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Texte original.

Accueil >> Plan du site >> Index du Livre d'Azarias.

Traduction automatique de cette fiche :
 -  -

Le Livre d'Azarias.
3ème dimanche de Carême.

 Réflexions de Maria Valtorta  Description des anges.  Réflexions d’Azarias  C'était l'archange Gabriel  L'âme s'approche en grande jubilation de la connaissance de la vie des cieux  Satan a essayé de troubler Maria Valtorta  Dire la vérité en toutes circonstances.  Les livres qu'elle aurait pu dissimuler.  Commentaires de la messe  Regarder vers le Seigneur pour éviter les pièges  Tu as des amitiés au Ciel.  Notre vertu d'anges : seulement nous glorifier du service obéissant du Seigneur.  Les anges doivent aussi exercer les vertus de charité, d'humilité, d'obéissance, de vérité  Gabriel te parlera d'un terrible secret.  Les anges respectent la hiérarchie céleste.  La vocation des porte-parole.  Quand quelqu'un aime de tout son cœur, de toute son âme et de toutes ses forces, il a par lui-même aimé parfaitement.  Vivez dans l'amour comme le Christ qui nous a aimés.  Ne vous souillez pas.  La colère de Dieu est sur les incrédules.  L’archange Gabriel confie le terrible secret qui restera scellé.


TEXTES DES MESSES.
Missel de saint Pie X en usage à l’époque[1].

Introït : Mes yeux sont constamment tournés vers le Seigneur ; car c’est lui qui tirera mes pieds du lacet ; regardez-moi, mon Dieu, et ayez pitié de moi , car je suis pauvre et délaissé. Ps : Vers vous j’élève mon âme ; mon Dieu, je me confie en vous : que je n’aie pas de confusion ! Gloire au Père… (Psaume 24 (Hébreu 25), 15-16.1-2).

Collecte : Dieu tout-puissant, nous vous en supplions, écoutez la prière des humbles, et, pour nous défendre, déployez la force de votre bras. Par N.S.J.C.

Épître:
Ephésiens 5, 1-9.

Graduel : Levez-vous, Seigneur ; que l’homme ne triomphe pas ; que les nations soient jugées devant votre face. Mes ennemis reculent, ils trébuchent et tombent devant votre face. (
Psaume 9, 20.4).

Trait : J’élève mes yeux vers vous qui habitez dans les cieux, comme l’œil du serviteur sur la main de son maître. Et l’œil de la servante sur la main de sa maitresse ; ainsi nos yeux sont fixés sur le Seigneur notre Dieu, jusqu’à ce qu’il ait pitié de nous. Ayez pitié de nous Seigneur, ayez pitié de nous (
Psaume 122 (Hébreu 123), 1-3).

Évangile:
Luc 11, 14-28.

Offertoire : La loi du Seigneur est droite, réjouissant les cœurs ; elle est plus douce que le miel des rayons : aussi votre serviteur la garde-t-il (
Psaume 18 (Hébreu 19), 9.10.11.12).

Secrète : Que cette offrande, Seigneur, nous purifie de nos péchés, et pour une digne célébration de ce sacrifice, sanctifie le corps et l'âme de tes fidèles. Par N.S.J.C.

Communion : Le passereau e une demeure, et la tourterelle un nid où elle repose ses petits : vos autels Seigneur des armées, mon Roi et mon Dieu ! Heureux ceux qui habitent votre maison ! ils vous loueront à jamais. (
Psaume 83 (Hébreu 84), 4-5).

Postcommunion : Daignez, Seigneur, délivrer de toute faute et de tout danger ceux que vous associez à un si grand mystère. Par N.S.J.C. "




L'archange Gabriel, icône de Novgorod.


Le démon expulsé.

 


















Dimanche 24 mars 1946.

31> Vous attendez tellement, et avec impatience, d'entendre la parole angélique si douce, si limpide, si réconfortante[2].  

