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L'œuvre de Maria Valtorta
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Texte original


Les terrifiantes promesses de Satan.

C’est le temps de la Passion et l’écrivain subit sa passion cachée.

L’écrivain sent qu’elle traverse une grande tempête.

 










 

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     I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BaliseBleue.gifSatan

     I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BaliseBleue.gifTentation

32> Je vous ai raconté la visite peu agréable et la prophétie que j’ai eues hier. Vous avez vu que j’avais l’air "épouvantée″, c’est le mot que vous avez employé en entrant. Je ne savais pas quel air j’avais. Mais il est certain que j’étais impressionnée, et cela ne passe pas avec les heures.         

33>  Vous le savez, ce n’est pas la première fois que Satan m’importune en me tentant dans un sens ou dans l’autre. Et maintenant qu’il ne tente plus la chair, il s’en prend à l’esprit. Voici un an qu’il me tourmente, par périodes.        

La première fois, ce fut lorsqu’il m’a tentée, en ces jours terribles pour moi d’avril 1944
[1], en me promettant de m’aider si je l’adorais.         

La seconde fut la tentation intense, violente et longue du
4 juillet 1944, quand il essaya de singer la manière de parler du Maître pour terrasser ceux qui m’avaient offensée. 

Par la troisième, il me suggérait de faire des dictées mon ouvrage personnel et de les publier pour en retirer éloges et argent.   

La quatrième tentation fut, en février dernier (du moins je crois que c’était déjà février)
[2], lorsqu’il m’est apparu; c’était la première fois que je le voyais, car d’habitude je l’entendais seulement, et son aspect et sa haine m’ont terrorisée.

Enfin, la cinquième fut hier.   

Ce sont là les grandes manifestations de Satan. Mais je lui dois également toutes les plus petites choses qui viennent des autres, qui veulent me pousser à l’orgueil, à la complaisance en moi-même, ou encore à la fausseté des apparences, à me persuader que je ne suis rien d’autre qu’une malade et que tout est la conséquence de troubles psychiques. Je vais jusqu’à attribuer à Satan les obstacles mis par ma parenté ou par les autorités, et même par les camionneurs
[3]. Il fait ce qu’il peut, du mieux qu’il peut, pour s’en prendre à moi et me pousser à l’inquiétude et à la révolte, ou encore pour me convaincre que prier est inutile et que tout n’est que mensonge.  

 J’avoue néanmoins que, hier, il m’a fortement troublée. Ce n’est pas la première fois qu’il suscite en moi la peur d’être trompée et de devoir un jour rendre raison à Dieu, et même aux hommes. Vous savez que c’est là ma terreur... toujours apaisée par Jésus et par vous, mon Père, et toujours renaissante. Et c’étaient hier "mes" pensées, excitées par Satan mais conçues par moi. Hier soir, c’était une menace explicite, directe.  

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34>  Il m’a dit: « Allez, allez ! Je t’attends au bon moment, au moment ultime. Alors, je te persuaderai tellement [habilement] que tu as toujours menti à Dieu, aux hommes et à toi-même et que tu es une mystificatrice, que tu seras prise d’une véritable terreur et que tu seras désespérée d’être damnée. En outre, tu le diras avec des mots tels que celui qui t’assistera croira que c’est une rétractation finale pour pouvoir aller à Dieu avec un péché moindre. La personne qui t’assistera et toi-même resterez dans cette conviction. Tu mourras comme cela... [4] et les autres en seront ébranlés... Je t’attends, oui... Et tu m’attends. Je ne promets jamais rien sans tenir ma parole. Tu me causes maintenant des tracas sans mesure. Mais à ce moment-là, c’est moi qui t’en causerai. Je me vengerai de tout ce que tu me fais... Je me vengerai comme moi seul sais me venger ». Puis il est parti, me laissant bien mal...         

 Ensuite, la douce Mère est venue, bienveillante et pleine d’amour, en vêtement blanc, pour me sourire et me caresser. Jésus m’a fait son plus heureux sourire. Mais à peine m’avait-il laissée seule que je suis retombée dans mon chaos... Et il dure. Lorsque cette pensée me vient avec une telle force, je me sens tentée de dire: « Je n’écris plus un mot, malgré toutes les pressions ». Puis je réfléchis et je me dis: « Voilà justement ce que Satan veut » et je ne fais pas attention à cette suggestion.          

