L'œuvre de Maria Valtorta
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Catéchèse du lundi 14 juin 1943.


Les stigmates invisibles de la douleur.

La récompense de ceux qui suivent Jésus jusque dans la douleur.

Jésus,
Roi de douleur, Époux de douleur, Maître de douleur.

Invitation à la prière pour qu’il y ait assez de prêtres dignes.

 










 

VOIR AUSSI.





 

73> Après la Communion.       

Jésus dit : 

"Écoute d’abord ce que je te dis et puis, par obéissance au Père (Migliorini), tu copieras la leçon sur les personnes consacrées. 

 Sais-tu pourquoi, Maria, les choses qui sont éclairées pour toi sont réservées à toi seule ? Parce que tu ne t’es pas contentée de suivre Jésus jusqu’au Cénacle, mais tu es entrée, à la suite de ton Époux de douleur, jusqu’à la chambre des tortures. Il faut beaucoup de générosité, beaucoup de charité, beaucoup de fidélité pour faire cela, et je sais récompenser ces trois pleines mesures. 

 Lorsque je fus arrêté, apôtres et disciples fuirent, eux qui avaient su me suivre en me jurant leur fidélité jusqu’à la fraction du pain. Seulement deux me suivirent, Jean l’affectueux et Pierre l’impulsif. Mais l’élan de Pierre, comme chez tous les impulsifs, se brisa sur le premier écueil de la difficulté et de la peur, et il s’arrêta à la porte. Jean, qui était tout amour, défia tout et tous, et entra.      

Il y eut plus de courage chez Jean en cet instant que dans le reste de sa vie. Par la suite, tout au long de son apostolat, il fut fortifié par l’Esprit Saint et aidé, pendant les premières années, par ma Mère, maîtresse de fermeté et d’apostolat. En outre, il avait été confirmé dans la foi par ma Résurrection, par les premiers miracles, par le fait qu’il voyait ma doctrine se propager de plus en plus.        

Mais cette nuit-là, il était seul. Il avait contre lui une foule déchaînée, Satan soufflait ses
doutes pour entraîner les autres, surtout les fidèles, dans le doute qui est le premier pas vers le désaveu. Il avait contre lui la lâcheté de sa chair qui flairait le danger où se trouvait le Maître, et sentait que ce même danger débordait sur ses disciples.    

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74> Mais Jean, amour et pureté, resta et entra à la suite de son Maître, de son Epoux, de son Roi. Roi de douleur, Époux de douleur, Maître de douleur.       

 Aussi longtemps qu’une âme n’accepte pas d’être admise dans le ‘secret de la douleur’ que moi, le Christ, ai goûtée jusqu’au fond, elle ne peut avoir la prétention de connaître ma doctrine à fond, ni d’avoir des lumières supérieures aux lueurs qui sont accordées à tout le monde.      

Des rayons d’une lumière spéciale se dégagent de mon front couronné d’épines, de mes mains transpercées, de mes pieds troués, de ma poitrine déchirée. Mais ils vont à ceux dont l’esprit se fixe sur mes plaies et sur ma douleur, et qui trouvent la douleur et les plaies plus belles que toute autre chose créée
[1].       

 La stigmatisation n’est pas toujours sanglante. Mais chaque âme qui m’aime au point de me suivre dans la torture et dans la mort, laquelle est vie, porte mes stigmates dans son cœur, dans son esprit. Mes rayons sont des armes qui blessent et des lumières qui éclairent. Ils sont une grâce qui entre et vivifie, ils sont une grâce qui instruit et élève.   

 Par bienveillance, je donne à tous, mais je donne infiniment à ceux qui se donnent à moi totalement. Et tu peux croire que si, en vérité, les œuvres des justes sont inscrites dans le grand Livre qui sera ouvert au dernier jour, les œuvres de ceux qui m’aiment jusqu’à l’holocauste, les œuvres des victimes volontaires qui, à ma ressemblance, se donnent pour la rédemption de leurs frères et sœurs, ces œuvres-là sont inscrites dans mon Cœur et jamais, dans les siècles des siècles, elles ne seront effacées.        