 Mais je dois dire que depuis que vous êtes parti
[3], un ange, qui n'est pas le mien, me semble-t-il, m'est constamment et visiblement présent. Je vous dis qu'il n'est probablement pas le mien parce que, alors qu'Azarias se montre à moi d'habitude en se matérialisant comme je vous l'ai déjà décrit en son temps, celui-ci est tout à fait spiritualisé, d'une lumière très vive que seul un miracle de Dieu me permet de fixer. Il a la beauté incorporelle des êtres spirituels, il n'utilise pas ses deux pieds mais ses deux ailes de lumière pour se déplacer, et tout en lui est lumière : le visage, les mains croisées sur la poitrine, le vêtement immatériel et d'une blancheur éclatante... Je dis : mains, visage, vêtement, parce que nous, pauvres mortels, nous ne pouvons que nous exprimer matériellement pour dire ce que nous voyons. Mais cet esprit très beau qui ne me quitte jamais et avec lequel mon âme entretient de continuels colloques d'amour, n'a que l'incorporelle condensation de son esprit en forme de visage, de mains, de vêtement pour se rendre présent à mon œil spirituel.          

En fin de compte, il me paraît comme l'ange de Gethsémani qui "était lumière en forme d'ange"
[4] ; il me semble être l'un de ceux si nombreux que j'ai vu dans les chœurs du paradis... Oh ! lumière, lumière qui chante dans les azurs infinis du ciel !... Il me semble être l'un de ceux de Noël,... aux bergers,... un de ceux de Còmpito[5]l dans l'une des dernières nuits d'exil, et qui m'entraînèrent jusqu'à l'extase par leurs vols en chantant des musiques célestes harmonieuses et impossibles à répéter...  

Qui il est, je ne le sais pas. Je sais que sa présence est mon réconfort. Il est pour moi plus doux qu'un clair de lune au voyageur solitaire et perdu, il me donne l'assurance que je ne suis pas seule mais que je suis en la meilleure des compagnies, avec le meilleur des guides, et sur la meilleure voie : celle de l'ange de Dieu et sur la voie que suivent les anges, celle de Dieu. Qui il est, je ne le sais pas. Il me rend heureuse par sa présence, mais il ne se dévoile pas. Hier, Marta
[6] fut absente pendant plus de six heures, à Camaiore[7]... eh bien moi, seule dans ma chambre trois heures sur six, j'étais tellement contente de cette présence angélique que j'en éprouvais même un soulagement physique. Je me suis recueillie en cette méditation et contemplation qui peut paraître aux étrangers une quasi-somnolence alors qu'il s'agit au contraire d'une ferveur de l'esprit, j'étais heureuse... Quelle paix !

-----

Mais maintenant Azarias se montre et parle. C'est donc que l'ange lumineux n'est pas Azarias... et j'écris.     

 Azarias dit :      

C'est avec l'humilité d'un petit frère devant son grand frère que je viens pour notre sainte messe. C'est l'ange de la soixante-dixième semaine
[8], le consolateur de Gethsémani, le très saint archange Gabriel que l'Éternel t'accorde pour ami afin qu'il te réconforte parce qu'il est l'archange de la joie, des joies célestes[9] : par sa lumière il augmentera ta capacité à comprendre.  

 Il t'apparaît pour te donner une légère idée de sa réalité dans les cieux. Une nouvelle capacité de voir est donnée aux sens de ton esprit, encore purifiés par ta dernière épreuve[10]. Crois, mon âme, que plus la créature se fait obéissance et charité, plus l'esprit évolue vers ce que sera sa vie dans le paradis, dans l'attente de la résurrection des corps. Les pesanteurs et limites tombent à chaque obéissance parfaite et prompte et, comme usées par la flamme de la charité - parce que l'obéissance est charité – les écailles qui limitent encore les puissances spirituelles de vision s'effritent : l'âme s'approche, en grande jubilation, de la connaissance de la vie des cieux, de ce qui est là-haut... adoration, béatitude, paix, jubilation de lumière...     

