L’humain, artisan de son destin; savoir obéir en suivant l’exemple de Jésus
et de Marie.
Votre esprit crie son désir du Ciel même si vous le condamnez.
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305> Jésus dit:
"J’ai dit hier : ‘Vous faites votre destin’. Aujourd’hui, j’ajoute :
vous faites votre destin, mais
lorsqu’on fait la volonté que le Père
propose , on est sûr de se faire un
destin de lumière, tandis que si l’on se ferme les oreilles et les yeux
pour ne pas entendre et ne pas voir la volonté du Père, et qu’on se ferme
l’âme à l’amour qui porte à l’obéissance , en suivant, non pas la
voix de l’esprit, mais celle de la chair et du sang attisés par Satan, on se
crée un destin de ténèbres qui aboutit à la mort de l’esprit.
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306> Maintenant, si tu réfléchis au fait que, dans la vie, celui qui
aime — que ce soit un enfant, un frère, une sœur, un époux, une épouse, un
élève, un subordonné, qui que ce soit — cherche toujours à contenter l’être
aimé, tu peux facilement comprendre que ceux qui aiment beaucoup Dieu se
conforment à ses désirs, quels qu’ils soient; que ceux qui l’aiment peu s'y
conforment moins et seulement à ces désirs qui ne leur coûtent pas trop de
peine; et enfin, que ceux qui ne l’aiment pas du tout ne se conforment
aucunement aux désirs de sa sainte volonté, mais, au contraire, se révoltent,
se lançant sur le sentier qui mène aux antipodes de la destination que Dieu
conseille, et s'éloignent du Père en blasphémant contre lui.
On pourrait
donc en conclure, sans crainte de se tromper, que la mesure dans laquelle une
créature sait obéir aux désirs de son Seigneur et Père donne la mesure dans
laquelle elle aime son Créateur. Celui
qui dit aimer Dieu et ne sait pas suivre sa voix qui lui parle avec amour
pour le conduire à sa demeure, celui-là ment .
Et qui veut-il tromper par son
mensonge ? Dieu ? On ne trompe pas Dieu. Vos paroles ont le vrai sens
qu’elles ont, et non le sens que vous leur donnez, et Dieu comprend leur vrai sens. Or, si vous dites aimer le Seigneur
et qu’ensuite vous lui refusiez l’obéissance, qui est une des preuves
fondamentales de l’amour, il ne peut que vous appeler
hypocrites et menteurs et vous traiter comme tels.
Vous voulez
peut-être tromper Satan et, profitant des arrangements commodes avec votre
conscience qu’il vous suggère, lui signifier en même temps que vous voulez
être heureux en cette vie, mais aussi dans l’autre, ménageant Dieu et Satan,
le Ciel et l’Enfer ? Ô sots que vous êtes ! On ne trompe pas le Rusé et,
moins patient que Dieu, il exige une compensation immédiate et il faut le payer
tout de suite, car il n’accorde aucun délai. Et en vérité, je vous dis que
son joug n’est pas une aile, mais une
lourde pierre qui écrase et enfonce dans la boue et dans les ténèbres .
Vous voulez
peut-être vous tromper vous-mêmes, vous disant que ce n’est qu’une nécessité
de la terre qui vous pousse à faire votre volonté, mais qu’au fond, vous
voudriez faire celle de Dieu parce que vous la préférez ? Hypocrites,
hypocrites, hypocrites !
Il y a en vous un juge qui ne connaît point le sommeil, et
c’est votre esprit. Même si vous le blessez à mort et que vous le condamniez à
périr, il crie en vous, aussi longtemps que vous êtes de cette terre, il crie
son désir du Ciel.
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307> Vous l’accablez et le bâillonnez pour l’immobiliser et le
faire taire, mais il se démène jusqu’à se débarrasser de votre bâillon et il
jette son cri dans le silence désolé de votre cœur. Et, cette voix, comme le
cri de mon Précurseur, est un tel tourment pour vous que vous cherchez à
l’étouffer pour toujours. Vous n’y réussirez jamais. Aussi longtemps que vous
vivrez, vous l’entendrez, et dans l’au-delà, elle criera encore plus fort,
vous reprochant d’avoir commis le crime d’homicide de votre âme.
La clé de
certaines aberrations humaines, qui vont en augmentant et mènent l’individu à
de monstrueuses délinquances, se trouve dans cette voix de la conscience que
vous cherchez à affaiblir par de nouveaux sursauts de férocité, tout comme
l’intoxiqué cherche à oublier son malheur voulu en s’intoxiquant toujours
davantage, jusqu’à l’hébétude.
Soyez des fils et des filles, mes créatures. Aimez, aimez notre
bon Père qui est aux Cieux. Aimez-le autant que vous le pouvez. Il vous sera
alors facile de suivre sa volonté bénie et de vous faire un destin de gloire
éternelle.
Moi qui l’ai
aimé à la perfection, je l’ai contenté jusqu’au sacrifice de ma divinité qui,
pendant trente-trois ans, s’est exilée des Cieux, et de ma vie qui fut
détruite dans le martyre le plus atroce de la chair, de l’intellect, du cœur
et de l’esprit.
Ma Mère, qui
vient après moi dans sa capacité d’aimer, aima avec toute la perfection
possible à une créature, car, qu’on se le dise incidemment et en réponse à
une objection qu’on t’a faite, elle possédait la plénitude de chaque vertu et
de chaque attribut, toujours et naturellement en tant que créature parfaite,
mais néanmoins créature humaine. Puisqu’elle avait en elle la plénitude de la
Grâce, c’est-à-dire qu’elle possédait Dieu comme seule Marie l’a possédé, il
est évident que sa perfection devait atteindre des hauteurs qui ne sont
surpassées que par Dieu. Eh bien, Marie qui venait donc après moi dans sa
capacité d’aimer, a adhéré à la volonté de Dieu jusqu’au sacrifice de sa
vocation, qui était de se consacrer uniquement à la contemplation de Dieu, et
de son cœur que Dieu lui demanda pour le broyer.
La divine maternité de Marie est la preuve vivante de son
adhésion à la volonté de Dieu. Moi, le Fils qui n’a pas enlevé à la Mère sa
blancheur immaculée de lys inviolé, je suis le témoignage de l’acquiescement
de Marie aux volontés de Dieu.
Elle a défié
l’opinion du monde, le jugement de son époux, en plus que d’avoir embrassé
son échafaud de Mère du Rédempteur, sans hésiter.
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308> Avec l’assurance que Dieu ne repoussait pas le don de sa pureté , elle prononça le plus
haut ‘fiat’ jamais dit par des lèvres humaines et elle n’eut aucune crainte
: Dieu était sa force et elle lui confiait son honneur, son avenir, tout,
sans réserves.
Voilà vos
modèles : moi et Marie. Suivez-nous, et vous vous ferez le destin que Dieu
désirait pour chacune de ses créatures. Suivez-nous, et vous posséderez la
paix, car vous posséderez Dieu qui est paix, et vous sentirez le bien-être de
votre esprit.
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