 Par ailleurs, il est naturel que tu ne puisses expliquer comment il arrive que des choses particulières, réservées à toi seule, soient bien éclairées. N’essaie même pas de l’expliquer. Tu dirais beaucoup de mots et tu ne dirais rien. Ce sont des choses qu’on accepte et qu’on n’explique pas, même pas à soi-même. On les accepte avec la simplicité d’un enfant, la simplicité d’une colombe.   

On donne au prochain ce que le bon Jésus nous dit de lui donner et on garde pour soi le reste, telles de précieuses marguerites enfermées dans son cœur, en cherchant à en mériter beaucoup d’autres par une vie qui baigne dans la charité, la fidélité, la générosité, la pureté."

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75> Entendu le 10 juin et copié aujourd’hui, le 14 [2]         

Jésus dit : 

 "Prie, offre et souffre beaucoup pour mes prêtres. Beaucoup de sel est devenu insipide [3] et les âmes en souffrent, perdant le goût de moi-même et de ma doctrine.   

Il y a quelque temps que je te dis cela, mais tu ne veux pas l’entendre. Et tu ne veux pas l’écrire. Tu t’en détournes. Je comprends pourquoi. Mais d’autres avant toi en ont parlé, sous mon inspiration, et c’étaient des saints. Il est inutile de vouloir se fermer les yeux et les oreilles pour ne pas voir et ne pas entendre. La vérité crie même par le silence. Elle crie avec les faits qui sont la plus forte des paroles.  

Pourquoi ne répètes-tu plus la prière de Marie Madeleine de Pazzi ?
[4] Autrefois, tu la disais sans cesse. Pourquoi n’offres-tu pas une partie de tes souffrances quotidiennes pour tout le sacerdoce ? Tu pries et tu souffres pour mon Vicaire. C’est bien. Tu pries et tu souffres pour quelques personnes consacrées qui se recommandent à toi ou envers lesquelles tu as un devoir spécial de reconnaissance. C’est bien, mais ce n’est pas assez. Et pour les autres, que fais-tu ? Tu as inclus une intention de souffrance pour le clergé le mercredi. Cela ne suffit pas. Il faut que tu pries pour mes prêtres tous les jours et que tu offres une partie de tes souffrances à cette intention. Ne te lasse jamais de prier pour eux : ils sont les principaux responsables de la vie spirituelle des catholiques.       

 S’il suffit à un laïque d’en faire pour dix afin d’éviter le scandale, mes prêtres doivent en faire pour cent, pour mille. Ils devraient être semblables à leur Maître en pureté, en charité, en détachement des choses du monde, en humilité, en générosité. Au lieu de cela, le même relâchement de la vie chrétienne qu’on constate chez les laïques existe chez mes prêtres, et en général chez toutes les personnes consacrées par des vœux. Mais je parlerai de celles-ci après [5].        

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76> Pour le moment, je parle des prêtres, de ceux qui ont l’honneur sublime de perpétuer mon Sacrifice de l’autel, de me toucher, de répéter mon Évangile.   

Ils devraient être des flammes; ils ne sont que fumée. Ils font ce qu’ils ont à faire avec lassitude. Ils ne s’aiment pas entre eux et ne vous aiment pas comme des pasteurs qui doivent être prêts à se donner entièrement, jusqu’au sacrifice de leur vie, pour leurs brebis. Ils viennent à mon autel le cœur rempli des soucis de ce monde. Ils ont la tête ailleurs lorsqu’ils me consacrent et même ma Communion n’allume pas dans leur esprit cette charité qui doit être vive chez tous, mais très vive chez mes prêtres.   

Quand je pense aux diacres, aux prêtres de l’Église des catacombes, et je les compare à ceux d’aujourd’hui, je sens une infinie pitié pour vous, mes foules qui restez sans la nourriture de ma parole, ou qui n’en recevez qu’une quantité insuffisante.    