 Vois, mon âme, si tu avais fait, même intérieurement, un mouvement de rébellion, une minime désobéissance, un compromis, simplement l'un de ces pauvres compromis dont même les meilleurs chrétiens sont trop souvent coutumiers, au lieu de se faire moins pesantes, les limitations de ton pouvoir visuel de créature se seraient faites plus lourdes et plus épaisses, telles des neiges qui s'accumulent ; elles t'auraient éloignée comme un véhicule qui emmène ailleurs... Tu t'es aperçue du piège dans lequel l'Ennemi voulait te faire tomber pour susciter le dégoût du ciel à ton égard. Par des réflexions mensongères, il voulait te faire désobéir à l'ordre que tu as eu de signaler avec sincérité les livres que tu as[11]. Il n'y a rien de censurable parmi tes livres, rien qui soit de nature à permettre aux mécréants du surnaturel de dire que tu as eu des aides culturelles dans ton travail. Mais il voulait te faire peur, disant ceci et cela, pour te porter à... oublier volontairement quelque livre.         

 Oublier n'est pas un péché quand il s'agit d'une vraie lacune de la mémoire. Mais vouloir oublier pour obéir comme on croit humainement utile de le faire, c'est un péché. Les restrictions mentales ne sont pas de bonnes choses, ni les réserves, ni le fait de dire par exemple : "J'ai prétendu que je n'ai pas d'autres livres parce que présentement je ne les ai pas à la maison", une des échappatoires très utilisées parmi les chrétiens, tout comme celle de dire par exemple : "Je n'ai pas vu", seulement parce qu'on ne voit pas en ce moment précis. Ce sont des mensonges. Il ne faut jamais mentir, pas même dans les nuances. 

La vérité n'est pas une chose nuancée, vague comme une nuée dans le ciel... C'est un bloc solide, carré, un diamant lumineux, transparent, très beau, mais dur, inattaquable par les vents, les pluies ou la main des hommes. C'est comme si la vérité venait directement de ce qui est plus parfait que la terre, autrement dit du ciel. Même si l'homme veut la détruire, et alors que sur terre il semble y parvenir, en réalité la vérité reste intacte dans son règne. Tôt ou tard elle vient à être connue et reconnue, avec les
mérites de l'esprit qui lui est resté fidèle.   

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32> La vérité est tellement diamantaire que, au lieu d'être rayée, c'est elle qui raye et brise les âmes de verre des infidèles qui ne veulent ni la reconnaître ni l'accueillir ; de gré ou de force, elle écrit ses sentences qui sont condamnation pour les morts, les sourds, les aveugles de l'esprit, les apathiques, les tièdes que Dieu repousse et vomit loin de lui.    

Elle écrit sa vérité "d’être vérité", même si on la nie, sur les pauvres cristaux enfumés et poussiéreux, couverts d'inutiles toiles d'araignée, qui se croient meilleurs que les diamants pour la seule raison qu'ils sont bien emballés.    

 Vois, mon âme, si tu avais accepté une restriction mentale, l'une de celle que te proposait Satan, et si tu avais omis ce livre de ton grand-père parce qu'il pouvait porter ombrage aux prêtres, tel autre de ta mère parce qu'il est à l'Index, tel autre à toi parce qu'il parle de Dieu et pourtant de façon tellement minime qu'il ne peut certainement pas expliquer ce que tu écris, et tout cela pour paraître sainte même à travers les livres que tu conserves par souvenir comme tu gardes les tableaux de famille que tu ne peux regarder tant tu es infirme, mais dont la des­truction te ferait souffrir parce que c'est le visage de ton père, de ta mère, de tes grands-parents, etc., tu aurais menti ; alors tu ne mériterais pas cette paix dont tu jouis et tu ne verrais pas le glorieux Gabriel. Tu as davantage mérité par cette parfaite obéissance, qui pourra paraître si ridicule aux superficiels, que si tu avais récité mille prières vocales.     

Ceci pour te dire la valeur de l'obéissance qui ne doit se souiller d'aucun compromis. Sois toujours héroïque et tu augmenteras toujours en toi la paix et la lumière.          

Maintenant méditons notre sainte messe.

