connaissance du Pasteur. Je ne
faisais pas la chasse aux titres, qui n'attirent que ceux qui vivent en
fonction d'une gloriole humaine. Comme Jean dans le désert, je n'étais qu'une
voix, une voix qui criait, au nom de Dieu, afin que les âmes
s'éveillent à la vraie vie. Et cela me suffisait d'être une voix, c'est-à-dire
une entité toute spirituelle qui se constitue, s'élève et se consume sans
ambitions ni arrière-pensées humaines, qui monte comme la fumée d'encens,
d'un encensoir ardent, pour se consumer de bonheur et devenir parfum de
louange à l'Eternel. Mais les "docteurs" du diocèse et de
l'Association, c'est-à-dire celles qui étaient gonflées par l'orgueil de leur
titre — un titre qui sonnait si bien à leurs oreilles! — avaient peur
que moi, par mon apostolat, je ne tente de les priver de leur autorité, qui
constituait leur trésor, le trésor auprès duquel leur cœur tenait la
garde... Mon cœur
se tenait à la garde du petit troupeau que Dieu m'avait donné et que j'ai
porté, tant qu'il me fut confié, sur les pâturages salutaires, sans qu'une
seule brebis ne périsse, et qui maintenant, tandis que son pasteur est
malade, ne se perd toujours pas, parce que pour mes brebis j'ai offert ma
vie et aucune de celles que Dieu m'a confiées ne s'est perdue à l'exception
de la fille de perdition, car chaque maître doit connaître l'amertume du
Maître qui a vu périr l'un de ses disciples... Mais celle-ci j'espère encore
la sauver, car j'ai encore beaucoup à souffrir, j'ai encore beaucoup à
mourir, avant de renaître dans l'éternité de Dieu. Il est
évident que ces docteurs, qui voulaient mettre un bâillon à la Voix qui
parlait de Dieu, en raison d'une peur purement humaine, si elles avaient
compris et s'étaient souvenues des paroles du Verbe', n'auraient pas tenté de
m'empêcher de parler... Mais de même que les rouspétances de maman n'étaient
plus pour moi ni des chaînes ni des baillons, de même les interdits des
dirigeantes ne me faisaient pas peur. Il me suffisait d'avoir l'approbation
de ma conscience et celle des prêtres. Le reste
ne m'importait guère, même si ce "reste" m'était administré sous la
forme d'une guérilla honteuse, à base de calomnies, de méchancetés et de
mesquineries de toutes sortes... Mais je remercie Dieu de tout cela. Tout
cela a fait en sorte qu'aucune douceur humaine ne s'est mêlée à la douceur
surnaturelle d'un apostolat mené uniquement par amour de Dieu, douceur
d'esprit qui fait que lorsqu'il est critiqué et tourmenté l'apôtre exulte,
car il reconnaît en cette persécution le signe de sa consécration...
La lutte et la persécution sont le sceau qui caractérise toujours celui qui
est sur le droit chemin, parce que le monde hait, plus que tout, celui qui
agit bien. De fait pour ceux qui n'agissent pas aussi bien une conduite parfaite
est un reproche muet mais puissant... et celui qui est un reproche sera
toujours mal accepté. "Autobiographie", pages 314
à 316 Dans les textes
fondamentaux chrétiens Dans la Bible Indication des sources à venir. Dans le catéchisme de
l'Église catholique Indication des sources à venir. Dans d'autres sources Aucune autre source. Retour à l'index des
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