 C’est le temps de la Passion, n’est-ce pas? Il y a d’un côté ceux qui, sous l’influence de l’idolâtrie inscrite dans l’homme fût-il bon, adorent le porte-parole, l’idole, en oubliant qu’il n’est qu’un instrument et que l’adorable, c’est Dieu; et de l’autre ceux qui me raillent; mais leur attente est identique même si les intentions sont différentes, celle de faits merveilleux en moi, tout particulièrement en ce temps de Passion. Peut-être vous-même les attendez-vous comme une chose naturelle dans mon cas. En ce qui vous concerne, cette attente est juste, mais les autres agissent par dérision ou par idolâtrie. Et je vous assure que je préfère encore la dérision à Maria Valtorta, à l’auto-idolâtrie. Cela me contrarie incroyablement. J’ai l’impression qu’on me déshabille au milieu d’une place, qu’on me dévalise mon précieux secret... que sais-je ? J’en souffre, voilà tout. La dérision me fait moins mal si elle s’adresse à Maria Valtorta. Il suffit qu’elle ne s’en prenne pas aux "dictées” et ne les fasse pas considérer comme une plaisanterie ou une folie...        

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35>  Mais, au-dessus du désir plus ou moins saint et honnête de beaucoup, il y a la bonté de Dieu qui écoute sa pauvre Maria, elle qui a toujours prié - et continue de le faire - en disant : « Voilà ta victime. Tout ce que tu veux, mais sans signes extérieurs ». Personnellement, je n’aurais pas même voulu cette manifestation de Dieu en moi... C’est lui qui a voulu que je sois son phonographe... alors, patience ! Mais autre chose, non, non et non. [J’accepte] toutes les maladies susceptibles ou non d’être diagnostiquées puisqu’elles n’ont pas de caractéristiques connues, toutes les souffrances d’endurer en moi ce que lui a souffert, toute l’agonie de me tenir penchée sur son agonie. Mais que cela soit connu de lui seul, de vous qui êtes mon père, et de moi. Voilà tout.

 Cependant, si en ce temps de passion je déçois les idolâtres et les railleurs puisque je ne suis pas matériellement "la victime de la Passion", je vous assure que je vis ma passion. Et, plus augmente la souffrance physique du corps qui se sent harassé et brisé par les coups et la fatigue du Golgotha, la souffrance de la tête sous le cercle cruel, la souffrance encore de l’étirement et des crampes, de l’angoisse et de la congestion de cette torture, de la soif et de la fièvre, de la faiblesse et de l’excitation du supplice, ce qui est une "passion" est toujours pour moi ce que j’appelle "mon Gethsémani" : l’obscurité qui monte, pleine de chimères et de peurs... la crainte, même la terreur de l’avenir et de Dieu... et la proximité de la Haine pendant l’absence de l’Amour. Cela, oui, produit soif, fièvre, larmes de sang, gémissements, épuisement. Je vous assure que, par sa puissance, cela vaut bien l’heure que j'ai vécue l’an dernier lorsque Dieu m’a laissée seule
[5]. Mieux, je peux dire que c’est plus fort, car cela fait souffrir bien que Dieu soit avec moi.    

 J’espère m’être bien fait comprendre. Mais il est très difficile d’expliquer certaines tortures. Elles sont d’ailleurs encore plus mal comprises, tant par le père spirituel que par l’idolâtre, le curieux, ou encore celui qui étudie ou raille le... phénomène. Il faudrait que ces trois derniers endurent ne serait-ce qu’une heure ce que nous vivons... Les idolâtres, eux aussi, qui peut-être [nous] envient, devraient essayer. Mais non ! Il vaut mieux que cela n’arrive pas. Les idolâtres se sauveraient je ne sais où par peur d’une autre heure semblable, et les curieux, les observateurs et les railleurs en viendraient à maudire Dieu... Par conséquent... courbons nos épaules sous le joug, retirons le poison... et en avant !        

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36> Seigneur, non pas ma volonté mais la tienne. Voici ta servante et ta victime. Qu’il m’advienne ce que toi, tu veux. Seulement, par bonté, donne-moi la force de pouvoir souffrir, et ne me laisse pas seule. « Reste avec nous car le soir vient et la journée est déjà avancée...[6] »           

(Suit le
chapitre 134 de l’Évangile tel qu’il m’a été révélé).          