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 L'introït (voir ci-contre) ne te paraît-il pas écrit justement pour toi, petite voix ? S'il définit exactement ta situation actuelle : "Le piège mis à tes pieds", il décrit tout aussi bien ton état spirituel : "Mes yeux sont toujours tournés vers le Seigneur."        

Voilà, oui ! Il en est toujours ainsi ! La méchanceté, l'incrédulité des hommes, - auxquels, par contre, tu dois toujours pardonner avec les paroles de notre très saint Seigneur Jésus : "Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font" (
Luc 23, 34), - pourront toujours te tendre des pièges.       

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33> Mais où ? Aux pieds, à cette partie infime et matérielle posée dans les saletés des chemins du monde, parce que pour l'instant tu es encore dans le monde, comme y était le Seigneur Jésus durant les trente-trois années qu'il a passées comme Homme-Dieu en Palestine. Toutefois, ils ne peuvent mettre de pièges à ton esprit, à ta vue contemplative, à ta charité qui flamboie et se condense toujours plus vers le très-haut et très saint Seigneur un et trine, d'autant plus que tu t'aperçois qu'ici-bas tout est vanité et instabilité.       

Voici donc que, un piège au pied mais l'esprit libre, tu fixes ton regard sur le Seigneur. Tu cries : "Regarde-moi." Alors il se tourne tellement vers toi qu'il se donne lui-même.       

 Tu cries : "Je suis pauvre et seule." Non. Tu es avec ses anges et avec lui, avec lui, avec lui ! Alléluia ! Mon âme est avec le Seigneur ! Peut-il y avoir joie plus grande pour un ange gardien ? Tu n'es donc pas seule : tu as les amitiés infinies du ciel. Et tu n'es pas pauvre : tu possèdes la richesse que personne ne peut voler[12]. Ne crains pas. Ta confiance dans le Père ne sera pas déçue. 

Maintenant, pour louer Dieu de son saint archange, unissons la sainte messe du troisième dimanche de carême à la lumineuse messe de saint Gabriel
[13]. 

 Contemplons ensemble notre vertu d'ange. Qu'est-ce qui fait notre grandeur ? Est-ce notre beauté ? Notre destin ? Ou encore notre origine ? Non. C'est la promptitude de notre obéissance au son des paroles de Dieu, à l'éclair de sa très sainte pensée, parce que le son que nous percevons est un éclair de lumière béatifique, non pas le son d'une voix matérielle. À l'accueil de cette lumière, notre lumière personnelle s'allume sous l'effet de la jubilation, et augmente davantage dans l'exécution de son commandement. Tu sais : si nous n'obéissions pas, alors notre lumière s'éteindrait, notre beauté cesserait, notre destin serait transformé, et notre origine nous deviendrait condamnation, comme ce fut le cas pour Lucifer et les anges rebelles. Nous, les anges du Seigneur, nous ne pouvons glorifier de rien qui soit notre beauté, notre destin ou origine, parce que tout nous vient de Dieu. En revanche, comme ces créatures du Créateur que sont les hommes, nous pouvons nous glorifier du service obéissant du Seigneur. 

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34>  Le Premier-Né d'entre les hommes atteignit la perfection absolue dans le fait d'être "obéissant jusqu'à la mort[14]" pour faire la volonté du Seigneur. Quel mérite aurions-nous si, spirituels comme nous le sommes, nous n'avions pas à exercer les vertus de charité, d'humilité, d'obéissance, de vérité ? En effet, puisque nous ne pouvons avoir de luxure charnelle ni ne devons avoir foi et espérance, nous qui voyons la réalité très sainte de Dieu, et puisque nous sommes supérieurs aux hommes car non appesantis par la matière, nous n'avons nul besoin d'être tempérants, forts, justes et prudents, car c'est la contemplation même de Dieu qui nous le fait être. Oh ! Dieu nous pénètre tout à fait ! Comme est bon le Seigneur qui se déverse ainsi sur ses esprits et nous donne la possibilité de lui faire honneur par la charité, l'humilité, l'obéissance et la vérité !           