Ces diacres, ces prêtres-là avaient contre eux toute une société malveillante et le pouvoir constitué. Ces diacres, ces prêtres devaient exercer leur ministère au milieu d’innombrables difficultés; la moindre imprudence pouvait les faire tomber aux mains des tyrans et les conduire à une mort épouvantable. Malgré cela, que de fidélité, d’amour, de chasteté, d’héroïsme en eux ! Ils ont cimenté l’Église naissante de leur sang et de leur amour et fait de leur cœur un autel.       

Ils resplendissent maintenant dans la Jérusalem céleste comme autant d’autels éternels sur lesquels moi, l’Agneau, me repose, me délectant d’eux. Eux, mes intrépides confesseurs, les purs qui ont su laver les saletés du paganisme qui les avait saturés pendant des années et des années avant leur conversion à la Foi et qui les éclaboussait de sa boue même après leur conversion, comme un océan de fange
[6] contre des écueils inébranlables.    

Ils s’étaient purifiés dans mon Sang et ils étaient venus à moi avec des étoles blanches ornées de leur sang généreux et de leur impétueuse charité. Ils ne portaient au dehors ni vêtements ni signes de leur combat sacerdotal, mais ils étaient Prêtres dans l’esprit.          

Maintenant, l’habit extérieur est là, mais leur cœur ne m’appartient plus.    

 J’ai pitié de vous, troupeaux sans bergers. C’est pour cela que je retiens encore mes foudres : j’ai pitié. Je sais qu’une grande partie de ce que vous êtes vient du fait que vous n’êtes pas soutenus.     

Trop peu nombreux sont les vrais prêtres qui se dépensent pour se dévouer à leurs enfants ! Jamais comme maintenant il n’a été si nécessaire de prier le Maître de la moisson pour qu’il envoie de vrais ouvriers aux champs
[7], où la récolte est ruinée parce que le nombre de vrais ouvriers infatigables est insuffisant, ouvriers sur lesquels mon regard se pose avec des bénédictions et un amour infinis et reconnaissants.         

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77>  Si j’avais pu dire à tous mes prêtres : ‘Venez, mes bons et fidèles serviteurs, entrez dans la joie de votre Seigneur ![8].        

Prie pour le clergé séculier et pour le clergé conventuel. 

Le jour où il n’y aurait plus de prêtres vraiment sacerdotaux, le monde connaîtrait une fin dont la parole ne peut décrire l’horreur. Le moment de ‘l’abomination de la désolation’ arriverait, mais avec une violence si épouvantable qu’il serait un enfer porté sur terre.

Prie et dis aux autres de prier pour que le sel ne devienne pas insipide dans tous excepté Un, dans le dernier Martyr qui sera présent pour la dernière Messe, parce que jusqu’au jour ultime mon Église militante existera et le Sacrifice sera accompli. 

Plus il y aura de vrais prêtres dans le monde quand les temps seront accomplis et moins le temps de l’Antéchrist et les dernières convulsions de la race humaines seront longs et cruels. Car les ‘justes’
[9], dont je parle quand je prêche la fin du monde, sont les vrais prêtres, les vrais consacrés dans les couvents éparpillés sur la terre, les victimes, cette foule inconnue de martyrs que seul mon œil connaît alors que le monde ne les voit pas, et ceux qui agissent avec la vraie pureté de la foi. Ces derniers sont, même à leur insu, consacrés et victimes."



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Fiche mise à jour le 28/03/2018.

 



[1] Ce passage est à rapprocher de la "Supplique" du Rédempteur adressée par l’intermédiaire d’Amélie de Gibergues. Ces catéchèses ont été regroupées dans "Cum Clamore Valido" (Office français du livre, 1943) :       
"Il me faut des âmes consacrées qui me soient de vraies épouses corédemptrices. 
Je n’en ai pas assez, il m’en manque.   
Donnez-Moi ces âmes, Soyez de ces âmes. Mon cœur vous attend. Mon Cœur vous supplie.   
Mais sachez bien ceci : Époux crucifié, J’épouse en crucifiant.  
Un vrai cœur d’épouse est la proie de l’époux. Il bat à l’unisson du cœur de l’époux, aimant tout ce qu’il aime.        
Ainsi mes âmes consacrées doivent se perdre en Moi, se laisser prendre et consumer par Moi et pour Moi.       
Elles doivent, comme Moi, avoir une soif ardente du Salut des âmes et de la Gloire de Mon Père ; aimer comme Moi, la Croix et les souffrances rédemptrices".