 Je traverse une grande tempête. Précisément l’une de ces tempêtes de mars, avec une alternance de soleil lumineux et de sombres nuages orageux. J’ai l’impression d’être une barque sur des vagues en furie, à certains moments en haut, en haut de la vague et en plein soleil, à d’autres tout au fond entre deux montagnes d’eau qui paraissent vouloir me submerger dans un abîme de ténèbres. J’ai l’impression de passer alternativement d’un océan en tempête au plus paisible des ports et d’être, toujours alternativement, plongée dans le fiel puis dans le miel. Quelle souffrance depuis hier soir!  

Il y a des moments où je suis au ciel grâce aux brèves et douces paroles, aux bienheureux sourires que m’accordent Jésus et Marie, et grâce à la force qui me vient d’eux. Je dis alors: « Oh, je suis bien certaine de ne pas être trompée et de ne pas pécher » (à propos des dictées et des visions). Mais ensuite je replonge dans le noir gouffre où gronde le fracas terrifiant des paroles de menace d’hier soir. Après le paradis, je goûte à l’enfer. Puis la bonté de Jésus et de Marie reviennent me secourir, et ma pauvre âme est soulevée vers le soleil, vers le ciel, dans une béatitude qui me comble de douceur. Et de nouveau au fond, dans l’amertume, dans l’obscurité, dans l’épouvante. J’ai peur... Aidez-moi à surmonter cette bataille.   

 Aujourd’hui, une femme qui m’a vue toute petite et qui m’est restée une amie maternelle pendant bien des années, que j'ai dû ensuite quitter de par la volonté d’autrui et dont j'ai finalement pu me rapprocher, m’a parlé de Marina
[7]... et de mes dictées, dont elle a lu certains cahiers. En faisant comme si je ne savais rien, je lui ai demandé quelle différence elle a trouvé entre ces deux personnes, dont l’une est connue, et l’autre presque inconnue, parce qu’on pense que c’est une servite, ou une femme malade, etc. 

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37> Elle m’a répondu que, à son avis, ceux de M... sont écrits en transe alors que les autres sont: « sublimes mais ils font peur parce que, au lieu de faire sentir la miséricorde de Dieu, ils font sentir sa justice. Mais elle a des paroles qui font preuve d’une lumière spéciale, d’une élévation spirituelle qui vous remue. Il s’y trouve une merveilleuse prière de Marie ». Elle a terminé par ces mots: « Faites-les donner à lire. Moi, je n’ai pas pu les obtenir. Mais je dis la vérité, je les désire ».

Qu’elle croie ou non qu’il ne s’agit pas de moi et que je ne les connais même pas, je ne puis l’affirmer. Mais cela fut une goutte de miel; c’est en effet une personne pieuse, cultivée et que j’ai toujours trouvée très équilibrée. C’est pourquoi son jugement et son désir m’ont confirmé que les âmes entendent Dieu dans les dictées.



Mon Dieu ! Mon Dieu ! Avoir pour seul but de le servir et de le faire aimer. Et craindre de lui déplaire. Voilà ma douleur. Mais c’est le temps de la Passion... Oh ! Aidez-moi, car sous mon calme apparent, je ne suis qu’une douloureuse blessure.   

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Fiche mise à jour le 19/11/2019.

 



[1] À cette période, Maria Valtorta traverse la nuit de la Foi. Une expérience particulièrement douloureuse où l’on ressent une absence apparente de Dieu. Cette "nuit" que traversèrent la plupart des grands mystiques dura, pour Maria Valtorta, du 19 au 30 avril 1944. À cette époque, elle avait été transférée à Sant’Andrea di Compitò sous le coup des bombardements de Viareggio.

[2] En fait, c’est la vision du 26 janvier 1945.

[3] Elle fait allusion aux événements dus à la guerre et que l’on peut dire terminés en février 1945. Voir la note dans "Les cahiers de 1944", à la date du 24 avril.

[4] La prédiction de Satan, Père du mensonge, ne se réalisera pourtant pas. Le 12 octobre 1961, Maria Valtorta expira à 10h35 dans la sérénité. Le Père Innocenzo M. Rovetti, qui l’assistait, fut frappé

de ce qu’elle rendit l’âme alors même qu’il récitait

les premiers mots de la prière des agonisants. C’était comme une dernière obéissance à la volonté de Dieu : Maintenant tu peux quitter ce monde, âme chrétienne…

[5] Voir "Les cahiers de 1944", du 9 avril au 10 mai.

[6] Cf. Luc 24,29.

[7] Référence non identifiée pour l’instant.