Bénissons le Seigneur ! Nous les anges, et toi, petite âme, de tout notre être bénissons le Seigneur ! 

Et toi, implore du saint archange sa perpétuelle protection. Aime-le, aime-le tant, parce qu'il est l'ange des heureuses nouvelles et des sublimes consolations.       

 Lisons les premiers mots de la lecture
[15] : "Voici Gabriel... soudain, en volant, il me toucha, dans le temple du sacrifice du soir. Il m'instruisit, me parla et dit : Maintenant je suis venu t'instruire, pour te faire comprendre. " Il n'est pas besoin de plus, pour l'instant.     

"Il me toucha dans le temple du sacrifice du soir." Voilà quand fut touché Daniel ! À l'heure du sacrifice, dans le temple, le soir. Ton soir approche. Mais avant qu'il ne vienne et précède l'aube – parce que le soir n'est pas une fin, mais il annonce le jour suivant dans la continuité parfaite des éléments créés qui obéissent à Dieu mieux que les hommes – tu seras instruite par l'archange. Pourquoi un tel honneur ? Parce que tu es dans le temple que la charité réciproque entre Dieu et toi a créé, et parce que l'heure de ton sacrifice final arrive. C'est le plus doux, celui qui obtient l'éloignement de Satan aux heures nocturnes.   

Après sa tentation à l'heure des ténèbres, notre Seigneur Jésus fut consolé par Gabriel, et Satan ne le troubla plus. Ce sont les hommes qui restèrent torturer le divin Mourant. Mais que sont les hommes par rapport à Satan ? Tu le sais. Prends courage. Le sacrifice du soir est justement fait pour éloigner Satan, lui imposer le "ça suffit" divin, et apporter la force de Dieu à ses enfants sacrifiés.      

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35> Gabriel te parlera d'un terrible secret et il te donnera un ordre qui vient de Dieu, terrible lui aussi, non pour toi, mais pour ceux qui le provoquent. Ce sera l'instruction de celui qui porte les très hautes volontés et réclame les plus hautes obéissances.           

 Revenons maintenant à l'épître de saint Paul (Ephésiens 5, 1-9). Mais je réponds d'abord à ta question ; ainsi tu en écriras la réponse, ainsi que ce que je te disais, il y a deux dimanches, à propos de mon silence sur l'Évangile. 

Pourquoi est-ce saint Gabriel, et non pas moi, qui te donnera cet ordre et ce secret ? Parce que le mineur doit se taire là où parle le majeur. Ainsi en va-t-il de ce secret comme des explications de l'Évangile, puisque le Seigneur Jésus t'en instruit directement, lui qui est le Maître suprême de tout ce qui est sur terre et au ciel ; moi, je me tais, je suis à l'écoute, et je n'ai rien à ajouter là où il parle.     

 Paul décrit tout le programme du chrétien, donc aussi celui des "voix" qui, rien que par reconnaissance envers le Seigneur du grand don qu'il leur accorde, doivent être plus parfaites que les autres, et tendre à cette perfection en toute perfection de pensée. Sais-tu quelle est cette perfection de pensée? C'est vouloir être parfait, non pour la gloire future que procurera la perfection, mais par amour, l'amour d'un fils qui a reçu un bienfait de manière surhumaine de la part du Père, dans une mesure telle que seul l'Infini peut la donner.  

Voici alors : "Soyez les imitateurs de Dieu comme des fils bien-aimés." Oh ! Paul ne vous dit pas : "Imitez tel ou tel saint !" Il vous dit : "Imitez Dieu dans ses perfections.
[16]" Imiter Dieu ! Cela demande de faire un continuel effort pour atteindre la perfection, et cela avec charité, mais aussi avec humilité; avec foi, mais aussi avec humilité; avec espérance, mais aussi avec humilité.   