[2] Voir la note [4] dans la dictée du 7 juin.

[3] "Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens." Cf. Matthieu 5, 13

[4] Ste Marie-Madeleine de Pazzi, carmélite (1566-1607). Le Père G.M. Roschini la considérait, avec Maria Valtorta, comme l’une des 18 plus grandes mystiques mariales.         
O Verbe, tu es vraiment admirable
dans l'Esprit Saint, car c'est lui qui te fait entrer dans l'âme Si bien que celle-ci s'unit à Dieu, savoure Dieu, ne trouve aucun goût à rien en dehors de Dieu. Et le Saint-Esprit qui vient dans l'âme est marqué du sceau précieux du sang du Verbe ou de l'Agneau immolé; bien plus, ce sang l'incite à venir, bien que l'Esprit se meuve de lui-même et désire venir dans l'âme.         
Cet Esprit pénétrant est aussi en soi la substance du Père et du Verbe, il procède de l'essence du Père et du bon plaisir du Verbe, et il vient dans l'âme comme une source qui la submerge. De même que deux fleuves jaillissants se mêlent de telle façon que le plus petit perde son nom
et prenne celui du plus grand, c'est ainsi que cet Esprit divin agit quand il vient dans l'âme pour s'unir à elle. Il faut que l'âme, qui est la plus petite, perde son nom et s'abandonne à l'Esprit. C'est ce qui se produira Si elle se tourne vers l'Esprit pour ne faire plus qu'un avec lui. 
Cet Esprit, dispensateur des trésors qui sont dans le sein du Père, et gardien des conseils qui se tiennent entre le Père et le Fils, se répand dans l'âme avec tant de douceur qu'on ne le perçoit pas et que peu d'hommes l'estiment à sa véritable grandeur. Par son poids comme par sa légèreté, il se rend dans tous les lieux qui sont aptes et disposés à le recevoir. Par ses fréquentes paroles et dans un profond silence, il se fait entendre de nous. Par l'élan de l'amour, lui qui est à la fois immobile et très mobile, il s'introduit en tous.           
Tu ne résides pas, Esprit Saint, dans le Père immobile, ni dans le Verbe, et pourtant tu es toujours dans le Père et dans le Verbe, et en toi-même, en tous les esprits bienheureux et en toutes les créatures.            
Tu es nécessaire à la créature à cause du sang répandu par le Verbe Fils unique, qui s'est rendu nécessaire à sa créature par l'emportement de son amour.      
Tu te reposes dans les créatures qui se disposent à recevoir en elles, par la communication de tes dons, une ressemblance exacte et pure avec toi.   
Tu te reposes en ceux qui accueillent en eux l'effet du sang du Verbe et se rendent dignes d'être ta demeure.         
Viens, Esprit Saint. Qu'elle vienne, l'union du Père, et le bon plaisir du Fils. Esprit de vérité, tu es la récompense des saints, le soulagement des âmes, la lumière des ténèbres, la richesse des pauvres, le trésor des amants, le rassasiement des affamés, le réconfort des voyageurs; enfin tu es celui en qui sont contenus tous les trésors.         
Viens, toi qui, par ta descente
en la Vierge Marie, as réalisé l'incarnation du Verbe; opère en nous par la grâce ce que tu as opéré en elle par grâce et par nature.      
Viens, toi qui es la nourriture de toute chaste pensée, la source de toute bonté, le comble de toute pureté. Viens, et absorbe en nous tout ce qui nous empêche d'être absorbés par toi (Les huit jours de l’Esprit saint).

[5] Dans la dictée du 15 juin.

[6] Boue liquide et sale

[7] Cf. Luc 10, 2

[8] Cf. Matthieu 25, 23

[9] Cf. Apocalypse 14, 1-5