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36>  Vous savez que vous serez toujours incapables, en dépit de tout effort héroïque, de posséder la perfection de Dieu. Mais ne vous découragez pas ! Parce qu'il est parfait, le Père très saint sait que la créature ne peut être comme le Créateur ; pour vous encourager, pour justifier votre mesure relative en la proclamant avec justice : "parfaite pour la créature", il a mis une limite à cette mesure. Il a dit : "De tout votre être[17]." "De tout ton cœur, de toute ton âme et de toutes tes forces" dit le commandement immuable jusqu'à la fin des siècles ; il est hérétique et maudit, celui qui le modifie, l'altère ou le substitue par un commandement d'homme pour d'autres cultes dont les idées ne sont pas de Dieu, mais sont un mélange de fumée infernale et de poison infernal avec la fumée et le poison d'une mauvaise créature.        

Quand quelqu'un aime de tout son cœur, de toute son âme et de toutes ses forces, il a par lui-même aimé parfaitement. En cela, il a imité Dieu qui est parfait dans le bien.       

 Second précepte de Paul : "Vivez dans l'amour comme le Christ qui nous a aimés et s'est livré lui-même à Dieu pour nous, en offrande et victime, comme un parfum de bonne odeur."

L'amour parfait ! C'est l'amour de Jésus-Christ, fils de Dieu et notre Seigneur, l'amour qui va jusqu'au sacrifice, l'amour du prochain qui en arrive à s'immoler pour le prochain, l'amour pour Dieu jusqu'à devenir l'Immolé sur l'autel de la réparation.

 Autre précepte : "De débauche, d'impureté, quelle qu'elle soit, de cupidité, il ne doit même pas être question parmi vous", qui devez seulement évoquer les dons, les perfections et les instructions de Dieu." Vous n'êtes plus des hommes. Vous êtes des "voix".           

La voix n'a pas de pesanteur. C'est un son. Ne soyez pas lourds d'humanité. Ne pervertissez pas votre grâce d'être "voix " par des obscénités, des discours sans intelligence et des
bouffonneries. Souvenez-vous que le geste symbolique des lèvres purifiées par le feu pris sur l'autel n'est pas limité au prophète
[18]. Tous ceux que Dieu élit, les "vraies" voix pures et incontestables, ont été purifiés avant leur mission par le feu du divin amour. Les paumes des prêtres sont devenues sacrées par l'ordination et ces mains ne devraient rien toucher d'impur ni faire de gestes impurs, puisqu'elles doivent toucher le très saint Corps de notre Seigneur. De même, les lèvres qu'a consacrées la Parole divine et qui, sur son ordre, ont répété cette Parole, doivent se garder pures, avec le plus grand respect, à cause de ce qui est passé par elles. Il en va de même pour l'esprit et pour le cœur.       

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37> Sinon, vous deviendriez impudiques et fornicateurs, et vous perdriez votre place sur la terre et au ciel. Vous ne devez pas être avares pour que celui qui a faim puisse prendre le don de Dieu, mais prudents pour que l'homme pervers ne le profane pas.    

Soyez encore fermes, sans orgueil et sans peur. Négligez les vains discours des hommes, s'ils sont superficiels, pour ne pas avoir à répondre de temps passé en pauvres choses ; si ces discours ont pour objet de vous effrayer ou de vous enorgueillir, ou encore de dénigrer et de tendre à diminuer l'œuvre que Dieu fait
en vous, ne vous laissez pas séduire.

 La colère de Dieu est sur les incrédules
[19]. Ne vous associez donc pas à eux, mais répondez-leur : "Un jour nous étions ténèbres nous aussi, mais maintenant nous sommes lumière dans le Seigneur. Et nous prions pour vous afin que vous puissiez devenir lumière."        

Rien de plus que cela, Maria. Rien de plus. Vis toujours en fille de la Lumière, parce que son fruit est tout ce qui est bon, juste et vrai. Il est impossible que Satan serve Dieu en donnant des paroles saintes pour la conversion des cœurs: tu peux dire cela aux incrédules et aux rationalistes.  

Vole à la maison, au nid, tourterelle de Dieu, et établis ta demeure en son amour. Une fois là, écoute, car tu as besoin de cette protection pour pouvoir entendre ce que te dit l'archange ; trouve ta paix en cet amour".          


 Azarias s'agenouille alors pour écouter Gabriel dont la lumière s'accroît et qui m'adresse cette salutation : "Ave Maria !" Rien d'autre qu’Ave Maria. Puis il me dit une terrifiante parole, oh !'c’est vraiment une parole terrifiante, et il me donne un ordre. Propos de condamnation et ses raisons ! Mais je l'emporterai avec moi dans la tombe.         

"C'est bien plus terrible, dit l'archange, que le secret de Fatima, et il ne doit pas être révélé parce que les hommes, même ceux pour lesquels il est émis, ne méritent pas de le connaître." Puis l'archange chante, avec Azarias qui se relève de sa génuflexion : "Bénissons le Seigneur."          

Je réponds : "Grâces soient rendues à Dieu" comme me l'a enseigné Azarias, et je dis avec eux : "Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit."

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... Désormais, j'ai aussi le poids angoissant de cette terrible connaissance...   

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Fiche mise à jour le 07/03/2021.

 



[1] Textes repris du MISSEL GRÉGORIEN 1933.

[2] Ces commentaires de Maria Valtorta, prologue à la venue d’Azarias, sont repris à la date du jour dans les Cahiers de 1945 à 1950.

[3] Maria Valtorta s'adresse au père Migliorini, son directeur spirituel qui vient de quitter Viareggio pour n’y plus revenir.

[4] Voir Luc 22, 43 et EMV 602.18. Pour Maria Valtorta, l’ange de Gethsémani est Gabriel. Elle suit en cela la tradition exprimée notamment par Dom Prosper Guéranger (1805-1875), abbé de Solesmes, qui l’exprime dans L’année liturgique, La Passion et la semaine sainte, Propre des saints, 18 mars, Saint Gabriel Archange.

[5] Ville où Maria, malade, fut évacuée pendant la seconde guerre mondiale. Elle souffrit beaucoup de ce dépaysement vivant, de plus, une nuit de la Foi très douloureuse avant de vivre de grandes expériences mystiques. Voir Les Cahiers, 24 avril 1944.

[6] Marta Diciotti, l’aide qui vécut auprès d’elle et l’assista quotidiennement pendant 26 ans.

[7] Ville près de Viareggio. C’est là que résidait Mère Marie Teresa qui fut sa mère spirituelle et avec laquelle elle entretint une grande correspondance.

[8] L’ange Gabriel vient expliquer à Daniel la prophétie des soixante-dix semaines (Daniel, chapitre 9 et suivants), vision prophétique des temps messianiques et, par extension, des temps ultimes de l’Humanité.

[9] Gabriel signifie "Dieu est ma force". Il annonce la naissance du Baptiste à Zacharie et celle de Jésus à la Vierge Marie. Un dicton dit : Saint Gabriel apporte bonnes nouvelles.

[10] Voir le 24 mars 1946.

[11] Il s’agit de l’inventaire, qu’elle est en train de faire, de sa bibliothèque. On lui a demandé de l’établir afin de constater qu’elle n’a pas pu écrire d’elle-même toutes les visions et dictées.

[12] Cf. Matthieu 6, 19-21 :  Ne vous faites pas de trésors sur la terre, là où les mites et les vers les dévorent, où les voleurs percent les murs pour voler. Mais faites-vous des trésors dans le ciel, là où il n’y a pas de mites ni de vers qui dévorent, pas de voleurs qui percent les murs pour voler. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. – Luc 12, 33-34 : passage parallèle.

[13] Dans le Missel Romain de saint Pie V, saint Gabriel archange est fêté le 24 mars.

[14] Cf. Philippiens 2,8.

[15] Lecture du prophète Daniel dans la messe de saint Gabriel : Daniel 9, 21-26.

[16] Cf. Matthieu 5, 48.

[17] Deutéronome 6, 5.

[18] Cf. Isaïe 6, 6-7.

[19] Cf. Ephésiens 5, 6.